Rapport_final_CERFO_2019-08.pdf
Le flétrissement du chêne (Bretziella fagacearum) est considéré comme l’une des plus graves maladies qui puissent attaquer les chênes. L’agent pathogène se propage des arbres contaminés aux arbres sains de deux façons : dans le sol, par le contact des racines, ou grâce à l’action d’insectes vecteurs qui se nourrissent dans l’aubier des arbres. Le commerce des produits du bois, en particulier des billes non écorcées constitue l’un des facteurs de propagation de la maladie entre les régions. B. Fagacearum n’a pas encore été détectée au Canada, mais l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a mis en place des mesures importantes sur l’importation pour limiter la progression du champignon entre les régions et son arrivée au Canada, en provenance principalement des États-Unis. Étant donné les contraintes majeures que ces mesures préventives entrainent, un comité national constitué notamment du Q-Web, du CFL et de partenaires industriels, recherche les solutions qui pourraient permettre de limiter voire contrer la propagation du champignon et alléger les mesures de gestion du risque actuellement mises en place par l’ACIA.
Le présent rapport documente les moyens de contrôle de la propagation de la maladie dans le contexte de transport des grumes. Plus spécifiquement, les pratiques d’atténuation de la propagation sont documentées, soit des pratiques pour limiter la croissance de B. fagacearum sur les grumes et des pratiques pour limiter les actions des insectes vecteurs de la maladie. Plusieurs traitements de fumigation chimiques sont proposés, mais un traitement à vapeur sous vide semble des plus prometteurs tant en termes d’efficacité équivalente, mais aussi pour minimiser les impacts négatifs sur l’environnement et la toxicité. L’ensemble de ces traitements est couteux en infrastructures et en manipulation. Actuellement aucune mesure ne semble nécessaire, lorsque les grumes sont importées de zones où la flétrissure n’est pas détectée. Pour les autres régions, l’écorçage rapide et la période de l’année pourraient être des mesures efficaces. Par contre, dans l’intervalle où les grumes attendent, la propagation par les vecteurs présente une certaine fenêtre de risque. Des recommandations sont proposées ainsi que des pistes de recherche.