Suivi après 12 ans dans un dispositif de coupe progressive d’ensemencement du chêne rouge sur les sommets de l’aire commune 72-01. CERFO. Rapport 2009-22. 54 p. + 2 annexes.

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Un dispositif de recherche de coupe progressive d’ensemencement du chêne rouge, établit en 1996 dans une érablière à feuillus tolérants dégradée de faible vigueur régénérée en hêtre, érable de Pennsylvanie et en érable à sucre (ErFt B1 Vin) du domaine bioclimatique de l’érablière à tilleul, a été remesuré en 2001 et en 2008. Ce dispositif comporte onze unités expérimentales dans lesquelles les effets de la coupe progressive d’ensemencement sur la régénération en chêne rouge, bouleaux, cerisier tardif et érable à sucre ont été étudiés en tenant compte de quatre niveaux de traitements de préparation de terrain et de cinq origines de semis.

Entre 2001 et 2008, les résultats ont démontré que des baisses importantes du coefficient de distribution et de la densité en chêne rouge ont été recensées dans tous les traitements de préparation de terrain et toutes les origines de semis. La compétition intra et interspécifique est sans nul doute responsable des diminutions observées. La densité de compétiteurs non commerciaux a baissé, mais pas nécessairement leur distribution, ce qui signifie que les espèces de compétition sont encore très présentes sur le site. Le hêtre à grandes feuilles et l’érable de Pennsylvanie sont les deux espèces de compétition les plus présentes dans le dispositif. La présence de semenciers est un élément qui influence la distribtution des espèces comme le chêne rouge, l’érable à sucre et l’érable rouge. Cependant, ceci ne s’applique pas aux autres espèces. La plantation combinée à la présence de semenciers comporte des densités et distributions supérieures aux autres méthodes de régénération et est certainement la meilleure méthode pour régénérer le chêne rouge.

Les traitements de préparation de terrain ont influencé la distribution moyenne et la densité de l’érable rouge, mais ils n’ont pas eux d’impacts significatifs sur les autres espèces. Ceci signifie qu’ils ne sont pas utiles pour contrer la présence des espèces non désirées. De plus, ils n’ont pas influencé la libre croissance des espèces désirées comme le bouleau jaune, le cerisier tardif et le chêne rouge. Cependant, ils ont eu un impact sur la hauteur moyenne. Finalement, le type de plants semés et le traitement de préparation de terrain n’ont pas influencé la libre croissance des semis. Il a été observé que les plants en récipients présentent une meilleure distribution sous couvert que les plants à racine nues. Cependant, cette tendance est difficile à valider puisque l’origine des semis (naturels ou plantés) sous couvert n’a pu être prise en compte dans l’inventaire.

Étant donné la diminution importante de la distribution et de la densité du chêne rouge et de la proportion de ces tiges présentement libres de croître, un dégagement aurait dû être pratiqué peu de temps après la coupe finale et permettre aux essences désirées de profiter d’une mise en lumière complète.