Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus originaires de CDL favorisant le bouleau jaune – Suivi après 6 ans. CERFO. Rapport 2013-29. 64 p. + 1 annexe.

Dans la région des Laurentides, de nombreuses coupes à diamètre limite (CDL) réalisées entre 1985 et 1995 ont créé des conditions favorables à l’installation d’une régénération feuillue abondante. La régénération en espèces désirées, tels le bouleau jaune et le bouleau blanc, est cependant menacée par la présence d’un couvert résiduel comportant certaines espèces compétitrices agressives. L’objectif de ce projet de recherche est d’identifier le meilleur traitement d’éducation de jeunes peuplements feuillus dans l’érablière à bouleau jaune à la fin du stade gaulis, afin de reconstituer des peuplements de qualité sur les stations forestières propices à ces espèces. Pour ce faire, un dispositif expérimental a été établi en 2006 dans un peuplement de 19 ans constitué d’une forte proportion de bouleaux et issu d’une CDL afin de comparer le dégagement systématique d’une tige à tous les 2,5 m (1 600 tiges/ha) avec le dégagement de cime (sur un rayon de 1,5 m) d’une tige à tous les 5 m (400 tiges/ha) (Blouin et al., 2007).

Ce premier suivi, 6 ans après les interventions de dégagement, a permis d’amorcer l’atteinte des objectifs visant la comparaison à moyen et long terme des effets de traitements de dégagement pour la production de bouleaux.

Les densités plus faibles observées dans les traitements de dégagement systématique comparativement aux traitements de dégagement de cime peuvent compromettre la gestion du risque à plus long terme. En s’inspirant des diagrammes de densité de l’Ontario (OMNR, 2013), en fonction de l’âge et du diamètre des tiges, les traitements de dégagement de cime sont dans la zone de production maximale alors que les traitements de dégagement systématique sont dans la zone de production suboptimale. Par rapport aux traitements de dégagement de cime, on observe un gain de croissance diamétrale des bouleaux dans les traitements de dégagement systématique. Par contre, l’élagage naturel y est moins bon, ce qui risque d’avoir un effet négatif sur la qualité des bois produits.

Il est nécessaire de poursuivre les suivis afin d’identifier l’ensemble des interventions nécessaires dans chacun des traitements pour atteindre l’objectif de production de bois de qualité. Il sera ainsi possible de mettre en perspective les gains de croissance et les coûts des travaux nécessaires avec la quantité et la qualité des bois produits afin de documenter et quantifier les résultats et ainsi permettre une prise de décision éclairée.