Sensibilisation et accompagnement des entreprises agricoles dont les aménagements de haies brise-vent comportent des frênes. Rapport final. 2021-07. 15 pages + annexes.

En 2017, l’agrile du frêne a été détecté dans la ville de Québec et en 2018 à Lévis. Cet insecte peut ravager des populations entières de frênes en quelques années. Devant la quantité très importante de frênes qui ont été plantés depuis 15 ans en aménagement agroforestier dans la région de Chaudière-Appalaches, des mesures doivent être prises pour limiter et retarder la progression de l’agrile du frêne et réduire ses impacts dans le milieu agricole.
Les objectifs spécifiques du projet sont alors les suivants (1) Favoriser le suivi et la détection de l’agrile sur les terres des producteurs qui ont implanté dans le passé des haies brise-vent constituées de frênes; (2) Diminuer et ralentir la progression de l’agrile par la réalisation de dépistages adéquats; (3) Diminuer les impacts de l’agrile sur les aménagements agroforestiers, en proposant des solutions de remplacement.
Le projet comprend un volet de sensibilisation et un volet de dépistage. Du matériel de sensibilisation a été développé et mis à jour plusieurs fois durant le déroulement du projet : un dépliant d’information, deux formats de présentations (un format court d’une quinzaine de minutes et un format long d’une heure) et une pancarte. Au total 10 activités de sensibilisation ont été réalisées au cours de 3 années du projet. Ces diverses activités ont été offertes aux intervenants du milieu agricole de la ville de Lévis et des MRC de la Nouvelle-Beauce, de Bellechasse, de Lotbinière, Robert-Cliche et de Beauce-Sartigan. Ce sont 284 personnes qui ont participé à ces rencontres de sensibilisation.
Le volet piégeage a débuté durant l’année 2 et a été poursuivi l’année 3 afin de faire un suivi de la présence de l’agrile. Les sites ciblés pour la pose des pièges devaient avoir une concentration importante de frênes afin d’augmenter les chances de capture. Les pièges ont été visités à la mi-juillet puis fin août lorsqu’ils ont été enlevés. En 2019, treize pièges ont été installés chez 6 producteurs localisés dans les municipalités de Lévis, Saint-Lambert, Saint-Isidore et Saint-Henri. Un agrile a été capturé. En 2020, quatorze pièges ont été installés chez 8 producteurs des municipalités de Lotbinière, Saint-Agapit, Saint-Gilles, Saint-Narcisse, Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud, Saint-Anselme et Saint Charles-de-Bellechasse. Aucun agrile n’a été capturé. Même si le taux de capture a été très faible, il faut tout de même rester vigilant, car cela ne signifie pas que l’agrile n’est pas encore présent dans les territoires dépistés. On peut uniquement poser l’hypothèse que sa présence doit être encore très limitée et n’a pu être détectée précisément avec l’intensité de l’inventaire réalisé.

Optimisation de scénarios de plantation dans des bandes riveraines pour la séquestration du carbone. Rapport 2019-09. 82 pages + annexes.

Le présent projet vise à évaluer le potentiel de séquestration en carbone de plusieurs systèmes agroforestiers riverains, afin de déterminer les plus performants et les plus intéressants financièrement pour la vente de crédits carbone. Plus spécifiquement, il cherche à (1) établir le bilan carbone de plusieurs systèmes agroforestiers, autant dans la partie racinaire que dans la partie aérienne, (2) établir les coûts/bénéfices des systèmes agroforestiers, en intégrant l’ensemble des coûts (installation, entretien et récolte des plantations éventuellement), et tous les revenus potentiels (dont ceux issus de la séquestration du carbone) et (3) permettre ainsi à ArbreÉvolution d’avoir un meilleur positionnement stratégique, en répondant à la demande de ses clients qui souhaitent trouver la meilleure façon de compenser leurs émissions de GES dans la collectivité et optimiser la séquestration de carbone dans leurs plantations riveraines.

Une revue de la littérature sur les méthodes de calculs du carbone contenu dans les parties aérienne et racinaire des arbres et arbustes a été réalisée. Des échantillons de 5 arbustes indigènes (physocarpe à feuilles d’aubier, aronie noire, rosier rugueux, viorne trilobée et cerisier de Virginie) ont été broyés et pesés afin de calculer spécifiquement leur biomasse aérienne et d’en déduire le carbone séquestré. Le même exercice a été réalisé sur des échantillons de peupliers hybrides et a permis d’inclure dans la mesure du carbone la biomasse non marchande qui est rarement considérée. Enfin, des mesures non destructives ont également permis de calculer le carbone aérien et racinaire stocké chez d’autres espèces arborescentes (épinette blanche, épinette de Norvège, mélèze laricin, chêne rouge, érable à sucre et frêne rouge) sur un horizon de 40 ans.

Il ressort de ces mesures une synthèse comparative des apports en carbone provenant d’une variété de végétaux (arbustes et arbres, indigènes et à croissance rapide). Dans un contexte de lutte aux changements climatiques et de volonté d’augmenter la séquestration du carbone en milieu agricole, les aménagements constitués d’essences arborescentes représentent l’option la plus intéressante (sur un horizon de 40 ans, environ 1,5 tonne de CO2 séquestrée par arbre pour les résineux, 1,7 t pour les feuillus nobles et 2,6 t pour le peuplier hybride versus sur un horizon de 5 à 10 ans, entre 0,02 et 0,04 t pour les arbustes). L’apport supplémentaire des espèces à croissance rapide est indéniable. Et une plantation d’arbustes seuls ne constitue pas une source importante de séquestration de carbone. Par contre, l’ajout d’arbustes dans une haie constituée d’arbres peut apporter une petite contribution supplémentaire en carbone séquestré, en plus des autres avantages liés à la présence des arbustes, en particulier l’amélioration de la biodiversité dans le site planté.

Ces résultats ayant été intégrés dans un simulateur (http://www.wbvecan.ca) permettant d’évaluer la rentabilité des aménagements agroforestiers, il est maintenant possible de chiffrer les bénéfices financiers que peuvent apporter ces aménagements en termes de séquestration de carbone et de revenus liés à la vente éventuelle de crédits carbone. Ces données constituent alors certainement un incitatif auprès des producteurs agricoles pour les convaincre de réaliser de tels aménagements pouvant offrir une opportunité de financement alternatif par la vente du carbone séquestré.

Sensibilisation des producteurs et lutte intégrée face à l’agrile du frêne dans le bassin versant de la rivière du Cap Rouge et dans d’autres secteurs jugés critiques de la région de la Capitale-Nationale. CBRCR et CERFO. Rapport 2018-2019. 10p

En 2017, l’agrile du frêne a été détecté dans la ville de Québec. Cet insecte peut ravager des populations entières de frênes en quelques années. Comme le frêne est particulièrement présent en bordure de cours d‘eau et a été une espèce privilégiée pendant longtemps dans le cadre des plantations agroforestières, des mesures doivent être prises pour limiter et retarder la progression de l’agrile du frêne et réduire ses impacts dans le milieu agricole. Les objectifs spécifiques du projet sont alors les suivants : 1) Localiser les secteurs à risque présentant une forte concentration de frênes, en particulier en bordure de cours d’eau comme la rivière du Cap Rouge et dans les aménagements de haies brise-vent; 2) Sensibiliser les propriétaires agricoles, chez lesquels une grande concentration de frênes est retrouvée, aux dommages occasionnés par la présence de l’agrile du frêne; 3) Sensibiliser les producteurs agricoles aux bienfaits du repérage de l’agrile du frêne; 4) Assurer la formation des propriétaires sur l’identification et le suivi de l’insecte; 5) Proposer des stratégies aux producteurs pour limiter les impacts négatifs de l’agrile sur leurs propriétés.

Le projet comprend un volet de sensibilisation et un volet de dépistage. Tout d’abord, les producteurs agricoles pour lesquels nous retrouvons une proportion minimale de 20% de frênes ou 50 frênes dans leurs aménagements sont en train d’être identifiés. La photo-interprétation de bordure de cours d’eau débute tout juste. Elle permettra de préciser les propriétaires des terres où le frêne est présent en concentration. Du matériel de sensibilisation a aussi été développé tel un dépliant de sensibilisation, une présentation ou encore une pancarte à installer chez les producteurs impliqués dans le projet (en cours). L’étape de mobilisation en est à ses débuts : les producteurs ciblés seront contactés individuellement pour les sensibiliser au problème de l’agrile et vérifier leur intérêt à participer à une rencontre de groupe ou visite terrain organisée sur le sujet. La présentation du projet lors d’activités déjà planifiées par un organisme tiers est aussi en cours, afin d’augmenter la visibilité du projet et rejoindre davantage de producteurs concernés. Le volet Dépistage, quant à lui, débutera à l’année 2 (été 2019).

Sensibilisation et accompagnement des entreprises agricoles dont les aménagements de haies brise-vent comportent des frênes. CERFO et Fertior. Rapport 2019-01. 8 pages + 3 annexes.

En 2017, l’agrile du frêne a été détecté dans la ville de Québec. Cet insecte peut ravager des populations entières de frênes en quelques années. Devant la quantité très importante de frênes qui ont été plantés depuis 15 ans en aménagement agroforestier dans la région de Chaudière-Appalaches, des mesures doivent être prises pour limiter et retarder la progression de l’agrile du frêne et réduire ses impacts dans le milieu agricole.

Les objectifs spécifiques du projet sont alors les suivants (1) Favoriser le suivi et la détection de l’agrile sur les terres des producteurs qui ont implanté dans le passé des haies brise-vent constituées de frênes; (2) Diminuer et ralentir la progression de l’agrile par la réalisation de dépistages adéquats; (3) Diminuer les impacts de l’agrile sur les aménagements agroforestiers, en proposant des solutions de remplacement.

Le projet comprend un volet de sensibilisation et un volet de dépistage. Tout d’abord, les producteurs agricoles chez qui on retrouve une proportion de 20% minimum de frênes ou 50 frênes dans leurs aménagements ont été identifiés. Ce sont plus de 100 propriétaires qui sont ciblés par le projet. Du matériel de sensibilisation a aussi été développé (dépliant, présentation). L’étape de mobilisation en est à ses débuts : les producteurs ciblés sont contactés individuellement pour les sensibiliser au problème de l’agrile et vérifier leur intérêt à participer à une rencontre de groupe ou visite terrain organisée sur le sujet. Trente-deux propriétaires ont déjà confirmé leur intérêt à assister à une rencontre d’information. La présentation du projet à des activités déjà planifiées par un organisme tiers est aussi en cours, afin d’augmenter la visibilité du projet et rejoindre davantage de producteurs concernés. Le volet Dépistage débutera à l’année 2 (été 2019).

Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-de-Beaupré – Années 1 à 4 (2014 à 2018). CERFO et ITA. Rapport 2018-01. 325 p. + annexes

La Côte-de-Beaupré est un heureux mélange de terres agricoles situées le long du fleuve SaintLaurent et de terres forestières plus au nord. Certaines portions agricoles sont totalement dépourvues d’arbres, alors que dans d’autres secteurs, on y retrouve des bandes ou des îlots forestiers boisés entre les champs. Or, la présence d’arbres en milieu agricole est garante d’une plus grande variété d’habitats, amenant une faune et une flore plus diversifiées. La présence d’arbres en milieu agricole peut également jouer d’autres rôles bénéfiques, comme lutter contre l’érosion des sols à l’aide de haies brise-vent, protéger les cours d’eau par la présence d’une bande riveraine suffisante, et améliorer la qualité de certains paysages en limitant les impacts visuels d’éléments non souhaités.

Le présent projet s’étalant sur une période de 4 années, vise à améliorer la biodiversité sur la Côte-de-Beaupré, en augmentant la présence du couvert arborescent, sur la base d’un diagnostic rigoureux du territoire et des choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles. Un portait des principaux enjeux présents sur le territoire (présence du couvert arborescent et connectivité des îlots forestiers, problèmes de vents violents et qualité des paysages) a donc d’abord été documenté (Années 1 et 2). Pour ce faire, une cartographie fine des îlots forestiers présents dans la zone agricole a été produite par la photo-interprétation d’images aériennes de haute résolution. Des analyses spatiales ont ensuite permis de documenter la connectivité des parcelles d’habitat. Les zones de connectivité faible à très faible couvrent de grandes superficies. Néanmoins, plusieurs noyaux relativement bien répartis sur le territoire d’étude présentent une connectivité élevée. Un portrait de la composition des îlots forestiers a ensuite mis en évidence une diversité végétale relativement faible, de par la présence majoritaire des essences feuillues intolérantes à l’ombre. Ces différents portraits permettent alors d’identifier, à une échelle macro, les secteurs qui pourraient être retenus prioritairement pour des projets de plantations d’arbres et arbustes, dans l’objectif non seulement de rehausser la biodiversité (secteurs de connectivité faible et très faible en priorité), mais aussi de lutter contre les effets des vents violents et éventuellement d’améliorer la qualité paysagère.

Cinq fiches présentant différents modèles de plantations en fonction des situations rencontrées ont ensuite été proposées (bordure de cours d’eau, bordure de champ exposé aux vents violents, bordure de bâtiment, de route et anciennes friches) (Année 1). Ces dernières sont des guides pour les projets de plantations, en fonction des objectifs poursuivis. Des modalités particulières pour favoriser la biodiversité au sens large et la faune en particulier sont aussi disponibles. Réf. : 14-0726/eb/26/02/2018 xiv Suite à la réalisation du diagnostic rigoureux du territoire et au choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles, des projets de plantation ont été accomplis chez plusieurs producteurs de la Côte-de-Beaupré durant les trois dernières années du projet (Années 2, 3 et 4). Ces plantations répondent à l’objectif principal d’augmenter le couvert ligneux en vue d’améliorer la connectivité qui est faible ou très faible sur ces sites. Les plantations peuvent aussi répondre à d’autres objectifs, par exemple : la protection du sol et des cultures contre le vent, la protection contre le vent dans l’aire de stabulation des bovins en hiver, la protection contre le vent et la chaleur en été dans les enclos de canards et la protection de la qualité de l’eau ainsi que la diminution des pertes de sol dans des fossés de drainage. Ainsi, de nombreux projets de plantations d’arbres et/ou d’arbustes ont été réalisés dans le cadre de ce projet, chez 9 producteurs agricoles de la Côte-de-Beaupré. En tout, ce sont 11 711 m linéaires et 1 966 m2 de plantation qui ont été réalisés, correspondant à 5 656 arbres et arbustes mis en terre. D’autres producteurs contactés sont en réflexion et pourraient se décider de réaliser des plantations dans les prochaines années.

Finalement, tout au long du projet, une attention particulière a été portée pour la sensibilisation et la mobilisation de la communauté agricole et rurale, en vue de mettre de l’avant les bienfaits des arbres en milieu agricole. Installation de pancartes explicatives et promotionnelles du projet, publication d’articles dans des journaux, diffusion d’information sur le web, organisation de visites sur le terrain, présentation du projet à l’AGA du Syndicat de base de l’UPA, sont autant d’actions qui ont permis sensibiliser et mobiliser la communauté agricole.

ENTRETIEN DES ARBRES EN HAIES BRISE-VENT ET BANDES RIVERAINES: TAILLE DE FORMATION ET ÉLAGAGE

La taille de formation vise à obtenir un arbre droit et solide.

L’élagage vise à :

  • Obtenir du bois sans noeud.
  • Mieux répartir l’accroissement en diamètre.
  • Favoriser la croissance d’espèces compagnes.
  • Limiter l’empiètement des branches dans les champs en culture et faciliter la circulation de la machinerie agricole à proximité de la plantation d’arbres.


Dans un objectif de production de bois, l’élagage et la taille de formation sont deux actions complémentaires qui ont pour objectif conjoint de produire du bois de haute qualité (déroulage ou sciage). Par ces 2 interventions, on vise à former un fût sans défauts de 4 à 5 mètres de hauteur au niveau de la bille de pied (opérations non rentables au-delà car en milieu ouvert, la production de branches latérales est importante et l’élagage naturel est limité). Selon les prix affichés, le gain entre la production de bois de déroulage et de sciage est de l’ordre de 20 % et même plus. Il est encore plus significatif entre le bois de déroulage et le bois de pâte puisqu’il est de l’ordre de 85 %.

Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-De-Beaupré – Années 1 à 3

La Côte-de-Beaupré est un heureux mélange de terres agricoles situées le long du fleuve Saint-Laurent et de terres forestières plus au nord. Certaines portions agricoles sont totalement dépourvues d’arbres, alors que dans d’autres secteurs, on y retrouve des bandes ou des îlots forestiers boisés entre les champs. Or, la présence d’arbres en milieu agricole est garante d’une plus grande variété d’habitats, amenant une faune et une flore plus diversifiées. La présence d’arbres en milieu agricole peut également jouer d’autres rôles bénéfiques, comme lutter contre l’érosion des sols à l’aide de haies brise-vent, protéger les cours d’eau par la présence d’une bande riveraine suffisante, et améliorer la qualité de certains paysages en limitant les impacts visuels d’éléments non souhaités.

Le présent projet vise à améliorer la biodiversité sur la Côte-de-Beaupré, en augmentant la présence du couvert arborescent, sur la base d’un diagnostic rigoureux du territoire et des choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles. Un portait des principaux enjeux présents sur le territoire (présence du couvert arborescent et connectivité des îlots forestiers, problèmes de vents violents et qualité des paysages) a donc d’abord été documenté (Années 1 et 2). Des modèles de plantations en fonction des situations rencontrées ont ensuite été proposés (Année 1).

Pour ce faire, une cartographie fine des îlots forestiers présents dans la zone agricole a été produite par la photo-interprétation d’images aériennes de haute résolution. Des analyses spatiales ont ensuite permis de documenter la connectivité des parcelles d’habitat. Les zones de connectivité faible à très faible couvrent de grandes superficies. Néanmoins, plusieurs noyaux relativement bien répartis sur le territoire d’étude présentent une connectivité élevée. Un portrait de la composition des îlots forestiers a ensuite mis en évidence une diversité végétale relativement faible, de par la présence majoritaire des essences feuillues intolérantes à l’ombre.

 Un portrait sommaire des conditions d’exposition aux vents violents provenant d’ouest/sud-ouest a également été dressé et a permis de conclure que la plantation de haies brise-vent orientées perpendiculairement à la direction des vents dominants serait une avenue intéressante pour limiter les effets néfastes du vent sur le sol et les cultures. En ce qui concerne la qualité paysagère, elle a été évaluée le long de certains tronçons routiers traversant la zone d’étude et est globalement élevée sur la majorité du territoire d’étude. Ces différents portraits permettent donc d’identifier, à une échelle macro, les secteurs qui pourraient être retenus prioritairement pour des projets de plantations d’arbres et arbustes, dans l’objectif non seulement de rehausser la biodiversité (secteurs de connectivité faible et très faible en priorité), mais aussi de lutter contre les effets des vents violents et éventuellement d’améliorer la qualité paysagère.

Un deuxième volet de ce projet a consisté à produire cinq fiches présentant différents modèles de plantations en fonction du type de site (bordure de cours d’eau, bordure de champ exposé aux vents violents, bordure de bâtiment, de route et anciennes friches). Ces dernières sont des guides pour les projets de plantations, en fonction des objectifs poursuivis. Des modalités particulières pour favoriser la biodiversité au sens large et la faune en particulier sont aussi proposées.

Suite à la réalisation du diagnostic rigoureux du territoire et au choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles, des projets de plantation ont été accomplis chez plusieurs producteurs de la Côte-de-Beaupré (Années 2 et 3). Ces plantations répondent à l’objectif principal d’augmenter le couvert ligneux en vue d’améliorer la connectivité qui est faible ou très faible sur ces sites. Les plantations peuvent aussi répondre à d’autres objectifs, par exemple : la protection du sol et des cultures contre le vent, la protection contre le vent dans l’aire de stabulation des bovins en hiver, la protection contre le vent et la chaleur en été dans les enclos de canards et la protection de la qualité de l’eau ainsi que la diminution des pertes de sol dans des fossés de drainage. Ce sont 2 245 m des plantations linéaires qui ont été ainsi réalisées en 2015 dans trois fermes de la Côte-de-Beaupré. En 2016, des projets de plantation ont été réalisés dans 6 fermes (Anlousie, Cauchon, Morency, Bioferme des Caps, Domaine du Bocage et les Canardises) et ont couvert 4 865 m linéaires. Quarante-huit îlots de biodiversité ont également été plantés en 2017 dans les fermes les Canardises et Bioferme des Caps. Il est prévu en 2017 d’approcher de nouveaux producteurs agricoles, en vue de réaliser de nouveaux projets de plantations d’arbres; la priorité sera donnée aux sites où la connectivité des îlots forestiers est faible ou très faible. Le plan d’action proposé vise à optimiser le recrutement des nouveaux propriétaires participants.

Des haies brise-vent pour protéger les bâtiments et les routes, un choix économique intéressant.

Cet article est le quatrième de la série sur les avantages que procurent les arbres en milieu agricole, lorsqu’ils sont plantés près des routes ou des bâtiments. Qui ne s’est pas retrouvé en roulant en plein hiver sur une route exposée à de forts vents et s’est dit que la présence d’arbres rendrait le voyage beaucoup plus sécuritaire?

Article paru dans le Monde forestier du mois de septembre 2016.

Recherche sur l’efficacité de haies brise-vent productives – Rapport méthodologique. Rapport 2016-10. 59 pages.

Ferme Anlousie enr. est une entreprise qui produit des céréales d’automne (seigle, blé, épeautre) certifiées biologiques. Elle est située dans la municipalité de Sainte-Anne-de-Beaupré (Québec). On enregistre chaque année dans ce secteur, des rafales de vent qui dépassent 100 km/h. Ces rafales engendrent plusieurs effets néfastes sur la production céréalière. Tout d’abord, elles renversent une certaine proportion des tiges qui deviennent alors non récoltables. Elles balayent également la neige des champs en hiver, engendrant fréquemment des gels plus importants au sol et entraînant alors des problèmes de germination des semences qui sont mises en terre au mois de septembre et qui passent l’hiver dans le champ.

Pour atténuer ces problèmes, la plantation de haies brise-vent en bordure des champs représente une pratique culturale intéressante. Cependant, les producteurs sont souvent hésitants à les implanter, car elles sont perçues comme une perte de superficie productive. En considérant la recrudescence et l’amplification des évènements météorologiques extrêmes associés aux changements climatiques, la présence de telles haies risque de devenir une nécessité.

L’une des pistes de solutions envisageables consiste à implanter des haies brise-vent productives et rentables économiquement, composées à la fois d’arbres pour la production de bois et d’arbustes fruitiers pour des récoltes annuelles. La production de tiges de qualité pour la production de bois est favorisée par la présence des arbustes qui forcent la croissance en hauteur et limitent la présence de branches latérales basses.

Dans ce contexte, un projet visant à tester différents types de haies brise-vent a été réalisé par le CERFO et le Cégep de Sainte-Foy entre 2013 et 2016, afin de comparer leur potentiel de production (bois et fruits) et leur effet protecteur pour les céréales. Trois documents complémentaires ont été produits afin de présenter les résultats de recherche de ce projet :

– Une revue de littérature sur les haies brise-vent et l’utilisation de l’argousier comme espèce plantée dans ce type de structure (Beaudoin Nadeau et al. 2016) ;

– Un rapport abrégé qui constitue un résumé de la méthodologique utilisée et des principaux résultats de recherche obtenus (Boulfroy et al. 2016) ;

– Un rapport méthodologique qui décrit, plus en détail, l’implantation du dispositif expérimental et les mesures réalisées sur le terrain. Le présent document constitue le rapport méthodologique.

Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO) et Cégep de Sainte-Foy.

Recherche sur l’efficacité de haies brise-vent productives – Revue de littérature. Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO) et Cégep de Sainte-Foy. Rapport 2016-11. 65 pages

Ferme Anlousie enr. est une entreprise qui produit des céréales d’automne (seigle, blé, épeautre) certifiées biologiques. Elle est située dans la municipalité de Sainte-Anne-de-Beaupré (Québec). On enregistre chaque année dans ce secteur, des rafales de vent qui dépassent 100 km/h. Ces vents engendrent plusieurs effets néfastes sur la production céréalière. Tout d’abord, elles renversent une certaine proportion des tiges qui deviennent alors non récoltables. Elles balayent également la neige des champs en hiver, engendrant fréquemment des gels plus importants au sol et entraînant alors des problèmes de germination des semences qui sont mises en terre au mois de septembre et qui passent l’hiver dans le champ.

Pour atténuer ces problèmes, la plantation de haies brise-vent en bordure des champs représente une pratique culturale intéressante. Cependant, les producteurs sont souvent hésitants à les implanter, car elles sont perçues comme une perte de superficie productive. En considérant la recrudescence et l’amplification des évènements météorologiques extrêmes associés aux changements climatiques, la présence de telles haies risque de devenir une nécessité.

L’une des pistes de solutions envisageables consiste à implanter des haies brise-vent productives et rentables économiquement, composées à la fois d’arbres pour la production de bois et d’arbustes fruitiers pour des récoltes annuelles. La production de tiges de qualité pour la production de bois est favorisée par la présence des arbustes qui forcent la croissance en hauteur et limitent la présence de branches latérales basses.

Dans ce contexte, un projet visant à tester différents types de haies brise-vent a été réalisé par le CERFO et le Cégep de Sainte-Foy entre 2013 et 2016, afin de comparer leur potentiel de production (bois et fruits) et leur effet protecteur pour les céréales. La première étape de ce projet a consisté à réaliser une revue de littérature, destinée à documenter la présence de l’argousier dans ce type de structure. Plusieurs grands thèmes sont documentés dans cette revue de littérature et sont présentés dans le présent document :

– Les propriétés générales d’une haie brise-vent (ses fonctions, les avantages et les inconvénients qu’elles procurent, les objectifs poursuivis, les choix des espèces selon leur adaptabilité au site de plantation, leur synergie, leur compatibilité, leur complémentarité) ;

– Description de l’argousier (son habitat, ses exigences écologiques, ses rendements et sa croissance, les principales maladies et les insectes, la production et les caractéristiques nutritives de ses fruits, les tailles de formation à prévoir, les bénéfices et inconvénients apportés aux autres espèces de la haie brise-vent) ;

– Les espèces d’arbres de prédilection sur la Côte-de-Beaupré qui pourraient être envisagées dans une haie brise-vent (peuplier hybride, érable à sucre, mélèze hybride, chêne rouge, frêne d’Amérique) ;

– Les caractéristiques à suivre pour une haie brise-vent avec de l’argousier (études antérieures et connaissances acquises, l’organisation spatiale des espèces, le choix des espèces compagnes, le meilleur patron à suivre, l’espacement entre les plants, l’orientation de la haie, le choix des cultivars d’argousier).

À noter que deux autres documents complémentaires ont été produits, afin de présenter les résultats de recherche de ce projet :

– Un rapport abrégé qui constitue un résumé de la méthodologique utilisée et des principaux résultats de recherche obtenus (Boulfroy et al. 2016) ;

– Un rapport méthodologique qui décrit plus en détail l’implantation du dispositif expérimental et les mesures réalisées sur le terrain (Ruel et al. 2016).

Les haies brise-vent en bordure de champ pour protéger les cultures.

Lors de vos balades en voiture, vous avez peut-être déjà remarqué des alignements d’arbres poussant au beau milieu de champs agricoles. Ces végétaux ne se sont pas retrouvés là par hasard! Ce sont des haies qui ont été plantées volontairement afin de faire obstacle aux vents. C’est d’ailleurs la pratique agroforestière la plus populaire au Québec. Cet article présente les principaux services que rendent ces haies brise-vent, quelques règles pour bien les implanter ainsi que certaines limites de celles-ci.

Article paru dans le Monde forestier du mois de mars 2016.

Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-De-Beaupré – Rapport final

La Côte-de-Beaupré est un heureux mélange de terres agricoles situées le long du fleuve Saint-Laurent et de terres forestières plus au nord. Certaines portions agricoles sont totalement dépourvues d’arbres, alors que dans d’autres secteurs, on y retrouve des bandes ou des îlots forestiers boisés entre les champs. Or, la présence d’arbres en milieu agricole est garante d’une plus grande variété d’habitats, amenant une faune et une flore plus diversifiées. La présence d’arbres en milieu agricole peut également jouer d’autres rôles bénéfiques, comme lutter contre l’érosion des sols à l’aide de haies brise-vent, protéger les cours d’eau par la présence d’une bande riveraine suffisante, et améliorer la qualité de certains paysages en limitant les impacts visuels d’éléments non souhaités.

Le présent projet vise à améliorer la biodiversité sur la Côte-de-Beaupré, en augmentant la présence du couvert arborescent, sur la base d’un diagnostic rigoureux du territoire et des choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles. Un portait des principaux enjeux présents sur le territoire (présence du couvert arborescent et connectivité des îlots forestiers, problèmes de vents violents et qualité des paysages) a donc d’abord été documenté. Des modèles de plantations en fonction des situations rencontrées ont ensuite été proposés.

Pour ce faire, une cartographie fine des îlots forestiers présents dans la zone agricole a été produite par la photo-interprétation d’images aériennes de haute résolution. Des analyses spatiales ont ensuite permis de documenter la connectivité des parcelles d’habitat. Les zones de connectivité faible à très faible couvrent de grandes superficies. Néanmoins, plusieurs noyaux relativement bien répartis sur le territoire d’étude présentent une connectivité élevée. Un portrait de la composition des îlots forestiers a ensuite mis en évidence une diversité végétale relativement faible, de par la présence majoritaire des essences feuillues intolérantes à l’ombre.

Un portrait sommaire des conditions d’exposition aux vents violents provenant d’ouest/sud-ouest a également été dressé et a permis de conclure que la plantation de haies brise-vent orientées perpendiculairement à la direction des vents dominants serait une avenue intéressante pour limiter les effets néfastes du vent sur le sol et les cultures. En ce qui concerne la qualité paysagère, elle a été évaluée le long de certains tronçons routiers traversant la zone d’étude et est globalement élevée sur la majorité du territoire d’étude. Ces différents portraits permettent donc d’identifier, à une échelle macro, les secteurs qui pourraient être retenus prioritairement pour des projets de plantations d’arbres et arbustes, dans l’objectif non seulement de rehausser la biodiversité (secteurs de connectivité faible et très faible en priorité), mais aussi de lutter contre les effets des vents violents et éventuellement d’améliorer la qualité paysagère.

Un deuxième volet de ce projet a consisté à produire cinq fiches présentant différents modèles de plantations en fonction du type de site (bordure de cours d’eau, bordure de champ exposé aux vents violents, bordure de bâtiment, de route et anciennes friches). Ces dernières sont des guides pour les projets de plantations, en fonction des objectifs poursuivis. Des modalités particulières pour favoriser la biodiversité au sens large et la faune en particulier sont aussi proposées.

Finalement, quatre projets de plantation ont été planifiés en 2015, dont trois ont été réalisés. Ces plantations répondent à l’objectif principal d’augmenter le couvert ligneux en vue d’améliorer la connectivité qui est faible ou très faible sur ces sites. Les plantations ont aussi permis de répondre à d’autres objectifs, soit la protection du sol et des cultures contre le vent, la protection contre le vent dans l’aire de stabulation des bovins en hiver ainsi que la protection de la qualité de l’eau et la diminution des pertes de sol dans des fossés de drainage. Ce sont 1980 m de plantations linéaires qui ont été ainsi réalisés en 2015. Il est prévu en 2016 et 2017 d’approcher de nouveaux producteurs agricoles, en vue de réaliser de nouveaux projets de plantations d’arbres, en priorité dans des sites où la connectivité des îlots forestiers est faible ou très faible.

Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-De-Beaupré – Année 1- Rapport final

La Côte-de-Beaupré est un heureux mélange de terres agricoles situées le long du fleuve Saint-Laurent et de terres forestières localisées principalement plus au nord, sur le cap. Certaines portions agricoles de la Côte-de-Beaupré sont totalement dépourvues d’arbres, alors que dans d’autres secteurs, on y retrouve des bandes ou des îlots forestiers boisés entre des champs. Or, la présence d’arbres en milieu agricole est garante d’une plus grande variété d’habitats, amenant par le fait même une faune et une flore plus diversifiées. La présence d’arbres en milieu agricole peut également jouer d’autres rôles bénéfiques, comme lutter contre l’érosion des sols à l’aide de haies brise-vent, protéger les cours d’eau par la présence d’une bande riveraine suffisante, et améliorer la qualité de certains paysages en limitant les impacts visuels d’éléments non souhaités.

Le présent projet vise à contribuer au rehaussement de la biodiversité dans certains secteurs agricoles de la MRC de la Côte-de-Beaupré, en augmentant la présence du couvert arborescent, sur la base d’un diagnostic rigoureux du territoire et des choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles impliqués dans le projet. Pour cette première année du projet, un portait des principaux enjeux présents sur le territoire (présence du couvert arborescent, problèmes de vents violents et qualité des paysages) a donc d’abord été documenté. Des modèles de plantations en fonction des situations rencontrées ont ensuite été proposés.

Pour se faire, une cartographie fine des îlots forestiers présents dans la zone agricole a été produite par la photo-interprétation d’images aériennes de haute résolution. Des analyses spatiales ont ensuite permis de documenter la connectivité des parcelles d’habitat. Quatre noyaux relativement bien répartis sur le territoire d’étude et couvrant approximativement 12 % de la superficie du territoire présentent une connectivité élevée. En bordure de ces noyaux se retrouvent des zones dont la connectivité est modérée et qui mériterait d’être renforcée. Un portrait de la composition des îlots forestiers a ensuite mis en évidence une diversité végétale relativement faible en ce qui concerne les essences forestières présentes, de par la représentation nettement majoritaire des essences feuillues intolérantes à l’ombre.

Un portrait sommaire des conditions d’exposition aux vents violents provenant d’ouest/sud-ouest a également été dressé et a permis de conclure que la plantation de haies brise-vent orientées perpendiculairement à la direction des vents dominants serait une avenue intéressante pour limiter les effets néfastes du vent sur le sol et les cultures. En ce qui concerne la qualité paysagère, elle a été évaluée le long de certains tronçons routiers traversant la zone d’étude et est globalement élevée sur la majorité du territoire d’étude. Certaines actions ponctuelles de plantations pourraient se concentrer à proximité des installations et bâtiments agricoles modernes afin d’améliorer la qualité visuelle dans les endroits où l’impact visuel de ces installations est négatif. Ces différents portraits permettent donc d’identifier, à une échelle macro, les secteurs qui pourraient être retenus prioritairement pour des projets de plantations d’arbres et arbustes, dans l’objectif non seulement de rehausser la biodiversité sur ce territoire agricole, mais aussi de lutter contre les effets des vents violents et éventuellement d’améliorer la qualité paysagère.

Le deuxième volet de ce projet a consisté à produire cinq fiches présentant différents modèles de plantations en fonction du type de site (bordure de cours d’eau, bordure de champ exposé aux vents violents, bordure de bâtiment, bordure de route et anciennes friches). Ces dernières guideront les projets de plantations planifiés en fonction des objectifs poursuivis. Des modalités particulières pour favoriser la biodiversité au sens large et la faune en particulier sont également proposées.

Rôles des arbres en milieu agricole.

Fiche 1: Plantation en bordure de cours d’eau

Fiche 2: Plantation pour la protection des cultures, en bordure des champs

Fiche 3: Haies brise-vent pour la protection des bâtiments

Fiche 4: Haies brise-vent pour la protection des routes

Fiche 5: Plantation ou enrichissement dans les friches agricoles

Ces fiches sont tirées du projet Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-de-Beaupré, qui a été financé par le MAPAQ – Programme PRIME-VERT-Approche collective (volet 3.1).

Référence complète du rapport de l’étude: Boulfroy, E, M. Varin, G. Lessard, D. Blouin, I. Duclos, et A. Vézina. 2017. Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-de-Beaupré – Années 1 à 3 (2014 à 2017). Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO) et Institut de technologie agroalimentaire (ITA). Rapport 2017-04. 245 p + annexes.

Diagnostic thermique des zones agricoles et agroforestières et développement de fonctions écologiques et environnementales. Rapport 2014-08. 100 p. + 1 annexe.

Dans un contexte de lutte aux îlots de chaleur, la gestion de la couverture végétale est un enjeu important pour la ville de Québec. Plusieurs projets de plantations d’arbres pour lutter contre les îlots de chaleur sont d’ailleurs mis en place dans des quartiers centraux. Pourtant, ces secteurs critiques sont aussi présents en périphérie de l’agglomération. L’absence de végétation peut aussi entraîner d’autres problèmes liés à l’exposition au vent, à la neige et aux poussières ou encore à une perte de qualité visuelle.

Dans ce contexte, le présent projet propose d’identifier les secteurs où des projets d’augmentation du couvert arborescent pourraient être priorisés en zones agricoles périurbaines ou enclavées de l’agglomération de Québec, dans le but de contrer les problèmes de santé liés aux îlots de chaleur, mais aussi de rechercher une synergie des effets bénéfiques de la végétation, lorsque d’autres situations critiques sont observées au même endroit.

Pour cela, un diagnostic de ces situations problématiques a été réalisé dans l’agglomération de Québec. Ce diagnostic met l’accent sur la présence (1) des îlots de chaleur, (2) des parcs industriels, carrières et dépôts à neige, souvent sujets à des problèmes d’exposition au vent, à la neige, aux poussières et aux particules polluantes dans certains cas, ainsi qu’à une faible qualité visuelle en général, (3) de tronçons routiers où l’exposition au vent et à la neige est importante et (4) de sections de rivières présentant des risques modérés à élevés d’érosion des berges. Parmi ces secteurs problématiques, ceux à prioriser pour d’éventuels projets d’augmentation du couvert arborescent ont été ciblés : ont été retenus en priorité les sites faisant l’objet de mesures de protection de la végétation en place (permettant de garantir la survie à court et moyen termes des projets de plantations réalisés), situés à proximité de secteurs problématiques et en zone agricole périurbaine ou enclavée.

Parallèlement à la réalisation du diagnostic, une revue des options possibles pour augmenter le couvert arborescent a été réalisée. Cette revue porte sur les critères généraux à considérer pour le choix des végétaux à planter ainsi que sur des exemples de patrons de plantation en bordure des routes, des bâtiments et sur les berges des rivières. Une stratégie pour l’augmentation du couvert arborescent en lien avec les situations problématiques visées par le projet a également été développée, en vue de fournir aux gestionnaires du milieu municipal un outil de planification à court, moyen et long termes, qui leur permette d’anticiper l’ampleur des problèmes identifiés sur leur territoire et quelles pourraient être les solutions à envisager pour y remédier. Cette stratégie leur permettra également de prioriser les projets de plantation qui seront réalisés, si l’agglomération souhaite agir en premier lieu dans les secteurs où le rehaussement de la végétation permettrait de contrer le plus de problèmes rencontrés.

Finalement, une méthode d’analyse des secteurs d’intervention potentiels qui pourraient être retenus pour un projet d’augmentation du couvert arborescent est proposée et illustrée par l’analyse de quelques cas retenus dans la stratégie.