Rapport_final_CERFO_2006-13.pdf
Le Centre de Services aux Réseaux d’entreprises (CSRE) – Secteur Forêt a mandaté le Groupe Optivert inc afin de réaliser un calcul de possibilité forestière à l’aide du logiciel Patchworks en collaboration avec l’IQAFF et le CERFO. Un des mandats du CERFO consistait à proposer un regroupement de strates d’inventaire pour les unités de compilation 064R, 064M et 064F afin de diminuer le nombre de strates d’inventaire tout en représentant le maximum de la variabilité des différentes variables caractérisant chaque strate. En conséquence, moins de familles de courbes sont produites et le logiciel Patchworks peut réaliser ses itérations dans un délai raisonnable. Cet objectif est en accord avec la recommandation 5.4 de la Commission d’étude sur la gestion des forêts publiques du Québec.
La procédure CLUSTER du logiciel SAS/STAT est toute indiquée pour réaliser des regroupements hiérarchiques (SAS Institute, 2003). La méthode de calcul avec un « betaflexible » de -0,5 permet ici un juste équilibre dans l’effet des données extrêmes sur les regroupements générés. Les strates sont séparées en deux ensembles (réguliers et irréguliers). Les variables retenues sont : la surface terrière par essence, la surface terrière totale, le diamètre moyen quadratique de la strate, la proportion (%) de la surface terrière par classe de diamètre de 10 cm. Certaines essences ont été regroupées et les essences n’atteignant jamais plus de 2 m2 /ha dans un ensemble d’une unité de compilation ont été retirées de l’analyse.
L’analyse de regroupement réalisée est concluante puisqu’il en résulte une diminution de strate de 79 % en moyenne. La précision moyenne sur le volume total est augmentée de 25 % alors que, par essence, elle augmente d’au moins 55 %, et parfois même, de plus de 400 %. Une analyse de la précision au niveau de 2 regroupements de l’unité de compilation 064M, sur la surface terrière totale et par essence a démontré également l’amélioration substantielle de celle-ci.
L’analyse de regroupement se base sur les données issues des placettes et non sur l’appellation de la strate d’inventaire. Elle n’amène donc pas de « perte de diversité ». Un nombre de placettes beaucoup plus élevé a été obtenu par unité de regroupement soit en moyenne 43,2 plutôt que 9,4. Elle implique cependant, pour l’analyste, de nombreux choix et une série d’essais. Ceci pourrait permettre par la suite une approche probabiliste sur chaque regroupement pour gérer la grande variété observée, particulièrement lors de l’analyse des strates pour le choix de production prioritaire, l’élaboration de scénario sylvicole ou la gestion de la dynamique évolutive. Il est important de rappeler que la planification à cette échelle est d’ordre stratégique et non d’ordre opérationnel, qui serait illusoire.
L’évaluation de la variabilité « intra et inter » strate a aussi permis de mettre en lumière la troublante diversité qui est incluse dans une même strate d’inventaire. À cet effet, les causes d’une aussi faible expression de la proportion de la variance devrait être analysées et corrigées le cas échéant (superficie minimale de photo-interprétation, regroupement des strates cartographiques, etc.).