Développement des stratégies d’aménagement et des scénarios sylvicoles (Phase 1) – Projet TEMBEC-Témiscamingue

Ce projet vise à aider Tembec dans sa recherche de rentabilité, en réduisant ses coûts d’approvisionnement sur terres publiques afin de remettre en production l’usine de Béarn et de consolider à l’échelle économique le complexe des usines de transformation au Témiscamingue. Les scénarios développés doivent permettre à Tembec de réduire de 10 $/m3 le coût de ses approvisionnements à court, moyen et long terme et de présenter des alternatives forestières et les arguments nécessaires pour l’appuyer dans sa négociation avec le MRNF. L’étude a pour objectif de développer des scénarios d’approvisionnement appuyés sur une planification rigoureuse pour les 10 à 15 prochaines années.

La phase 1 du projet vise essentiellement à développer de nouvelles stratégies d’aménagement et des scénarios sylvicoles dans un contexte de gestion de la forêt par chantier. Cette notion est très importante pour développer les différents scénarios d’aménagement forestier et a été développée avec l’accord et la participation du MRNF, région 08.

Le présent rapport commence par une synthèse des objectifs et stratégies d’aménagement des UAF 081-51 et 081-52 ainsi que par une synthèse de l’information écologique régionale (potentiel relatif, contraintes de traficabilité et fragilité). Les grands types de scénarios d’aménagement retenus sont ensuite décrits, scénarios constitués pour générer des options pour l’optimisation. L’une des principales innovations de ce projet, un type particulier de logigramme décisionnel pour les choix de régimes sylvicoles et de traitements, basé sur les appellations est ensuite décrit en détails. Le choix et le design de chantiers pour les simulations suit, comprenant notamment une discussion sur l’aggrégation de polygones dans un chantier. Enfin une discussion contenant une série de recommandations est proposée.

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Stratégie sylvicole pour la production de peuplements résistants et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc. CERFO. Technote 2018-04

Les massifs de pin blanc et de chêne rouge sont en forte régression en Outaouais, notamment en lien avec le contrôle des feux de forêts qui facilitent leur régénération.  L’application à grande échelle d’un régime de coupes partielles non adapté à leur autécologie qui demande beaucoup de lumière et la rouille vésiculeuse s’attaquant à la régénération de pin blanc sont aussi depuis quelques décennies responsables de cette situation. 

Face à ce constat, l’Outaouais a décidé de faire de la restauration de ces deux espèces une priorité. Ce choix a été renforcé par l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière, proposant des pistes de solutions pour diminuer l’expansion du hêtre et la régression de la régénération de l’érable à sucre.

Développement de stratégies d’approvisionnement au Témiscamingue (Phase 2) – Rapport final

La planification des approvisionnements est l’un des enjeux les plus importants actuellement pour les communautés du Témiscamingue. Celle-ci influence directement le coût des approvisionnements en bois, a une répercussion sur l’ensemble des autres usagers de la forêt en plus d’influencer le portrait écologique du territoire à long terme. Ce projet a permis de développer de nouvelles approches de planification basées sur une réingénierie de la sylviculture et des opérations forestières afin d’améliorer l’ensemble des aspects du développement durable du territoire en plus d’offrir à Tembec des solutions afin de réduire son coût d’approvisionnement. Le projet démontre les améliorations potentielles suivantes :

· Le coût de récolte peu être réduit de 3,26 $/m3 ;

· Le nombre de kilomètres de chemins à entretenir par année passe de 1256 km pour le scénario 1 à 317 km pour le scénario 3;

· Le coût d’entretien de chemins diminue de 3,05 $/m3 dans le scénario 3;

· Le fait de concentrer les aires de récolte à l’intérieur des chantiers et de revoir le modèle de répartition spatiale des coupes réduit le coût de construction de chemins de 1,79 $/m3 dans le scénario 3;

· Le coût de martelage diminue de 1,44 $/m3 dans le scénario 3. Ce résultat provient du comité de simplification MRNF-Tembec.

Le résultat cumulatif pour ces postes de coûts est de 9,51 $/m3 . Il est possible de réduire davantage le coût des approvisionnements en réalisant des opérations de mise en copeaux en forêt afin d’obtenir une réduction d’environ 12 $/m3 .

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La restauration du pin blanc : une stratégie québécoise. CERFO. Technote 2007-04.

Historiquement, le pin blanc s’est toujours régénéré grâce au régime des feux dans la région de l’Outaouais. D’ailleurs, les pinèdes actuelles qui sont pour la plupart âgées de 90 à 120 ans sont majoritairement issues de grands feux de forêt qui ont couvert la vallée de l’Outaouais au début du XXe siècle. Or, de nos jours, le développement des interventions de protection des forêts contre les feux a restreint considérablement la superficie couverte par cette perturbation naturelle dans la zone feuillue, restreignant par le fait même la régénération naturelle et abondante des pins blancs. De plus, l’application de la coupe à diamètre limite dans ces peuplements, des années 60 jusqu’à la fin des années 80, a eu pour principal effet de récolter les plus belles tiges et de créer des ouvertures de tailles variables, sans réel souci de régénérer le pin blanc. De 1980 à aujourd’hui, la coupe de jardinage par pied a eu comme principale préoccupation la récolte des tiges les moins vigoureuses sans porter d’attention à l’installation de la régénération. Ainsi, en ce début de XXIe siècle, de sérieuses inquiétudes sont éprouvées quant à la présence d’une composante dominante en pin blanc dans les peuplements de retour. C’est donc dans l’optique de confirmer ou d’infirmer ces inquiétudes  ainsi que d’élaborer la stratégie d’aménagement du pin blanc que le MRNF, en collaboration avec le CERFO et quelques autres intervenants du milieu, ont entrepris divers travaux.

Guide sylvicole pour l’unité de gestion 31 située dans les sous-domaines bioclimatiques de la sapinière à bouleau jaune de l’Ouest et de la sapinière à bouleau blanc de l’Est – Rapport Final – 3458. CERFO. Rapport 2005-05. 239 p.

La présente étude a pour objet l’élaboration d’un guide sylvicole, adapté aux particularités du territoire d’étude, soit la forêt publique de l’unité de gestion de Portneuf (31). Un tel outil a pour objectif d’aider les utilisateurs de la forêt (agents du MRNF et bénéficiaires de CAAF) à incorporer la dimension écologique au processus de planification forestière et au diagnostic sylvicole. Plus précisément, il permet, en tenant compte des conditions écologiques présentes, d’identifier les aptitudes et contraintes des différentes stations forestières, d’évaluer les rendements qui peuvent être anticipés et enfin, de proposer des objectifs de production et des stratégies sylvicoles, adaptés aux conditions du milieu. Ce guide s’adresse donc aux sylviculteurs, aux aménagistes, ainsi qu’au personnel terrain œuvrant sur l’unité de gestion Portneuf et fournira une base pour optimiser leurs interventions, tout en permettant de sauvegarder l’intégrité des sites et, éventuellement, d’améliorer la qualité de la forêt.

La préparation du présent guide a été entreprise en 2002, en coordination avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, autant au niveau de l’unité de gestion de Portneuf, qu’à celui de la direction des Inventaires forestiers. Une version préliminaire du guide a été produite en 2003 (Phase 1). La version finale du guide sylvicole est présentement dans ce rapport. Ce guide sylvicole est également disponible en version de poche pour les utilisateurs sur le terrain. L’information qui y est présentée est davantage synthétisée et vulgarisée, rendant le document plus convivial.

Le territoire de l’unité de gestion 31 couvrant des domaines bioclimatiques aussi diversifiés que l’érablière à bouleau jaune et la sapinière à bouleau blanc, il a été décidé de séparer le territoire en deux secteurs : la portion méridionale (principalement l’érablière à bouleau jaune et la sapinière à bouleau jaune) et la portion septentrionale (sapinière à bouleau blanc). Vingt stations, décrites dans autant de fiches, formées de regroupements de types écologiques caractérisent la portion méridionale de l’unité de gestion et 16 la portion septentrionale. Ces fiches présentent une description synthétique des caractéristiques permanentes du milieu (pente, dépôt de surface, drainage), de la composition végétale de la station (groupes d’espèces indicatrices en fonction du potentiel forestier relatif et du régime hydrique, espèces arborescentes, stades évolutifs présents, caractéristiques dendrométriques), et des potentiels et contraintes (potentiel forestier, de régénération, de compétition, effet de la station sur la susceptibilité au chablis, sur la vulnérabilité à la TBE, fragilité, traficabilité). Elles proposent également des groupes de production prioritaire et des éléments pouvant guider la sylviculture.

Parallèlement à l’élaboration de ces 36 fiches, une grille d’aide à la sélection de traitements sylvicoles a été produite et documentée par famille de stades de développement ou de structure. Ainsi, après avoir choisi la production prioritaire parmi la liste des productions recommandées dans chaque fiche synthèse, l’utilisateur de la forêt se réfère à cette grille, qui propose une gamme de traitements sylvicoles, en fonction entre autres de l’objectif de production, l’écologie du site (par le biais des risques, contraintes et qualité de la station), et de certaines variables dendrométriques (capital forestier en croissance, vigueur…). Cette grille est le fruit d’un travail de synthèse important réalisé à partir d’une version préliminaire du guide produite lors de la phase 1, et qui a été soumise à plusieurs experts québécois en sylviculture et intervenants du milieu forestier. Ces grilles font également référence aux instructions relatives en vigueur. La grille d’aide à la sélection de traitements sylvicoles, comme son nom l’indique, doit aider le choix d’un traitement sylvicole, et non remplacer la démarche diagnostique complète de l’ingénieur forestier.

Enfin, il est important de voir ce guide comme un work in progress. En effet, il a été réalisé en fonction des informations disponibles au moment de sa conception. Il revient donc maintenant aux utilisateurs de la forêt de se l’approprier, d’y compléter les informations qui étaient manquantes au moment de la conception et d’effectuer le suivi de son application (monitorage), afin de l’améliorer périodiquement.