Étude de l’impact de divers travaux sylvicoles sur la régénération de feuillus tolérants dans l’Outaouais. CERFO. Rapport 1999-03. 53 p. + 4 annexes.

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Dans l’aire commune 72-01 (Outaouais), plusieurs peuplements forestiers soulèvent des interrogations quant à la méthode officielle de les traiter. Ceux-ci n’auraient ni la structure et ni une répartition de vigueur adéquate pour être considérés jardinables à la première intervention selon la norme actuelle. D’autre part, quelques problèmes de biodiversité des espèces arborescentes ont été soulevés, notamment des espèces intermédiaires comme le chêne rouge, le bouleau jaune, le cerisier tardif et le pin blanc. D’anciens rapports de coupe révèlent une proportion plus grande de chêne rouge et de pin blanc que celle qu’on retrouve actuellement.

La coupe progressive serait l’une des meilleures méthodes pour régénérer une essence intermédiaire comme le chêne rouge ou le bouleau jaune sans nuire aux autres feuillus tolérants. Le dispositif compare, pour une érablière dégradée sur sommet à sol mince sec, l’impact de différentes modalités d’application de la coupe progressive.

L’influence des différents traitements comme le débroussaillement, le scarifiage, l’ensemencement manuel et la plantation sur l’installation de la régénération des feuillus tolérants, plus particulièrement le chêne rouge, ont été vérifiés.

Les résultats ont démontré que le maintien de 15 à 30 semenciers de chêne rouge bien distribués à l’hectare permet l’installation d’une régénération naturelle de chêne rouge suite à la coupe progressive d’ensemencement et le débroussaillement de la régénération préétablie indésirable afin d’assurer l’entrée de la lumière jusqu’au sol. Les travaux de scarifiage légers permettent de tripler la quantité de chêne rouge établie en passant de 6 990 tiges à l’hectare à plus de 20 970 tiges à l’hectare. Les activités d’ensemencement manuel de glands peuvent être pratiquées pour maintenir la distribution de la régénération dans les secteurs où les semenciers sont absents.

Un suivi régulier sera nécessaire afin de déterminer le moment des prochaines interventions qui sont le dégagement de la régénération et la coupe finale du bois sur pied.