Exploration du potentiel d’aire protégée de catégorie IV, V ou VI dans la région de Stoneham-et-Tewkesbury et de Saint-Gabriel-de-Valcartier. Phase 2 : rencontres avec les intervenants du milieu. 58 p. + annexes.

L’objectif de ce projet est d’explorer le potentiel d’aires protégées moins strictes1 sur les territoires de Stoneham-et-Tewkesbury et Saint-Gabriel-de-Valcartier. Cet objectif-cadre dans les orientations du PRDIRT de la CRÉ de la Capitale-Nationale ou l’on parle de consolider le réseau d’aire protégée, notamment en créant 3 % d’aire protégée de catégorie IV à VI. Ce rapport fait suite à une première phase au cours de laquelle un portrait du territoire de Stoneham-et-Tewkesbury et Saint-Gabriel-de-Valcartier réalisé (Boulfroy et coll., 2013a). Ce portrait décrit plus précisément les enjeux de conservation de la biodiversité présents sur le territoire, les enjeux appréhendés aux limites du parc de la Jacques-Cartier et les enjeux de conservation d’éléments liés à la présence humaine. Le but de cette deuxième phase est orienté vers la consultation des différents intervenants régionaux concernant une éventuelle mise en place d’une aire protégée moins stricte. Cette consultation s’est faite par le biais de méthodes qualitatives. Au total, trois rencontres ont été organisées. Elles avaient pour but de présenter le concept des aires protégées moins strictes et le rapport de la phase 1, ainsi que de recueillir les commentaires des participants. À la suite de ces rencontres, un questionnaire a été envoyé aux intervenants afin de leur permettre d’étoffer certaines idées.

Exploration des concepts reliés aux aires protégées, incluant différentes formes d’utilisation humaine dans la Capitale-Nationale. SHFQ et CERFO. Rapport principal 2012-07. 86 p.

Les aires protégées sont les constituants fondamentaux des stratégies de conservation nationales et internationales. À l’échelle internationale, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose des lignes directrices permettant aux différents gouvernements d’utiliser un système de référence international pour aborder et traiter les questions relatives à leur réseau d’aires protégées. Cette organisation reconnaît six catégories d’aires protégées, dont certaines sont considérées comme étant plus strictes (activités humaines limitées et aucune exploitation des ressources naturelles) et d’autres plus ouvertes à la présence des humains et à une exploitation durable des ressources naturelles. Récemment, le gouvernement a clairement exprimé son désir d’ancrer son réseau dans les catégories de l’UICN.

La région de la Capitale-Nationale présente un potentiel intéressant pour l’implantation d’aires protégées de catégories IV, V et VI, où des interventions humaines sont possibles. En effet, on retrouve dans cette région un réseau d’aires protégées de catégories I à III déjà bien établi. Autour de ces noyaux de conservation stricte déjà existants et couvrant des superficies significatives, plusieurs sites pourraient présenter un potentiel pour l’implantation d’aires moins strictes.

Dans ce contexte, le présent projet amorce une réflexion large sur les aires protégées moins strictes encore peu répandues au Québec. Il est ainsi proposé une série de définitions de termes de référence utilisés pour la compréhension des catégories IV, V et VI, tels que nature, valeur, paysage, patrimoine, tradition, production industrielle. Suit une présentation de ces catégories, accompagnée de quelques exemples retrouvés au Québec ou à l’étranger et une description de plusieurs sites localisés dans la région de la Capitale-Nationale, présentant un potentiel pour l’implantation d’aires protégées moins strictes. La présentation de ces exemples permet de susciter une réflexion quant à l’applicabilité de ce type d’aires protégées dans la région d’étude. Les grandes lignes de la réflexion menée dans le cadre de ce projet sont finalement résumées sous la forme de plusieurs faits saillants à la toute fin du document.

Il en ressort notamment que si la protection de la biodiversité demeure la pierre angulaire de toute réflexion entourant la création d’aires protégées (peu importe la catégorie), les aires protégées moins strictes permettent de considérer plusieurs autres valeurs telles que culturelles, identitaires, esthétiques ou spirituelles. De plus, une stratégie de protection de la biodiversité devrait viser l’élaboration d’un réseau multi-catégories ayant pour noyau central les aires strictes de protection (I, II et III), autour duquel des zones tampons représentées par les aires moins strictes sont installées. La présence de telles zones tampons apportent ainsi une force supplémentaire au réseau. L’élaboration de complexes d’aires protégées utilisant des modes de gestion divers, de manière complémentaire, formant alors un gradient de protection, représente une orientation à développer au Québec dans les années à venir.

Exploration des concepts reliés aux aires protégées incluant différentes formes d’utilisation humaine dans la Capitale-Nationale

Les aires protégées sont les constituants fondamentaux des stratégies de conservation nationales et internationales. À l’échelle internationale, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose des lignes directrices permettant aux différents gouvernements d’utiliser un système de référence international pour aborder et traiter les questions relatives à leur réseau d’aires protégées. Cette organisation reconnaît six catégories d’aires protégées, dont certaines sont considérées comme étant plus strictes (activités humaines limitées et aucune exploitation des ressources naturelles) et d’autres plus ouvertes à la présence des humains et à une exploitation durable des ressources naturelles. Récemment, le gouvernement a clairement exprimé son désir d’ancrer son réseau dans les catégories de l’UICN.

 La région de la Capitale-Nationale présente un potentiel intéressant pour l’implantation d’aires protégées de catégories IV, V et VI, où des interventions humaines sont possibles. En effet, on retrouve dans cette région un réseau d’aires protégées de catégories I à III déjà bien établi. Autour de ces noyaux de conservation stricte déjà existants et couvrant des superficies significatives, plusieurs sites pourraient présenter un potentiel pour l’implantation d’aires moins strictes.

Dans ce contexte, le présent projet amorce une réflexion large sur les aires protégées moins strictes encore peu répandues au Québec. Il est ainsi proposé une série de définitions de termes de référence utilisés pour la compréhension des catégories IV, V et VI, tels que nature, valeur, paysage, patrimoine, tradition, production industrielle. Suit une présentation de ces catégories, accompagnée de quelques exemples retrouvés au Québec ou à l’étranger et une description de plusieurs sites localisés dans la région de la Capitale-Nationale, présentant un potentiel pour l’implantation d’aires protégées moins strictes. La présentation de ces exemples permet de susciter une réflexion quant à l’applicabilité de ce type d’aires protégées dans la région d’étude. Les grandes lignes de la réflexion menée dans le cadre de ce projet sont finalement résumées sous la forme de plusieurs faits saillants à la toute fin du document.

Il en ressort notamment que si la protection de la biodiversité demeure la pierre angulaire de toute réflexion entourant la création d’aires protégées (peu importe la catégorie), les aires protégées moins strictes permettent de considérer plusieurs autres valeurs telles que culturelles, identitaires, esthétiques ou spirituelles. De plus, une stratégie de protection de la biodiversité devrait viser l’élaboration d’un réseau multi-catégories ayant pour noyau central les aires strictes de protection (I, II et III), autour duquel des zones tampons représentées par les aires moins strictes sont installées. La présence de telles zones tampons apportent ainsi une force supplémentaire au réseau. L’élaboration de complexes d’aires protégées utilisant des modes de gestion divers, de manière complémentaire, formant alors un gradient de protection, représente une orientation à développer au Québec dans les années à venir.

Discussions sur les mesures d’atténuation de l’impact de la mise en place des aires protégées en milieu forestier. CERFO. Rapport 2000-16.

Au Québec, 2.84 % de la superficie de l’ensemble du territoire est actuellement considérée comme aires protégées, divisée en deux grandes catégories : les prélèvements autorisés (catégories IV et VI) et sans prélèvements autorisés, sous forme de parcs nationaux et québécois, réserves écologiques, etc. (catégories III et IV). Le pourcentage de superficie occupée est habituellement l’un des standards retenus pour l’appréciation des efforts. La moyenne mondiale était de l’ordre de 8,84 % en 1996.

Le Québec s’apprête à emboîter le pas en fixant un objectif de 8 % de la superficie de son territoire en aires protégées. Cette augmentation devrait être répartie selon les six catégories d’aires protégées.

Or, en foresterie, l’équation directe «perte de territoire = perte de possibilité», que craignent plusieurs intervenants pour l’approvisionnement des usines de sciage et de pâte et papier, est inexacte. La forêt québécoise n’est pas souvent dans un état de normalité. L’impact dépendra ainsi de la structure de chacun des massifs forestiers considérés dans les calculs de chacune des aires considérées.

Des mesures d’atténuation sont possibles dans plusieurs cas. Plusieurs groupes au Québec travaillent déjà sur des mesures d’atténuation ou des stratégies d’intensification. On retrouve d’abord le groupe sur l’intensification de l’aménagement forestier coordonné par le consultant Pierre Mathieu. Dans le cadre d’une entente entre l’Association des manufacturiers de bois de sciage du Québec (AMBSQ) et le Fond mondial pour la faune (WWF), un document a été produit sur le sujet.

L’objectif du présent travail est de démontrer l’effet des diverses structures d’âge de la forêt sur la possibilité forestière et d’effectuer un inventaire des mesures d’atténuation possibles de l’impact de la mise en place des aires protégées en milieu forestier sur les terres publiques. Des sections générales sur la classification des aires protégées, sur quelques notions d’aménagement et sur certains modèles pour l’utilisation du territoire ont été ajoutées afin de permettre au lecteur de comprendre et évaluer ce que sont les aires protégées et leur compatibilité avec la production ligneuse, de rappeler la mécanique des décisions sur l’évaluation de la possibilité et enfin de situer les processus d’atténuation en fonction des choix d’utilisation du territoire.