Suivi de coupe progressive d’ensemencement 1 an après intervention à la Station écotouristique de Duchesnay – Rapport final – Volet 1

Sur les sites du sous-domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’est, la présence de régénération préétablie et de gaules d’essences moins désirées et envahissantes comme le hêtre constituent un obstacle majeur à l’installation d’une régénération en essences désirées de grande valeur tels le bouleau jaune et l’érable à sucre dans des peuplements dégradés. Pour répondre à ces problématiques, tout en contrôlant l’envahissement pas des essences de lumière, un dispositif de coupes progressives d’ensemencement a été mis sur pied et réalisé par le CERFO en 2002- 2003 à la Station écotouristique de Duchesnay. Suite aux travaux de récolte et de préparation de terrain, un dispositif de suivi a été mis en place au cours de l’été 2003.

 Deux intensités de récolte associées à trois niveaux de préparation de terrain ont été appliquées sur le dispositif. La première intensité consistait en un prélèvement de 40 % de la surface terrière, alors que la deuxième visait la récolte de 40 % du recouvrement au sol des cimes des semenciers. Cependant, le prélèvement réalisé a été d’environ 57 et 70 % du recouvrement au sol des cimes, respectivement, ce qui représente 40 et 57 % de la surface terrière initiale. Chacun des traitements a été jumelé aux trois types de préparation de terrain, c’est-à-dire le débroussaillement des gaules suivi d’un scarifiage, le débroussaillement des gaules seul, et aucune préparation de terrain.

Un an après traitement, la distribution du bouleau jaune était plus élevée dans le traitement de coupe progressive dont le prélèvement a été le plus important. Le scarifiage a eu un effet significatif sur l’installation d’une régénération bien distribuée (84 %) et très abondante (239 625 semis/ha) en bouleau jaune. D’ailleurs, la densité des bouleaux jaunes fraîchement installés dans une placette a été très influencée par le microsite, surtout lorsque celui-ci était perturbé. Le débroussaillement des gaules n’a pas eu d’effets significatifs sur l’installation du bouleau jaune, mais pourrait en avoir sur son développement au cours des prochaines années.

La densité totale des semis d’érable à sucre a aussi été supérieure dans la coupe progressive avec une prescription basée sur le couvert, soit celle avec le prélèvement le plus important, mais n’a pas été affectée par les traitements de préparation de terrain. Cependant, l’érable à sucre est demeurée peu abondante (400 à 6 900 tiges/ha) en régénération.

En ce qui concerne le hêtre à grandes feuilles, suite aux travaux de préparation de terrain, il était plus abondant, mais moins haut qu’auparavant. De plus, sa régénération provient principalement des rejets de souche des gaules coupées.

Le suivi après un an n’a démontré aucune installation de feuillus intolérants. Finalement, il n’y avait aucune différence significative entre les traitements de récolte ou de préparation de terrain concernant l’abondance et la distribution des feuillus non commerciaux. Ces derniers tout de même assez abondants avec une densité variant entre 4 000 et 14 000 tiges/ha.

Les suivis à plus long terme permettront de confirmer si ces traitements permettent de développer un peuplement de belle qualité en essences désirées (bouleau jaune et érable à sucre), tout en contrôlant le hêtre et les espèces compétitrices.

Dispositif du Lascar – Suivi après 5 ans de la régénération en pin blanc. Rapport 2018-09. 48 p. + 1 annexe.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans d’autres régions au Québec, la régénération du PIB s’avère difficile, en lien avec la disparition des feux de forêt et les difficultés de reboisement du pin blanc dû à la présence de la rouille vésiculeuse. Or, la région a entrepris un virage dans sa nouvelle stratégie régionale de production de bois, également pour des fins de restauration de la biodiversité. Selon un récent projet (Lessard et al., 2018), l’un des principaux axes de la stratégie d’aménagement pour l’augmentation de la résistance des forêts aux changements climatiques devrait être l’instauration d’une succession assistée du pin blanc.

Dans ce contexte à la fois de raréfaction, de baisses de possibilités du pin blanc et de difficultés sylvicoles à le régénérer, un projet de recherche a été initié en 2004 en Outaouais, près de Fort-Coulonge (Secteur Alexandre). Le présent projet réalisé dans le secteur Lascar près de Maniwaki en 2009 vise la poursuite du développement d’une stratégie alternative permettant de pallier la problématique de régénération du pin blanc. Dans un peuplement de 100 ans dominé par le pin blanc et évoluant actuellement vers des essences tolérantes de faible valeur (sous-couvert), un dispositif expérimental compare trois traitements sylvicoles soit : la coupe progressive uniforme (CPU), l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins modifiée (ECFm).

Inspirée des travaux réalisés en Ontario, la CPU maintient un couvert d’espèces dominantes bien espacées avec l’intention de créer une abondante régénération de pin blanc sur toute la superficie. L’ECF, traitement habituellement prescrit au Québec pour ce type de situation, a pour objectif d’accélérer la croissance du diamètre des arbres résiduels; elle peut avoir comme effet accessoire d’installer la régénération en essences désirées. Enfin, l’ECFm découle d’une mauvaise transmission des consignes qui a fait en sorte de conserver uniquement les tiges martelées positivement, bien espacées. Ainsi transformée, cette intervention peut, en principe, être assimilée à un procédé de régénération par coupes progressives, mais avec un couvert résiduel un peu plus élevé et des tiges d’avenir mieux espacées.

Un suivi de la régénération réalisé 5 ans après la coupe (2014) permet de tirer certaines conclusions. L’éclaircie commerciale feuillue modifiée (ECFm), qui est en réalité devenue une variante des coupes progressives, est ressortie comme le traitement le plus performant parmi les trois comparés, contrairement aux hypothèses qui favorisaient initialement la CPU. Il faut se rappeler qu’il n’a pas été possible pour le MRNF de scarifier le sol dans le chantier, à cause de contraintes logistiques et financières, et ce malgré les nombreuses recommandations à cet égard dans la littérature: ceci expliquerait en partie les faibles distributions et densités de régénération tout de même obtenues dans la CPU.

En se rappelant qu’il s’agit d’un seul dispositif, on en retire les enseignements suivants ; la coupe doit être assez forte pour favoriser la lumière au sol (en n’oubliant pas l’obstruction des perches et du petit bois); des modalités d’espacement en mètre entre les tiges du peuplement résiduel permettent un meilleur contrôle de la distribution du couvert semencier protecteur; le scarifiage fait partie des conditions de réussites, lorsqu’il est synchronisé avec une bonne année semencières. Il est important également de faire un suivi phytosanitaire. Le projet démontre également la possibilité, moyennant les modifications proposées, d’établir une futaie biétagée dont la maturité technique (pour l’étage supérieur) est prévue à 150 ans. Un cas d’éclaircie commerciale a également été installé et les suivis de croissance par arbre et à l’hectare permettront de documenter ce scénario équienne à structure régulière comparativement aux autres.

Des recommandations ont été proposées pour augmenter la performance du scénario actuel et la poursuite des recherches : elles concernent un dégagement à l’européenne à réaliser le plus tôt possible. Il y aurait aussi des interactions entre la présence de scarifiage, la densité des semenciers de pin blanc, la densité de couvert et le milieu (combinaison texture/épaisseur/drainage), mais elles demeurent à valider, puisque le dispositif n’a pas permis de les documenter avec précision à ce stade-ci. Finalement, l’axe d’aménagement de succession assistée pour le pin blanc doit maintenant être déployé.

Suivi phytosanitaire de la rouille vésiculeuse sur la régénération du pin blanc (dispositif secteur Alexandre). Rapport 2015-06. 24 pages + 3 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, une stratégie a été proposée pour la production de pin blanc basée principalement sur l’utilisation de coupes progressives et d’une assistance à la régénération lors de mauvaises années semencières. La présence de la rouille vésiculeuse du pin blanc (RVPB) est un problème important auquel la sylviculture du pin blanc doit faire face. La rouille vésiculeuse du pin blanc est un pathogène introduit au Québec au début du XXe siècle. Elle a décimé la majorité des plantations de pin blanc de l’Est et continue à poser un obstacle majeur à la régénération naturelle de cette espèce (Joly, 2005). Dans le cas des jeunes plantations, la RVPB peut causer la mortalité des tiges en l’espace de 3 à 6 ans (Lavallée, 1991). Comme il existe actuellement peu de peuplements de pin blanc en régénération, les données disponibles sur la rouille vésiculeuse sont fragmentaires. Pourtant, il s’agit d’une période critique dans la vie du peuplement. De plus, la restauration du pin blanc est un enjeu écologique dans plusieurs régions du Québec, notamment en Outaouais. Ceci démontre qu’il faut entreprendre des actions immédiatement pour mieux documenter la problématique de la rouille afin de développer une stratégie efficace, réalisable et viable pour la production de pin blanc au Québec.

Ce projet vise justement à documenter cette problématique et à identifier les zones sensibles à la rouille sur le pin blanc. Depuis l’été 2004, des sommes importantes d’argent ont été investies par Commonwealth Plywood, le MRNF et le PMVRMF volet I pour le démarrage et l’avancement du projet d’élaboration d’une stratégie alternative pour la production de pin blanc, en plus des nombreuses rencontres et visites terrain ayant eu lieu tant au Québec qu’en Ontario, pour les partenaires du projet. Dans le dispositif expérimental de coupe progressive du secteur Alexandre, une visite a confirmé que les plants reboisés en 2006 sont déjà affectés par la rouille. Un suivi de la présence de chancres de la RVPB sur les pins reboisés dans le dispositif a été effectué en juillet 2011. Par la suite, une élimination des tiges infectées au tronc ou sur une branche à moins de 10 cm du tronc et un élagage de toutes les branches sur la moitié de la hauteur des autres tiges ont été prescrits et réalisés en août 2011.

Les résultats montrent que l’élagage permet de limiter l’apparition de chancre au tronc lorsque les chancres sur les branches éloignés de 12 cm par rapport au tronc. Le suivi a permis de constater que le taux de survie des jeunes pins non infectés en 2011 est supérieur à 80 %. L’élagage a eu pour effet de réduire le taux de survie de manière significative d’environ 10 %, mais a aussi réduit la progression de la RVPB de 7 %. La régénération naturelle en pin blanc dans ce dispositif a maintenu son coefficient de distribution par rapport à 2008 et le taux d’infection par la RVPB y est d’à peine 2 %.

Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO).

Éclaircie dans les sapinières denses de seconde venue localisées dans l’UAF 033-51 (secteur lac Faguet). CERFO. Rapport 2013-19. 63 p. + 2 annexes.

La récolte de peuplements résineux se fait traditionnellement par le prélèvement total du couvert dans les peuplements mûrs et vieux, occasionnant de ce fait leur raréfaction et une surabondance de sapinières denses peu productives de seconde venue (Comité d’experts sur les solutions, 2009). Ainsi, les peuplements denses non traités sont sujets à des pertes de croissance et pourraient présenter une vulnérabilité plus élevée aux perturbations naturelles. Par conséquent, les bénéficiaires de l’UAF 033-51, dont la compagnie Produits forestiers Résolu, s’interrogent sur la façon d’intervenir pour produire de futurs peuplements de meilleure qualité et réaliser des interventions d’une façon économiquement viable dans un contexte de chantier.

Ainsi, dans la région de Charlevoix, près de St-Hilarion, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac Faguet afin d’évaluer la possibilité de traiter, par des éclaircies commerciales, des sapinières denses de faible dimension. Les traitements à l’essai sont des éclaircies commerciales irrégulières (ECI), des éclaircies commerciales irrégulières par lisières (ECI lisières), des coupes progressives à sélection rapprochée (FERIC 123) (CPSR) et des témoins. Ces éclaircies ont été réalisées sans martelage. Ainsi, la sélection des tiges a été réalisée par les opérateurs de multifonctionnelle, qui ont reçu au préalable une formation sur les modalités d’intervention pour chacun des traitements étudiés et qui ont été encadrés tout au long des travaux. Des échantillonnages de bois sur pied et de régénération avant traitement ont été réalisés ainsi qu’une relecture des placettes après traitement afin d’évaluer la qualité des travaux. Ceux-ci ont été effectués durant les mois de mars et avril 2013. Deux entrepreneurs équipés de multifonctionnelles et de porteurs ont réalisé les interventions.

Les résultats démontrent que la proportion d’épinettes a légèrement diminué après intervention dans chacun des traitements, de même que la proportion de tiges de qualité (C, R). Ces diminutions seraient attribuables à la priorité donnée à l’espacement entre les tiges qui vise à optimiser la croissance des tiges individuelles. En effet, dans les agglomérations, plusieurs tiges sont gênantes et ne peuvent être considérées comme tiges d’avenir même si elles sont classées C ou R. Toutefois, la proportion d’arbres avec plus de 2/3 de cime vivante s’est améliorée pour l’ECI et la CPSR.

Le choix de réaliser une éclaircie dans des peuplements denses de faible dimension est conditionné par le coût d’opération et la dimension des tiges. Les portions de peuplement constituées d’une concentration de tiges de très faible dimension (10 cm en moyenne) doivent être exclues des interventions, étant trop onéreuses à réaliser dans ces conditions. Pour réaliser des travaux d’éclaircie viable dans ce type de peuplement, un diamètre moyen égal ou supérieur à 14 cm est recommandé dans les conditions actuelles.

Les résultats présentés dans ce rapport sont sommaires, ils seront complétés par ceux des suivis prévus en 2013-2014.

Planification et suivi phytosanitaire de la rouille vésiculeuse sur la régénération du pin blanc (dispositif secteur Alexandre). CERFO. Rapport 2012-06. 21 p. + 3 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, une stratégie a été proposée pour la production de pin blanc basée principalement sur l’utilisation de coupes progressives et d’une assistance à la régénération lors de mauvaises années semencières. La présence de la rouille vésiculeuse du pin blanc (RVPB) est un problème important auquel la sylviculture du pin blanc doit faire face. La rouille vésiculeuse du pin blanc est un pathogène introduit au Québec au début du XXe siècle. Elle a décimé la majorité des plantations de pins blancs de l’Est et continue à poser un obstacle majeur à la régénération naturelle de cette espèce (Joly 2005). Dans le cas des jeunes plantations, la RVPB peut causer la mortalité des tiges en l’espace de 3 à 6 ans (Lavallée 1991). Comme il existe actuellement peu de peuplements de pins blancs en régénération, les données disponibles sur la rouille vésiculeuse sont fragmentaires. Pourtant, il s’agit d’une période critique dans la vie du peuplement. De plus, la restauration du pin blanc est un enjeu écologique dans plusieurs régions du Québec, notamment en Outaouais. Ceci démontre qu’il faut entreprendre des actions immédiatement pour mieux documenter la problématique de la rouille afin de développer une stratégie efficace, réalisable et viable pour la production de pin blanc au Québec.

Ce projet vise justement à documenter cette problématique et à identifier les zones sensibles à la rouille sur le pin blanc. Depuis l’été 2004, des sommes importantes d’argent ont été investies par Commonwealth Plywood, le MRNF et le PMVRMF volet I pour le démarrage et l’avancement du projet d’élaboration d’une stratégie alternative pour la production de pin blanc, en plus des nombreuses rencontres et visites terrain, tant au Québec qu’en Ontario, pour les partenaires du projet. Dans le dispositif expérimental de coupe progressive du secteur Alexandre, une visite a confirmé que les plants reboisés en 2006 sont déjà affectés par la rouille. Un suivi de la présence de chancres de la RVPB sur les pins reboisés dans le dispositif a été effectué en juillet 2011. Par la suite, une élimination des tiges infectées au tronc ou sur une branche à moins de 10 cm du tronc et un élagage de toutes les branches sur la moitié de la hauteur des autres tiges ont été prescrits et réalisés en août 2011. De plus, le projet permettra potentiellement de bonifier la carte de sensibilité pour les sous-régions écologiques concernées.

Le suivi a permis de confirmer que le taux d’infection (présence de chancre) des jeunes pins s’élève à 40 % et que la présence de chancre au tronc est importante. Un des facteurs identifiés comme étant liés à la présence de chancre est la réduction de la densité du couvert résiduel. La présence de chancres à très faible hauteur suggère que ceux-ci aient pu être infectés avant leur arrivée sur le site. De plus, le dispositif de suivi mis en place permettra d’évaluer l’efficacité de l’élagage dans le contrôle de l’infection des plants sains dans la plantation et de la progression de la RVPB des branches vers le tronc dans les plants infectés.

Dégagement de la régénération de chêne rouge, 13 ans après une coupe progressive d’ensemencement et 8 ans après la coupe finale. CERFO. Rapport 2010-06. 30 p. + 2 annexes

Un dispositif de recherche de coupe progressive d’ensemencement du chêne rouge (Quercus rubra [L.]) a été établi en 1996 dans une érablière à feuillus tolérants dégradée de faible vigueur régénérée en hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia [Ehrh,]), érable de Pennsylvanie (Acer pensylvanicum [L.]) et en érable à sucre (Acer saccharum [Marsh.]) du domaine bioclimatique de l’érablière à tilleul. Entre 2001 et 2008, les résultats ont recensé des baisses importantes du coefficient de distribution et de la densité en chêne rouge dans tous les traitements de préparation de terrain et toutes les origines de semis. Il est reconnu que des interventions d’éclaircies précoces présentent l’avantage de profiter au mieux de l’effet de sélection des arbres en fonction des caractéristiques de la tige (Schütz, 1993).

Face à cette forte compétition, un dégagement a été réalisé à l’automne 2009, soit 13 ans après la coupe d’ensemencement et 8 ans après la coupe finale, pour permettre aux essences désirées de profiter d’une mise en lumière complète. Un nouveau dispositif de recherche a donc été établi pour comparer deux densités de dégagement à l’européenne avec un témoin.

Les résultats démontrent que l’intervention sylvicole a été convenablement réalisée, permettant ainsi d’atteindre un ratio important de tiges d’avenir et d’essences désirées, libres de croître. Actuellement, cinq des onze unités expérimentales comportent moins de 400 tiges par hectare de chêne rouge. Par contre, si l’ensemble des essences désirées sont considérées, la totalité des unités expérimentales a plus de 400 tiges à l’hectare d’essences désirées.

L’intervention sylvicole a également eu un effet positif sur le dégagement des cimes. Bien que le chêne rouge soit une essence de tolérance intermédiaire à l’ombre, sa croissance est rapide en pleine lumière et peut être supérieure à celle des autres essences tolérantes. Le dégagement des cimes permettra donc au chêne d’augmenter sa croissance en hauteur et de dépasser ses compétiteurs.

L’effet des compétiteurs des tiges d’avenir non libres de croître sur la composition du peuplement futur sera potentiellement négligeable, notamment en raison d’une compétition principalement composée de tiges d’essences désirées ou d’essences dont l’impact diminue dans le temps, comme l’érable de Pennsylvanie. Un suivi dans le temps pour mesurer la croissance en hauteur et en diamètre devra être réalisée ainsi qu’un suivi pour mesurer l’effet du dégagement sur la qualité des tiges.

Stratégie d’aménagement du pin blanc dans l’Outaouais. CERFO. Rapport 2008-09. 41 p. + 6 annexes.

Le maintien et la restauration des pinèdes blanches en Outaouais nécessitent une intensification des efforts d’aménagement visant notamment à en améliorer la régénération. La méthode en vigueur à cet effet depuis une quinzaine d’années consiste à procéder par coupe progressive, parfois accompagnée d’une préparation de terrain par poquets. Des études passées ont permis de dresser le portrait de la régénération en pin installée à la suite de coupes progressives, avec ou sans poquets, sur les aires communes 071-01 et 071-21. Il ressort que la préparation par poquets a permis l’installation de davantage de semis de pin. Toutefois, nous faisons face à un constat général d’envahissement des parterres de coupe par la compétition. Cette végétation empêche le développement de la régénération de pin qui est généralement de petite taille et qui, dans certains cas, commence à disparaître. C’est pour cette raison que plusieurs actions ont été entreprises au cours des dernières années. Des inventaires complémentaires ont été réalisés dans un grand nombre de secteurs d’intervention dans le but d’être extrapolés à l’ensemble du territoire et permettre ainsi le développement de scénarios sylvicoles (d’aménagement). Cette démarche a pour but d’orienter les actions nécessaires vers l’atteinte des objectifs de maintien de la production de pin blanc dans les strates adaptées (concernées, ciblées, dédiées) au pin blanc. Un important dispositif expérimental a été installé en 2004 afin de documenter les procédés de coupe donnant les meilleurs résultats ainsi que les procédés de régénération naturels et artificiels. De plus, des essais de dégagement ainsi que des essais de remise en production par la combinaison des activités de débroussaillage, de préparation de terrain, de reboisement ou d’ensemencement ont été réalisés pour la première fois en 2006 afin d’identifier les méthodes les plus efficaces et les mieux adaptées.

Portrait de la régénération en pin blanc après coupe de régénération dans les strates de la production PIN sur les aires communes 071-01 et 071-21. CERFO. Rapport 2006-07. 133 p. + 8 annexes.

Le maintien et la restauration des pinèdes blanches en Outaouais nécessitent une intensification des efforts d’aménagement visant notamment à en améliorer la régénération. La méthode en vigueur à cet effet depuis une quinzaine d’années, consiste à procéder par coupe progressive, parfois accompagnée d’une préparation de terrain par poquets. La présente étude a permis de dresser le portrait de la régénération en pins installée à la suite de coupes progressives, avec ou sans poquets, sur les aires communes 071-01 et 071-21. Il ressort que la préparation par poquets a permis l’installation de davantage de semis de pins. Toutefois, nous faisons face à un constat général d’envahissement des parterres de coupe par la compétition. Cette végétation empêche le développement de la régénération de pins qui est généralement de petite taille et qui dans certains cas, commence à disparaître. La situation observée indique qu’il est urgent d’agir pour sauver ce qui peut encore l’être. D’autre part, elle suscite de sérieuses inquiétudes quant à la présence d’une composante dominante en pin blanc dans les peuplements de retour.

Dispositif expérimental de régénération du pin blanc par coupes progressives – Rapport d’activités 2004-2005 et planification des activités. CERFO. Rapport 2005-09. 31 p.

Ce rapport vise d’abord à définir les plans et devis des prochaines activités du dispositif expérimental de régénération du pin blanc par coupes progressives au secteur Alexandre sur l’aire commune 71-20. Étant donné l’absence d’un document de référence, nous avons profité de cette occasion pour y rassembler les principaux écrits existants concernant ce dispositif (problématique, objectifs, méthodologie) pour assurer la bonne marche du suivi du dispositif.

Entre les coupes progressives et le jardinage par trouées : le cas des coupes progressives irrégulières

Le grand tournant dans l’histoire de la sylviculture se situe vers 1880, à l’époque où se développe l’idée d’une sylviculture proche de la nature. Elle se fonde principalement sur la régénération naturelle des forêts, et la création de peuplements mélangés. Dès les premières décennies du siècle dernier, l’idée va conduire, dans les pays alpins germanophones, à l’essor de méthodes de régénération en coupes progressives (« Schirmhieb ») de différentes factures (Schütz 1997).

Quasiment à la même époque, s’amplifie le concept du jardinage2 se situant dans le même esprit. Même si actuellement, certains tentent de l’opposer au régime de la coupe progressive; ils ont tort! L’un et l’autre régime poursuivt le même but : générer des peuplements mélangés et différenciés (Schütz 1997). Lorsque l’on entrevoit de recommander le mélange des essences en tant que principe de sylviculture, seule l’approche synécologique est concevable. La seule transposition des connaissances dérivées de l’observation de collectifs purs est boiteuse (Schütz 1997). Le fondement du mélange des essences le plus fin envisageable a été distinctement postulé depuis Gayer (1886) et réalisé dès lors avec plus ou moins de conviction, de persévérance et de résultat positif, dans les régions périalpines de la Bavière, du Bade-Wurtemberg et de la Suisse (Schütz 1997). Kramer et al. (1988) ont proposé un excellent résumé des recherches à propos des peuplements mélangés. Suivant Schütz (1997), il n’est pas aisé de tirer des conclusions qui soient généralisables à propos de la gestion des forêts mélangées. Ce qui est identique d’une région à l’autre est que, plus que la gestion des futaies régulières ou monospécifiques, les mélanges demandent une attention et un suivi cultural plus élevé et en conséquence plus onéreux.

La sylviculture régulière classique, développée en Europe depuis plus de deux siècles et fondée sur la sélection constante des peuplements, pendant toute la durée de leur révolution, a conduit notamment aux chênaies régulières remarquables (Réno-Valdieu, Tronçais, Bellême, etc.) dont les forestiers français extraient encore actuellement des bois de choix : tranchages, merrains (bois de futailles) et sciages. Ainsi, les techniques d’éclaircie s’appliquent à réaliser graduellement, au sein des peuplements issus de régénération naturelle : un dosage d’essences en faveur des espèces principales objectif, une sélection massale au sein de ces espèces et un espacement progressif des tiges organisant la croissance en diamètre. Elles ont fait leurs preuves et ne sont nullement remises en cause.

Système de régénération par coupe progressive : Étude de la coupe finale dans une érablière à hêtre de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1997-02. 67 p. + 4 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans plusieurs autres régions feuillues et mélangées du Québec, plusieurs peuplements forestiers se sont dégradés suite à d’anciennes coupes à diamètre limite où les plus beaux sujets avaient été récoltés. En raison d’une proportion trop faible de tiges vigoureuses, les bénéficiaires de l’aire commune 72-02 ont opté dans certains cas, pour la coupe progressive, reconnue depuis longtemps, en Amérique du Nord, pour son efficacité à régénérer les feuillus tolérants (Leffelman et Hawley, 1925). En pratique cette intervention apparaît problématique puisque, lors de la coupe définitive, l’impact visuel est important et la régénération difficile à protéger.

Le but du projet est d’établir une méthode opérationnelle pour la coupe finale qui permet à la fois de préserver la régénération, de minimiser l’impact visuel et de maintenir une certaine rentabilité à l’opération.

Trois secteurs composés au total de 11 blocs ont été délimités dans une érablière à feuillus tolérants sur till épais où avait eu lieu la première coupe partielle. Les placeséchantillons étaient distribuées à 5, 10 et 15 m des sentiers de débardage et permettaient d’évaluer à la fois l’abondance et la distribution de la régénération. Les tiges étaient débusquées à l’aide d’une Caterpillar 518 utilisant des sentiers espacés de 40 m. L’abattage devait être directionnel.

Suite à la coupe, une densité très satisfaisante de régénération en feuillus tolérants (tiges blessées exclues) a été maintenue (plus de 17 000 tiges/ha de plus de 50 cm de hauteur) et la distribution a été très peu modifiée (plus de 93 %). Les parcelles situées à 5 m sont surtout affectées par la sortie de la débusqueuse des sentiers et l’effet de fauchage lorsqu’il n’y a pas eu d’abattage directionnel. Les parcelles à 15 m sont affectées par les cimes des arbres abattus. Le nombre de tiges marchandes avant la coupe affecte directement la perte de régénération : la régénération préétablie se doit d’être abondante en essences désirées et bien distribuées. Au chapitre de l’esthétique, une régénération de plus de 3 m de hauteur avant la récolte et le peu de superficie occupée par les sentiers (16 %) ont limité l’impact visuel. Quant à la productivité obtenue, elle est comparable à la production habituelle de la coupe de jardinage : l’efficacité accrue du débardage minimise le temps et les efforts.

Système de régénération par coupe progressive : Étude de la coupe finale dans une érablière à hêtre de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1997-01. 84 pages.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans plusieurs autres régions feuillues et mélangées du Québec, plusieurs peuplements forestiers se sont dégradés suite à d’anciennes coupes à diamètre limite où les plus beaux sujets avaient été récoltés. En raison d’une proportion trop faible de tiges vigoureuses, les bénéficiaires de l’aire commune 72-02 ont opté dans certains cas, pour la coupe progressive, reconnue depuis longtemps, en Amérique du Nord, pour son efficacité à régénérer les feuillus tolérants (Leffelman et Hawley, 1925). En pratique cette intervention apparaît problématique puisque, lors de la coupe définitive, l’impact visuel est important et la régénération difficile à protéger.

Le but du projet est d’établir une méthode opérationnelle pour la coupe finale qui permet à la fois de préserver la régénération, de minimiser l’impact visuel et de maintenir une certaine rentabilité à l’opération.

Trois secteurs composés au total de 11 blocs ont été délimités dans une érablière à feuillus tolérants sur till épais où avait eu lieu la première coupe partielle. Les placeséchantillons étaient distribuées à 5, 10 et 15 m des sentiers de débardage et permettaient d’évaluer à la fois l’abondance et la distribution de la régénération. Les tiges étaient débusquées à l’aide d’une Caterpillar 518 utilisant des sentiers espacés de 40 m. L’abattage devait être directionnel.

Suite à la coupe, une densité très satisfaisante de régénération en feuillus tolérants (tiges blessées exclues) a été maintenue (plus de 17 000 tiges/ha de plus de 50 cm de hauteur) et la distribution a été très peu modifiée (plus de 93 %). Les parcelles situées à 5 m sont surtout affectées par la sortie de la débusqueuse des sentiers et l’effet de fauchage lorsqu’il n’y a pas eu d’abattage directionnel. Les parcelles à 15 m sont affectées par les cimes des arbres abattus. Le nombre de tiges marchandes avant la coupe affecte directement la perte de régénération : la régénération préétablie se doit d’être abondante en essences désirées et bien distribuées. Au chapitre de l’esthétique, une régénération de plus de 3 m de hauteur avant la récolte et le peu de superficie occupée par les sentiers (16 %) ont limité l’impact visuel. Quant à la productivité obtenue, elle est comparable à la production habituelle de la coupe de jardinage : l’efficacité accrue du débardage minimise le temps et les efforts.