Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi après 8 ans de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). Rapport 2018-10. 52 p.

En 2009, dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, Mc Forêt et la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, poursuivant le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts en plan aléatoire complet. Ils comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent au procédé de régénération par coupes progressives irrégulières et 12 au procédé de régénération par coupes jardinatoires. Dans les deux cas, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins. Pour le procédé de régénération par coupes progressives, deux origines de semis (glands et plants) ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins.

À l’automne 2017, grâce au soutien financier du MFFP-Outaouais, un suivi de la régénération après 8 ans a été effectué. L’objectif est de vérifier l’évolution de la cohorte de chêne rouge installée en 2010, selon les différentes modalités de préparation de terrain (débroussaillage et scarifiage) et les deux types de régénération artificielle.

Après 8 ans, la régénération en chêne rouge des traitements ayant été débroussaillés puis plantés, tout comme ceux qui ont été débroussaillés et ensemencés (avec glands prégermés), est significativement différente de celle des autres traitements, mais ne se distingue pas entre elles (respectivement 55% et 41% de distribution ainsi que 824 et 1103 tiges/ha). Bien que cela représente un certain succès, une perte avait été notée dès le début par le fait que les derniers sacs aient surchauffé. D’autre part, les résultats démontrent une chute importante des deux paramètres pendant les 8 ans. Fait à noter, pour l’ensemble du dispositif de CPI, seulement 4% des 1111 plus belles tiges bien distribuées à l’hectare sont libres de croître et le chêne rouge présente une hauteur de 1,5 à 2 fois inférieure à ses compétiteurs. Une action urgente doit être entreprise pour libérer les plants et augmenter leur proportion dans le futur peuplement.

Les réponses qu’apportent ces suivis d’installation du chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives fournissent un exemple local pour la justification d’une stratégie de conversion de peuplement permettant, entres autres, de diminuer la présence du hêtre et des autres espèces non désirées tel que recommandé dans l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière du MFFP (DRF, 2017). Les résultats démontrent également les enjeux qui y sont inhérents, comme la nécessité d’adopter un dégagement hâtif à l’européenne entre 4 et 7 ans, et éventuellement de procédé à une coupe secondaire ou une coupe finale. Cette décision devrait se prendre sur la base du volume résiduel sur pied, de l’intérêt ou non de laisser des legs, la capacité ou non de procéder à une coupe finale plus tard et la capacité du peuplement résiduel à être maintenu.

Effets de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie du thuya en peuplement mixte – Installation du dispositif et suivi après intervention. (CERFO). Rapport 2016-08. 133 pages + 11 annexes.

Ce rapport présente les résultats d’implantation d’un dispositif expérimental visant à tester l’effet de différentes modalités de coupes progressives irrégulières (CPI) sur l’installation et la survie de la régénération du thuya dans des peuplements mixtes. Ce projet représente, en effet, l’opportunité d’appliquer sur le terrain, pour l’une des premières fois si ce n’est pas la première, plusieurs des recommandations formulées dans le nouveau Guide sur la sylviculture du thuya.

L’analyse fine d’images aériennes jumelée à des visites sur le terrain a permis d’identifier 3 secteurs intéressants dans la région de Chaudière-Appalaches, constitués de peuplements mixtes avec présence de tiges de thuya marchandes. Un total de 97 tiges de thuya ont été identifiées et localisées. Ces tiges de thuya constituent le centre des micropeuplements de 15 m de rayon, qui représentent les unités expérimentales de référence du dispositif expérimental. Cette approche par micropeuplement a été retenue suite aux recommandations formulées dans le Guide sur la sylviculture du thuya. Des modalités de récolte ont ensuite été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser l’installation de nouveaux semis.

Elles consistent à toujours conserver un thuya semencier (qui constitue le centre du micropeuplement) et à ouvrir partiellement le couvert autour du thuya de référence, en abaissant le pourcentage de couvert résiduel à une valeur approximative de 50 %, selon les règles d’espacement des tiges résiduelles par l’application d’un martelage positif. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées à l’échelle des micropeuplements, en vue de perturber le sol et de créer un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont finalement été testées, en déposant sur le parterre de coupe préparé des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Le dispositif expérimental comprend en tout 4 traitements différents :

1. CPIstandard (traitement planifié par le MFFP, soit CPEIR – coupe progressive d’ensemencement irrégulière ou CJ-coupe de jardinage) ;

2. Approche par micropeuplement (CPImp) sans préparation de terrain ;

3. CPImp avec préparation de terrain ;

4. CPImp avec préparation de terrain et avec houppiers déposés au sol. Chaque traitement comprend entre 21 et 28 micropeuplements distribués dans 3 secteurs. Un martelage positif et négatif a été fait dans chaque micropeuplement afin de s’assurer de l’application stricte des modalités de récolte souhaitées.

Les 97 micropeuplements ont fait l’objet d’un inventaire du bois sur pied et de la régénération après intervention et préparation terrain. Cet inventaire a permis de dresser le portrait moyen des 4 traitements dans chaque secteur. Les analyses ont été réalisées sur 92 micropeuplements.

Des modalités de récolte (ouverture partielle du couvert à partir d’espacement des tiges (CPImp)) ont été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser la croissance des tiges résiduelles et l’installation de nouveaux semis. L’analyse des résultats a montré que les modalités de martelage ont permis de maintenir des semenciers de THO tout en récoltant un peu plus de thuya que dans le traitement standard. L’application de ces modalités de martelage a également permis de conserver un couvert protecteur d’environ 50 %, sauf pour les micropeuplements composés de petites tiges (10-22 cm) pour lesquels l’espacement moyen des tiges était trop grand et devra être adapté dans le futur. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées dans les micropeuplements, afin de perturber le sol et de créer ainsi un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont également été testées, en déposant sur le parterre de coupe préparé des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Les résultats ont démontré que les différentes préparations terrain ont effectivement permis de créer différentes conditions de microsites en plus de diminuer les essences compétitrices. L’application de ces modalités de préparation terrain directement lors des opérations de récoltes permettrait des économies, mais demanderait d’utiliser d’autres méthodes d’exploitation et devrait être réalisée à la fin de l’été pour être coordonnée avec la pluie de semences.

Cette étude a démontré qu’il était faisable opérationnellement d’introduire, dans le cadre des opérations couramment planifiées, des modalités particulières réalisées à petite échelle, pour favoriser la présence du thuya après la récolte dans les peuplements mixtes. Le réseau de placettes permanentes qui a été installé à l’automne 2015 servira à suivre dans le temps l’évolution du couvert résiduel ainsi que l’installation et la survie de la régénération en thuya et en autres essences longévives.

Effets de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie de thuya en peuplement mixte – Rapport d’étape

Ce rapport d’étape dresse l’état d’avancement des travaux d’implantation d’un dispositif expérimental visant à tester l’effet de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie de la régénération du thuya dans des peuplements mixtes. Ce projet représente en effet l’opportunité d’appliquer sur le terrain, pour l’une des premières fois si ce n’est la première, plusieurs des recommandations formulées dans le nouveau Guide sur la sylviculture du thuya.

L’analyse fine d’images aériennes jumelée à des visites sur le terrain ont permis d’identifier 3 secteurs intéressants dans la région de Chaudière-Appalaches, constitués de peuplements mixtes avec présence de tiges de thuya marchandes. Un total de 97 tiges de thuya a été identifié et localisé. Ces tiges de thuya constituent le centre des micropeuplements de 15 m de rayon, qui représentent les unités expérimentales de référence du dispositif expérimental. Cette approche par micropeuplement a été retenue suite aux recommandations formulées dans le Guide sur la sylviculture du thuya. Des modalités de récolte ont ensuite été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser l’installation de nouveaux semis.

Elles consistent à toujours conserver un thuya semencier (qui constitue le centre du micropeuplement) et à ouvrir partiellement le couvert autour du thuya de référence, en abaissant le pourcentage de couvert résiduel à une valeur approximative de 50 %, selon les règles d’espacement des tiges résiduelles fournies. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées à l’échelle des micropeuplements, en vue de perturber le sol et de créer un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont finalement été testées, en laissant sur le parterre de coupe des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Le dispositif expérimental comprend en tout 4 traitements différents : (1) Témoin (traitement planifié par le MFFP, soit CPEIR –coupe progressive d’ensemencement irrégulière ou CJ-coupe de jardinage), (2) Approche par micropeuplement, sans préparation de terrain et sans houppiers, (3) Approche par micropeuplement, avec préparation de terrain et sans houppiers, (4) Approche par micropeuplement, avec préparation de terrain et avec houppiers laissés au sol. Chaque traitement comprend entre 21 et 28 micropeuplements. Un martelage positif et négatif a été fait dans chaque micropeuplement afin de s’assurer de l’application stricte des modalités de récolte souhaitées.

Durant l’automne 2014, les 97 micropeuplements ont fait l’objet d’un inventaire du bois sur pied et de la régénération. Cet inventaire a permis de dresser le portrait moyen des 4 traitements avant intervention dans chaque secteur. Cette étude représente donc l’occasion d’évaluer la faisabilité opérationnelle d’introduire, dans le cadre des opérations couramment planifiées, des modalités particulières réalisées à petite échelle, pour favoriser la présence du thuya après la récolte dans les peuplements mixtes.

Les prochaines étapes consisteront à réaliser les opérations de récolte et de préparation de terrain (printemps-été 2015). Le réseau de placettes permanentes sera complété à l’automne 2015, afin de suivre dans le temps l’évolution du couvert résiduel ainsi que l’installation et la survie de la régénération du thuya et des autres essences longévives.

Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche – Suivi après 6 ans. (CERFO et GFCBC) Rapport 2013-07. 71 pages + 1 annexe.)

En Gaspésie, la régénération en bouleau jaune et en épinette blanche à la suite des interventions de récolte est souvent difficile étant donnée la présence d’une compétition élevée en érable à épis et en framboisier dans les ouvertures. Dans ce contexte, un dispositif expérimental en plan aléatoire par blocs a été élaboré par le CERFO et le Groupement forestier coopératif Baie-deschaleurs à l’automne 2006 afin de comparer l’effet de différents types de préparation de terrain sur l’établissement et la survie de la régénération ainsi que sur le développement de la compétition.

Le dispositif est localisé dans la Baie-des-Chaleurs en Gaspésie, dans l’UAF 111-52. Il appartient au sous-domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune de l’est et le type écologique dominant est MS13. Il comprend trois blocs traités par coupe progressive d’ensemencement (CPE) et un quatrième bloc traité par une coupe avec réserve de semenciers (CRS). Chacun des blocs comprend six types de préparation de terrain, soit : par buttes, en plein, par poquets simples, par poquets doubles, par sillons et un témoin sans préparation de terrain.

En 2006, un suivi des travaux de préparation de terrain (Desjardins et coll., 2007) a permis d’évaluer la qualité des lits de germination créés par les différents traitements et la capacité des essences à s’établir. Un an et trois ans après les travaux (2007 et 2009), un premier et un deuxième suivi de la régénération ont été effectués pour mesurer l’implantation du bouleau jaune et de l’épinette blanche (Desjardins et coll., 2008; 2010). Le suivi réalisé en 2012 a pour objectif d’évaluer le traitement qui génère les meilleures conditions de survie et de développement des semis à plus long terme. Il vise également à évaluer la capacité des traitements à contrôler les essences compétitrices.

Les résultats des premiers suivis indiquaient que chaque traitement s’est avéré efficace pour établir une bonne distribution de semis de bouleau jaune (> 70 %). Tous les traitements présentaient une distribution supérieure en bouleau jaune comparativement au témoin. L’épinette blanche est faiblement distribuée dans tous les traitements. La préparation de terrain avait eu un effet de réduction de la composition préétablie des gaules de feuillus non commerciaux. Cependant, elles étaient toujours fortement présentes, tel que documenté dans le suivi après 3 ans (Desjardins et coll., 2010).

Les faits saillants en 2012 sont à l’effet que l’on remarque la plus forte proportion de tiges d’avenir de bouleau jaune libres de croître (38 %) dans le bloc de CPE 2003 ayant le plus fort couvert résiduel (52,5 % de couvert). On remarque également que c’est dans ce bloc de CPE 2003, ayant le couvert le plus fermé après intervention, que l’on observe la plus faible quantité, distribution et hauteur des gaules de feuillus non commerciaux.

On observe la plus grande densité de gaules de bouleau jaune dans la préparation de terrain en plein (779 ti/ha), suivie des poquets simples (675 ti/ha) et des buttes (675 ti/ha). C’est dans la préparation de terrain en plein que l’on observe la plus faible densité et distribution des gaules de feuillus non commerciaux (3 012 ti/ha et 42 %), suivie des poquets simples (4 362 ti/ha et 62 %). C’est également dans le traitement de la préparation de terrain en plein que l’on observe les plus faibles variabilités, et ce, peu importe les données considérées de bouleau jaune et de feuillus non commerciaux, confirmant l’importance de générer le meilleur mélange possible d’humus et de sol minéral au moment de la préparation et de viser la plus grande superficie et uniformité dans le peuplement.

Étant donné que le suivi 6 ans après intervention correspond à un stade auquel un grand nombre de tiges sont en transition vers l’état de gaule (24 340 semis/ha de bouleau jaune comparativement à 502 gaules/ha en moyenne et un coefficient de distribution de semis de bouleau jaune de 77 % comparativement à un CD de 23 % pour les gaules en moyenne), un suivi 9 ans après intervention est recommandé pour confirmer les résultats observés.

De façon générale, à ce stade, il est recommandé de maintenir un peuplement résiduel avec plus de 50 % de couvert après la première intervention de coupe progressive afin de diminuer l’incidence de la compétition. La préparation de terrain en plein est également recommandée en priorité car elle permet un meilleur contrôle de la compétition, en ayant la possibilité de déraciner une plus grande quantité d’érables à épis, suivie de la préparation de terrain par poquets doubles et par poquets simples. De plus, étant donné la forte densité et distribution des gaules de feuillus non commerciaux, une intervention de nettoiement sous forme de dégagement à l’européenne est à envisager afin de libérer les tiges en essences désirées et assurer la composition du futur peuplement. L’étude d’un scénario optimal devra également être faite afin d’améliorer les résultats obtenus avec l’épinette blanche ainsi que pour déterminer le meilleur moment et la méthode la plus appropriée pour réaliser la coupe finale.

Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). CERFO. Rapport 2011-04. 52 p.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, McForêt et la Coopérative des HautesLaurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, dans le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts. Le premier appartient à la futaie irrégulière et le deuxième à la futaie régulière. Les modalités ont été choisies en fonction du régime diagnostiqué lors des premières phases du projet, de la présence de semenciers, de la structure de peuplement, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle disponibles. Au total, les deux dispositifs établis comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent à la futaie irrégulière et 12 à la futaie régulière. Pour la futaie irrégulière, deux origines de semis et deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins. Pour la futaie régulière, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins.

Dans la futaie irrégulière, la plantation combinée au débroussaillage comporte une densité et une distribution supérieure aux autres méthodes de régénération. Cette méthode est certainement la meilleure pour régénérer le chêne rouge. Les stations scarifiées présentent des densités et une distribution inférieure aux autres méthodes de remise en production. L’ensemencement de glands n’a pas produits les résultats escomptés reliés en partie à l’humidité minimale requise, aux risques associés à la température élevée et à la prédation. Ne pouvant statuer sur le maintien ou non de l’option d’ensemencement qui, bien que peu coûteuse présente une avenue risquée.

La densité et la distribution des espèces non désirées sont très élevées, que ce soit pour la futaie irrégulière ou la futaie jardinée. Ceci signifie que les espèces de compétition sont encore très présentes au stade de semis dans le secteur Brazeau et qu’il faudra suivre leur évolution de près si l’on veut minimiser leur impact. Le hêtre à grandes feuilles, l’érable rouge, l’érable de Pennsylvanie et le cerisier de Pennsylvanie sont les espèces non désirées les plus représentées.

En raison de l’effet direct du maintien de semenciers sur la densité et la distribution de la régénération du chêne rouge et puisque les semences sont lourdes et ne voyagent pas beaucoup, nos résultats suggèrent de maintenir la meilleure distribution possible de semenciers lors des opérations forestières. Par ailleurs, une présence importante de cerisier tardif en régénération a été observée dans le dispositif, ce qui contribuera à rehausser la valeur des terres.

Les réponses qu’apporteront les suivis de ces travaux permettront de fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement des forêts feuillues. Le présent rapport fait état des caractéristiques du peuplement sur pied à l’origine, des travaux de remise en production effectués et des résultats de régénération une saison de croissance après les travaux sylvicoles.

Travaux de préparation de terrain localisés dans les essais sylvicoles permettant la réintroduction d’essences feuillues à haut potentiel de valeur ajoutée dans l’érablière à bouleau jaune de Lanaudière. CERFO. Rapport 2011-06. 39 p. + 3 annexes

Dans la région de Lanaudière, l’aménagement du bouleau jaune a progressé depuis le dépôt du PGAF de 2000. Plusieurs travaux de recherche, de suivi et d’observation ont été faits afin de trouver des traitements et modalités adaptés à la réalité des peuplements de la région. Ces travaux visent à déterminer les actions les plus valables afin de produire du bouleau jaune de qualité et de pouvoir le régénérer à un coût acceptable et réaliste.

Le présent projet fait suite à la démarche de diagnostic sylvicole pratiquée en 2007 et au déploiement à plus grande échelle en 2008-2009 et 2009-2010 dans le secteur du Lac de la Tête de travaux d’aménagement forestier innovants tenant compte de l’autécologie particulière du bouleau jaune dans l’objectif de produire et régénérer cette essence. Les traitements réalisés dans ce secteur sont la coupe de jardinage par lisières (CJ_lis), des coupes progressives irrégulières (CPI), des coupes progressives (CPE), de éclaircie commerciale (ECL), de la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) et des travaux de préparation de terrain (CRS/prep).

Dans le souci de régénérer le bouleau jaune et créer les conditions idéales de germination et de croissance des semis, une préparation de terrain a dû être réalisée dans ces traitements. La préparation de terrain réalisée est un scarifiage en plein ayant comme objectif d’atteindre le sol minéral en tout temps afin de créer les conditions optimales pour l’installation du bouleau jaune. Des modalités pour la protection des racines des tiges résiduelles ainsi que pour la protection d’îlots de régénérer ont du être instaurées. La réalisation de ces travaux a nécessité l’emploi de 3 débusqueuses afin de traiter une superficie totalisant 556,6 hectares. Ces travaux ont débuté en août et se sont terminé à la fin octobre.

Ce rapport présente les résultats suite à la réalisation des travaux de préparation de terrain, des modalités d’application sur le terrain ainsi que des considérations quant aux suivis des interventions et à l’évaluation de leurs impact.

Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche – État de la régénération, trois ans après les travaux. CERFO et GFBC. Rapport 2010-04. 66 p. + 4 annexes.

En Gaspésie, la régénération rapide en bouleau jaune et en épinette blanche s’avère difficile. Afin de garantir le succès du retour de ces espèces, des coupes de régénération adéquates doivent être appliquées et des méthodes efficaces de scarifiage doivent être retenues pour favoriser la régénération de ces deux espèces. Un dispositif expérimental, installé à l’automne 2006, explore cinq méthodes différentes de préparation de terrain, soit la création de poquets simples, de poquets doubles, de sillons, de buttes et le déblaiement en plein avec peigne ainsi qu’un témoin. La première étape consiste à évaluer la productivité des méthodes et leur acceptabilité économique, le pourcentage de superficie perturbée et la qualification des microsites. La deuxième étape consiste à évaluer, un an après les travaux, l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche en fonction des divers traitements réalisés. Finalement, la troisième étape consiste à effectuer un suivi trois ans après les travaux de scarifiage, afin d’évaluer le taux de survie et le rendement du bouleau jaune et de l’épinette blanche et l’agressivité de la compétition.

La préparation de terrain par le déblaiement en plein a été celle où la superficie perturbée a été la plus importante. Cependant, cette éventualité était possible quand les facteurs terrain (pente, végétation préétablie, épaisseur du sol) ne contraignaient pas le déplacement de la machine. Ce type de scarifiage a été efficace pour la création de lits de germination favorables à la germination, minimisant ainsi les décapages trop sévères. La création de poquets simples est le traitement le plus productif en termes de temps, mais tout comme les poquets doubles et les buttes, il risque de créer des lits de germination infertiles. La création de poquets est la méthode la plus efficace pour traiter les pentes fortes et pour protéger la régénération préétablie. Les buttes diminuent beaucoup l’efficacité de production de la pelle et les sillons, quoique très productifs, ne perturbent pas une surface importante mais toutefois suffisante.

Après 3 ans, aucune différence significative ne fut remarquée entre les traitements, concernant le taux de survie, le rendement en croissance et la compétition interspécifique de la régénération des différentes essences. Cependant, les traitements de scarifiage apportent des résultats significatifs quant à la régénération du bouleau jaune par rapport au témoin. Afin de définir un seuil convenable pouvant gérer les risques de la non-plasticité des semis de bouleaux jaunes, le coefficient de distribution a été évalué sur de très petites placettes de 1 m². Puisque l’objectif est la régénération rapide d’une seule cohorte, il est important de vérifier l’uniformité de la régénération avec une unité de base très petite afin de s’assurer d’atteindre les objectifs de plein boisement. Sur cette base, le succès d’établissement obtenu pour le bouleau jaune se chiffre avec un coefficient de distribution supérieur à 70 % (avec plus de 7 000 tiges à l’hectare). Ce succès serait en lien direct avec un substrat minéral ou mélangé, créé par le scarifiage. Le taux de survie après trois ans est de 62 % pour 4 600 semis/ha uniformément distribués au m². Le taux de survie dans les secteurs scarifiés est de 14 % supérieur au témoin mais ce résultat ne représente pas une différence significative.

Les résultats du scarifiage sont plus mitigés pour l’épinette blanche qui obtient un coefficient supérieur à 20 % pour l’établissement, ce qui demeure tout de même un coefficient quatre fois plus élevé que le témoin. Le taux de survie après trois ans n’est que de 41 % dans les secteurs scarifiés, ce qui est 8 % supérieur aux témoins. Avec 800 tiges/ha réparties uniformément au m², l’épinette blanche devrait maintenir une présence équivalente au peuplement précédant. Bien que les résultats de régénération des secteurs scarifiés soient supérieurs aux témoins, ces derniers ne sont pas significativement différents.

Le scarifiage n’a pas eu d’effet significatif sur la régénération du sapin baumier, du bouleau à papier et de l’érable rouge. Le déblaiement en plein a par contre eu un effet négatif sur le coefficient de distribution de l’érable à sucre. Le scarifiage a significativement influencé la présence du framboisier. La présence de l’érable à épis est très forte dans chacun des traitements incluant le témoin, de sorte que 96 % des bouleaux jaunes sont opprimés. Concernant le broutage, celui-ci semble aléatoire malgré le fait qu’une faible tendance démontre que la présence de broutage est en hausse quand la densité de bouleau jaune augmente.

En résumé, cette étude démontre que la régénération du bouleau jaune est très dense trois ans après la préparation de terrain avec plus de 65 0000 semis à l’hectare, mais le coefficient de distribution est inférieur à 50 % en considérant la présence d’une tige à tous les mètres carrés. De plus, la compétition pourrait fortement limiter sa croissance et sa survie à plus long terme sans intervention supplémentaire.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets et les trouées. CERFO. Rapport 2002-01. 43 p.

Le suivi des travaux de préparation de terrain par poquets dans des parquets et des trouées, comme mode de régénération naturelle de la forêt feuillue, a été réalisé en Outaouais et en Mauricie. Les objectifs de l’étude sont de mesurer les temps de travail nécessaires à la réalisation des travaux exécutés à l’aide d’excavatrice, d’abatteuse ou de débusqueuse et d’identifier les éléments ayant une influence potentielle sur les observations.

Des résultats différents ont été observés entre la région de l’Outaouais et celle de La Tuque. Les temps de travail productif dans les parquets et en déplacements et improductifs plus élevés dans la région de l’Outaouais s’expliqueraient principalement par la présence d’une grande quantité de déchets, un ratio du nombre de déplacements par parquet plus élevé, une distance moyenne entre les parquets plus élevée, des bris plus fréquents, l’utilisation de machinerie plus âgée, le mode de paiement des opérateurs et l’atteinte d’une qualité des travaux très élevée.

Pour les parquets de la région de l’Outaouais, peu de différence entre les machines et les opérateurs pour le temps de travail productif et total a été observée. Toutefois, l’application de taux différents entraîne des écarts assez importants entre les coûts des excavatrices et des abatteuses.

Pour l’ensemble des travaux dans les parquets de l’Outaouais, le pourcentage de qualité des travaux de scarification est très élevé, et ce, malgré la présence d’une grande quantité de débris dans les parterres de coupe. De plus, cette quantité de débris n’a pas eu d’effet significatif sur le temps d’opération.

L’utilisation de l’abatteuse dans les trouées de l’Outaouais s’est avérée prendre près du double du temps de travail de scarification dans les parquets. La consigne de scarification sur l’ensemble de la superficie (pas des poquets), la pente du terrain et la quantité de résidus sont des éléments d’explication de tels résultats.

Dans la région de La Tuque, la réalisation de la préparation de terrain par poquet dans les trouées à l’aide d’une excavatrice s’est avérée être efficace, prendre peu de temps et a permis d’atteindre la qualité de scarification minimale exigée.

L’utilisation de la débusqueuse dans les trouées des deux régions s’est avérée être moins efficace que les autres machines, mais a tout de même permis d’atteindre le standard de qualité requis. Des essais complémentaires d’une débusqueuse suffisamment puissante et munie d’un peigne avec des consignes de travail précises seraient souhaitables.

Il importe de rappeler que la réalisation de travaux de préparation de terrain est un élément essentiel à l’atteinte des objectifs de régénération naturelle des essences peu tolérantes et ce, afin de répondre à l’attribution des rendements de ces strates de feuillus tolérants. La présente étude démontre que l’utilisation d’une excavatrice ou d’une abatteuse permet de réaliser de tels travaux dans différentes conditions de terrain. Ce sont, cependant, les suivis de la régénération de ces travaux dans les prochaines années qui permettront de valider cette méthode de travail comme moyen d’atteindre les hypothèses de rendement.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets. CERFO. Rapport 2001-05. 18 p.

Les travaux de scarification par poquets dans les parquets ayant servi à cette étude ont été réalisés entre le 29 août et le 11 décembre 2000 dans le chantier Corrigan de l’aire commune 71-01 de l’unité de gestion de Fort Coulonge.

Deux machineries ont été utilisées : une excavatrice sur chenille John Deer 790 habituellement utilisée pour la construction de chemins et une abatteuse multifonctionnelle Timco T450 munie d’une pelle-râteau.