Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus favorisant le bouleau jaune (2e année). CERFO. Rapport 2010-33. 37 p. + 3 annexes.

Un dispositif de recherche a été établi dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’unité d’aménagement forestier 31-51. Le peuplement à l’étude est issu de coupes par bande. Une première série de bandes a été coupée en 1988 et 1989 et une deuxième série en 1997. L’objectif est de comparer et de documenter l’effet de différentes modalités de dégagement sur la croissance et le développement des tiges de bouleau jaune (Betula alleghaniensis [Britt.]) afin de produire du bois de très haute qualité.

Un inventaire avant intervention a été réalisé au printemps 2009 pour élaborer le dispositif. Cet inventaire a permis de former des blocs homogènes dans lesquels cinq traitements ont été répartis. Les traitements retenus pour l’étude sont un témoin, deux traitements de puits de lumière et deux traitements de dégagement systématique. Les travaux de dégagement ont eu lieu en septembre 2009. Ensuite, un inventaire après intervention a été réalisé à l’automne 2009.

Les résultats démontrent que l’intervention sylvicole a permis de dégager de façon satisfaisante les cimes des tiges d’avenir. Le pourcentage de dégagement des cimes est plus élevé pour les traitements que pour les témoins. Par contre, on ne peut déceler de différence entre le traitement par puits de lumière et le dégagement systématique. Peu importe l’année d’origine, la densité en essences non désirées est beaucoup plus élevée dans les traitements de puits de lumière que dans les traitements systématiques.

Tous les traitements présentent une densité intéressante d’essences désirées. En tenant compte des tiges martelées positivement dans les traitements de puits de lumière, soit 250 ti/ha pour le traitement 1 et 400 ti/ha pour le traitement 2, les dégagements systématiques présentent une densité plus élevée de tiges désirées dégagées.

Une première étude de productivité démontre que l’exécution des travaux de dégagement est moins longue pour les traitements de dégagement par puits de lumière que pour les traitements de dégagement systématique. Cependant, si l’on tient compte du temps requis pour effectuer le martelage, les temps effectifs requis pour effectuer chacun des travaux sont équivalents.

Les informations devront être mises en perspective avec des suivis dans le temps après intervalle de cinq ans. Ces suivis permettront de documenter l’effet des traitements sur la densité et la qualité des tiges d’essences désirées.

Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus favorisant le bouleau jaune à Portneuf – Secteur Lac Blanc. CERFO. Rapport 2009-13. 13 p.

L’intensification importante de l’aménagement des forêts feuillues au Québec a conduit les aménagistes à la réalisation de nouveaux traitements sylvicoles tels que les parquets et le jardinage par trouées. Ces traitements, complémentaires au jardinage par pied d’arbre, ont pour objectif de favoriser l’installation de la régénération feuillue des espèces semitolérantes telles que le bouleau jaune, le chêne rouge et le pin blanc. On voit ainsi apparaître dans nos forêts feuillues de nombreuses superficies en régénération de feuillus équiennes.

Ces traitements, ainsi que les coupes de régénération du régime équienne, ont pour objectif le maintien d’une certaine proportion d’espèces semi-tolérantes dans les peuplements en développement. Il appert que l’éducation constitue une priorité pour la survie des semis et des gaules. En effet, plusieurs rapports et remesurages, notamment en Estrie et en Mauricie, signalent la disparition de nombreux bouleaux jaunes au profit d’autres espèces intolérantes, lorsque ceux-ci ne sont pas dégagés.

Historiquement, l’éducation du feuillu au Québec s’est d’abord inspirée des normes du résineux avec un espacement critique et l’élimination des tiges entre les arbres sélectionnés. Rapidement, ces normes se sont modifiées pour conserver un couvert forestier et éviter le développement de branches adventives (Crcha et Trottier, 1991). Si le couvert se referme dans les 5 ou 6 ans après dégagement, le bouleau jaune s’élague naturellement (Erdmann, G.G. in Burns and Honkala, 1990). Suite aux travaux de recherche de Robitaille et al. (1990), de nouvelles normes ont été proposées. Le MRNF propose de sélectionner une tige d’avenir à tous les 5 mètres (400 tiges/ha) et de dégager 75 cm du pourtour de sa cime (Crcha et Trottier, 1991). En comparaison, les Ontariens von Althen et al. (1994) proposent 120 à 150 cm autour de la cime et de libérer de 200 à 250 bouleaux jaunes à l’hectare. Aux États-Unis, Erdmann, Peterson et Goodman (1981) vont jusqu’à proposer 2,5 m autour du tronc et jusqu’à 3,7 m, si l’on peut faire de l’élagage. Quant au moment de faire l’intervention, Voorhis (1990) parle d’attendre d’avoir un fourré entre 10 et 14 ans alors que d’autres auteurs, comme Crcha et Trottier (1991), utilisent un critère de hauteur (5 à 7 mètres).

Plusieurs questions subsistent sur les objectifs à retenir et par conséquent sur la méthodologie la plus efficace pour y arriver. Doit-on favoriser la croissance en diamètre et le développement des cimes des gaules de bouleau jaune ou plutôt chercher à composer un assortiment de qualité nécessaire pour l’obtention de fûts de qualité? Quel espacement faut-il retenir et quel est le moment optimal pour intervenir? Autre question majeure : peut-on réellement compter sur les tiges sélectionnées pour former un peuplement futur de qualité? Quels sont les risques de perte? Doit-on maintenir un assortiment maximal de tiges de qualité afin de prévoir les risques de fourches ou de dégradation pathologique, climatique ou autre ?

Méthode d’inventaire par points d’observation et de prescription sylvicole des coupes à rétention variable au Québec – Guide de terrain

L’aménagement écosystémique est une approche écologique appliquée à l’aménagement des forêts. Sa mise en œuvre vise à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité de l’ensemble des écosystèmes forestiers tout en répondant à des besoins sociaux et économiques. Cette approche consiste à réaliser des interventions forestières de manière à reproduire la variété et l’irrégularité des forêts naturelles.

En forêt boréale, l’aménagement écosystémique entraîne l’application de pratiques sylvicoles diversifiées pour recréer la diversité structurale des peuplements. Les coupes à rétention variable font partie des pratiques actuellement utilisées au Québec qui permettent de reproduire les attributs des forêts naturelles. Dans le cas des mesures de substitution à la coupe en mosaïque prévues dans la pessière à mousses, et qui sont permises par la Loi sur les forêts (article 25.3), le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) exige qu’au moins 20 % des traitements réalisés dans les agglomérations de coupes soient des coupes à rétention variable (Jetté, 2007). Ces dernières peuvent être des coupes avec protection de la régénération et des sols avec rétention de bouquets (CPRSRBOU), des coupes avec protection de tiges à diamètre variable (CPTDV) ou des coupes avec protection des petites tiges marchandes (CPPTM) (Leblanc, 2004 et 2005).

Afin de déterminer le potentiel des peuplements pour les coupes à rétention variable et plus particulièrement pour la CPPTM, une méthode d’inventaire simple et innovatrice a été mise au point sur la Côte-Nord (Duval, 2005). Celle-ci consiste à évaluer visuellement une série de critères qualitatifs à partir de points d’observation établis sur le terrain. L’utilisation de cette méthode permet d’améliorer le processus de prescription et d’autorisation des coupes tout en diminuant de façon appréciable les coûts de l’inventaire (CERFO, 2006).

Ce guide est destiné aux aménagistes forestiers et à ceux qui procèdent aux inventaires sur le terrain en vue d’établir des prescriptions sylvicoles. Il renferme toute l’information requise pour recueillir les données selon la méthode d’inventaire par Introduction Introduction 2 3 points d’observation, déterminer l’aptitude des peuplements à la CPPTM et prescrire les traitements appropriés. Les objectifs de ce guide sont donc de :

• décrire la méthode d’inventaire par points d’observation;

• présenter le cadre général d’utilisation de la méthode qui peut être adaptée localement pour diverses raisons ou utilisations;

• servir d’outil pour la formation des observateurs qui utiliseront la méthode.

Guide de terrain – Méthode d’inventaire par points d’observation et de prescription sylvicole des coupes à rétention variable au Québec

Ce guide est destiné aux aménagistes forestiers et à ceux qui procèdent aux inventaires sur le  terrain en vue d’établir des prescriptions sylvicoles. Il renferme toute l’information requise pour recueillir les données selon la méthode d’inventaire par points d’observation, déterminer l’aptitude des peuplements a la CPPTM et prescrire les traitements appropriés.

Dispositif expérimental de comparaison des méthodes d’éducation des bouleaux d’un peuplement feuillu de 19 ans issu de CDL dans les Laurentides. CERFO. Rapport 2007-04. 45 p.

Dans la région des Laurentides, de nombreuses CDL réalisées entre 1985 et 1995, ont créé des conditions favorables à l’installation d’une régénération feuillue abondante. La régénération en espèces désirées, tels le bouleau jaune et le bouleau blanc, est cependant menacée par la présence d’espèces compétitrices agressives ainsi que par la présence d’un couvert résiduel divers.

L’objectif de ce projet de recherche est d’identifier le meilleur traitement d’éducation de jeunes peuplements feuillus dans l’érablière à bouleau jaune à la fin du stade gaulis. Les traitements d’éducation comparés sont le dégagement systématique d’une tige à tous les 2,5m (1 600 tiges/ha) et le dégagement de cime (sur un rayon de 1,5 m) d’une tige à tous les 5 m (400 tiges/ha). Le présent rapport fait état de l’établissement d’un dispositif de mesure qui permettra à long terme de déterminer l’efficacité des deux traitements à reconstituer des peuplements de qualité sur les stations forestières propices à ces espèces.

L’analyse préliminaire de la composition des blocs expérimentaux montre un gradient de compositions et de densité initiale qui permettra l’inférence plus large des résultats à long terme. Il est important de noter que l’analyse a aussi démontré des différences significatives dans la composition entre les traitements avant la réalisation des travaux sylvicoles. Il sera donc primordial dans les analyses futures de ternir compte de l’état initial. L’approche retenue ici est l’utilisation de proportions résiduelles.

Les deux traitements se distinguent significativement l’un de l’autre quant à la proportion résiduelle de tiges qui est d’environ 25 % pour le dégagement systématique et de 70 % pour le dégagement de cime. Le dégagement systématique a ainsi eu un effet significatif sur la composition alors que ce n’est pas le cas pour le dégagement de cime. Par contre, le dégagement systématique prend environ 25 % plus de temps à réaliser que le dégagement de cime. Il faudra donc tenir compte de cet aspect dans l’évaluation future des deux traitements.

Les caractéristiques dendrométriques initiales d’arbres études ont été analysées. On remarque qu’il y a une corrélation significative entre la densité de rémanents et certains coefficients de forme de cime des gaules. De plus, il y a une corrélation négative entre la densité initiale et la largeur des cimes ainsi qu’avec la proportion de cime des gaules. Les suivis à long terme permettront de voir si la réduction de la densité a amené une augmentation de ces caractéristiques de cime.