Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée – Phase 2 – Remise en production. CERFO. Rapport 2003-09. 17 p.

Dans les coupes partielles (CP), les coupes à diamètre limite et les coupes avec protection de la régénération et des sols (CPRS) de la Mauricie, il fut toléré dans les peuplements dégradés de la forêt mixte, de laisser sur pied les tiges de bois de pâte feuillue, sans valeur et sans avenir. L’absence de marché pour ce produit a généré d’immenses superficies peu productives dont les vocations sont souvent fictives dans la planification traditionnelle puisque la régénération s’installe mal, n’est pas libre de croître et le volume résiduel continue à générer du bois de mauvaise qualité.

Une première étude du CERFO (Lessard et al., 1999) avait permis de constater que la problématique n’est pas unidimensionnelle et qu’il existait quelques principaux cas de rémanents. C’est le cas correspondant à la présence de rémanents avec une régénération résineuse déficiente et non libre de croître qui a été étudié ici.

Le projet de recherche intitulé :«Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée», réalisé au cours de la saison 2000-2001, avait permis de tester trois séquences de traitements afin de restaurer ces superficies. L’élimination totale du couvert de rémanents fut effectuée selon trois différentes modalités :

1) abattage des rémanents avec débardage des arbres entiers (toutes les essences);

2) abattage et écimage des rémanents et débardage des troncs entiers;

3) abattage des rémanents avec abandon sur le parterre des tiges écimées.

Les travaux avaient été réalisés en utilisant les techniques d’abattage directionnel et des sentiers espacés afin de protéger la régénération préétablie. Un inventaire de régénération effectué après traitement révélait la nécessité d’effectuer un regarni en résineux.

Le projet intitulé :«Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée, Phase II – Remise en production», fait suite aux projets précédents et vise à évaluer la productivité des travaux de regarni. La productivité et la qualité des travaux de regarni sont grandement affectées par la présence de déchets de coupe et de compétition abondante. Ainsi, une majoration de l’ordre de 1.42 à 2.18, du tarif de reboisement de plants de forte dimension avec préparation de terrain, devrait être accordée aux planteurs. L’étude du secteur du Grand Lac des Iles démontre que les secteurs à vocation résineuse ayant une régénération déficiente, devraient faire l’objet d’abattage des rémanents suivi du débardage des troncs entiers pour permettre la réalisation des activités de regarni et éventuellement de dégagement. C’est un scénario coûteux qui permet toutefois d’atteindre les objectifs de production du site par des conditions de travail (regarni, dégagement) opérationnelles.

Il est urgent de mettre en place des correctifs pour améliorer les peuplements contenant une grande quantité de rémanents sans valeur économique. La présente étude s’attarde à une faible proportion de ces superficies problématiques et démontre qu’il est possible d’apporter les correctifs nécessaires. Toutefois, les travaux doivent être réalisés dans des conditions plus difficiles que la normale, principalement en raison de la présence de débris de coupe et de compétition, et nécessiteront donc des investissements en conséquence.

Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée (aspect correctif). CERFO. Rapport 2001-07. 20 p.

Au cours des 10 dernières années, dans les peuplements dégradés de la forêt mixte de la Mauricie, il fut toléré, dans les travaux de CPRS, de laisser sur pied les tiges de bois de pâte, pour lesquelles il n’y a pas de marché. Cette pratique a généré d’immenses superficies à vocation fictive et peu productive. Il est important d’identifier, à court terme, les meilleures méthodes pour la restauration de ces milliers d’hectares dégradés. Plusieurs cas de rémanents ont déjà été définis dans des travaux antérieurs. En se concentrant sur le cas où les rémanents sont constitués principalement de bois à pâte et que la régénération résineuse possède une distribution minimale, trois séquences de traitements ont été retenues et vérifiées pour la restauration de ces superficies.

L’élimination totale du couvert fut effectuée :

1) soit par abattage des rémanents avec débardage des arbres entiers (toutes les essences);

2) soit par abattage et écimage des rémanents et débardage des troncs entiers;

3) ou encore par abattage des rémanents avec abandon sur le parterre des tiges écimées.

Les rémanents étaient principalement constitués d’érable rouge, de bouleau à papier et de cèdre. Le volume moyen de rémanents était de 55 m3 /ha constitué de 400 tiges à l’hectare. Les types écologiques sont FE32 et MJ22 et les travaux ont été réalisés sur une superficie de 24 hectares. L’abattage directionnel et les sentiers espacés ont permis de protéger la régénération préétablie. Le temps requis pour exécuter les travaux a été mesuré pour permettre de comparer la productivité des méthodes évaluées. Les temps moyens et les coûts d’exécution pour chacune des méthodes de traitement sont les suivants :

1) 1 412 min./ha, 1 150 $/ha

2) 1 366 min./ha, 1 100 $/ha

3) 340 min./ha, 150 $/ha

On remarque l’importante différence de coût de la méthode abandonnant les tiges sur le parterre de coupe (près de 950 $ de moins que les deux autres traitements). L’utilisation de la débusqueuse explique évidemment une bonne partie de cette différence. La formation et la compétence des travailleurs forestiers jouent aussi un grand rôle dans les différences de coûts.

Des suivis 3 et 7 ans après intervention permettront de comparer l’impact de chacun des traitements sur le développement de la régénération. D’autres études s’intéressant aux divers cas de rémanents et à d’autres traitements possibles sur ces superficies, autant pour les rémanents que pour la régénération, demeurent indispensables pour remettre en production l’ensemble des secteurs touchés.

Caractérisation de la problématique des rémanents dans l’érablière à bouleau jaune (Mastigouche). CERFO. Rapport 1999-10. 56 p. + 12 annexes.

Dans les aires communes de la Mauricie, de grandes superficies contenant des rémanents après coupe soulèvent plusieurs interrogations quant aux méthodes de traitement. Dans ce contexte, le projet s’intéresse à la documentation de cette problématique. Sur le territoire de la réserve Mastigouche (AC 41-02) dans les peuplements coupés entre 1987 et 1995 et dont les rémanents sont principalement constitués de bouleau à papier et de bouleau jaune (BB, BBSF, BJ, BJRF), un inventaire de 264 parcelles a permis de décrire la régénération et le couvert de rémanent. Chaque parcelle s’est vue attribuer par la suite le type écologique cartographique correspondant, dans le but d’évaluer l’influence de ce paramètre sur la régénération.

Les liens entre les rémanents et la régénération ont été testés avec des analyses de variances. Des analyses de groupement (Cluster) ont été utilisées pour classer d’abord les types de régénération puis les types de rémanents. Les deux résultats ont été mis en relation par la suite.

La problématique des rémanents n’est pas monolithique. La caractérisation des 7 situations générées est décrite. Le premier cas est caractérisé par un nombre élevé de tiges à l’hectare, le second cas représente les secteurs avec une présence plus faible de rémanents et peu de régénération, le troisième cas présente peu de rémanents et est bien régénéré en érable à sucre, le quatrième cas est une variante du précédent où domine le bouleau jaune en régénération avec ou non l’érable à sucre, le cinquième cas comprend peu de rémanents et possède une abondante régénération de sapin baumier, le sixième cas comprend peu de rémanents et présente une abondante régénération de bouleau à papier, et finalement le septième cas, qui comprend peu de rémanents et présente une abondante régénération de peuplier. Il est possible de subdiviser ces cas à l’aide des espèces commerciales compagnes.

Diverses interventions sont proposées pour les différents cas. Une série de recommandations sont proposées concernant les concepts et la prévention de cette problématique.

Caractérisation de la problématique des rémanents dans la sapinière à bouleau jaune (La Tuque). CERFO. Rapport 1999-11. 39 p. + 7 annexes.

Dans la région de La Tuque, de grandes superficies contenant des rémanents après coupe soulèvent plusieurs interrogations quant aux méthodes de traitement. Le projet s’intéresse à la documentation de cette problématique. Un inventaire de 60 parcelles à été réalisé dans les secteurs coupés en 1993-94 et a permis de décrire la régénération et le couvert de rémanent.

Les liens entre les rémanents et la régénération ont été testés avec des analyses de variance. Des analyses de groupement (CLUSTER) ont été utilisées pour classer d’abord les types de régénération puis les types de rémanents. Les deux résultats ont été mis en relation par la suite.

La problématique des rémanents n’est pas monolithique. La caractérisation des 4 types de situation est décrite. Le premier cas est caractérisé par une surface terrière faible, le deuxième cas est régénéré en érable à sucre, le troisième cas est caractérisé par une importante distribution du sapin baumier et en dernier lieux, le quatrième cas est peu régénéré. Chaque cas est ensuite divisé selon ses particularités propres. Diverses interventions sont proposées pour les différents cas.

Une série de recommandations sont proposées concernant les concepts et la prévention de cette problématique. Les interventions pourront être ainsi adaptées aux divers cas.