Régénération naturelle dans des coupes partielles et coupes de régénération après scarifiage par décapage par placeaux

Notre chercheur en aménagement durable des forêts, Vincent Gauthray-Guyénet, a collaboré à la rédaction du rapport du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent : Régénération naturelle dans des coupes partielles et coupes de régénération après scarifiage par décapage par placeaux.

Cette méthode favoriserait la régénération d’essences commerciales telles que le bouleau jaune, le thuya occidental et les épinettes à la suite de coupes partielles ou de coupes avec réserve de semenciers.

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Résumé

Implantation d’un dispositif de comparaison de différents procédés de régénération pour le bouleau jaune et les épinettes (Réserve Mastigouche, AC 41-02). CERFO. Rapport 1999-05. 18 p. + 3 annexes.

Dans les domaines de l’érablière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau jaune, les peuplements forestiers mixtes possèdent souvent une structure et une qualité qui soulèvent plusieurs interrogations quant aux régimes et traitements sylvicoles à utiliser. En effet, plusieurs tiges rémanentes subsistent après coupe, entraînant à la fois un volume résiduel à dominance de pâte (qui poursuit sa croissance) et une obstruction à l’implantation d’un nouveau peuplement et à la possibilité d’éducation de celui-ci.

Dans ce contexte, le projet consiste à :

– Installer dans un peuplement mixte à dominance feuillue, un dispositif permettant d’évaluer à court terme quels devraient être les meilleurs traitements et régimes sylvicoles pour la reconstruction de peuplements de qualité en favorisant la régénération en épinette et en bouleau jaune et en contrôlant les essences en compétition.

-Amorcer une base comparative pour les effets réels en vue du calcul de possibilité.

-Servir de démonstration pour la réalisation pratique de ces nouveaux traitements.

Le dispositif couvre 27 ha et a été divisé en 3 répétitions après s’être assuré de l’homogénéité du secteur. Six traitements ont été choisis et distribués aléatoirement : le jardinage par petites trouées, le jardinage avec grandes trouées, les parquets, les parquets avec semenciers, la coupe progressive par trouées et les témoins.

Deux revues de littérature ont été réalisées dans le cadre de cette étude, soit l’une sur la régénération de l’épinette blanche et l’autre sur l’utilisation des trouées dans différents systèmes sylvicoles. Elles sont disponibles sur l’Internet à l’adresse www.cerfo.qc.ca.

Productivité de cinq traitements sylvicoles favorisant le développement du bouleau jaune et des épinettes en forêt mélangée, en Mauricie. CERFO. Rapport 1999-04. 39 p. + 3 annexes.

Dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la réserve Mastigouche (aire commune 41-02), la coupe par parquet, la coupe par parquet avec semenciers, la coupe de jardinage par petites trouées (500 m2 ), la coupe de jardinage par grandes trouées (1500 m2 ) et la coupe progressive par trouées ont été mises à l’essai afin de comparer leur productivité. Cette étude s’inscrit à l’intérieur d’un projet plus vaste visant à valider les hypothèses d’installation et de croissance de la régénération des différents traitements.

Deux modèles de régression différents ont d’abord été construits à partir uniquement des variables mesurables avant la coupe. Ensuite, dans le but de connaître les variables pouvant expliquer la productivité, un autre modèle fut bâti en utilisant toutes les variables mesurées.

L’analyse de covariance servant à comparer la productivité des cinq traitements n’a pas permis d’identifier de différences significatives entre les traitements. L’utilisation des covariables du volume par voyage et du volume par bille débardée a un effet important sur la productivité des travaux.

Tous les modèles de régression ont démontré les mêmes tendances, soit que pour un volume à l’hectare moyen de 160 m3 /ha, la coupe progressive par trouées est moins productive et que la coupe de jardinage par grandes trouées est la plus productive. La productivité moindre observée dans la CPE par trouées s’explique par le faible volume moyen d’arbres prélevé (arbres semenciers de forte dimension laissés en bordure des trouées), par la complexité des opérations et par le manque d’expérience chez les travailleurs dans l’application des nouvelles coupes, alors que la plus forte productivité dans le jardinage par grandes trouées s’expliquerait par la plus forte dimension des arbres prélevés et la localisation des trouées dans les zones ayant moins de vigueur généralement composé de tiges de fort volume. Un conflit potentiel existe entre le maintien des semenciers et la rentabilité des opérations. Il faut mentionner que l’ensemble des résultats obtenus par la présente étude ne s’applique qu’au secteur étudié. Il ne serait pas possible de les généraliser à la grandeur de la province sans procéder à des études comparables dans d’autres secteurs.

Le choix des tiges à prélever ou à conserver est déterminant sur la productivité des traitements. Dans ce contexte, le jardinage par trouées est apparu dans le secteur étudié comme plus productif que la coupe progressive. Le choix final des traitements à prioriser devra attendre les résultats de l’installation et de la croissance de la régénération.