Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche-Suivi après 1 an-Volet 1. CERFO. Rapport 2008-04. 32 p.+2 annexes.

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En Gaspésie, la régénération en bouleau jaune et en épinette blanche s’avère difficile. Afin de garantir le succès du retour de ces espèces, des coupes de régénération adéquates doivent être appliquées mais aussi des méthodes efficaces de scarifiage doivent être retenues pour favoriser la régénération de ces deux espèces. Un dispositif expérimental, installé à l’automne 2006, explore cinq méthodes différentes de préparation de terrain, soit la création de poquets simples, de poquets doubles, de sillons, de buttes et déblaiement en plein avec peigne. La première étape consistait à évaluer la productivité des méthodes ainsi que de leur acceptabilité économique; le pourcentage de superficie perturbée et la qualification des microsites sont analysés dans le rapport 2007.

La deuxième étape consiste à évaluer, un an après les travaux, l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche en fonction des divers traitements réalisés. Le scarifiage est décalé d’une année afin d’être synchronisé avec l’excellente année semencière de 2006. Un coefficient de distribution plus restrictif que celui des normes actuelles (placettes de rayon 0,56 m (1 m²)) est utilisé.

Chaque traitement s’est avéré efficace pour établir une bonne quantité de semis uniformément bien répartie dans les blocs de coupes partielles, ne montrant pas de différences significatives entre eux, mais une différence significative avec les témoins. Ceux-ci ont cependant obtenu des résultats satisfaisants. Un succès de régénération a été obtenu pour le bouleau jaune, soit un coefficient supérieur à 70 % (avec plus de 7000 tiges à l’hectare). Ce succès serait en lien direct avec un substrat minéral ou mélangé, créé par le scarifiage. Les résultats du scarifiage sont plus mitigés pour l’épinette blanche, qui obtient un coefficient supérieur à 20 % ce qui demeure tout de même un coefficient quatre fois plus élevé que le témoin. Le scarifiage n’a pas eu d’effet significatif sur la régénération de l’érable à sucre, du sapin baumier, du bouleau à papier et de l’érable rouge. Il a cependant eu un effet de réduction de la composition préétablie des gaules d’érable à épis.

Le prochain suivi (2009) permettra de vérifier le traitement qui engendrera une meilleure survie et croissance des semis. Il permettra également de vérifier l’évolution de la compétition selon les effets des différents traitements. Le tout en relation avec les coûts réciproques de chaque traitement. Une série de recommandations sont présentées.