Portrait socio-économique de la région de la Capitale-Nationale. AFQM et CERFO. 59 p.

La forêt, qui couvre 87 % de la superficie de la région de la Capitale-Nationale, est utilisée par diverses organisations et usagers. On y retrouve évidemment l’industrie forestière, mais aussi les entreprises exploitant des produits forestiers non ligneux, les entreprises en récréotourisme, plusieurs centres de recherche et développement et d’enseignement, les associations liées à la foresterie, ou encore les nombreux services gouvernementaux.

Toutes ces organisations travaillent à la gestion, à la mise en valeur et à une meilleure connaissance de ce vaste territoire forestier. Dans les sections suivantes, vous découvrirez les différents visages de la forêt régionale et vous réaliserez l’importance économique de cette ressource renouvelable pour la région.

Étude sur l’intégration des coupes (71-20) à l’aide de la recherche opérationnelle. CERFO. Technote 2007-07.

Au Québec, la planification et la réalisation des interventions forestières en forêt publique sont confiées aux industriels forestiers détenteurs de CAAF. Or, le fait que chaque compagnie planifie et exploite des secteurs distincts pour satisfaire ses propres besoins entraîne des conséquences opérationnelles comme une plus grande dispersion des secteurs de récolte, une augmentation du nombre de km de chemins à construire et à entretenir, qui se traduisent par une augmentation des coûts d’exploitation (chemins, récolte, fardier,…). On observe aussi dans certains cas une sous-exploitation et une surexploitation de certains groupes de production ou d’essences. C’est donc avec l’objectif de pallier à ces problèmes que le CERFO a entrepris d’analyser les possibilités d’intégration et les choix de traitements sylvicoles afin d’estimer le potentiel de réduction des coûts de chemins à l’échelle du PAIF 06-07 et du PQAF 05-08.

Étude sur l’intégration des coupes (AC 71-20). CERFO. Rapport 2006-08. 95 p. + 4 annexes.

La problématique du manque d’intégration des coupes est souvent évoquée en forêt publique : chaque compagnie planifie et exploite ses propres secteurs pour ses propres besoins. Cette situation entraîne plusieurs conséquences opérationnelles dont une plus grande dispersion des coupes, une augmentation des coûts des chemins, sans compter le problème de la répartition juste des coûts par bénéficiaire. Parmi les conséquences stratégiques, certaines hypothèses de sous-exploitation se présentent pour certains groupes de production mixtes ou pour certaines strates cartographiques.

Le projet propose de valider les hypothèses de sous-aménagement et d’analyser les possibilités d’intégration et les choix de traitements sylvicoles afin d’estimer le potentiel de réduction des coûts de chemins à l’échelle du PAIF 06-07 et du PQAF 05-08.

L’intégration à l’intérieur du PAIF 06-07 est apparue possible et contribue à réduire les coûts de chemin (2,80 $/m3 ). Cependant, elle entraîne probablement une augmentation d’autres coûts associés à la récolte. D’autres choix de traitements sylvicoles ont permis d’augmenter dans certains secteurs la qualité et le volume de bois à récolter mais ont contribué faiblement à réduire les coûts de chemin. (0.50 $/m3 ).

L’analyse du PQAF 05-08 à l’aide logiciel OperMAX a permis de démontrer que le PQAF 05-08 ne permettait pas la récolte de l’allocation totale (pour 3 PAIF) de tous les bénéficiaires. C’est-àdire que le territoire couvert par le PQAF ne fournissait pas tout le volume nécessaire pour la confection de 3 PAIF. OperMAX aurait pu planifier un plan annuel au plus bas coût mais qui aurait eu des conséquences à la hausse sur les années suivantes. Étant donné que l’analyse subséquente du PAIF 06-07 avait démontré une réduction des coûts de chemin, le même résultat aurait été prévisible. Des solutions ont été recherchées pour atteindre la récolte de tout le volume alloué au moindre coût possible. L’ajout de secteurs adjacents au PQAF combiné à la modification de certaines contraintes et le regroupement de certains produits ont permis l’atteinte des objectifs pour chaque bénéficiaire. Il est intéressant de noter que certains scénarios donnent relativement les mêmes résultats. Ces scénarios permettent de mesurer l’impact des décisions sur les coûts d’exploitation et sur les volumes de bois économiquement récoltables.

D’autres scénarios comme la fermeture potentielle d’une usine, l’ajout de toutes les aires communes reliées à l’approvisionnement d’une usine, le regroupement de 2 produits différents dans une usine, ou la modification d’hypothèses comme la durée de la saison de récolte et de transport, le % de volume récolté par type de traitement, etc., auraient donné d’autres résultats intéressants à analyser.

Guide sylvicole de l’UAF 64-51. CERFO. Rapport 2006-19. 256 p.

La présente étude a pour objet l’élaboration d’un guide sylvicole pour l’unité d’aménagement forestier 064-51 située dans la région des Hautes-Laurentides. Un tel outil a pour objectif d’aider les utilisateurs de la forêt (agents du MRNF, bénéficiaires de CAAF) à incorporer la dimension écologique au processus de planification forestière et au diagnostic sylvicole. Plus précisément, il permet, en tenant compte des conditions écologiques présentes, d’identifier les aptitudes et contraintes des différentes stations forestières, d’évaluer les rendements qui peuvent être anticipés et enfin, de proposer des objectifs de production et des stratégies sylvicoles adaptés aux conditions du milieu. Ce guide s’adresse donc aux sylviculteurs, aux aménagistes, ainsi qu’au personnel terrain œuvrant sur l’unité d’aménagement forestier 064-51 et fournira une base pour optimiser leurs interventions, tout en permettant de sauvegarder l’intégrité des sites et, éventuellement, d’améliorer la qualité de la forêt.

La préparation du présent guide a été entreprise en 2005, en collaboration avec plusieurs bénéficiaires de CAAF. L’interlocuteur principal du CERFO dans le cadre de la réalisation du guide sylvicole a été la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides.

Le territoire de l’unité d’aménagement forestier 064-51 se retrouve essentiellement dans trois sous-domaines bioclimatiques : l’érablière à bouleau jaune de l’ouest, la sapinière à bouleau jaune de l’ouest et la sapinière à bouleau blanc de l’ouest. Dans le cadre du présent guide, l’essentiel de l’information fournie concerne les deux sous-domaines de la sapinière, sachant qu’il était prévu initialement de réaliser la synthèse du territoire de l’érablière à bouleau jaune dans un projet ultérieur. Vingt stations forestières, formées du regroupement de types écologiques ont été identifiées pour le sous-domaine de l’érablière à bouleau jaune, 29 pour celui de la sapinière à bouleau jaune et 15 pour la sapinière à bouleau blanc. Pour chaque station des sous-domaines de la sapinière, sont présentées une description synthétique des caractéristiques permanentes du milieu (pente, dépôt de surface, drainage, type écologique), de la composition végétale de la station (groupes d’espèces indicatrices en fonction du potentiel forestier relatif et du régime hydrique, espèces arborescentes, stades évolutifs et stades de développement présents, caractéristiques dendrométriques), et des potentiels et contraintes (potentiel forestier, de régénération, de compétition, effet de la station sur la susceptibilité au chablis, sur la vulnérabilité à la TBE, fragilité, traficabilité). Une proposition de groupes de production prioritaire et des éléments pouvant guider la sylviculture sont également présentés.

Parallèlement à ce portrait établi par station, une grille d’aide à la sélection de traitements sylvicoles a été produite et documentée par famille de stades de développement ou de structure. Ainsi, après avoir choisi la production prioritaire parmi la liste des productions recommandées pour chaque station, l’utilisateur de la forêt se réfère à cette grille qui propose une gamme de traitements sylvicoles en fonction, entre autres, de l’objectif de production, l’écologie du site (par le biais des risques, contraintes et qualité de la station), et de certaines variables dendrométriques (capital forestier en croissance, vigueur…). Ces grilles sont le fruit d’un travail de synthèse important qui a été initié dans le cadre d’un précédent guide sylvicole réalisé par le CERFO et qui a été soumis à plusieurs experts québécois en sylviculture et intervenants du milieu forestier. Ces grilles ont par la suite été modifiées et adaptées en fonction des particularités du territoire de l’UAF 064-51 et des commentaires recueillis de la part des futurs utilisateurs de ce guide. Ces grilles font également référence aux instructions relatives en vigueur. La grille d’aide à la sélection de traitements sylvicoles, comme son nom l’indique, doit aider le choix d’un traitement sylvicole, et non remplacer la démarche diagnostique complète de l’ingénieur forestier.

Ce guide sylvicole est disponible en deux formats : une version rapport qui comprend tous les résultats de compilation et d’analyse présentés par thème ainsi que les méthodologies qui ont été suivies, et une version de poche pour les utilisateurs sur le terrain, sous le format de deux guides terrain (un pour le sous-domaine de la sapinière à bouleau jaune et l’autre pour la sapinière à bouleau blanc) où l’information qui y est présentée est davantage synthétisée et vulgarisée, rendant le document plus convivial.

Pour finir, il est important de voir ce guide comme un work in progress. En effet, il a été réalisé en fonction des informations disponibles au moment de sa conception. Il revient donc maintenant aux utilisateurs de la forêt de se l’approprier, d’y compléter les informations qui étaient manquantes au moment de la conception et d’effectuer le suivi de son application (monitorage), afin de l’améliorer périodiquement.

Étude de l’impact de divers travaux sylvicoles sur la régénération de feuillus tolérants dans l’Outaouais. Les Entreprises Pro-Folia et CERFO. 18 p.

Étant donné l’objectif de restauration du chêne rouge du projet, la revue de littérature a porté sur l’autécologie de l’espèce, la régénération naturelle, la relation entre la densité du couvert et la régénération naturelle, les procédés de récolte favorisant la régénération du chêne rouge, le reboisement, l’ensemencement et la germination des semences, les rendements et la croissance ainsi que la densité des peuplements.

Étude sur les traitements sylvicoles favorisant la régénération du bouleau jaune à la Station forestière de Duchesnay (Part 2001A057). CERFO. Rapport 2002-14. 104 p.

En forêt feuillue, plusieurs interventions sylvicoles peuvent être mises en pratique pour améliorer les rendements et atteindre les nouveaux objectifs que l’actuelle sylviculture de compromis ne permet pas d’atteindre, surtout dans les forêt dégradées. Des essais effectués par M. Pierre Ricard, professeur au Cégep de Sainte-Foy, dans les bandes résiduelles à Duchesnay, ont présenté une régénération abondante de bouleau jaune sous couvert (plus d’un million de tiges à l’hectare) suite à l’élimination des gaules et à un scarifiage. Ces essais démontrent la pertinence d’explorer cette avenue.

Par ailleurs, la coupe progressive est bien documentée dans la littérature, en ce qui concerne ce type de peuplement. Toutefois, sur les sites riches du domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune, la présence de régénération préétablie et de gaules d’essences moins désirées et envahissantes comme le hêtre constituent un obstacle majeur à l’installation d’une régénération en essences désirées de grande valeur. Ainsi, les modalités d’application de la coupe d’ensemencement, en ce qui concerne l’élimination des gaules nuisibles et le scarifiage restent encore à développer.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets et les trouées. CERFO. Rapport 2002-01. 43 p.

Le suivi des travaux de préparation de terrain par poquets dans des parquets et des trouées, comme mode de régénération naturelle de la forêt feuillue, a été réalisé en Outaouais et en Mauricie. Les objectifs de l’étude sont de mesurer les temps de travail nécessaires à la réalisation des travaux exécutés à l’aide d’excavatrice, d’abatteuse ou de débusqueuse et d’identifier les éléments ayant une influence potentielle sur les observations.

Des résultats différents ont été observés entre la région de l’Outaouais et celle de La Tuque. Les temps de travail productif dans les parquets et en déplacements et improductifs plus élevés dans la région de l’Outaouais s’expliqueraient principalement par la présence d’une grande quantité de déchets, un ratio du nombre de déplacements par parquet plus élevé, une distance moyenne entre les parquets plus élevée, des bris plus fréquents, l’utilisation de machinerie plus âgée, le mode de paiement des opérateurs et l’atteinte d’une qualité des travaux très élevée.

Pour les parquets de la région de l’Outaouais, peu de différence entre les machines et les opérateurs pour le temps de travail productif et total a été observée. Toutefois, l’application de taux différents entraîne des écarts assez importants entre les coûts des excavatrices et des abatteuses.

Pour l’ensemble des travaux dans les parquets de l’Outaouais, le pourcentage de qualité des travaux de scarification est très élevé, et ce, malgré la présence d’une grande quantité de débris dans les parterres de coupe. De plus, cette quantité de débris n’a pas eu d’effet significatif sur le temps d’opération.

L’utilisation de l’abatteuse dans les trouées de l’Outaouais s’est avérée prendre près du double du temps de travail de scarification dans les parquets. La consigne de scarification sur l’ensemble de la superficie (pas des poquets), la pente du terrain et la quantité de résidus sont des éléments d’explication de tels résultats.

Dans la région de La Tuque, la réalisation de la préparation de terrain par poquet dans les trouées à l’aide d’une excavatrice s’est avérée être efficace, prendre peu de temps et a permis d’atteindre la qualité de scarification minimale exigée.

L’utilisation de la débusqueuse dans les trouées des deux régions s’est avérée être moins efficace que les autres machines, mais a tout de même permis d’atteindre le standard de qualité requis. Des essais complémentaires d’une débusqueuse suffisamment puissante et munie d’un peigne avec des consignes de travail précises seraient souhaitables.

Il importe de rappeler que la réalisation de travaux de préparation de terrain est un élément essentiel à l’atteinte des objectifs de régénération naturelle des essences peu tolérantes et ce, afin de répondre à l’attribution des rendements de ces strates de feuillus tolérants. La présente étude démontre que l’utilisation d’une excavatrice ou d’une abatteuse permet de réaliser de tels travaux dans différentes conditions de terrain. Ce sont, cependant, les suivis de la régénération de ces travaux dans les prochaines années qui permettront de valider cette méthode de travail comme moyen d’atteindre les hypothèses de rendement.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets. CERFO. Rapport 2001-05. 18 p.

Les travaux de scarification par poquets dans les parquets ayant servi à cette étude ont été réalisés entre le 29 août et le 11 décembre 2000 dans le chantier Corrigan de l’aire commune 71-01 de l’unité de gestion de Fort Coulonge.

Deux machineries ont été utilisées : une excavatrice sur chenille John Deer 790 habituellement utilisée pour la construction de chemins et une abatteuse multifonctionnelle Timco T450 munie d’une pelle-râteau.

Étude de l’impact de divers travaux sylvicoles sur la régénération de feuillus tolérants dans l’Outaouais. CERFO. Rapport 1999-03. 53 p. + 4 annexes.

Dans l’aire commune 72-01 (Outaouais), plusieurs peuplements forestiers soulèvent des interrogations quant à la méthode officielle de les traiter. Ceux-ci n’auraient ni la structure et ni une répartition de vigueur adéquate pour être considérés jardinables à la première intervention selon la norme actuelle. D’autre part, quelques problèmes de biodiversité des espèces arborescentes ont été soulevés, notamment des espèces intermédiaires comme le chêne rouge, le bouleau jaune, le cerisier tardif et le pin blanc. D’anciens rapports de coupe révèlent une proportion plus grande de chêne rouge et de pin blanc que celle qu’on retrouve actuellement.

La coupe progressive serait l’une des meilleures méthodes pour régénérer une essence intermédiaire comme le chêne rouge ou le bouleau jaune sans nuire aux autres feuillus tolérants. Le dispositif compare, pour une érablière dégradée sur sommet à sol mince sec, l’impact de différentes modalités d’application de la coupe progressive.

L’influence des différents traitements comme le débroussaillement, le scarifiage, l’ensemencement manuel et la plantation sur l’installation de la régénération des feuillus tolérants, plus particulièrement le chêne rouge, ont été vérifiés.

Les résultats ont démontré que le maintien de 15 à 30 semenciers de chêne rouge bien distribués à l’hectare permet l’installation d’une régénération naturelle de chêne rouge suite à la coupe progressive d’ensemencement et le débroussaillement de la régénération préétablie indésirable afin d’assurer l’entrée de la lumière jusqu’au sol. Les travaux de scarifiage légers permettent de tripler la quantité de chêne rouge établie en passant de 6 990 tiges à l’hectare à plus de 20 970 tiges à l’hectare. Les activités d’ensemencement manuel de glands peuvent être pratiquées pour maintenir la distribution de la régénération dans les secteurs où les semenciers sont absents.

Un suivi régulier sera nécessaire afin de déterminer le moment des prochaines interventions qui sont le dégagement de la régénération et la coupe finale du bois sur pied.

Étude comparative de différents traitements sylvicoles favorisant le développement du bouleau jaune. CERFO. Rapport 1998-01. 24 p. + 2 annexes.

Plusieurs possibilités s’offrent pour régénérer le bouleau jaune. Successivement différentes méthodes ont été étudiées : il y a eu d’abord les coupes à diamètres limites, les coupes par bande, la coupe de jardinage, la coupe progressive, et récemment la coupe par parquet inspirée de résultats américains et des aménagements par blocs équiennes européens. Chacune des méthodes présente des caractéristiques différentes et possède des modalités propres qui influencent directement la régénération en bouleau jaune.

L’objectif est d’implanter un dispositif expérimental permettant de comparer à court terme, l’efficacité et la productivité de différents systèmes de régénération du bouleau jaune ainsi que le rendement à long terme en volume et en produits.

Une synthèse de la littérature sur les procédés de régénération déjà expérimentés est d’abord complétée afin de tracer un portrait exact des connaissances actuelles. La méthodologie de localisation et d’implantation du dispositif ainsi que des études de productivités sont par la suite exposées.

Les études de productivité des traitements ne permettent pas de distinguer ceux qui sont le plus productifs à l’exception des parquets. Cependant la coupe progressive serait moins productive que le jardinage, tendance demeurant à valider. Une série de recommandations suivent pour la sauvegarde du dispositif, le suivi, l’aménagement du bouleau jaune, la modification des normes d’éclaircie commerciale et la modification éventuelle de la tarification pour la coupe progressive d’ensemencement.

Étude de faisabilité sur l’ensemencement aérien du pin gris. CERFO et CTA (Centre technologique en aérospatiale). Rapport 1998-02. 53 p. + 2 annexes.

L’ensemencement aérien de différentes espèces conifériennes pourrait être une solution valable et peu coûteuse pour assurer le renouvellement des peuplements forestiers sur des sites fragiles. Avec la collaboration de Domtar, une revue de littérature a permis de rassembler l’information concernant, non seulement l’ensemencement du pin gris mais également l’ensemencement de l’épinette noire, de l’épinette blanche et du pin blanc. Une étude de faisabilité a été entreprise pour les secteurs du lac Gull et du lac Écorce au nord de l’Outaouais. Les aspects opérationnels comme le traitement et la conservation des semences, les équipements (semoirs, aéronefs) ainsi que le suivi ont également été couverts. Un volet spécial a été développé par le CTA et comprend une section sur la géoréférence et l’utilisation potentielle de la télédétection. Plusieurs recommandations sont mises de l’avant pour la planification de l’ensemencement aérien. Une attention particulière a été apportée au choix des essences à utiliser en fonction du sol et des conditions rencontrées sur le terrain.

Système de régénération par coupe progressive : Étude de la coupe finale dans une érablière à hêtre de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1997-02. 67 p. + 4 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans plusieurs autres régions feuillues et mélangées du Québec, plusieurs peuplements forestiers se sont dégradés suite à d’anciennes coupes à diamètre limite où les plus beaux sujets avaient été récoltés. En raison d’une proportion trop faible de tiges vigoureuses, les bénéficiaires de l’aire commune 72-02 ont opté dans certains cas, pour la coupe progressive, reconnue depuis longtemps, en Amérique du Nord, pour son efficacité à régénérer les feuillus tolérants (Leffelman et Hawley, 1925). En pratique cette intervention apparaît problématique puisque, lors de la coupe définitive, l’impact visuel est important et la régénération difficile à protéger.

Le but du projet est d’établir une méthode opérationnelle pour la coupe finale qui permet à la fois de préserver la régénération, de minimiser l’impact visuel et de maintenir une certaine rentabilité à l’opération.

Trois secteurs composés au total de 11 blocs ont été délimités dans une érablière à feuillus tolérants sur till épais où avait eu lieu la première coupe partielle. Les placeséchantillons étaient distribuées à 5, 10 et 15 m des sentiers de débardage et permettaient d’évaluer à la fois l’abondance et la distribution de la régénération. Les tiges étaient débusquées à l’aide d’une Caterpillar 518 utilisant des sentiers espacés de 40 m. L’abattage devait être directionnel.

Suite à la coupe, une densité très satisfaisante de régénération en feuillus tolérants (tiges blessées exclues) a été maintenue (plus de 17 000 tiges/ha de plus de 50 cm de hauteur) et la distribution a été très peu modifiée (plus de 93 %). Les parcelles situées à 5 m sont surtout affectées par la sortie de la débusqueuse des sentiers et l’effet de fauchage lorsqu’il n’y a pas eu d’abattage directionnel. Les parcelles à 15 m sont affectées par les cimes des arbres abattus. Le nombre de tiges marchandes avant la coupe affecte directement la perte de régénération : la régénération préétablie se doit d’être abondante en essences désirées et bien distribuées. Au chapitre de l’esthétique, une régénération de plus de 3 m de hauteur avant la récolte et le peu de superficie occupée par les sentiers (16 %) ont limité l’impact visuel. Quant à la productivité obtenue, elle est comparable à la production habituelle de la coupe de jardinage : l’efficacité accrue du débardage minimise le temps et les efforts.