Manuel d’accompagnement pour l’implantation d’aménagements agroforestiers sur des sites de production avicole

Le CERFO a rédigé un manuel d’accompagnement qui aborde les aménagements agroforestiers sur les sites de production avicole. Ce document dédié aux entreprises agricoles et aux différent(e)s intervenant(e)s qui gravitent autour de celles-ci présente toutes les étapes de planification et de réalisation de ces aménagements lorsqu’ils sont financés par le nouveau programme Prime-Vert (2023-2026). Ce manuel a été produit dans le cadre d’un projet financé par le volet 2.1 du programme Prime-Vert du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.

Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-de-Beaupré – Années 1 à 4 (2014 à 2018). CERFO et ITA. Rapport 2018-01. 325 p. + annexes

La Côte-de-Beaupré est un heureux mélange de terres agricoles situées le long du fleuve SaintLaurent et de terres forestières plus au nord. Certaines portions agricoles sont totalement dépourvues d’arbres, alors que dans d’autres secteurs, on y retrouve des bandes ou des îlots forestiers boisés entre les champs. Or, la présence d’arbres en milieu agricole est garante d’une plus grande variété d’habitats, amenant une faune et une flore plus diversifiées. La présence d’arbres en milieu agricole peut également jouer d’autres rôles bénéfiques, comme lutter contre l’érosion des sols à l’aide de haies brise-vent, protéger les cours d’eau par la présence d’une bande riveraine suffisante, et améliorer la qualité de certains paysages en limitant les impacts visuels d’éléments non souhaités.

Le présent projet s’étalant sur une période de 4 années, vise à améliorer la biodiversité sur la Côte-de-Beaupré, en augmentant la présence du couvert arborescent, sur la base d’un diagnostic rigoureux du territoire et des choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles. Un portait des principaux enjeux présents sur le territoire (présence du couvert arborescent et connectivité des îlots forestiers, problèmes de vents violents et qualité des paysages) a donc d’abord été documenté (Années 1 et 2). Pour ce faire, une cartographie fine des îlots forestiers présents dans la zone agricole a été produite par la photo-interprétation d’images aériennes de haute résolution. Des analyses spatiales ont ensuite permis de documenter la connectivité des parcelles d’habitat. Les zones de connectivité faible à très faible couvrent de grandes superficies. Néanmoins, plusieurs noyaux relativement bien répartis sur le territoire d’étude présentent une connectivité élevée. Un portrait de la composition des îlots forestiers a ensuite mis en évidence une diversité végétale relativement faible, de par la présence majoritaire des essences feuillues intolérantes à l’ombre. Ces différents portraits permettent alors d’identifier, à une échelle macro, les secteurs qui pourraient être retenus prioritairement pour des projets de plantations d’arbres et arbustes, dans l’objectif non seulement de rehausser la biodiversité (secteurs de connectivité faible et très faible en priorité), mais aussi de lutter contre les effets des vents violents et éventuellement d’améliorer la qualité paysagère.

Cinq fiches présentant différents modèles de plantations en fonction des situations rencontrées ont ensuite été proposées (bordure de cours d’eau, bordure de champ exposé aux vents violents, bordure de bâtiment, de route et anciennes friches) (Année 1). Ces dernières sont des guides pour les projets de plantations, en fonction des objectifs poursuivis. Des modalités particulières pour favoriser la biodiversité au sens large et la faune en particulier sont aussi disponibles. Réf. : 14-0726/eb/26/02/2018 xiv Suite à la réalisation du diagnostic rigoureux du territoire et au choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles, des projets de plantation ont été accomplis chez plusieurs producteurs de la Côte-de-Beaupré durant les trois dernières années du projet (Années 2, 3 et 4). Ces plantations répondent à l’objectif principal d’augmenter le couvert ligneux en vue d’améliorer la connectivité qui est faible ou très faible sur ces sites. Les plantations peuvent aussi répondre à d’autres objectifs, par exemple : la protection du sol et des cultures contre le vent, la protection contre le vent dans l’aire de stabulation des bovins en hiver, la protection contre le vent et la chaleur en été dans les enclos de canards et la protection de la qualité de l’eau ainsi que la diminution des pertes de sol dans des fossés de drainage. Ainsi, de nombreux projets de plantations d’arbres et/ou d’arbustes ont été réalisés dans le cadre de ce projet, chez 9 producteurs agricoles de la Côte-de-Beaupré. En tout, ce sont 11 711 m linéaires et 1 966 m2 de plantation qui ont été réalisés, correspondant à 5 656 arbres et arbustes mis en terre. D’autres producteurs contactés sont en réflexion et pourraient se décider de réaliser des plantations dans les prochaines années.

Finalement, tout au long du projet, une attention particulière a été portée pour la sensibilisation et la mobilisation de la communauté agricole et rurale, en vue de mettre de l’avant les bienfaits des arbres en milieu agricole. Installation de pancartes explicatives et promotionnelles du projet, publication d’articles dans des journaux, diffusion d’information sur le web, organisation de visites sur le terrain, présentation du projet à l’AGA du Syndicat de base de l’UPA, sont autant d’actions qui ont permis sensibiliser et mobiliser la communauté agricole.

Plus de 5 600 arbres et arbustes plantés chez des producteurs agricoles de la Côte-de-Beaupré pour améliorer la biodiversité. CERFO. Technote 2017-04

Depuis 2013, le CERFO sensibilise et accompagne les producteurs agricoles de la région de la Côte-de-Beaupré, afin d’augmenter la présence des arbres et arbustes sur leurs propriétés.

Ces plantations peuvent en effet apporter de nombreux bénéfices. Elles contribuent, entre autres, à augmenter la biodiversité, en particulier lorsqu’une diversité d’espèces est plantée, en :

  • améliorant la connectivité des îlots boisés présents,
  • créant de nouveaux habitats,
  • augmentant la diversité floristique et faunique.

Les plantations d’arbres et arbustes peuvent aussi aider à résoudre certaines problématiques présentes sur les exploitations agricoles :

  • Améliorer la qualité de l’eau d’un fossé ou d’un cours d’eau, en créant de l’ombre, en retenant le sol et en limitant le ruissellement des pesticides et fertilisants;
  • Minimiser les pertes de sol dues à l’érosion par le vent et par l’eau de ruissellement;
  • Protéger les bâtiments et les animaux d’élevage des effets néfastes du vent et réduire les coûts de chauffage;
  • Protéger les cultures des effets néfastes du vent et du gel (entre autres, en créant une couverture de neige plus uniforme) et améliorer les rendements;
  • Améliorer la production en favorisant la présence des insectes pollinisateurs et prédateurs.

Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-De-Beaupré – Années 1 à 3

La Côte-de-Beaupré est un heureux mélange de terres agricoles situées le long du fleuve Saint-Laurent et de terres forestières plus au nord. Certaines portions agricoles sont totalement dépourvues d’arbres, alors que dans d’autres secteurs, on y retrouve des bandes ou des îlots forestiers boisés entre les champs. Or, la présence d’arbres en milieu agricole est garante d’une plus grande variété d’habitats, amenant une faune et une flore plus diversifiées. La présence d’arbres en milieu agricole peut également jouer d’autres rôles bénéfiques, comme lutter contre l’érosion des sols à l’aide de haies brise-vent, protéger les cours d’eau par la présence d’une bande riveraine suffisante, et améliorer la qualité de certains paysages en limitant les impacts visuels d’éléments non souhaités.

Le présent projet vise à améliorer la biodiversité sur la Côte-de-Beaupré, en augmentant la présence du couvert arborescent, sur la base d’un diagnostic rigoureux du territoire et des choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles. Un portait des principaux enjeux présents sur le territoire (présence du couvert arborescent et connectivité des îlots forestiers, problèmes de vents violents et qualité des paysages) a donc d’abord été documenté (Années 1 et 2). Des modèles de plantations en fonction des situations rencontrées ont ensuite été proposés (Année 1).

Pour ce faire, une cartographie fine des îlots forestiers présents dans la zone agricole a été produite par la photo-interprétation d’images aériennes de haute résolution. Des analyses spatiales ont ensuite permis de documenter la connectivité des parcelles d’habitat. Les zones de connectivité faible à très faible couvrent de grandes superficies. Néanmoins, plusieurs noyaux relativement bien répartis sur le territoire d’étude présentent une connectivité élevée. Un portrait de la composition des îlots forestiers a ensuite mis en évidence une diversité végétale relativement faible, de par la présence majoritaire des essences feuillues intolérantes à l’ombre.

 Un portrait sommaire des conditions d’exposition aux vents violents provenant d’ouest/sud-ouest a également été dressé et a permis de conclure que la plantation de haies brise-vent orientées perpendiculairement à la direction des vents dominants serait une avenue intéressante pour limiter les effets néfastes du vent sur le sol et les cultures. En ce qui concerne la qualité paysagère, elle a été évaluée le long de certains tronçons routiers traversant la zone d’étude et est globalement élevée sur la majorité du territoire d’étude. Ces différents portraits permettent donc d’identifier, à une échelle macro, les secteurs qui pourraient être retenus prioritairement pour des projets de plantations d’arbres et arbustes, dans l’objectif non seulement de rehausser la biodiversité (secteurs de connectivité faible et très faible en priorité), mais aussi de lutter contre les effets des vents violents et éventuellement d’améliorer la qualité paysagère.

Un deuxième volet de ce projet a consisté à produire cinq fiches présentant différents modèles de plantations en fonction du type de site (bordure de cours d’eau, bordure de champ exposé aux vents violents, bordure de bâtiment, de route et anciennes friches). Ces dernières sont des guides pour les projets de plantations, en fonction des objectifs poursuivis. Des modalités particulières pour favoriser la biodiversité au sens large et la faune en particulier sont aussi proposées.

Suite à la réalisation du diagnostic rigoureux du territoire et au choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles, des projets de plantation ont été accomplis chez plusieurs producteurs de la Côte-de-Beaupré (Années 2 et 3). Ces plantations répondent à l’objectif principal d’augmenter le couvert ligneux en vue d’améliorer la connectivité qui est faible ou très faible sur ces sites. Les plantations peuvent aussi répondre à d’autres objectifs, par exemple : la protection du sol et des cultures contre le vent, la protection contre le vent dans l’aire de stabulation des bovins en hiver, la protection contre le vent et la chaleur en été dans les enclos de canards et la protection de la qualité de l’eau ainsi que la diminution des pertes de sol dans des fossés de drainage. Ce sont 2 245 m des plantations linéaires qui ont été ainsi réalisées en 2015 dans trois fermes de la Côte-de-Beaupré. En 2016, des projets de plantation ont été réalisés dans 6 fermes (Anlousie, Cauchon, Morency, Bioferme des Caps, Domaine du Bocage et les Canardises) et ont couvert 4 865 m linéaires. Quarante-huit îlots de biodiversité ont également été plantés en 2017 dans les fermes les Canardises et Bioferme des Caps. Il est prévu en 2017 d’approcher de nouveaux producteurs agricoles, en vue de réaliser de nouveaux projets de plantations d’arbres; la priorité sera donnée aux sites où la connectivité des îlots forestiers est faible ou très faible. Le plan d’action proposé vise à optimiser le recrutement des nouveaux propriétaires participants.

Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-De-Beaupré – Rapport final

La Côte-de-Beaupré est un heureux mélange de terres agricoles situées le long du fleuve Saint-Laurent et de terres forestières plus au nord. Certaines portions agricoles sont totalement dépourvues d’arbres, alors que dans d’autres secteurs, on y retrouve des bandes ou des îlots forestiers boisés entre les champs. Or, la présence d’arbres en milieu agricole est garante d’une plus grande variété d’habitats, amenant une faune et une flore plus diversifiées. La présence d’arbres en milieu agricole peut également jouer d’autres rôles bénéfiques, comme lutter contre l’érosion des sols à l’aide de haies brise-vent, protéger les cours d’eau par la présence d’une bande riveraine suffisante, et améliorer la qualité de certains paysages en limitant les impacts visuels d’éléments non souhaités.

Le présent projet vise à améliorer la biodiversité sur la Côte-de-Beaupré, en augmentant la présence du couvert arborescent, sur la base d’un diagnostic rigoureux du territoire et des choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles. Un portait des principaux enjeux présents sur le territoire (présence du couvert arborescent et connectivité des îlots forestiers, problèmes de vents violents et qualité des paysages) a donc d’abord été documenté. Des modèles de plantations en fonction des situations rencontrées ont ensuite été proposés.

Pour ce faire, une cartographie fine des îlots forestiers présents dans la zone agricole a été produite par la photo-interprétation d’images aériennes de haute résolution. Des analyses spatiales ont ensuite permis de documenter la connectivité des parcelles d’habitat. Les zones de connectivité faible à très faible couvrent de grandes superficies. Néanmoins, plusieurs noyaux relativement bien répartis sur le territoire d’étude présentent une connectivité élevée. Un portrait de la composition des îlots forestiers a ensuite mis en évidence une diversité végétale relativement faible, de par la présence majoritaire des essences feuillues intolérantes à l’ombre.

Un portrait sommaire des conditions d’exposition aux vents violents provenant d’ouest/sud-ouest a également été dressé et a permis de conclure que la plantation de haies brise-vent orientées perpendiculairement à la direction des vents dominants serait une avenue intéressante pour limiter les effets néfastes du vent sur le sol et les cultures. En ce qui concerne la qualité paysagère, elle a été évaluée le long de certains tronçons routiers traversant la zone d’étude et est globalement élevée sur la majorité du territoire d’étude. Ces différents portraits permettent donc d’identifier, à une échelle macro, les secteurs qui pourraient être retenus prioritairement pour des projets de plantations d’arbres et arbustes, dans l’objectif non seulement de rehausser la biodiversité (secteurs de connectivité faible et très faible en priorité), mais aussi de lutter contre les effets des vents violents et éventuellement d’améliorer la qualité paysagère.

Un deuxième volet de ce projet a consisté à produire cinq fiches présentant différents modèles de plantations en fonction du type de site (bordure de cours d’eau, bordure de champ exposé aux vents violents, bordure de bâtiment, de route et anciennes friches). Ces dernières sont des guides pour les projets de plantations, en fonction des objectifs poursuivis. Des modalités particulières pour favoriser la biodiversité au sens large et la faune en particulier sont aussi proposées.

Finalement, quatre projets de plantation ont été planifiés en 2015, dont trois ont été réalisés. Ces plantations répondent à l’objectif principal d’augmenter le couvert ligneux en vue d’améliorer la connectivité qui est faible ou très faible sur ces sites. Les plantations ont aussi permis de répondre à d’autres objectifs, soit la protection du sol et des cultures contre le vent, la protection contre le vent dans l’aire de stabulation des bovins en hiver ainsi que la protection de la qualité de l’eau et la diminution des pertes de sol dans des fossés de drainage. Ce sont 1980 m de plantations linéaires qui ont été ainsi réalisés en 2015. Il est prévu en 2016 et 2017 d’approcher de nouveaux producteurs agricoles, en vue de réaliser de nouveaux projets de plantations d’arbres, en priorité dans des sites où la connectivité des îlots forestiers est faible ou très faible.

Planter des arbres en milieu agricole?

Fréquemment, en zone agricole, on observe la présence continue de grands parterres de culture. Les arbres y sont limités, voire absents sur de grandes superficies, entraînant une perte d’habitat pour la faune, et une flore peu diversifiée. Pourtant, le maintien ou l’ajout d’arbres peut procurer de nombreux avantages dans ce type de milieu. En plus d’améliorer la biodiversité, ils peuvent même constituer parfois une plus-value pour le propriétaire.

Article paru dans le Monde forestier du mois de décembre-janvier 2015-2016.

Amélioration de la biodiversité dans le milieu agricole de la Côte-De-Beaupré – Année 1- Rapport final

La Côte-de-Beaupré est un heureux mélange de terres agricoles situées le long du fleuve Saint-Laurent et de terres forestières localisées principalement plus au nord, sur le cap. Certaines portions agricoles de la Côte-de-Beaupré sont totalement dépourvues d’arbres, alors que dans d’autres secteurs, on y retrouve des bandes ou des îlots forestiers boisés entre des champs. Or, la présence d’arbres en milieu agricole est garante d’une plus grande variété d’habitats, amenant par le fait même une faune et une flore plus diversifiées. La présence d’arbres en milieu agricole peut également jouer d’autres rôles bénéfiques, comme lutter contre l’érosion des sols à l’aide de haies brise-vent, protéger les cours d’eau par la présence d’une bande riveraine suffisante, et améliorer la qualité de certains paysages en limitant les impacts visuels d’éléments non souhaités.

Le présent projet vise à contribuer au rehaussement de la biodiversité dans certains secteurs agricoles de la MRC de la Côte-de-Beaupré, en augmentant la présence du couvert arborescent, sur la base d’un diagnostic rigoureux du territoire et des choix de solutions répondant aux besoins des propriétaires agricoles impliqués dans le projet. Pour cette première année du projet, un portait des principaux enjeux présents sur le territoire (présence du couvert arborescent, problèmes de vents violents et qualité des paysages) a donc d’abord été documenté. Des modèles de plantations en fonction des situations rencontrées ont ensuite été proposés.

Pour se faire, une cartographie fine des îlots forestiers présents dans la zone agricole a été produite par la photo-interprétation d’images aériennes de haute résolution. Des analyses spatiales ont ensuite permis de documenter la connectivité des parcelles d’habitat. Quatre noyaux relativement bien répartis sur le territoire d’étude et couvrant approximativement 12 % de la superficie du territoire présentent une connectivité élevée. En bordure de ces noyaux se retrouvent des zones dont la connectivité est modérée et qui mériterait d’être renforcée. Un portrait de la composition des îlots forestiers a ensuite mis en évidence une diversité végétale relativement faible en ce qui concerne les essences forestières présentes, de par la représentation nettement majoritaire des essences feuillues intolérantes à l’ombre.

Un portrait sommaire des conditions d’exposition aux vents violents provenant d’ouest/sud-ouest a également été dressé et a permis de conclure que la plantation de haies brise-vent orientées perpendiculairement à la direction des vents dominants serait une avenue intéressante pour limiter les effets néfastes du vent sur le sol et les cultures. En ce qui concerne la qualité paysagère, elle a été évaluée le long de certains tronçons routiers traversant la zone d’étude et est globalement élevée sur la majorité du territoire d’étude. Certaines actions ponctuelles de plantations pourraient se concentrer à proximité des installations et bâtiments agricoles modernes afin d’améliorer la qualité visuelle dans les endroits où l’impact visuel de ces installations est négatif. Ces différents portraits permettent donc d’identifier, à une échelle macro, les secteurs qui pourraient être retenus prioritairement pour des projets de plantations d’arbres et arbustes, dans l’objectif non seulement de rehausser la biodiversité sur ce territoire agricole, mais aussi de lutter contre les effets des vents violents et éventuellement d’améliorer la qualité paysagère.

Le deuxième volet de ce projet a consisté à produire cinq fiches présentant différents modèles de plantations en fonction du type de site (bordure de cours d’eau, bordure de champ exposé aux vents violents, bordure de bâtiment, bordure de route et anciennes friches). Ces dernières guideront les projets de plantations planifiés en fonction des objectifs poursuivis. Des modalités particulières pour favoriser la biodiversité au sens large et la faune en particulier sont également proposées.

Exploration du potentiel d’aire protégée de catégorie IV, V ou VI dans la région de Stoneham-et-Tewkesbury et de Saint-Gabriel-de-Valcartier. Phase 2 : rencontres avec les intervenants du milieu. 58 p. + annexes.

L’objectif de ce projet est d’explorer le potentiel d’aires protégées moins strictes1 sur les territoires de Stoneham-et-Tewkesbury et Saint-Gabriel-de-Valcartier. Cet objectif-cadre dans les orientations du PRDIRT de la CRÉ de la Capitale-Nationale ou l’on parle de consolider le réseau d’aire protégée, notamment en créant 3 % d’aire protégée de catégorie IV à VI. Ce rapport fait suite à une première phase au cours de laquelle un portrait du territoire de Stoneham-et-Tewkesbury et Saint-Gabriel-de-Valcartier réalisé (Boulfroy et coll., 2013a). Ce portrait décrit plus précisément les enjeux de conservation de la biodiversité présents sur le territoire, les enjeux appréhendés aux limites du parc de la Jacques-Cartier et les enjeux de conservation d’éléments liés à la présence humaine. Le but de cette deuxième phase est orienté vers la consultation des différents intervenants régionaux concernant une éventuelle mise en place d’une aire protégée moins stricte. Cette consultation s’est faite par le biais de méthodes qualitatives. Au total, trois rencontres ont été organisées. Elles avaient pour but de présenter le concept des aires protégées moins strictes et le rapport de la phase 1, ainsi que de recueillir les commentaires des participants. À la suite de ces rencontres, un questionnaire a été envoyé aux intervenants afin de leur permettre d’étoffer certaines idées.

Évaluation de l’efficacité de la coupe progressive irrégulière à répondre aux enjeux de biodiversité dans l’UAF 82-51. Rapport 2014-11.

L’UAF 82-51 fait face à des enjeux écologiques importants qui nécessitent des solutions sylvicoles adaptées. Ainsi, l’évaluation des écarts entre la forêt préindustrielle et la forêt actuelle fait ressortir une réduction de la proportion d’épinettes dans les peuplements résineux et mélangés et une augmentation de la proportion de feuillus intolérants. Un écart est également observé entre la proportion préindustrielle et actuelle du stade mûr irrégulier à l’échelle de l’UAF. L’OPMV consacré au maintien de vieilles forêts et l’application de la stratégie d’aménagement durable du MFFP devraient contribuer à réduire un tel écart. Cependant, les intervenants disposent de très peu d’outils pour (1) choisir les pratiques sylvicoles adaptées permettant de répondre aux objectifs de maintien de certaines caractéristiques des forêts mûres et surannées, et (2) cibler les peuplements présentant le meilleur potentiel pour l’implantation de ces pratiques sylvicoles adaptées. Ce manque de ressources s’illustre d’ailleurs par un retard dans la réalisation des pratiques sylvicoles adaptées dans l’UAF. Les objectifs du présent projet étaient de déterminer les caractéristiques des peuplements qui présentaient le meilleur potentiel pour l’implantation de pratiques sylvicoles adaptées et d’évaluer si la Coupe progressive à régénération lente (CPIRL) pouvait être utilisée comme traitement pouvant maintenir des
attributs de vieilles forêts. L’analyse de la cartographie et de visites terrain a permis de développer une clé permettant de classer le potentiel des peuplements. Pour évaluer si la CPIRL
pouvait servir à cette fonction, un suivi du chantier Beaumesnil a été fait et des mesures de bois sur pied, chicots, débris ligneux et régénération ont été prises dans des peuplements traités en
CPIRL, en CPPTM (à titre comparatif) et des témoins. Les résultats pour les peuplements ayant subi des CPIRL montrent qu’il est possible de maintenir des attributs de vieilles forêts, au moins
similaires au témoin, lorsque le couvert initial est suffisant. Plusieurs recommandations sont proposées, dont celle de considérer des règles de prélèvement différentes axées sur le maintien d’un couvert résiduel qui pourrait réduire l’impact du traitement et maintenir davantage des attributs de vieilles forêts.

Évaluation de l’efficacité de la coupe progressive irrégulière à répondre aux enjeux de la biodiversité dans l’UAF 82-51 – Rapport final

L’UAF 82-51 fait face à des enjeux écologiques importants qui nécessitent des solutions sylvicoles adaptées. Ainsi, l’évaluation des écarts entre la forêt préindustrielle et la forêt actuelle fait ressortir une réduction de la proportion d’épinettes dans les peuplements résineux et mélangés et une augmentation de la proportion de feuillus intolérants. Un écart est également observé entre la proportion préindustrielle et actuelle du stade mûr irrégulier à l’échelle de l’UAF. L’OPMV consacré au maintien de vieilles forêts et l’application de la stratégie d’aménagement durable du MFFP devraient contribuer à réduire un tel écart. Cependant, les intervenants disposent de très peu d’outils pour (1) choisir les pratiques sylvicoles adaptées permettant de répondre aux objectifs de maintien de certaines caractéristiques des forêts mûres et surannées, et (2) cibler les peuplements présentant le meilleur potentiel pour l’implantation de ces pratiques sylvicoles adaptées. Ce manque de ressources s’illustre d’ailleurs par un retard dans la réalisation des pratiques sylvicoles adaptées dans l’UAF. Les objectifs du présent projet étaient de déterminer les caractéristiques des peuplements qui présentaient le meilleur potentiel pour l’implantation de pratiques sylvicoles adaptées et d’évaluer si la Coupe progressive à régénération lente (CPIRL) pouvait être utilisée comme traitement pouvant maintenir des attributs de vieilles forêts. L’analyse de la cartographie et de visites terrain a permis de développer une clé permettant de classer le potentiel des peuplements. Pour évaluer si la CPIRL pouvait servir à cette fonction, un suivi du chantier Beaumesnil a été fait et des mesures de bois sur pied, chicots, débris ligneux et régénération ont été prises dans des peuplements traités en CPIRL, en CPPTM (à titre comparatif) et des témoins. Les résultats pour les peuplements ayant subi des CPIRL montrent qu’il est possible de maintenir des attributs de vieilles forêts, au moins similaires au témoin, lorsque le couvert initial est suffisant. Plusieurs recommandations sont proposées, dont celle de considérer des règles de prélèvement différentes axées sur le maintien d’un couvert résiduel qui pourrait réduire l’impact du traitement et maintenir davantage des attributs de vieilles forêts.

Exploration des concepts reliés aux aires protégées, incluant différentes formes d’utilisation humaine dans la Capitale-Nationale. SHFQ et CERFO. Rapport principal 2012-07. 86 p.

Les aires protégées sont les constituants fondamentaux des stratégies de conservation nationales et internationales. À l’échelle internationale, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose des lignes directrices permettant aux différents gouvernements d’utiliser un système de référence international pour aborder et traiter les questions relatives à leur réseau d’aires protégées. Cette organisation reconnaît six catégories d’aires protégées, dont certaines sont considérées comme étant plus strictes (activités humaines limitées et aucune exploitation des ressources naturelles) et d’autres plus ouvertes à la présence des humains et à une exploitation durable des ressources naturelles. Récemment, le gouvernement a clairement exprimé son désir d’ancrer son réseau dans les catégories de l’UICN.

La région de la Capitale-Nationale présente un potentiel intéressant pour l’implantation d’aires protégées de catégories IV, V et VI, où des interventions humaines sont possibles. En effet, on retrouve dans cette région un réseau d’aires protégées de catégories I à III déjà bien établi. Autour de ces noyaux de conservation stricte déjà existants et couvrant des superficies significatives, plusieurs sites pourraient présenter un potentiel pour l’implantation d’aires moins strictes.

Dans ce contexte, le présent projet amorce une réflexion large sur les aires protégées moins strictes encore peu répandues au Québec. Il est ainsi proposé une série de définitions de termes de référence utilisés pour la compréhension des catégories IV, V et VI, tels que nature, valeur, paysage, patrimoine, tradition, production industrielle. Suit une présentation de ces catégories, accompagnée de quelques exemples retrouvés au Québec ou à l’étranger et une description de plusieurs sites localisés dans la région de la Capitale-Nationale, présentant un potentiel pour l’implantation d’aires protégées moins strictes. La présentation de ces exemples permet de susciter une réflexion quant à l’applicabilité de ce type d’aires protégées dans la région d’étude. Les grandes lignes de la réflexion menée dans le cadre de ce projet sont finalement résumées sous la forme de plusieurs faits saillants à la toute fin du document.

Il en ressort notamment que si la protection de la biodiversité demeure la pierre angulaire de toute réflexion entourant la création d’aires protégées (peu importe la catégorie), les aires protégées moins strictes permettent de considérer plusieurs autres valeurs telles que culturelles, identitaires, esthétiques ou spirituelles. De plus, une stratégie de protection de la biodiversité devrait viser l’élaboration d’un réseau multi-catégories ayant pour noyau central les aires strictes de protection (I, II et III), autour duquel des zones tampons représentées par les aires moins strictes sont installées. La présence de telles zones tampons apportent ainsi une force supplémentaire au réseau. L’élaboration de complexes d’aires protégées utilisant des modes de gestion divers, de manière complémentaire, formant alors un gradient de protection, représente une orientation à développer au Québec dans les années à venir.

La coupe progressive irrégulière en réponse à plusieurs enjeux de biodiversité. CERFO. Technote 2011-01.

Avec la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique, il devient important de bonifier le coffre à outils traditionnel du sylviculteur, afin qu’il puisse répondre adéquatement aux enjeux écologiques identifiés régionalement. On pense notamment à la restauration d’espèces en régression, au maintien des attributs de vieilles forêts ou encore au maintien d’un certain niveau de complexité dans la structure des peuplements après intervention. Le CERFO, dans le cadre de plusieurs de ses essais et expérimentations, a fait la démonstration que la coupe progressive irrégulière (CPI) présente une flexibilité d’application qui permet justement de répondre à plusieurs de ces enjeux et est véritablement une sylviculture proche de la nature.

Réalisation d’un dispositif de comparaison de modalités de coupes progressives irrégulières visant à favoriser la régénération et la croissance du chêne rouge. CERFO. Rapport 2011-11. 80 p.

Dans les peuplements sous aménagement, la régénération en chêne rouge (CHR) sur plusieurs stations forestières est souvent absente ou déficiente. Dans son document sur « Les enjeux de biodiversité relatifs à la composition forestière » (Grondin et Cimon, 2003), le Ministère reconnaît effectivement la raréfaction du chêne, espèce compagne de l’érablière, comme un enjeu de biodiversité pour la composition forestière. Dans la région de l’Outaouais, le Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT) mentionne d’ailleurs la raréfaction des chênaies rouges comme un enjeu écologique prioritaire. Tel que mentionné par le comité du Manuel d’aménagement forestier (MRNF, 2004), le défi de la biodiversité repose sur la nécessité de développer et de mettre en œuvre une sylviculture proche de la nature afin de maintenir à long terme la biodiversité des peuplements naturels.

Le présent projet cherche donc à définir des modalités efficaces pour restaurer la présence de CHR dans un procédé de régénération par CPI. Dans cette optique, il a pour objectif de réaliser une coupe progressive irrégulière dans des peuplements avec CHR pour favoriser sa régénération et suivre les effets réels (régénération et bois sur pied) de différentes modalités de remise en production. Enfin, il vise à fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement. Les objectifs spécifiques du projet sont : (1) la formation des marteleurs, des contremaîtres, des agents du MRNF; (2) la réalisation d’une CPI dans des peuplements jeunes et dans des peuplements vieux pour fins de comparaisons; (3) la détermination du type de placettes échantillon (à rayon fixe ou à rayon variable) à privilégier pour évaluer la CPI; (4) la comparaison des volumes récoltés et la quantité de bois d’œuvre pour le jardinage et pour la CPI; (5) l’évaluation de la pertinence de l’utilisation de la photo-interprétation fine pour préciser les contours; (6) l’évaluation de la rentabilité des travaux effectués dans le secteur Cloak; (7) la vérification de la capacité de la CPI à rencontrer les objectifs de fonction sylvicole.

Le secteur de CPI ayant une superficie de 88 ha a été installé dans le secteur Cloak dans l’UAF 071-51 localisé dans le sous-domaine de l’érablière à tilleul de l’ouest. La méthode de démarche de diagnostic sylvicole a été appliquée et le choix de la prescription découle d’une analyse argumentée et documentée. Des formations ont été données aux marteleurs, contremaîtres et bûcherons. Tout au long de l’encadrement des travailleurs, une rétroaction constante a été effectuée, ce qui a permis le transfert des connaissances et l’intégration opérationnelle des nouvelles modalités. Selon l’évaluation qui a été faite, la formation a permis de réaliser un martelage qui respecte la prescription de CPI. Ainsi, le martelage a permis de diminuer la proportion de surface terrière ayant une faible vigueur (M et S) et augmenter celle qui est vigoureuse (C et R). Le martelage réalisé a également permis d’augmenter la proportion de surface terrière en essences désirées bien réparties sur le territoire. Une évaluation plus précise de la conformité pourrait être réalisée directement sur le terrain en effectuant les calculs en temps réel. Les opérations réalisées ont permis de laisser un peuplement résiduel qui atteint les objectifs prévus dans les modalités de martelage et de récolte.

Les suivis en temps réel ont été effectués en utilisant des placettes à rayon fixe afin de mieux estimer l’espacement entre les tiges tel que décrit dans les consignes de martelage. Considérant une équivalence dans les méthodes d’inventaire au prisme et à rayon fixe lors des compilations (volumes, surface terrière, tiges à l’hectare), l’utilisation de placettes au prisme pour faire le suivi du martelage et des opérations en temps réel sur le terrain est à explorer.

La photo-interprétation fine du secteur a permis de préciser les contours des peuplements, et de mieux séparer les peuplements JIN et VIN que la cartographie du 4e décennal. De plus, la prescription réalisée sur le secteur correspond à la stratégie du CHR proposée dans Grenon et al. (2011). Ainsi, l’application de la stratégie pour prévoir les types de traitements pour régénérer le CHR est recommandée.

Des comparaisons du prélèvement de jardinage versus la coupe progressive irrégulière ont été faites. La récolte d’un nombre de tiges plus élevée mais de plus faible volume a été notée dans la CPI comparativement au jardinage, quoique les peuplements initiaux dans les deux types de coupes n’étaient pas identiques. Ceci a résulté en un volume par tige récoltée moyen plus faible pour la CPI que pour le jardinage. Ceci s’explique par les modalités de traitements et les objectifs, ainsi que les DHP plus faibles initialement pour la CPI. Dans le cas où les opérations sont réalisées dans un jeune peuplement, tel qu’un JIN, cette intervention correspond davantage à une éclaircie commerciale plutôt qu’une étape de coupe d’ensemencement, et c’est au moyen d’une évaluation de la rentabilité de la récolte que la décision d’intervenir ou non peut être prise.

Suivant les interventions et l’obtention de la photo-interprétation fine, un dispositif comportant 5 blocs expérimentaux par traitement (CJ et CPI) est planifié. Chacun des blocs proposés dans la coupe progressive irrégulière est scindé en 6 unités de traitement : (1) sans préparation et régénéré naturellement, (2) avec préparation de terrain régénéré naturellement, (3) sans préparation de terrain avec reboisement hâtif, (4) sans préparation de terrain avec reboisement tardif, (5) avec préparation de terrain avec reboisement hâtif, (6) avec préparation de terrain avec reboisement tardif. Trente unités de traitement ont été créées, soit 5 répétitions de 6 traitements. Pour les blocs expérimentaux proposés dans la coupe de jardinage, ceux-ci sont scindés en deux unités de traitement où sont appliquées les modalités suivantes : unité témoin (sans préparation de terrain régénéré naturellement) ; unité avec préparation de terrain régénérée naturellement. Dans la coupe de jardinage, il y a 10 unités de traitement créées, soit 5 répétitions de 2 traitements.

L’implantation du dispositif et de son suivi permettra de vérifier la capacité de la CPI à rencontrer les objectifs de fonction sylvicole.

Le jardinage par pied d’arbre, applications et autres options. CERFO. Technote 2007-06.

L’aménagement et la sylviculture des forêts feuillues et mixtes ont provoqué de nombreux débats dans les dernières années. Le contexte de raréfaction des bois de qualité, les difficultés d’approvisionnement, les enjeux de biodiversité qui demandent une diversification de la pratique sylvicole, les difficultés du marché, les problèmes de main-d’œuvre, les résultats des effets réels et le renforcement du normatif sont autant d’éléments à la source de ces débats. Parmi l’ensemble des problématiques, la définition de ce qui est apte au jardinage et de ce qui ne l’est pas préoccupe la majorité des forestiers qui œuvrent dans les domaines écologiques de la zone tempérée. En théorie, le choix d’un traitement sylvicole devrait s’inscrire dans le cadre d’une démarche objective, structurée et non biaisée en faveur d’un traitement plutôt qu’un autre. Or, le contexte actuel incite plutôt à l’adoption d’une démarche biaisée, présentée selon une approche de conformité où le jardinage par pied d’arbre est considéré et retenu ou non. C’est dans ce contexte que le CERFO, en collaboration avec Optivert et l’IQAFF, a été mandaté par le MRNF et le CIFQ pour un projet en trois phases :

1.     Détermination des paramètres pour l’aptitude au jardinage;

2.     Détermination des options de traitements lorsque le jardinagene ne s’applique pas;

3.     Développement de cibles et évaluation de la sensibilité des paramètres économiques.

Régénération par coupe progressive irrégulière – Volet 1. CERFO. Rapport 2007-03. 63 p. + 17 annexes.

Tel que mentionné par le comité du Manuel d’aménagement forestier (MRNFP, 2004), le défi de la biodiversité repose sur la nécessité de développer et de mettre en œuvre des approches sylvicoles plus diversifiées qui permettront de reproduire des peuplements et des paysages forestiers qui incorporent davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles. Parmi les principaux axes de diversification qui devraient guider le travail des sylviculteurs québécois pour répondre adéquatement aux enjeux de la biodiversité, on distingue trois grands régimes sylvicoles visant à reproduire les peuplements à structure régulière, inéquienne et irrégulière. Pour les peuplements à structure irrégulière, on retrouve la famille de la coupe avec protection des petites tiges marchandes et la famille de la coupe progressive irrégulière.

En Gaspésie, plus précisément dans la Baie-des-Chaleurs, la régénération en bouleau jaune s’avère difficile. Pour pallier à ce problème, et surtout pour maintenir les réalités écologiques des forêts, deux types de coupes progressives irrégulières ont été expérimentés : la coupe progressive irrégulière en plein ou par pied d’arbre et la coupe progressive irrégulière par trouées.

Ces deux traitements aux modalités d’interventions différentes affectent tout aussi différemment la structure et la composition du peuplement post-traitement. Suite aux travaux, il fût constaté que chacun des traitements expérimentés répond à des objectifs différents tout en maintenant ou en accentuant une structure irrégulière. La coupe progressive irrégulière a permis de libérer une quantité de bois d’œuvre beaucoup plus intéressante qu’une coupe de jardinage. La CPI en plein a généré plus de résineux et de feuillus pâte que la CPI par trouées, tout en récoltant un volume de bois de feuillus sciage comparable.