Apprendre à cohabiter avec le castor

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Grâce à la Conservation de la Nature Canada, au CERFO et à leurs partenaires, une nouvelle solution durable a vu le jour pour la gestion des barrages de castor. Pour en apprendre davantage sur ce projet innovateur, nous vous invitons à visionner cette vidéo.

Dépliant de sensibilisation pour la motoneige hors-piste.

Vous souhaitez faire de la motoneige hors-piste dans la région de la Capitale-Nationale?Ce dépliant vous précise dans quels secteurs cette activité est permise, ainsi que les règles à suivre pour pratiquer ce sport en toute légalité.

You wish to go backcountry snowmobiling in the Greater Quebec City and Charlevoix regions? This booklet details the areas where it is allowed, and also includes rules and regulations to legally practice the sport.

Dispositif du secteur du Lac de la Tête – Remise en production et impacts fauniques de la coupe progressive irrégulière en forêt mixte visant à favoriser la régénération et la croissance du bouleau jaune – 2e année. CERFO. Rapport 2014-04. 34 p.

En 2008, un projet d’expérimentation sylvicole a été réalisé sur 800 ha au secteur du lac de la Tête, dans Lanaudière. Il avait pour objectif principal d’appliquer la démarche de diagnostic sylvicole pour la production de bouleau jaune à ce secteur et six prescriptions sylvicoles ont été préparées. En 2010, une fois la récolte terminée, un scarifiage a été réalisé dans la plupart des traitements. En 2011, deux ans après la coupe de 2009, la régénération et certaines caractéristiques de l’habitat faunique (degré d’obstruction latérale, densité et surface terrière en chicots et volume de débris ligneux) ont été évaluées pour tous les traitements. En 2013, objet du présent rapport, un dispositif expérimental a été établi afin de mesurer les caractéristiques d’habitat comme l’installation des semis, la surface terrière feuillue et résineuse et l’utilisation par la faune, dans les trois traitements les plus importants, soit: la coupe de jardinage par lisières (CJ_LIS), la coupe progressive d’ensemencement (CPE) et la coupe progressive irrégulière (CPI).

Les résultats indiquent que les trois traitements étudiés permettent d’installer une bonne densité de bouleau jaune. Cependant, la meilleure distribution a été observée dans les lisières de la CJ_LIS. Contrairement au bouleau jaune qui a beaucoup diminué entre 2011 et 2013, l’érable à sucre s’est maintenu dans les trois traitements autant au niveau de la densité des semis que de la distribution.

Globalement, les résultats indiquent que les lièvres et cervidés fréquentent le territoire à l’étude, mais que le broutement est plutôt faible. Ceci signifie que le broutement ne représente pas un enjeu important et qu’aucune modification de la composition du peuplement futur n’est à prévoir pour le moment. Les lièvres ont tendance à préférer brouter le bouleau jaune que les autres essences alors que les cervidés préfèrent plutôt l’érable rouge ou le noisetier. Les analyses ont démontré une corrélation positive entre la surface terrière résineuse et la densité de fèces de lièvre. Il n’y a pas de différences significatives entre les traitements sur la quantité ou la présence de fèces.

Les prochains suivis, prévus 10 ans après la coupe (2019), devraient être rapprochés pour couvrir la période critique de 4 à 7 ans après coupe afin de documenter la survie et la croissance de la régénération et la croissance en considérant les besoins de dégagement. Le broutement pourra de nouveau être évalué afin de vérifier s’il est devenu problématique. Ce sera également l’occasion de poursuivre le scénario prévu au diagnostic sylvicole : coupe finale dans la CPE, une coupe intermédiaire dans la CPI ainsi que dans la CJ_Lisière.

Bilan des pratiques forestières en lien avec les préoccupations fauniques de la table GIRT, en vue de leur amélioration continue. CERFO. Rapport 2012-08. 116 p.

Au cours d’un premier mandat réalisé pour la Table GIRT du territoire de la Ville de Rouyn-Noranda en 2010-2011, le CERFO a procédé à l’identification d’indicateurs et de cibles liés aux aspects fauniques de l’entente GIRT. Ce projet a permis de mettre en place un système de suivi visant à documenter l’évolution dans le temps de divers aspects reliés à chaque préoccupation et à informer sur les écarts existants entre la situation au moment du suivi et la cible souhaitée. Suite à ce constat, il est dorénavant possible de proposer des actions à poser pour tenter de réduire ces écarts. C’est dans ce contexte que s’inscrit le nouveau mandat du CERFO, qui vise à dresser le bilan des pratiques actuelles et à venir, qui permettent de répondre à chaque préoccupation d’ordre faunique et à proposer des avenues pour en améliorer la situation au besoin. Les préoccupations concernées couvrent différents aspects fauniques : les écosystèmes aquatiques et riverains (baisse de la qualité de l’eau à proximité du réseau routier, effets néfastes des bandes riveraines trop étroites sur les écosystèmes aquatiques et riverains, effets néfastes des coupes sur l’hydrologie et la qualité de l’eau), les habitats fauniques (impacts de diverses interventions de récolte sur la grande faune, la martre, la petite faune) et plusieurs enjeux écologiques (raréfaction des vieilles forêts, du bois mort, des grands massifs, des milieux humides).

Ainsi, sous le format d’une fiche présentée pour chaque préoccupation d’ordre faunique, le cadre légal en cours et les pratiques forestières actuellement mises en place par les différents intervenants du milieu forestier pour répondre à chaque préoccupation sont présentés. Lorsque l’information était disponible, ce qui n’était pas assez souvent le cas, un bilan des pratiques réellement mises en place a été dressé à l’échelle de l’UAF 082-51 et du territoire sous convention d’aménagement. Suit, pour chaque préoccupation, une présentation des pratiques qui sont entrevues avec l’implantation du nouveau régime forestier en 2013. Les informations présentées dans cette section doivent par contre être considérées comme provisoires et sujettes éventuellement à modifications, suite à des révisions internes et externes qui n’ont pas encore eu lieu. Les portraits des pratiques actuelles et à venir ont finalement permis de dresser un diagnostic de la situation pour chaque préoccupation et d’identifier celles pour lesquelles on pressent une amélioration de la situation grâce aux nouvelles pratiques et celles pour lesquelles on n’en pressent pas à court ou moyen terme. Finalement, chaque fiche se termine par des recommandations pour une amélioration continue des pratiques.

Dans la perspective du développement d’une foresterie par objectifs, ce projet met en évidence l’importance d’améliorer le processus de suivi. De plus, certaines complémentarités parmi les améliorations proposées ont été identifiées, telles des mesures de conservation ou la pratique de coupes partielles par exemple, qui permettent de répondre simultanément à plusieurs préoccupations. Il est cependant nécessaire de réaliser une réflexion élargie à l’ensemble des enjeux et préoccupations identifiés à l’échelle régionale, et ce, dans le cadre de la démarche enjeux-solutions. Une telle démarche permettrait en effet de tirer le maximum d’avantages de l’amélioration des pratiques en identifiant, entre autres, des solutions ou pratiques susceptibles de répondre simultanément à plusieurs enjeux.

Remise en production et impacts fauniques de la coupe progressive irrégulière visant à favoriser la régénération et la croissance du bouleau jaune. CERFO. Rapport 2012-04. 74 p. + 4 annexes.

Les peuplements feuillus et mixtes posent un réel défi sylvicole pour atteindre les objectifs du développement durable (maintien de l’intégrité de l’environnement, équité sociale et efficience économique). En 2008, un projet qui avait pour objectif principal d’appliquer la démarche de diagnostic pour l’aménagement du bouleau jaune a été réalisé sur 800 ha du secteur du lac de la Tête. Cette démarche a permis d’établir six prescriptions sur l’ensemble du secteur : coupes de jardinage par lisières, coupe progressive irrégulière, coupe progressive, éclaircie commerciale, coupe avec protection de la régénération et des sols et coupe avec protection de la régénération et des sols combinée à des travaux de préparation de terrain. Un scarifiage a été réalisé en 2010 sur la plus grande partie de la superficie. En plus de l’installation de la régénération, des cibles et des indicateurs de diversité faunique et floristique doivent maintenant être établis et mesurés.

L’inventaire réalisé au secteur du lac de la Tête comprenait 132 grappes qui permettaient de mesurer la densité de la régénération, le coefficient de distribution et le brout. À la dernière micro-placette de chaque grappe, le degré d’obstruction latérale était évalué. De plus, 80 transects ont permis d’effectuer les mesures de bois mort et de chicots. Tel que proposé par Bissonnette et al., 1997, les caractéristiques des habitats fauniques suivantes ont été évaluées: brout disponible (densité des essences commerciales et non commerciales), degré d’obstruction latérale, densité et surface terrière en chicots par classe de DHP et décomposition et volume en débris ligneux. L’évaluation de l’utilisation de la faune des différents habitats a été évaluée en notant les traces de brout laissées par le lièvre ou les cervidés.

Concernant la régénération, les résultats indiquent que la densité et le coefficient de distribution en régénération de bouleau jaune est élevée dans tous les traitements ayant bénéficié d’une préparation de terrain (coupe de jardinage par lisières, CPE, CPI, ECL avec scarifiage et CPRS avec scarifiage). Les superficies non scarifiées comprennent des densités moins élevées en bouleau jaune (éclaircie non scarifiée et CPRS non scarifiée) mais le coefficient de distribution dans la CPRS non scarifiée est assez élevé. La meilleure distribution en bouleau jaune a été observée dans la CPRS combinée à une préparation de terrain et la plus faible dans l’éclaircie sans scarifiage. La densité et la distribution du sapin baumier et de l’érable rouge sont plus élevées dans le secteur non scarifié de la CPRS et dans celui de l’éclaircie. Les essences compétitrices comprennent également une proportion importante d’essences non commerciales; il est à noter que le cerisier de Pennsylvanie est plus dense sur les superficies scarifiées de la CPRS et de l’éclaircie, comparativement aux superficies non scarifiées de ces mêmes traitements. De plus, le succès de l’établissement du bouleau jaune est supérieur dans les micro-placettes localisées dans un sentier de débardage. En effet, le passage de la machinerie permet d’exposer davantage le sol minéral. Dans le même ordre d’idées, plus la proportion de la superficie de la micro-placette scarifiée est importante, plus la densité et le coefficient de distribution en bouleau jaune sont élevés.

Concernant les habitats fauniques et la présence de brout, les résultats indiquent que deux ans après les interventions et un an après le scarifiage, le degré d’obstruction latérale est faible dans tous les traitements. De plus, le seuil de 10 à 15 gros chicots à l’hectare (seuil de l’OPMV 4) ayant un DHP de 20 cm et plus est atteint dans les traitements de coupe de jardinage par lisières (23 gros chicots/ha), CPE (14 gros chicots/ha) et CPI (12 gros chicots/ha). Dans l’éclaircie, on observe 7 gros chicots/ha. Le volume en gros débris ligneux excède 5 m3 /ha (seuil de l’OPMV 4) dans tous les traitements. Enfin, les traces de brout en 2011 sont marginales. Ceci s’explique probablement en partie par le fait que les semis ont pour le moment une seule saison de croissance et sont donc encore très petits. À cette hauteur, ils ne dépassent pas le couvert nival. Les suivis des prochaines années permettront de mieux évaluer ces aspects.