Suivi du bois sur pied dans une CPE effectuée en 2002 – Dispositif expérimental de Duchesnay. Rapport 2016-03. 52 pages + 1 annexe.

À la station écotouristique de Duchesnay, un régime de coupes à blanc par bande a été amorcé au début des années 80 dans des peuplements dégradés. Comme la régénération des bandes résiduelles pouvaient présenter certains risques d’être mal régénérées et étant donné l’importance de la fonction paysage pour l’écotourisme, l’option de coupes progressives (CPE) est envisagée, permettant de maintenir un couvert qui sert alors de sources de semences et d’abris pour la régénération. Un dispositif de CPE a été installé en 2002 dans des bandes résiduelles étudiant à la fois les prélèvements et la préparation de terrain. En 2010, un dégagement à l’européenne (nettoiement) a été effectué sur la moitié de toutes les unités expérimentales afin d’évaluer l’effet de ce traitement sur la régénération en essences désirées. Jusqu’ici, trois suivis de la régénération ont été réalisés : en 2003 (un an après intervention), en 2008 (6 ans après intervention) et en 2010 (8 ans après intervention).

Une fois l’étape de l’établissement de la régénération accomplie, trois scénarios sont possibles dans le traitement de CPE : effectuer une ou des coupes secondaires (augmenter l’apport en lumière tout en conservant un couvert), effectuer la coupe finale (libérer complètement la régénération) ou laisser le peuplement résiduel en place s’il ne nuit pas à la régénération.

En 2013-2014, afin d’étudier l’évolution du peuplement résiduel et choisir l’option la plus pertinente, un inventaire du bois sur pied a permis de mesurer :

-l’accroissement moyen par classe de DHP;  l’évolution de la vigueur moyenne;

-la rentabilité de la récolte; –

l’intérêt faunique potentiel du peuplement.

Selon l’état actuel des peuplements et les prévisions qui ont été faites, la coupe finale du procédé de régénération par coupes progressives est proposée pour être réalisée prochainement afin de libérer la régénération établie. Parmi les arguments retenus, on retrouve :

– Valeur sur pied à l’hectare en décroissance;

– 30 à 40 % du volume est classé M, prêt à récolter;

– Volume de récolte intéressant, de qualité et de valeur;

– Libérer la régénération désirée en bouleau jaune installée qui :

o ne nécessite plus la protection de couvert, nécessaire au stade d’installation;

o vient d’être dégagée de la compétition de HEG et d’ERP;

o risque à nouveau d’être entravée si elle continue de pousser sous couvert;

Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO)

Suivi de la coupe finale dans un dispositif de coupe progressive d’ensemencement du chêne rouge sur les sommets de l’aire commune 72-01. CERFO. Rapport 2002-11. 68 p. + 3 annexes.

Dans l’aire commune 72-01, plusieurs peuplements forestiers soulèvent des interrogations quant à la méthode officielle de les traiter. Selon la norme actuelle, ceux-ci n’auraient ni la structure ni une répartition de vigueur adéquate pour être considérés jardinables à la première intervention. D’autre part, quelques problèmes de biodiversité des espèces arborescentes ont été soulevés, notamment des espèces intermédiaires comme le chêne rouge. D’anciens rapports de coupe révèlent en effet une proportion plus grande de chêne rouge que celle que l’on retrouve actuellement dans ces secteurs.

Selon la littérature, la coupe progressive serait l’une des meilleures méthodes pour régénérer des essences intermédiaires comme le chêne rouge ou le bouleau jaune sans nuire aux autres feuillus tolérants. Ce type d’intervention, lorsque associé à un contrôle de la végétation compétitrice, conduit à de meilleurs taux de survie et de meilleures croissances des semis naturels de chêne rouge.

Afin d’étudier la mise en application d’un tel système, un dispositif de recherche a été mis en place en 1997, dans le canton de Denholm, en Outaouais. Ce dispositif, établi dans une érablière dégradée sur sommet à sol mince et sec, visait dans un premier temps à observer les effets de la coupe progressive sur l’établissement du chêne rouge et dans un deuxième temps à vérifier l’effet de divers modes de contrôle de la végétation concurrente (débroussaillement, scarifiage) sur l’installation et la croissance des semis établis de façon naturelle et artificielle.

Dans la première phase du projet, il fut démontré que suite à la coupe d’ensemencement, les travaux furent une réussite avec l’installation d’une grande quantité de feuillus tolérants et l’absence de feuillus intolérants. La réalisation de la coupe finale, originalement prévue pour 2000, a été effectuée à l’hiver 2001 afin de protéger la régénération et d’ouvrir le couvert.

Les résultats du suivi effectué un an après la coupe finale indiquent que le chêne rouge est présent à des distributions moyennes variant entre 35 et 58 %1 selon le traitement de préparation de terrain appliqué. Les sites secs, où des semenciers sont présents, sont généralement les sites les mieux régénérés. On observe, en effet, une meilleure compétitivité du chêne dans les milieux présentant un niveau de stress hydrique important. Les résultats indiquent par ailleurs qu’un contrôle de la végétation s’avère nécessaire pour assurer le maintien du chêne dans la cohorte de régénération. Or, les conditions de pleine lumière créées suite à la coupe finale pourraient lui donner un avantage compétitif face aux autres espèces.

Les prochaines démarches consisteront à faire la mise en application opérationnelle de ces traitements. Ainsi, il sera possible de valoriser les autres sites de la région (sommets à sol mince et sec ayant la présence de semenciers) à fort potentiel pour le chêne rouge. De plus, les meilleurs moyens d’en faire l’éducation devront être identifiés.

Système de régénération par coupe progressive : Étude de la coupe finale dans une érablière à hêtre de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1997-02. 67 p. + 4 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans plusieurs autres régions feuillues et mélangées du Québec, plusieurs peuplements forestiers se sont dégradés suite à d’anciennes coupes à diamètre limite où les plus beaux sujets avaient été récoltés. En raison d’une proportion trop faible de tiges vigoureuses, les bénéficiaires de l’aire commune 72-02 ont opté dans certains cas, pour la coupe progressive, reconnue depuis longtemps, en Amérique du Nord, pour son efficacité à régénérer les feuillus tolérants (Leffelman et Hawley, 1925). En pratique cette intervention apparaît problématique puisque, lors de la coupe définitive, l’impact visuel est important et la régénération difficile à protéger.

Le but du projet est d’établir une méthode opérationnelle pour la coupe finale qui permet à la fois de préserver la régénération, de minimiser l’impact visuel et de maintenir une certaine rentabilité à l’opération.

Trois secteurs composés au total de 11 blocs ont été délimités dans une érablière à feuillus tolérants sur till épais où avait eu lieu la première coupe partielle. Les placeséchantillons étaient distribuées à 5, 10 et 15 m des sentiers de débardage et permettaient d’évaluer à la fois l’abondance et la distribution de la régénération. Les tiges étaient débusquées à l’aide d’une Caterpillar 518 utilisant des sentiers espacés de 40 m. L’abattage devait être directionnel.

Suite à la coupe, une densité très satisfaisante de régénération en feuillus tolérants (tiges blessées exclues) a été maintenue (plus de 17 000 tiges/ha de plus de 50 cm de hauteur) et la distribution a été très peu modifiée (plus de 93 %). Les parcelles situées à 5 m sont surtout affectées par la sortie de la débusqueuse des sentiers et l’effet de fauchage lorsqu’il n’y a pas eu d’abattage directionnel. Les parcelles à 15 m sont affectées par les cimes des arbres abattus. Le nombre de tiges marchandes avant la coupe affecte directement la perte de régénération : la régénération préétablie se doit d’être abondante en essences désirées et bien distribuées. Au chapitre de l’esthétique, une régénération de plus de 3 m de hauteur avant la récolte et le peu de superficie occupée par les sentiers (16 %) ont limité l’impact visuel. Quant à la productivité obtenue, elle est comparable à la production habituelle de la coupe de jardinage : l’efficacité accrue du débardage minimise le temps et les efforts.

Système de régénération par coupe progressive : Étude de la coupe finale dans une érablière à hêtre de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1997-01. 84 pages.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans plusieurs autres régions feuillues et mélangées du Québec, plusieurs peuplements forestiers se sont dégradés suite à d’anciennes coupes à diamètre limite où les plus beaux sujets avaient été récoltés. En raison d’une proportion trop faible de tiges vigoureuses, les bénéficiaires de l’aire commune 72-02 ont opté dans certains cas, pour la coupe progressive, reconnue depuis longtemps, en Amérique du Nord, pour son efficacité à régénérer les feuillus tolérants (Leffelman et Hawley, 1925). En pratique cette intervention apparaît problématique puisque, lors de la coupe définitive, l’impact visuel est important et la régénération difficile à protéger.

Le but du projet est d’établir une méthode opérationnelle pour la coupe finale qui permet à la fois de préserver la régénération, de minimiser l’impact visuel et de maintenir une certaine rentabilité à l’opération.

Trois secteurs composés au total de 11 blocs ont été délimités dans une érablière à feuillus tolérants sur till épais où avait eu lieu la première coupe partielle. Les placeséchantillons étaient distribuées à 5, 10 et 15 m des sentiers de débardage et permettaient d’évaluer à la fois l’abondance et la distribution de la régénération. Les tiges étaient débusquées à l’aide d’une Caterpillar 518 utilisant des sentiers espacés de 40 m. L’abattage devait être directionnel.

Suite à la coupe, une densité très satisfaisante de régénération en feuillus tolérants (tiges blessées exclues) a été maintenue (plus de 17 000 tiges/ha de plus de 50 cm de hauteur) et la distribution a été très peu modifiée (plus de 93 %). Les parcelles situées à 5 m sont surtout affectées par la sortie de la débusqueuse des sentiers et l’effet de fauchage lorsqu’il n’y a pas eu d’abattage directionnel. Les parcelles à 15 m sont affectées par les cimes des arbres abattus. Le nombre de tiges marchandes avant la coupe affecte directement la perte de régénération : la régénération préétablie se doit d’être abondante en essences désirées et bien distribuées. Au chapitre de l’esthétique, une régénération de plus de 3 m de hauteur avant la récolte et le peu de superficie occupée par les sentiers (16 %) ont limité l’impact visuel. Quant à la productivité obtenue, elle est comparable à la production habituelle de la coupe de jardinage : l’efficacité accrue du débardage minimise le temps et les efforts.