Scénarios d’évolution de la composition des peuplements après feu sur un horizon de 15-20 ans, applicables au domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau blanc – Première année. CERFO. Rapport 2013-22. 55 p. + 2 annexes.

De nombreuses questions se posent lors d’épisodes de feux importants, notamment sur l’abondance de la régénération désirée et la composition des retours de strates immédiatement après feu et à plus long terme. Dans ce contexte, le CERFO a développé, en 2012, des modèles de prédiction de la régénération 5 ans après feu. Un an plus tard, le CERFO propose de documenter, dans le cadre du présent projet, l’évolution de la composition des peuplements sur un horizon de 15-20 ans après un feu, en comparant le portrait réel de la végétation présente 17 ans après feu avec celui de la régénération prédite 5 ans après feu. Le secteur du feu de Parent ayant brûlé en Haute-Mauricie en 1995 représente le territoire de cette étude. Le présent projet correspond à la première année et a consisté à produire les deux intrants qui permettront de développer les scénarios d’évolution de la composition lors de la seconde année du projet. Le premier intrant consiste en une cartographie de la végétation issue des modèles de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu développés par le CERFO en 2012. Ces modèles prédisent le coefficient de distribution des quatre principales essences commerciales, en fonction du type écologique et de l’intensité du feu. Ce portrait de la régénération est présenté pour chaque polygone écoforestier du 4e inventaire décennal auquel est associée une valeur d’intensité de feu. Le deuxième intrant produit est un portrait de la végétation présente 15 à 17 ans après feu. Pour ce faire, deux classifications d’images satellitaires RapideEye ont été réalisées à l’échelle du feu de Parent. La première, non supervisée, a permis de dresser une cartographie préliminaire sur la base de 18 classes d’occupation du couvert végétal. La seconde classification, sur le mode semi-dirigé, a permis de bonifier la cartographie initiale et d’attribuer un pourcentage de recouvrement de la cime des essences forestières à chaque classe, grâce à l’utilisation de zones d’entraînement provenant de données d’inventaire sur le terrain. La performance de cette classification finale en 20 classes s’est avérée très satisfaisante, avec une valeur d’indice de Kappa de 0,97 et une moyenne des pixels correctement classés (MPCC) de 96 %. Finalement, les données de pourcentages de recouvrement de la cime des essences forestières, obtenues à l’échelle de chaque pixel, ont été calculées pour les mêmes polygones que ceux utilisés pour produire le portrait 5 ans après feu. Ces polygones proviennent de l’union de la couverture écoforestière et de celle de l’intensité du feu. La prochaine étape, qui sera réalisée en 2013-2014, consiste à mettre en relation ces deux portraits pour produire des scénarios d’évolution de la végétation sur un horizon de 15-20 ans après feu.

Comparaison d’intensités d’éclaircie précommerciale de peuplier à grandes dents dans l’Outaouais dans des peuplements de 9 et 11 ans (UAF 73-51). CERFO. Rapport 2013-02. 69 pages + 2 annexes.

Le CERFO, en collaboration avec Louisiana Pacific Canada et le MRNF en Outaouais a élaboré un dispositif expérimental pour le peuplier à grandes dents visant à documenter les effets réels de l’éclaircie précommerciale réalisée à l’automne 2012 sur des peuplements âgés entre 9 et 11 ans. Le présent projet est la suite logique des études débutées en 2010 et 2011, où des peuplements plus jeunes âgés de 4 à 6 ans (2010) et de 6, 7 et 8 ans (2011) ont été suivis. Le projet a pour objectif de poursuivre la mise en place d’une réelle démarche de culture du peuplier à grandes dents, qui est une essence à croissance rapide qui serait plus résistante aux maladies que le peuplier faux-tremble.

Le dispositif a été élaboré selon un plan aléatoire par bloc dans 2 secteurs distincts de l’UAF 73- 51. Pour chacun des 6 blocs, 3 modalités d’éclaircie précommerciale ont été retenues et comparées à des stations témoin non éclaircies. Le traitement conventionnel 1 (TRT_1) a été appliqué selon la norme du MRNF dans les peuplements à dominance de feuillus intolérants en dégageant les arbres d’avenir aux 3 mètres. Le traitement alternatif 2 (TRT_2) a été effectué en dégageant les arbres d’avenir aux 2,5 mètres et le traitement alternatif 3 (TRT_3), en dégageant les arbres d’avenir aux 2 mètres.

Neuf années après la coupe (2003), les types écologiques FE22, FE32 et MJ12 présentent les tiges ayant de plus fortes dimensions que celles situées sur le type écologique MJ15. Pour des conditions semblables, le peuplier à grandes dents possède une hauteur totale et un diamètre à hauteur de poitrine supérieurs à ceux du peuplier faux-tremble. En moyenne, le peuplier à grandes dents présente un DHP de 44 mm alors que le peuplier faux-tremble présente un DHP de 41 mm. Pour la hauteur moyenne, elle est de 6,41 m pour le peuplier à grandes dents alors qu’elle est de 6,01 m pour le peuplier faux-tremble. Un gain en DHP de 3 mm/9 ans est donc observé au niveau du diamètre alors que cela représente un gain de 0,43 m/9 ans au niveau de la hauteur. Bien que les différences observées soient présentement non significativement différentes, ces observations appuient l’hypothèse selon laquelle la croissance juvénile du peuplier à grandes dents est supérieure à celle du peuplier faux-tremble. Les observations effectuées sur le peuplement de 11 ans sont présentées à titre descriptives puisqu’une seule répétition du traitement a pu être réalisée en 2012.

Tel que pratiqué pour les unités de compilation visées, les travaux réalisés aux secteurs Baie Mercier et Corneille sont jugés conformes pour les traitements 1 et 2 puisqu’ils atteignent les objectifs visés par le projet en terme de densité éclaircie. De son côté, le traitement 3 n’atteint pas la limite inférieure ciblée de 1 875 ti/ha avec une densité de 1 706 ti/ha éclaircies. Pour pallier ce manque à gagner, une reprise des travaux a été réalisée et vérifiée en décembre 2012 pour récupérer un maximum de tiges récupérables. La priorité de sélection des feuillus tolérants (CHR, PIB, BOJ, ERS, ORA) et leur répartition spatiale non uniforme (cf. Protocole d’exécution des travaux) ont rendu les travaux d’EPC plus complexes pour les travailleurs, ce qui explique en partie le manque de tiges éclaircies. Par ailleurs, la conservation d’un plus grand nombre de tiges/ha n’empêche pas d’avoir une très bonne proportion de tiges d’avenir libres de croître.

À plus long terme, aux suivis 5, 10, 20 et 30 ans après EPC, le dispositif de recherche permettra de documenter la réponse des peupliers aux différentes intensités d’éclaircie précommerciale en comparaison avec des secteurs non-traités. Il permettra de suivre la croissance en hauteur et en diamètre, la croissance de la cime, l’évolution de la surface de cime, la présence de défauts et de maladies et la mortalité dans le peuplement. Les suivis permettront de comparer l’évolution du peuplier à grandes dents et du peuplier faux-tremble et confirmeront si la mesure de gestion du risque (par le maintien d’un plus grand nombre de tiges à l’hectare) est nécessaire pour la conservation de tiges exemptes de défauts et de maladies et la production de peuplements de haute valeur. La poursuite des expérimentations pourra contribuer à documenter l’effet des différents scénarios sylvicoles sur la production de bois, comme l’impact d’une 2e intervention vers l’âge de 30 ans.

Mise à jour d’un modèle de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu et application aux territoires récemment brûlés en Mauricie dans la sapinière à bouleau blanc. CERFO. Rapport 2012-12. 119 p. + 3 annexes.

La Mauricie a été frappée, en 2010, par plusieurs feux majeurs. Plusieurs questions importantes se posent la suite de ces événements, en ce qui concerne la présence de la régénération, sa composition et les travaux sylvicoles à planifier (regarni, reboisement, dégagement).

Des modèles de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu, applicables au sous-domaine de la sapinière à bouleau blanc de l’ouest, ont été développés par le CERFO en 2001. Ces modèles utilisent principalement la composition des peuplements avant feu, le milieu physique et l’intensité du feu comme variables explicatives. Avec l’arrivée de la cartographie écoforestière du 4e décennal (NAIPF), l’appellation des peuplements devient plus précise et le découpage des peuplements plus fin. Cette nouvelle donnée représente une opportunité intéressante d’améliorer le pouvoir prédictif des modèles de prédiction de la régénération.

Ainsi, de nouveaux modèles de prédiction de la régénération 5 ans après feu ont été construits, à partir de données provenant du feu de Parent, mais en utilisant la caractérisation des peuplements avant feu établie selon la norme NAIPF. Les variables prédictives utilisées sont le type écologique et les classes regroupées des dommages. Huit types écologiques font l’objet de prédictions : MS22, RE21, RE22, RE24, RE25, RE39, RS22 et RS25. Les nouveaux modèles retenus présentent un coefficient de détermination (R2 ) variant entre 0,22 et 0,52, ce qui leur assure un meilleur pouvoir prédictif que les modèles construits en 2001 (R2 < 0,35). Le plus grand pouvoir prédictif de ces modèles peut certainement s’expliquer par l’utilisation de données plus précises décrivant les peuplements avant feu, ainsi que par l’approche statistique globale qui a été retenue, qui intègre l’ensemble des variables explicatives dans un même modèle.

Ces modèles, applicables à tout feu ayant brûlé dans le domaine de la sapinière à bouleau blanc, ont ensuite été appliqués à six feux survenus en 2010 en Mauricie. Pour chacun des feux, plus de 75 % de la superficie brûlée est couverte par les 8 types écologiques à l’étude et fait donc l’objet de prédictions du coefficient de distribution de la régénération pour les essences individuelles et les essences regroupées. Le portrait de la régénération prédite 5 ans après feu pour chacun de ces territoires brûlés a ensuite permis de proposer des scénarios d’intervention en phase juvénile, dans l’optique de favoriser l’obtention d’un peuplement de retour de composition résineuse (recommandations de regarni, reboisement, dégagement-nettoiement et EPC).

Comparaison de différentes intensités d’éclaircie précommerciale réalisées à l’automne 2011 pour le peuplier à grandes dents en Outaouais (UAF 73-51). CERFO. Rapport 2012-13. 107 p. + 3 annexes.

Le CERFO, en collaboration avec Louisiana Pacific Canada, le MRNF en Outaouais et le MDEIE, a élaboré un dispositif expérimental pour le peuplier à grandes dents visant à documenter les effets réels de l’éclaircie précommerciale réalisée à l’automne 2011 sur des peuplements âgés de 6, 7 et 8 ans. Le présent projet est la suite logique de l’étude effectuée en 2010, où des peuplements plus jeunes âgés de 4 à 6 ans ont été suivis. Le projet a pour objectif de mettre en place une réelle démarche de culture du peuplier à grandes dents, qui est une essence à croissance rapide qui serait plus résistante aux maladies que le peuplier faux-tremble.

Le dispositif a été élaboré selon un plan aléatoire par blocs dans 3 secteurs distincts de l’UAF 73- 51. Pour chacun des 10 blocs, 3 modalités d’éclaircie précommerciale ont été retenues et comparées à des stations témoin non éclaircies. Le traitement conventionnel 1 (Tr1) a été appliqué selon la norme du MRNF dans les peuplements à dominance de feuillus intolérants en dégageant les arbres d’avenir aux 3 mètres. Le traitement alternatif 2 (Tr2) a été effectué en dégageant les arbres d’avenir aux 2,5 mètres et le traitement alternatif 3 (Tr3), en dégageant les arbres d’avenir aux 2 mètres.

Sept années après la coupe, les types écologiques FE22, FE25 et MJ25 présentent les tiges ayant les plus fortes dimensions alors que les types écologiques MJ12, MJ15 et MJ22 présentent des tiges de plus faibles dimensions. Pour des conditions semblables, le peuplier à grandes dents possède un diamètre à hauteur de poitrine et une hauteur totale supérieurs à ceux du peuplier faux-tremble. En moyenne, le peuplier à grandes dents présente un DHP de 46 mm alors que le peuplier faux-tremble présente un DHP de 38 mm. Pour ce qui est de la hauteur moyenne, elle est de 6,44 m pour le peuplier à grandes dents alors qu’elle est de 5,82 m pour le peuplier fauxtremble. Une supériorité en DHP de 8 mm/7 ans est donc observée au niveau du diamètre alors que cela représente une supériorité de 0,62 m/7 ans au niveau de la hauteur. Ces observations appuient l’hypothèse selon laquelle la croissance juvénile du peuplier à grandes dents est supérieure à celle du peuplier faux-tremble.

L’ensemble des travaux a été réalisé conformément à ce qui a été prescrit pour les 3 traitements (validation par entrepreneur). La conservation d’un plus grand nombre de tiges/ha n’empêche pas d’avoir une grande proportion de tiges d’avenir libre de croître.

La productivité des travailleurs est équivalente, que l’on maintienne 2 500, 1 600 ou 1 100 tiges/ha résiduelles. Les données recueillies pour les peuplements de moins de 6 mètres ne permettent pas de conclure à un ralentissement de productivité lorsqu’un traitement visant à conserver 2 500 tiges/ha est prescrit.

La densité initiale du peuplement et l’expérience de travail des débroussailleurs sont identifiés comme étant les facteurs qui influencent le plus leur productivité. Une augmentation de la densité du peuplement influence négativement la productivité des travailleurs. À l’inverse, une augmentation de l’expérience de travail influence positivement la productivité. Ces résultats suggèrent qu’il serait préférable que davantage d’accompagnement et de formation soient dispensés aux nouveaux travailleurs pour les aider à acquérir l’expérience qui leur permettra de devenir plus productifs.

À plus long terme, aux suivis 5 et 10 ans après EPC, le dispositif de recherche permettra de documenter la réponse des peupliers aux différentes intensités d’éclaircie précommerciale. Il permettra de suivre la croissance en hauteur et en diamètre, la croissance de la cime, l’évolution de la surface de cime, la présence de défauts et de maladies et la mortalité dans le peuplement. Les suivis permettront de comparer l’évolution du peuplier à grandes dents et du peuplier faux-tremble et confirmeront si la mesure de gestion du risque (par le maintien d’un plus grand nombre de tiges à l’hectare) est nécessaire pour la conservation de tiges exemptes de défauts et de maladies et la production de peuplements de haute valeur.

Comparaison de différentes intensités d’éclaircie précommerciale réalisées à l’automne 2010 pour le peuplier à grandes dents en Outaouais (UAF 73-51 et 71-52). CERFO. Rapport 2011-24. 80 p. + 2 annexes.

Le CERFO, en collaboration avec Louisiana Pacific Canada et le MRNF en Outaouais, a élaboré un dispositif expérimental visant à documenter les effets réels de l’éclaircie précommerciale réalisée à l’automne 2010 pour le peuplier à grandes dents dans des peuplements âgés de 4 et 6 ans. Le projet a pour objectif de mettre en place une réelle démarche de culture du peuplier à grandes dents, qui est une essence à croissance rapide plus résistante aux maladies et plus longévive que le peuplier faux-tremble.

Le dispositif a été élaboré selon un plan aléatoire par bloc dans 3 secteurs distincts des UAF 73- 51 et 71-52. Pour chacun des 10 blocs, 3 modalités d’éclaircie précommerciale ont été retenues et comparées à des stations témoins non éclaircies. Le traitement conventionnel 1 (Tr1) a été appliqué selon la norme du MRNF dans les peuplements à dominance de feuillus intolérants en dégageant les arbres d’avenir aux 3 mètres. Le traitement alternatif 2 (Tr2) a été effectué en dégageant les arbres d’avenir aux 2,5 mètres et le traitement alternatif 3 (Tr3) a été effectué en dégageant les arbres d’avenir aux 2 mètres.

L’ensemble des travaux a été réalisé conformément à ce qui a été prescrit pour les 3 traitements de chacune des UAF (validation par entrepreneur et par UAF). La création de blocs et le fait de tenir compte des secteurs permettent de mieux contrôler la variabilité et d’expliquer que la composition initiale des peuplements influence en partie la composition des peuplements résiduels. C’est le type écologique FE32 qui présente les tiges ayant les plus fortes dimensions. Pour des conditions semblables, le PEG possède un DHP et une hauteur totale supérieurs au PET. Ces résultants corroborent avec ce que nous avons observés dans la littérature et indiquent que le peuplier à grandes dents présente une croissance juvénile plus rapide que celle le peuplier fauxtremble.

Au niveau de la qualité du travail, il semble plus facile de respecter la consigne d’un maintien de densité résiduelle plus élevée (espacement de 2 m x 2 m et de 2,5 m x 2,5 m). De plus, la conservation d’un plus grand nombre de tiges/ha n’empêche pas qu’une plus grande proportion de tiges d’avenir soit libre de croître. La productivité des travailleurs est équivalente, que ce soit pour un maintien de 1600 ou de 1 100 tiges/ha résiduelles. Le fait de conserver 2 500 tiges/ha ralentit légèrement la productivité.

À plus long terme, aux suivis 5 et 10 ans après EPC, le dispositif de recherche permettra de documenter la réponse des peupliers aux différentes intensités d’éclaircie précommerciale. Il permettra de suivre la croissance en hauteur et en diamètre, la croissance de la cime, l’évolution de la surface de cime, la présence de défauts et de maladies et la mortalité dans le peuplement. Les suivis permettront de comparer l’évolution du PEG et du PET et confirmeront si la mesure de gestion du risque (par le maintien d’un plus grand nombre de tiges à l’hectare) est nécessaire à la conservation d’un nombre de tiges exemptes de défauts et de maladies suffisant pour constituer un peuplement de haute valeur.