Développement et mise en œuvre de traitements sylvicoles adaptés aux peuplements mixtes de la sapinière à bouleau blanc du Saguenay-Lac-St-Jean. Rapport CERFO 2016-15.

La région sud du Saguenay-Lac-St-Jean est occupée par une portion importante de forêts mixtes qui font face à des enjeux écologiques et économiques importants qui nécessitent des solutions sylvicoles adaptées. Les interventions traditionnelles de CPRS ne permettent pas toujours de maintenir les essences désirées comme l’épinette noire et le bouleau blanc en place. De plus ces méthodes de coupes peuvent avoir des impacts négatifs sur la biodiversité et les paysages.

Le but du projet est d’expérimenter deux modalités de coupe progressive dans des peuplements mixtes appartenant au sous-domaine de la sapinière à bouleau blanc de l’ouest. L’intervention visera notamment à favoriser l’épinette noire et le bouleau blanc tout en limitant l’envahissement d’essences non désirées.

Le secteur du lac des Coudes a été retenu pour sa superficie et sa configuration. Le secteur d’une superficie de 71,2 ha est situé à environ 10 km au nord de Girardville au Lac-Saint-Jean. Les peuplements sont principalement constitués de sapin baumier et d’épinette noire ainsi que de bouleau à papier. La régénération présente avant intervention est majoritairement constituée de sapin baumier et on note une déficience en essences désirées.

L’étude diagnostique a permis de confirmer l’hétérogénéité des peuplements en termes de répartition des espèces, de dimension des tiges ainsi que de régénération. Étant donné que les peuplements sont situés dans un encadrement visuel, composés principalement de sapin baumier affecté par la TBE, avec une présence d’épinette noire pouvant poursuivre leur croissance et une déficience de régénération, c’est la coupe progressive irrégulière à couvert permanent qui est le traitement proposé. Une récolte partielle basée sur une approche de martelage positif et d’espacement entre les tiges résiduelles permettra de maintenir les semenciers en place et un couvert qui créera des conditions de lumière favorables aux essences désirées et défavorables aux espèces de compétition. Cette approche est comparée à la méthode basée sur la réduction de la densité par une récolte d’une tige sur trois.

Les travailleurs locaux ont bénéficié d’une formation et d’un encadrement pour la réalisation de travaux conformes aux prescriptions. Malgré la fin du programme de financement, étant donné les importants investissements consentis jusqu’à maintenant, la poursuite des travaux selon le scénario sylvicole proposé est grandement souhaitée tel qu’il était prévu dans le projet initial.

Essais de traitements sylvicoles et de modalités d’interventions dans l’érablière à bouleau jaune de Lanaudière – Troisième année. CERFO. Rapport 2011-05. 104 pages + 6 annexes.

Les peuplements feuillus et mixtes posent un réel défi sylvicole pour atteindre les objectifs du développement durable (maintien de l’intégrité de l’environnement, équité sociale et efficience économique). En effet, les interventions sylvicoles qui ont été réalisées ont souvent engendré des problèmes d’installation de la régénération, de production de tiges de qualité et de rentabilité économique.

Le but du projet consiste donc à trouver des solutions plus efficaces pour traiter les érablières à bouleau jaune de Lanaudière et pour créer des conditions environnementales adéquates pour installer efficacement la régénération en bouleau jaune et optimiser sa croissance. Trois objectifs sont poursuivis : (1) améliorer les méthodes de travail pour préparer la prescription sylvicole; (2) rechercher des traitements et des modalités plus performantes; (3) appliquer les traitements et les modalités prescrites afin de vérifier leur application opérationnelle.

La méthode de la démarche de diagnostic et prescription sylvicole (2008) a été appliquée sur un secteur du Lac de la Tête dans Lanaudière. La réalisation du martelage et des opérations (2009) a permis de vérifier la faisabilité opérationnelle des traitements prescrits. Les suivis du martelage (2010), des opérations (2010) et du scarifiage (2011) ont été réalisés afin de vérifier s’ils permettaient de créer des conditions favorables pour le bouleau jaune. Les impacts potentiels sur les rendements, la croissance, la régénération et économiques (ASEF) ont été évalués.

Dans le cadre de cette démarche, le territoire a été subdivisé en 9 strates. Les traitements suivants ont été retenus : la coupe progressive irrégulière, la coupe de jardinage par lisières, la coupe progressive d’ensemencement, l’éclaircie, la coupe avec réserve de semenciers et la coupe avec protection de la régénération et des sols. Un cas-type de la démarche est présenté et illustre les étapes à suivre : utilisation des données cartographiques pour formation des unités de travail à partir de la cartographie; utilisation de statistiques pour l’évaluation de la variabilité des données; utilisation de peuplements cibles; formulation de problèmes à résoudre; formulation d’options; argumentation des options et des choix retenus; formulation d’une prescription à partir du choix; suivi. La démarche de diagnostic sylvicole a le potentiel d’améliorer les méthodes de travail pour préparer la prescription sylvicole car elle s’appuie sur un grand nombre de paramètres décisionnels permettant de bâtir une argumentation rigoureuse et structurée. De plus, elle permet de mettre en perspective les problèmes et les solutions possibles. Elle présente les avantages suivants : structurée, logique, vérifiable, rigoureuse, objective, souple, holistique.

Pour réaliser une bonne gestion de la lumière, la notion de distance entre les arbres résiduels doit être intégrée. En effet, l’utilisation unique du CFC comme priorité de récolte engendre plusieurs désavantages car elle occasionne un prélèvement constituant un peuplement résiduel trop dense par endroits ou trop ouvert à d’autres.

À la suite de l’application de la démarche sylvicole, on constate qu’une bonne proportion du territoire à l’étude devrait être traitée par CPI (CPI : 401 ha et CPI_M : 62,9 ha) pour favoriser le bouleau jaune. Cette intervention « proche de la nature » permet de s’adapter à l’irrégularité des peuplements en place et de créer les conditions favorables à la fois pour l’installation et la croissance du bouleau jaune. La CPI permet de favoriser l’installation et la croissance d’essences semi-tolérantes en mélange avec d’autres essences et contribue ainsi au maintien et même l’amélioration1 de la composition de certains peuplements. En plus des avantages sylvicoles et de la capacité à répondre à certains enjeux de biodiversité, la CPI peut avoir un impact positif sur les calculs de possibilité et être économiquement plus rentable que le jardinage dans certains cas.

Essais comparatifs de traitements sylvicoles lorsque le jardinage ne s’applique pas (Lanaudière – peuplements mixtes et feuillus) – Phase 2 – Suivi de la régénération. CERFO. Rapport 2009-20. 46 p. + 1 annexe.

Un dispositif en blocs complets aléatoires en tiroirs a été élaboré en 2005 par le CERFO et la compagnie Simon Lussier Ltée pour trouver des solutions qui favoriseront l’implantation du bouleau jaune dans les forêts de Lanaudière. Le dispositif est situé dans des peuplements mixtes et feuillus du domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune (4c). Il comporte 4 blocs expérimentaux de 4 unités expérimentales chacune. Dans chaque bloc, il y a un témoin, un traitement de jardinage par trouées, un traitement de coupe progressive irrégulière en lisières et un traitement de coupe progressive irrégulière en plein. Chaque unité expérimentale ayant fait l’objet d’une coupe a été subdivisée en deux où une moitié a été scarifiée et l’autre moitié ne l’a pas été. L’évaluation des effets des traitements et du scarifiage sur le coefficient de distribution et la densité de la régénération a été basée sur un inventaire de régénération réalisé selon un plan de sondage aléatoire.

Les résultats de cette étude ont démontré que la distribution du bouleau jaune a été favorisée par le traitement de coupe progressive irrégulière en lisières avec scarifiage et, dans une moindre mesure, par la coupe de jardinage par trouées avec scarifiage. Le scarifiage a contribué à augmenter le coefficient de distribution en bouleau jaune, mais il a également favorisé le développement des espèces intolérantes comme le framboisier et le cerisier de Pennsylvanie. Cependant, ce constat ne s’applique pas à la coupe progressive irrégulière en plein ou aucune différence significative entre les unités expérimentales scarifiées et non scarifiées n’a été observée. La difficulté technique à réaliser le scarifiage dans ce type de coupe en a probablement compromis sa qualité. De son côté, l’érable à sucre n’a pas été favorisé par l’une ou l’autre des combinaisons de traitements étudiées et il semble que sa présence sur le territoire est garantie peu importe l’intervention effectuée.

Les résultats obtenus avec le procédé de coupe progressive irrégulière en lisières avec scarifiage et la coupe de jardinage par trouées avec scarifiage sont très satisfaisants et ont permis d’atteindre les objectifs initialement fixés par le projet qui étaient d’avoir une distribution de bouleau jaune se situant entre 50 et 100 %. Sans scarifiage, aucun des autres traitements n’a permis d’atteindre cet objectif. Les suivis après 5 et 7 ans permettront de suivre l’évolution du bouleau jaune et de déterminer les besoins de dégagements de l’un ou l’autre des traitements. À la lumière des présents résultats, on peut anticiper qu’une éclaircie précommerciale hâtive sera nécessaire pour assurer le maintien d’une proportion importante de bouleau jaune dans la cohorte en régénération.

L’application de différents traitements d’éclaircie commerciale dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier – Suivi après 7 ans. CERFO. Rapport 2007-11. 72 p.

Dans le domaine de la sapinière à bouleau jaune, plusieurs peuplements à dominance de bouleau à papier présentent une structure équienne où la majorité des tiges de vigueur I est comprise dans les petits et moyens diamètres, ce qui pose un certain questionnement quant à la façon de les traiter. Dans ces peuplements, les éclaircies commerciales peuvent constituer une alternative intéressante pour accélérer la croissance des tiges présentant de faibles diamètres.

Le Manuel d’aménagement propose deux types d’éclaircie commerciale pour les peuplements destinés à la production prioritaire de bouleau à papier : l’éclaircie commerciale et l’éclaircie commerciale d’étalement. Le présent projet vise à comparer l’effet de ces deux types d’éclaircies sur la croissance des tiges résiduelles et à déterminer le type de prélèvement qui minimise le dépérissement des tiges laissées sur le parterre de coupe. Pour ce, un dispositif a été instauré en 1999 dans une bétulaie blanche à sapin à dominance feuillue de 70 ans et a fait l’objet d’un nouveau mesurage en 2006. L’analyse des résultats de la première mesure avait permis de vérifier que les deux types d’intervention, tout en ayant un taux de prélèvement semblable, avaient engendré peu de différences quant aux proportions de tiges vigoureuses et non vigoureuses présentes immédiatement après la coupe.

Les éclaircies commerciales pratiquées en 1999 dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier démontrent qu’il existe très peu de différences entre les résultats obtenus selon le type d’intervention pratiquée et le témoin sans intervention.

Bien qu’aucune différence significative n’ait été détectée quant aux accroissements bruts ou nets au niveau du peuplement 7 ans après la réalisation des interventions, nos résultats montrent que les éclaircies commerciales ont favorisé la croissance diamétrale des bouleaux résiduels, mais que les accroissements obtenus sont modestes, probablement en raison de l’âge avancé du peuplement. Ainsi, la période de temps qui serait nécessaire à l’obtention d’une croissance diamétrale de 2 cm des tiges résiduelles de bouleau à papier serait de 13 ans dans les aires éclaircies contre 17 ans dans les aires non traitées.

Quant aux différences entre les 2 types d’éclaircies, nos résultats ont permis de constater qu’il y avait une tendance à y avoir eu davantage de descente de cime dans l’éclaircie commerciale conventionnelle. De plus, l’éclaircie commerciale d’étalement a fait mourir une plus grande proportion d’arbres vigoureux, alors que l’éclaircie commerciale conventionnelle a provoqué la mort d’une plus grande proportion d’arbres faibles. Il n’y a cependant pas de différences au niveau de la mortalité globale entre les deux traitements ainsi qu’avec le témoin. Il n’y a pas non plus de différences de croissance entre les deux traitements d’éclaircie, ni au niveau du peuplement, pas plus qu’au niveau des bouleaux à papier éclaircis.

Les traitements d’éclaircie commerciale réalisés dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier âgés de 70 ans dans la région de La Tuque ont un accroissement net équivalent au témoin (accroissement similaire réparti sur un plus petit nombre de tiges) et un taux de mortalité également comparable. Il est donc possible de considérer que les traitements d’éclaircie commerciale dans ces conditions sont très intéressants dans l’optique où l’on désirerait conserver un couvert résiduel en vue de préserver certains attributs fauniques, de paysage, ou de vieilles forêts. La pratique de traitements d’éclaircie commerciale est également intéressante en terme d’aménagement forestier car elle permet d’avancer la période de récolte qui pourrait servir à combler l’approvisionnement en période de rupture de stock, et ce, tout en permettant de maintenir et même d’améliorer le rendement global à long terme des peuplements.

Il sera nécessaire de poursuivre les suivis pour savoir si l’évolution future permettra de constater des différences pour l’ensemble du peuplement, alors que la mortalité consécutive à l’intervention se sera stabilisée.

Sylviculture adaptée aux peuplements mixtes : les coupes progressives irrégulières. CERFO. Technote 2007-05.

Le domaine de la sapinière à bouleau jaune présente de nombreux peuplements mixtes dont la variation de composition et d’autécologie des espèces en présence pose un défi au sylviculteur quant à la manière de les traiter. On y retrouve souvent d’importantes déficiences en ce qui a trait à la régénération en essences désirées, tels le bouleau jaune, une essence de grande valeur peu favorisée par les traitements de jardinage par pied d’arbre actuels, les épinettes dont l’épinette rouge et le pin blanc. Par ailleurs, une régression progressive en volumes de qualité sciage ou déroulage en essence désirée est observée.

Le CERFO a entrepris des études afin d’explorer une certaine diversification des interventions sylvicoles (telles que préconisées dans le Manuel d’aménagement) dans trois régions : Lanaudière, la Baie-des-Chaleurs et la Mauricie. Les trois dispositifs sont localisés dans le domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune et de l’érablière à bouleau jaune et visent plus précisément à expérimenter les types de coupe progressive irrégulière qui pourraient permettre la réintroduction du bouleau jaune de qualité sciage et de l’épinette dans ces forêts.

Essais de coupes progressives au Lac Mongrain (Phase 1). CERFO. Rapport 2005-02. 23 p.

Le massif de forêt habitée du Lac Mongrain couvre une superficie d’environ 400 ha à l’entrée du Parc national de la Mauricie à St-Mathieu-du-Parc. Il s’agit d’un territoire public facilement accessible dont certaines caractéristiques particulières ont déjà été mises en valeur par la création d’un amphithéâtre naturel et de sentiers pédestres (ski de fond) permettant de découvrir la diversité du milieu et mettant en valeur différents points de vue pour la beauté du paysage. Des secteurs sensibles font également l’objet de conservation du milieu en vue de la protection de la tortue des bois.

Ce territoire public aux vocations multiples fait l’objet d’un contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) octroyé par le MRNFP. Le milieu très accidenté augmente les contraintes d’accès au massif. Dans les peuplements mixtes à résineux et feuillus intolérants ou semi-tolérants qui dominent ce secteur, l’intervention habituelle de récolte est la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) qui réduit considérablement l’esthétique du paysage et favorise le développement de la compétition sur les stations riches.

L’objet de ce projet est de proposer des interventions sylvicoles pour palier à ces problèmes et favoriser l’harmonisation des utilisations de ce territoire. Dans un premier temps, des activités d’amélioration de la connaissance de ce territoire ont été réalisées : photo-interprétation fine, reconnaissance du territoire sous forme de points de contrôle, cartographie, inventaire d’intervention forestière et compilation des données. Ces sources d’informations ont ensuite permis d’effectuer un diagnostic sylvicole et de proposer des interventions sylvicoles adaptées à la problématique de ce chantier. Outre les érablières où le jardinage par trouées est recommandé, les interventions prescrites sont de la famille des coupes progressives avec des modalités adaptées aux massifs forestiers rencontrés. Ces prescriptions pourront être mises en œuvre dès que Gérard Crête et fils aura les équipes de récolte nécessaires à la réalisation d’interventions dans ce contexte sensible et qu’une entente sera convenue entre les parties intéressées au massif et les gestionnaires du territoire.

Installation de la régénération naturelle dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la région de la Mauricie (dispositif du lac Marcotte) – Suivi après trois ans. CERFO. Rapport 2003-02. 39 p.

Dans les peuplements forestiers mixtes de l’érablière à bouleau jaune, une régénération déficiente en bouleau jaune et en épinette rouge est fréquemment observée. Le dispositif du lac Marcotte vise donc à comparer l’installation de la régénération dans différents systèmes de trouées et de parquets dans un peuplement mélangé à dominance feuillue sur les types écologiques FE32 et MJ22. Au total, six traitements utilisant des trouées de 500 m² à 1 ha, ont été comparés en ce qui a trait à la distribution et à la densité de leur régénération respective sur les types.

Après 3 ans, le parquet avec réserve de semenciers et les trouées de 799 et 1657 m² ont donné les meilleurs résultats de régénération en bouleau jaune : coefficients de distribution de 88 à 91% et densité de 22 000 à 32 000 semis/ha. Les semenciers de bouleau jaune conservés dans les parquets amènent une régénération plus abondante, mieux distribuée et plus haute. Dans les trouées du jardinage (799 et 1657 m²), la régénération en bouleau jaune est aussi abondante que dans le parquet avec réserve de semenciers. La dominance des érables, au détriment du bouleau jaune, dans les trouées de la coupe progressive d’ensemencement pourrait être due à leur plus petite taille (533 m²).

La régénération en épinette rouge dans le témoin a diminué significativement de 1999 à 2001, ce qui indique que les traitements ne sont pas les seuls responsables des diminutions observées. Néanmoins, l’épinette rouge est plus abondante sous couvert jardiné que dans les trouées et le parquet sans réserve de semenciers.

La régénération abondante et plus haute dans le parquet avec réserve de semenciers pourrait avoir contrôlé l’envahissement par les espèces compétitrices. Les résultats après trois ans n’indiquent pas qu’il y a nécessité de dégager la régénération dans les traitements, mais le parquet sans réserve de semenciers pourrait en nécessiter un au cours des prochaines années.

L’application de différents traitements d’éclaircie commerciale dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier. CERFO. Rapport 2000-10. 76 p.

Dans le domaine de la sapinière à bouleau jaune, plusieurs peuplements à dominance de bouleau à papier présentent une structure équienne où la majorité des tiges de vigueur I est comprise dans les petits et moyens diamètres, ce qui pose un certain questionnement quant à la façon de les traiter. Dans ces peuplements, les éclaircies commerciales peuvent constituer une alternative intéressante pour accélérer la croissance des tiges présentant de faibles diamètres.

Le Manuel d’aménagement propose deux types d’éclaircie commerciale pour les peuplements destinés à la production prioritaire de bouleau à papier : l’éclaircie commerciale et l’éclaircie commerciale d’étalement. Le présent projet vise à comparer l’effet de ces deux types d’éclaircies sur la croissance des tiges résiduelles et à déterminer le type de prélèvement qui minimise le dépérissement des tiges laissées sur le parterre de coupe. Pour ce, un dispositif a été instauré en 1999 dans une bétulaie blanche à sapin à dominance feuillue. Les résultats obtenus démontrent que les deux types d’intervention, tout en ayant un taux de prélèvement semblable, ont engendré peu de différences quant aux proportions de tiges vigoureuses et non vigoureuses présentes après la coupe. L’éclaircie commerciale d’étalement semble toutefois avoir entraîné une plus forte diminution de la proportion de tiges de bouleau à papier de vigueur I.

Installation de la régénération naturelle dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la région de la Mauricie (suivi après un an). CERFO. Rapport 2000-03. 43 p.

Dans le domaine de l’érablière à bouleau jaune, les peuplements forestiers mixtes possèdent souvent une structure et une qualité qui soulèvent plusieurs interrogations quant aux régimes sylvicoles à utiliser pour maximiser la production de bois d’œuvre tout en assurant une régénération en essences désirées. En effet, dans ce type de peuplement, il est fréquemment observé que la régénération en bouleau jaune et en épinette rouge est déficiente, ce qui pose un certain questionnement sur la composition future de ces peuplements.

L’usage de systèmes utilisant les trouées est fréquemment évoquée pour pallier à ces problèmes. Ceux-ci permettent, notamment, de faciliter l’installation d’une régénération semi-tolérante tout en fournissant un environnement de croissance adéquat aux semis.

C’est dans le but d’évaluer l’efficacité de tels systèmes pour l’installation d’une régénération en nombre et en qualité adéquats qu’un projet visant à comparer différents systèmes de trouées et de parquets a été mis sur pied dans la réserve de Mastigouche, en Mauricie, dans un peuplement à dominance feuillue. En tout six traitements utilisant des trouées de 500 m² à 1 ha, ont été comparés en ce qui a trait à la distribution et à la densité de leur régénération respective.

Les résultats des inventaires, un an après intervention, indiquent que la régénération du bouleau jaune a été grandement favorisée par l’application des interventions sylvicoles, particulièrement dans les trouées, où la scarification a créé des lits de germination idéaux pour cette essence. Par ailleurs, l’épinette rouge ne semble pas avoir réagi significativement aux différents traitements, et ce, même si des lits de germination adéquats pour cette essence avaient été créés. Les suivis ultérieurs devraient permettre d’identifier quels traitements permettent un établissement à long terme en espèces désirées.