Une subvention du FRQNT pour aider à inventorier le carbone forestier dans nos dispositifs expérimentaux

Le FRQNT vient d’annoncer les récipiendaires des subventions dans le cadre du Programme de recherche en partenariat sur la contribution du secteur forestier à l’atténuation des effets des changements climatiques. L’un des trois projets financés est celui dirigé par Evelyne Thiffault, professeure à l’Université Laval, auquel l’équipe du CERFO participera. Les fonds octroyés permettront entre autres de mesurer le niveau de séquestration du carbone dans certains des dispositifs expérimentaux du CERFO et de comparer l’effet de plusieurs traitements sylvicoles sur le bilan carbone.

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La sylviculture au CERFO

Le CERFO est le centre d’enseignement et de recherche en foresterie affilié au Cégep de Sainte-Foy. Il est membre du Regroupement des Centres collégiaux de transfert de technologie du Québec, Synchronex anciennement appelé le Réseau Trans Tech.

Amélioration de la productivité de petits fruits sauvages peu connus et peu distribués au Québec, à la ferme du Domaine du Bocage. CERFO, Cégep de Sainte-Foy, Biopterre et Cégep de La Pocatière. Rapport 2017-11

La Ferme le Domaine du Bocage, située dans la région de Québec, dans la municipalité de SaintFerréol-les-Neiges, produit sous couvert forestier et transforme depuis 2011 plusieurs PFNL, dont des petits fruits sauvages. La terre du Domaine du Bocage est cultivée de façon traditionnelle : les propriétaires récoltent ce qui pousse sous couvert et tentent d’augmenter cette production par certaines actions simples comme l’élagage et l’éclaircie des arbres environnants. Les effets de ces actions ne sont par contre pas documentés et la production n’est pas optimisée. Pourtant, le contrôle de certains paramètres critiques pour la croissance des végétaux et la production de fruits, tels la lumière et les éléments nutritifs disponibles a une incidence sur la productivité des plants et mériterait d’être documenté.

C’est dans ce contexte qu’un dispositif expérimental a été mis en place au Domaine du Bocage en 2016 et a été suivi pendant 2 saisons de croissance, dans le but d’optimiser la production de trois PFNL peu connus des consommateurs au Québec et présentant pourtant un créneau de production novateur et original au Québec : le maïanthème (Maïanthemum canadense), la salsepareille ou aralie à tige nue (Aralia nudicaulis) et le sureau rouge (Sambucus pubens). Les objectifs poursuivis par ce projet sont de (1) documenter la performance en rendement des fruits des 3 PFNL à l’étude, en fonction de différentes conditions de croissance (types de sols, ouverture du couvert, fertilisation), (2) d’évaluer la concentration en antioxydants et la valeur nutritive de ces PFNL et (3) d’en déduire des stratégies optimales pour favoriser les meilleurs rendements et la meilleure qualité de fruits.

En testant différentes conditions d’ouverture de couvert forestier, variant de 5 à 30 % environ et 3 traitements de fertilisation (1 application de chaux, 1 application d’Acti-Sol® (engrais organique de fumier de poulet), 1 application de chaux et Acti-Sol®, 1 témoin sans fertilisant), il a été possible de documenter la performance en rendement des fruits de ces espèces en fonction des variables du milieu. Ainsi, les productions en fruits du maïanthème et de l’aralie sont améliorées en condition de plus grande ouverture du couvert. Pour le maïanthème, plante herbacée de moins de 10 cm de hauteur, le contrôle de la compétition herbacée est aussi bénéfique à la production fruitière. Dans les conditions étudiées, les variations du couvert n’ont par contre pas apporté de différence à la production en fruits du sureau. En ce qui concerne l’apport de fertilisants, il a été montré que la chaux réduit la production fruitière du maïanthème, espèce reconnue pour être acidophile, alors que l’Acti-Sol® augmente celle de l’aralie lors de l’année d’application.

L’évaluation des molécules antioxydantes confirme que les 3 PFNL à l’étude présentent des concentrations en polyphénols totaux se situant entre 1,4 et 1,7 fois celle du bleuet, alors que l’aralie montre un contenu élevé en anthocyanes, comparable à celui du bleuet. Ces petits fruits présentent donc un potentiel intéressant pour la santé, avec un contenu élevé en molécules bioactives. Étant donné les bénéfices que peut présenter l’intégration d’aliments riches en polyphénols sur la santé, les trois petits fruits étudiés au Domaine du Bocage apparaissent comme de bons candidats à intégrer à l’alimentation humaine.

Ainsi, grâce à cette expérimentation, il est déjà possible, après 2 années de suivi, de documenter la performance en rendement des fruits et d’évaluer la teneur en antioxydants ainsi que la valeur nutritive des PFNL à l’étude. Des recommandations sur la régie de culture en vue d’optimiser leurs rendements en fruits ont aussi été formulées. Étant donné la grande variabilité de la production de fruits selon les années et les délais d’alcalinisation du sol suite à l’application de la chaux, un suivi du dispositif sur une plus longue période serait néanmoins pertinent.

Effets de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie du thuya en peuplement mixte – Installation du dispositif et suivi après intervention. (CERFO). Rapport 2016-08. 133 pages + 11 annexes.

Ce rapport présente les résultats d’implantation d’un dispositif expérimental visant à tester l’effet de différentes modalités de coupes progressives irrégulières (CPI) sur l’installation et la survie de la régénération du thuya dans des peuplements mixtes. Ce projet représente, en effet, l’opportunité d’appliquer sur le terrain, pour l’une des premières fois si ce n’est pas la première, plusieurs des recommandations formulées dans le nouveau Guide sur la sylviculture du thuya.

L’analyse fine d’images aériennes jumelée à des visites sur le terrain a permis d’identifier 3 secteurs intéressants dans la région de Chaudière-Appalaches, constitués de peuplements mixtes avec présence de tiges de thuya marchandes. Un total de 97 tiges de thuya ont été identifiées et localisées. Ces tiges de thuya constituent le centre des micropeuplements de 15 m de rayon, qui représentent les unités expérimentales de référence du dispositif expérimental. Cette approche par micropeuplement a été retenue suite aux recommandations formulées dans le Guide sur la sylviculture du thuya. Des modalités de récolte ont ensuite été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser l’installation de nouveaux semis.

Elles consistent à toujours conserver un thuya semencier (qui constitue le centre du micropeuplement) et à ouvrir partiellement le couvert autour du thuya de référence, en abaissant le pourcentage de couvert résiduel à une valeur approximative de 50 %, selon les règles d’espacement des tiges résiduelles par l’application d’un martelage positif. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées à l’échelle des micropeuplements, en vue de perturber le sol et de créer un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont finalement été testées, en déposant sur le parterre de coupe préparé des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Le dispositif expérimental comprend en tout 4 traitements différents :

1. CPIstandard (traitement planifié par le MFFP, soit CPEIR – coupe progressive d’ensemencement irrégulière ou CJ-coupe de jardinage) ;

2. Approche par micropeuplement (CPImp) sans préparation de terrain ;

3. CPImp avec préparation de terrain ;

4. CPImp avec préparation de terrain et avec houppiers déposés au sol. Chaque traitement comprend entre 21 et 28 micropeuplements distribués dans 3 secteurs. Un martelage positif et négatif a été fait dans chaque micropeuplement afin de s’assurer de l’application stricte des modalités de récolte souhaitées.

Les 97 micropeuplements ont fait l’objet d’un inventaire du bois sur pied et de la régénération après intervention et préparation terrain. Cet inventaire a permis de dresser le portrait moyen des 4 traitements dans chaque secteur. Les analyses ont été réalisées sur 92 micropeuplements.

Des modalités de récolte (ouverture partielle du couvert à partir d’espacement des tiges (CPImp)) ont été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser la croissance des tiges résiduelles et l’installation de nouveaux semis. L’analyse des résultats a montré que les modalités de martelage ont permis de maintenir des semenciers de THO tout en récoltant un peu plus de thuya que dans le traitement standard. L’application de ces modalités de martelage a également permis de conserver un couvert protecteur d’environ 50 %, sauf pour les micropeuplements composés de petites tiges (10-22 cm) pour lesquels l’espacement moyen des tiges était trop grand et devra être adapté dans le futur. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées dans les micropeuplements, afin de perturber le sol et de créer ainsi un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont également été testées, en déposant sur le parterre de coupe préparé des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Les résultats ont démontré que les différentes préparations terrain ont effectivement permis de créer différentes conditions de microsites en plus de diminuer les essences compétitrices. L’application de ces modalités de préparation terrain directement lors des opérations de récoltes permettrait des économies, mais demanderait d’utiliser d’autres méthodes d’exploitation et devrait être réalisée à la fin de l’été pour être coordonnée avec la pluie de semences.

Cette étude a démontré qu’il était faisable opérationnellement d’introduire, dans le cadre des opérations couramment planifiées, des modalités particulières réalisées à petite échelle, pour favoriser la présence du thuya après la récolte dans les peuplements mixtes. Le réseau de placettes permanentes qui a été installé à l’automne 2015 servira à suivre dans le temps l’évolution du couvert résiduel ainsi que l’installation et la survie de la régénération en thuya et en autres essences longévives.

Exploration de différentes intensités de couvert résiduel dans la coupe progressive irrégulière sur station à fort potentiel pour l’érable à sucre et les feuillus nobles. CERFO. Rapport 2016-01. 27 pages + annexes.

La région administrative de l’Outaouais supporte la plus importante production de bois de feuillus durs du territoire québécois, soit 33 % des volumes disponibles en bois de feuillus durs. Parmi ces forêts, on retrouve la majorité des forêts feuillues ayant une composante de feuillus nobles tels que le chêne rouge, le bouleau jaune, le frêne et le tilleul. Les interventions habituellement pratiquées dans ce type de peuplement appartiennent au régime de la futaie jardinée. Or, nouvellement dans le guide sylvicole, la coupe progressive irrégulière offre une alternative intéressante au jardinage pour régénérer les essences nobles. En effet, les espèces nobles ont une écologie différente de la matrice d’érable dans laquelle ils se retrouvent. Ainsi, contrairement à l’érable, elles sont semi-tolérantes à l’ombre, d’où la nécessité de créer des ouvertures pour les régénérer et elles nécessitent souvent un lit de germination propice. Enfin, le mode de reproduction peut différer selon les espèces, par exemple, végétatif par le tilleul (on coupe l’arbre mère pour régénérer) et sexué pour le chêne, le bouleau jaune ou le frêne (le semencier doit rester sur pied pour ensemencer).

De plus, les investissements de l’État sont très élevés pour le jardinage, la récolte est souvent peu rentable pour l’industrie et le potentiel d’approvisionnement en bois d’œuvre faible. Dans ce contexte, le BFEC et les responsables des guides sylvicoles prônent plutôt pour une réduction des superficies destinées à ce régime et la coupe progressive devient une alternative intéressante.

Toutefois, peu d’études ont été réalisées dans des coupes progressives irrégulières pour définir le couvert optimum qui permettrait de maximiser les forces de production et d’assurer un renouvellement constant des diverses cohortes. La clé du succès réside dans la gestion du couvert favorisant la croissance et l’installation tout en contrôlant la compétition et les essences non désirées.

Considérant les enjeux régionaux de la diminution des feuillus nobles et d’érable à sucre de qualité, les pratiques sylvicoles sur stations forestières à potentiel élevé doivent être bonifiées.

Dans un premier temps, le projet permettra de proposer des recommandations concrètes sur la manière de restaurer une régénération des essences nobles. Dans un deuxième temps, le suivi de ce dispositif de comparaison permettra de quantifier les effets réels du traitement et de les comparer avec d’autres intensités de couvert résiduel utilisées dans les mêmes peuplements.

Ce projet permettra d’apporter une mesure concrète entre l’espacement des tiges et le couvert afin de bonifier les règles de martelage émises pour la gestion du couvert dans les coupes progressives irrégulières dans l’objectif de favoriser la croissance, l’installation d’essences nobles et la production de bois de grande valeur.

Comparaison de méthodes d’éducation de peuplements feuillus équiennes de 32 ans issus d’une coupe par bande – Implantation d’un dispositif expérimental d’éclaircie précommerciale tardive. (CERFO) Rapport 2016-02. 58 pages + 3 annexes.

Dans les années 70 et 80, le procédé de régénération par coupe par bande a été largement utilisé pour la récolte dans les peuplements feuillus dégradés. Pour assurer la survie et la croissance des tiges de BOJ et favoriser la production de bois de haute qualité, des interventions sylvicoles sont nécessaires. À la station de Duchesnay, le programme du CERFO s’intéresse à la production de bois d’œuvre de haute qualité en BOJ, en l’occurrence ici, la poursuite d’une cible de 200 tiges à l’hectare de bouleau jaune avec 4 billes de déroulage par tige, déterminée par le professeur Pierre Ricard.

Les objectifs sont:

1. de comparer deux bandes de 32 dont l’une a été éduquée en bas âge par des dégagements à l’européenne (1987 ; 1992), un élagage (1992) et une taille de formation (1994) et l’autre non ;

2. d’évaluer la qualité des travaux d’éclaircie précommerciale tardive (EPCt) réalisés en 2013 ;

3. de permettre d’évaluer à plus long terme l’impact des EPCt sur différents paramètres en implantant un dispositif expérimental.

Trente-deux ans après la coupe, la bande traitée avec le dégagement à l’européenne (nettoiement) présente plus de tiges marchandes en général, plus de tiges de bouleau jaune marchandes et plus de tiges dans les classes 6 cm à 16 cm. Cependant pour les tiges de plus de 18 cm de DHP, il n’y a pas de différence dans le nombre de tiges, laissant supposer que, traitement ou non, les plus grandes tiges s’affranchissent de la compétition. La densité moyenne totale de tiges/ha est plus élevée dans la bande non éduquée comparativement à la bande éduquée, s’expliquant principalement par une densité en essences compétitrices plus élevée dans la bande non éduquée. La hauteur utilisable (hauteur sans branches) a été légèrement favorisée par le maintien d’une pression latérale et l’élagage ne permettant toutefois pas d’obtenir pour l’instant une bille de tronc de plus dans le peuplement éduqué.

Le jeune peuplement serait dans une phase de ralentissement de croissance; mais la situation diffère selon les bandes : dans la bande non traitée, les espèces non longévives s’éliminent libérant les BOJ favorisant leur croissance en DHP, leur rayon de cime et la surface de leur cime (plus élevés dans cette bande pour les 400 plus belles tiges de BOJ/ha); dans la bande traitée, la compétition est intraspécifique, les tiges s’étiolent, les BOJ ne sont pas libérés, mais les codominants et intermédiaires favorisent l’élagage.

L’installation du dispositif expérimental d’EPCt (10,1 ha) comprend 18 unités expérimentales (UE), dont 6 témoins, 6 traitées par EPCt à l’hiver 2013 et 6 qui seront traitées par EPCt en 2023. Les tests confirment que le blocage (bande et position sur la pente) contrôle la variabilité du terrain. De plus, les densités et surfaces terrières (totales et marchandes) et celles du BOJ (totale et marchande) sont similaires au point de départ entre les unités traitées et non traitées.

Les travaux d’EPCt réalisés en 2013 respectent le martelage et préservent les tiges martelées positivement. Le nombre de tiges d’avenir blessées est presque nul. De plus, une plus grande proportion de tiges sont libres de croître parmi les plus beaux BOJ identifiés.

Dans le scénario choisi pour atteindre les cibles retenues, l’éducation en très bas âge a permis de constituer une cohorte de tiges utiles. La longue période sans intervention, prévue à l’origine pour maintenir le peuplement serré et favoriser l’élagage, entraîne un sacrifice de croissance. Est-ce qu’un dégagement dans la fenêtre opérationnelle autour de 18 ans aurait permis d’éviter le ralentissement de croissance et favoriser la dominance hiérarchique des arbres d’avenir sélectionnés, tout en maintenant une pression latérale et de nombreuses tiges marchandes de remplacement ?

Effets de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie de thuya en peuplement mixte – Rapport d’étape

Ce rapport d’étape dresse l’état d’avancement des travaux d’implantation d’un dispositif expérimental visant à tester l’effet de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie de la régénération du thuya dans des peuplements mixtes. Ce projet représente en effet l’opportunité d’appliquer sur le terrain, pour l’une des premières fois si ce n’est la première, plusieurs des recommandations formulées dans le nouveau Guide sur la sylviculture du thuya.

L’analyse fine d’images aériennes jumelée à des visites sur le terrain ont permis d’identifier 3 secteurs intéressants dans la région de Chaudière-Appalaches, constitués de peuplements mixtes avec présence de tiges de thuya marchandes. Un total de 97 tiges de thuya a été identifié et localisé. Ces tiges de thuya constituent le centre des micropeuplements de 15 m de rayon, qui représentent les unités expérimentales de référence du dispositif expérimental. Cette approche par micropeuplement a été retenue suite aux recommandations formulées dans le Guide sur la sylviculture du thuya. Des modalités de récolte ont ensuite été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser l’installation de nouveaux semis.

Elles consistent à toujours conserver un thuya semencier (qui constitue le centre du micropeuplement) et à ouvrir partiellement le couvert autour du thuya de référence, en abaissant le pourcentage de couvert résiduel à une valeur approximative de 50 %, selon les règles d’espacement des tiges résiduelles fournies. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées à l’échelle des micropeuplements, en vue de perturber le sol et de créer un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont finalement été testées, en laissant sur le parterre de coupe des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Le dispositif expérimental comprend en tout 4 traitements différents : (1) Témoin (traitement planifié par le MFFP, soit CPEIR –coupe progressive d’ensemencement irrégulière ou CJ-coupe de jardinage), (2) Approche par micropeuplement, sans préparation de terrain et sans houppiers, (3) Approche par micropeuplement, avec préparation de terrain et sans houppiers, (4) Approche par micropeuplement, avec préparation de terrain et avec houppiers laissés au sol. Chaque traitement comprend entre 21 et 28 micropeuplements. Un martelage positif et négatif a été fait dans chaque micropeuplement afin de s’assurer de l’application stricte des modalités de récolte souhaitées.

Durant l’automne 2014, les 97 micropeuplements ont fait l’objet d’un inventaire du bois sur pied et de la régénération. Cet inventaire a permis de dresser le portrait moyen des 4 traitements avant intervention dans chaque secteur. Cette étude représente donc l’occasion d’évaluer la faisabilité opérationnelle d’introduire, dans le cadre des opérations couramment planifiées, des modalités particulières réalisées à petite échelle, pour favoriser la présence du thuya après la récolte dans les peuplements mixtes.

Les prochaines étapes consisteront à réaliser les opérations de récolte et de préparation de terrain (printemps-été 2015). Le réseau de placettes permanentes sera complété à l’automne 2015, afin de suivre dans le temps l’évolution du couvert résiduel ainsi que l’installation et la survie de la régénération du thuya et des autres essences longévives.

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 3e année. CERFO. Rapport 2015-02.

En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet proposait des pistes de solution pour améliorer à court et long termes la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution qui avait été fournie est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI par micro-peuplements (CPImp), la CPI à trouées agrandies (CPIt) la CPI à couvert permanent (CPIcp).

Lors de la première année du projet, un dispositif comprenant 4 blocs séparés en trois traitements de CPI, soit la CPImp, la CPIcp et la CPIt ainsi qu’un témoin et 1 bloc avec la CPImp ont été établis. Le martelage dans la CPImp visait à maintenir un couvert se situant entre 55 et 65 % en fonction des caractéristiques du peuplement rencontrées lors du martelage, soit des cas d’installation, de croissance et de libération de la régénération. Le martelage négatif de la CPIcp visait à établir des trouées sur un maximum de 20 % de la superficie, pour installer la régénération là où le peuplement était de mauvaise qualité et de réaliser une récolte de type amélioration entre les trouées. Pour la CPIt, le martelage positif visait à identifier les tiges au pourtour des trouées pour former entre 10 et 12 % de trouées variant de 200 à 400 m2. Les opérations de récolte ont eu lieu à l’automne 2011. Dans les différents blocs de coupe, des traitements de préparation terrain ont été réalisés (scarifiage, débroussaillage, et débroussaillage et scarifiage ensemble) à l’automne 2011 et à l’automne 2012. Lors de la deuxième année, les travaux de récolte réalisés ont été évalués et un des dispositifs de suivi du bois sur pied et de suivi de la régénération, incluant un essai sur le drageonnement du hêtre, a été installé dans le secteur sud. Lors de la troisième année, des dispositifs de suivi du bois sur pied et de régénération ont été installés dans le secteur nord. De plus, un suivi du bois mort a été réalisé.

Les résultats d’installation du dispositif du secteur nord, le 2e suivi des drageons de HEG et le suivi du bois mort sont présentés dans ce rapport ainsi que des recommandations quant aux modalités des différentes CPI et des suivis à réaliser.

Pour le suivi du bois sur pied, des placettes ont été mesurées après coupe et des placettes permanentes avec des arbres étude ont été installées. Pour suivre l’installation de la régénération et le couvert forestier résiduel, des virées semi-permanentes ont été installées. De plus, considérant la problématique d’envahissement du HEG à Duchesnay, un essai a été réalisé pour tester l’effet de différentes hauteurs de coupe de HEG sur le drageonnement et les rejets de souche. Le bois mort, soit les chicots et les débris ligneux, a été mesuré le long de virées continues.

Le suivi réalisé après intervention a permis de démontrer que la CPImp et la CPIcp étaient facilement réalisables de façon opérationnelle (déplacement de la machinerie, conformité des travaux, volume récolté), alors que pour la CPIt, le niveau de récolte des tiges non martelées en bordure de sentiers et trouées était faible. Au niveau des couverts résiduels, les modalités de martelage de la CPImp, dont les espacements visés entre les tiges permettaient d’atteindre le couvert résiduel cible seulement si une préparation terrain était réalisée, indiquent la nécessité de retirer le sous-couvert non désiré pour atteindre des conditions lumineuses adéquates au niveau du sol pour l’installation et la survie du BOJ. Cette notion d’espacement permet de dégager davantage les tiges d’avenir et potentiellement d’accroître davantage la production de bois d’œuvre dans la CPImp que dans la CPIt et la CPIcp. L’analyse de la régénération a démontré un succès d’installation élevé du BOJ (>80 % de coefficient de distribution) dans tous les traitements lorsque le sol est perturbé dans le secteur sud, mais plus faible dans le secteur nord. Des suivis à moyen et long termes permettront d’évaluer la croissance du bois sur pied et la survie de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Plantation de cerisiers tardifs dans un contexte d’aménagement intensif (Deuxième année). CERFO. Rapport 2014-05. 25 pages + 1 annexe.

Dans le rapport pour la CRÉ de l’Outaouais sur l’intensification des pratiques sylvicoles, le CERFO proposait notamment l’exploration de la plantation de feuillus nobles, dont le cerisier tardif, qui présente l’une des plus hautes valeurs sur les marchés. Ainsi, conformément à la volonté régionale d’intensifier la pratique sylvicole, un dispositif expérimental a été mis sur pied au printemps 2012 dans le secteur du lac Pinto, afin de déterminer la densité optimale à utiliser pour la plantation de cerisier tardif, dans la perspective d’un éventuel déploiement à plus grande échelle. Le but est de déterminer la densité permettant d’optimiser la croissance et la production de bois d’œuvre de qualité, tout en minimisant les investissements des 20 premières années en appliquant une gestion du risque basée sur une forte densité, afin de contrer les effets des pertes occasionnées par le broutage et la compétition interspécifique. Le choix de tester les plantations à haute densité à cet effet a été effectué en accord avec le MRN.

Les densités initiales visées étaient de 3 333, 4 444 et 6 666 tiges/ha, celles ayant effectivement été reboisées étaient de 3 267, 4 292 et 6 144 tiges/ha et lors de ce mesurage après 2 saisons de croissance, les densités étaient de 2 531, 4 322 et 5 952 tiges/ha. En se basant sur l’observation des arbres étude, après deux saisons de croissance, on observe moins de 2 % de mortalité et une hauteur moyenne de 63 cm pour les cerisiers tardifs plantés. Les autres essences commerciales et les essences de compétition sont présentes en grande quantité sur le site. La compétition est composée principalement du cerisier de Pennsylvanie et du peuplier à grandes dents. Les proportions de tiges non libres de croître sont similaires dans tous les traitements (env. 60 %), ce qui fait que le nombre de tiges libres de croître est proportionnel à la densité de plantation. De manière générale, avec plus de 1000 tiges à l’hectare toujours libres de croître et la difficulté technique de réaliser une telle intervention à ce stade de développement, aucun dégagement n’est prescrit pour l’instant. Le broutage est très important, et ce, de manière équivalente dans tous les traitements, avec un peu plus de 60 % des tiges touchées. Il est recommandé de faire un suivi de cette plantation en août 2016 (soit après 5 ans de croissance) afin de poursuivre l’évaluation de l’impact de la compétition et du broutage sur la croissance du cerisier tardif.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune – installation du dispositif, 2e secteur. CERFO et UQAT. Rapport 2014-03. 97 p. + 5 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution pour y remédier est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2012 de deux variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI) et la CPI par lisières (orientation est-ouest : CPIL) réalisées à l’automne 2011 et l’hiver 2012 a été effectué dans le secteur du Grand lac George.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIL, témoins) dans divers types de peuplement (bétulaie jaune à érable rouge et érable à sucre , érablière à chêne rouge, érablière à bouleau jaune ) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération et l’utilisation par le lièvre, 106 virées semi-permanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, le nombre de microsites favorables à l’installation du bouleau jaune était faible, et que ce dernier n’était pas très bien installé dans tous les traitements. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré que la régénération naturelle est pratiquement inexistante. Au niveau des essences compétitrices, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements en faible proportion mais il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération quand les semis seront plus grands. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIL que dans la CPI en plein, alors que le couvert vertical y est moins élevé et que l’obstruction latérale y est comparable. Des suivis à plus long termes permettront de mieux quantifier la qualité d’habitat, le brout disponible et l’installation de la régénération.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et qui réponde aux besoins écologiques des espèces.

Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 3e année. CERFO. Rapport 2013-27. 39 p. + 5 annexes.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à la réalisation d’interventions répétées, parfois abusives, et de perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante puisqu’elle est adaptée pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions, où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel du peuplement déjà en place.

Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique 4c-M (Hautes collines du lac Édouard (moyen St-Maurice)). Ainsi, les objectifs spécifiques du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; et d’installer un dispositif pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière sur la croissance et l’installation de la régénération désirée.

Ce projet, qui a duré trois ans, a permis la mise en œuvre opérationnelle de la coupe progressive irrégulière par micro-peuplement dans la sapinière à bouleau jaune de l’ouest, plus précisément dans le chantier du lac Bergeron. Lors de la première année du projet, les prescriptions ont été réalisées, ainsi que le martelage positif, le suivi du martelage et la réalisation des travaux de récolte avec et sans martelage (Joanisse et al., 2012). Pour la deuxième année, les suivis après coupe ont été réalisés et analysés (Joanisse et al., 2013). Ces suivis consistaient en des analyses de bois sur pied, de conformité des travaux de récolte et de productivité de l’abattage. De plus, les facteurs influençant le martelage et la récolte (qualité et effort de martelage) ont été discutés ainsi que la méthode de suivi du martelage selon deux types d’inventaire, soit des placettes à rayon fixe et des placettes à rayon variable (prisme).

Lors de la troisième année, deux méthodes de scarifiage ont été testées, soit en plein et par trouées pointées (standard pour la région), et un dispositif de suivi du scarifiage et de la régénération a été implanté, dans lequel des mesures de couvert, de qualité des microsites et de régénération ont été notées. Le suivi du scarifiage a démontré que le scarifiage en plein permettait de produire une plus grande quantité de microsites propices que le scarifiage standard par trouées, mais que les temps d’exécution étaient plus longs dans ce traitement. Au niveau de l’évaluation du couvert résiduel, les méthodes utilisées ont permis de déterminer que le couvert obtenu se trouvait à l’intérieur des limites de l’intervalle du couvert moyen visé. Pour la régénération, les mesures prises immédiatement après scarifiage ont montré que la compétition était moins élevée dans les portions scarifiées. Un suivi à moyen terme permettra d’évaluer l’installation et la survie de la régénération désirée en plus de la compétition. Plusieurs recommandations sont également formulées.

À moyen terme, les résultats du projet permettront de documenter la mise en application de traitements sylvicoles visant à favoriser la récolte, la croissance du peuplement résiduel et l’installation et le développement de la régénération en essences désirées dans les peuplements feuillus et mixtes à dominance feuillue de la sapinière à bouleau jaune de l’ouest. Ainsi, le projet procurera aux intervenants régionaux différentes modalités sylvicoles pour optimiser la production de bois d’œuvre d’essences désirées à long terme. L’exploration du régime de la futaie irrégulière générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle régionale que provinciale par le biais de recommandations pour la mise en œuvre des coupes progressives irrégulières.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune et en chêne rouge – installation du dispositif. CERFO et UQAT. Rapport 2013-26. 93 p. + 6 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune et le chêne rouge s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2011 de quatre variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI), la CPI à trouées agrandies (CPIt) et la CPI par lisières (orientation estouest : CPIl et nord-sud : coupe par bande (CB) réalisées à l’hiver 2010 a été réalisé dans le secteur du Petit lac Caugnawana. Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de chêne rouge dans les trouées et d’un regarni en pin blanc dans les CB.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIt, CB, CPIl, témoins) dans plusieurs types de peuplement (érablière à bouleau jaune (ESBJ), érablière à chêne rouge (CHR), bétulaie jaune à érable (BJER), peuplements mixtes à pin blanc (PIB)) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération, 313 virées semipermanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, un nombre de microsites favorable à l’installation du BOJ était présent, et que ce dernier était bien installé dans tous les traitements lorsque des microsites adéquats étaient présents. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré qu’une portion des glands ensemencés et des plants avait survécu. Au niveau des essences compétitives, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements et il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIt que dans les autres traitements. Des suivis comprenant la caractérisation d’habitat (couvert vertical et obstruction latérale) permettront d’expliquer ces résultats.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux, de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et répondant aux besoins écologiques des espèces.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 4e année. CERFO. Rapport 2013-21. 52 p. + 2 annexes

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Pour étudier ces phénomènes, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération de l’érable à sucre.

Lors de la première année du projet, une démarche de prescription sylvicole complète, utilisant l’approche de prescription par diagnostic sylvicole, a été utilisée pour élaborer une prescription de coupe progressive irrégulière (CPI) adaptée à l’érable à sucre. Lors de la 2e année du projet, un échantillonnage des sols, un inventaire de régénération avant récolte et scarifiage, ainsi que des travaux de martelage et de récolte ont été réalisés. Lors de la 3e année du projet, des travaux de scarifiage et de chaulage aérien ont été réalisés pour compléter la liste des traitements prévus par le diagnostic sylvicole. Ces travaux ont été accompagnés d’une vérification de la qualité des travaux et d’un inventaire de régénération, une saison de croissance après les travaux de récolte et de scarifiage. Enfin, lors de la 4e année du projet, un inventaire de régénération 2 ans après la récolte et 1 an après le scarifiage et le chaulage, un inventaire de densité du couvert et une classification d’image pour évaluer la densité du couvert après la CPI ont été effectués. Finalement, des mesures de la qualité de l’épandage aérien accompagnées d’une évaluation financière documentant les coûts d’une telle opération ont également été réalisés.

Les résultats de 2012 indiquent que le coefficient de distribution de la régénération en érable à sucre est supérieur à celui du hêtre dans tous les traitements alors que les traitements de chaulage, scarifiage et scarifiage et chaulage présentaient des équivalences statistiques en 2011. Des résultats semblables ont été obtenus concernant la densité à l’exception que les traitements de scarifiage présentaient des densités plus faibles que celles observées dans les autres traitements. Ces résultats laissent présager une progression plus rapide de la régénération d’érable à sucre dans les stations ayant bénéficié d’un chaulage. Par ailleurs, les résultats indiquent une progression marquée du bouleau jaune, surtout dans les traitements ayant bénéficié du scarifiage.

Les résultats de la classification d’image et du densiomètre indiquent que la CPI a permis de respecter les objectifs de maintien de couvert, avec une densité de couvert supérieure à 60 % dans tous les traitements. L’épandage aérien de chaux a été effectué sur toute la superficie et de façon uniforme. Cependant, la quantité prescrite est moindre que celle épandue réellement. Le taux d’humidité, les débordements par rapport à la zone prescrite et la chaux restée collée dans les arbres sont identifiés comme étant les principaux facteurs influençant la qualité de l’épandage. Enfin, un bilan financier des coûts reliés à l’épandage aérien nous indique que ce traitement est comparable à celui d’une EPC, avec un taux de 1 185 $/ha. Il est encore trop tôt pour affirmer lequel des scénarios est le plus performant à tous les égards, mais les suivis de régénération permettent d’identifier les avenues les plus prometteuses. Pour l’instant, la CPI et le chaulage présentent des alternatives valables. La CPI permettant une bonne régénération en érable à sucre tout en limitant celle des espèces de lumières et le chaulage stimulant la régénération de l’érable à sucre.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la Direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 2e année. CERFO. Rapport 2013-20. 191 p. + 10 annexes.

En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet proposait des pistes de solution pour améliorer à court et à long terme la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution fournies est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI par micropeuplement (CPImp), la CPI à trouées agrandies (CPIt) la CPI à couvert permanent (CPIcp).

Lors de la première année du projet, un dispositif comprenant 4 blocs séparés en trois traitements de CPI, soit la CPImp, la CPIcp et la CPIt ainsi qu’un témoin et 1 bloc avec la CPImp ont été établis. Le martelage dans la CPImp visait à maintenir un couvert se situant entre 55 et 65 % en fonction des caractéristiques du peuplement rencontrées lors du martelage, soit des cas d’installation, de croissance et de libération de la régénération. Le martelage négatif de la CPIcp visait à établir des trouées sur un maximum de 20 % de la superficie, pour installer la régénération là où le peuplement était de mauvaise qualité et de réaliser une récolte de type amélioration entre les trouées. Pour la CPIt, le martelage positif visait à identifier les tiges au pourtour des trouées pour former entre 10 et 12 % de trouées variant de 200 à 400 m2 . Les opérations de récoltes ont eu lieu à l’automne 2011. Dans les différents blocs de coupe, des traitements de préparation terrain ont été réalisés (scarifiage, débroussaillage et débroussaillage et scarifiage) à l’automne 2011.

Les objectifs de la deuxième année sont d’évaluer les travaux de récolte réalisés, d’implanter un dispositif de suivi du bois sur pied et d’implanter un dispositif de suivi de la régénération, incluant un essai sur le drageonnement du hêtre. Les résultats d’installation du dispositif sont présentés dans ce rapport ainsi que des recommandations quant aux modalités des différentes CPI et des suivis à réaliser.

Pour le suivi du bois sur pied, des placettes ont été mesurées après coupe et des placettes permanentes avec des arbres étude ont été installées. Des critères de conformité des travaux ont été élaborés dans le cadre du projet. Pour suivre l’installation de la régénération et le couvert forestier résiduel, des virées semi-permanentes ont été installées. De plus, considérant la problématique d’envahissement du HEG à Duchesnay, un essai a été réalisé pour tester l’effet de différentes hauteurs de coupe de HEG sur le drageonnement et les rejets de souche.

Le suivi réalisé une année après intervention a permis de démontrer que la CPImp et la CPIcp étaient facilement réalisables de façon opérationnelle (déplacement de la machinerie, conformité des travaux, volume récolté), alors que pour la CPIt, le niveau de récolte des tiges non martelées en bordure de sentiers et trouées était faible. Au niveau des couverts résiduels, les modalités de martelage de la CPImp, dont les espacements visés entre les tiges, permettaient d’atteindre le couvert résiduel cible seulement si une préparation terrain était réalisée, indiquant la nécessité de retirer le sous-couvert non-désiré pour atteindre des conditions lumineuses adéquates au niveau du sol pour l’installation et la survie du BOJ. Cette notion d’espacement permet de dégager davantage les tiges d’avenir et potentiellement accroitre la production de bois d’œuvre dans la CPImp que dans la CPIt et la CPIcp. L’analyse de la régénération a démontré un succès d’installation élevé du BOJ (>80 % de coefficient de distribution) dans tous les traitements lorsque le sol est perturbé. Des suivis à moyen et long termes permettront d’évaluer la croissance du bois sur pied et la survie de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 2e année. CERFO. Rapport 2013-17. 98 pages + 3 annexes.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée à la suite d’interventions répétées, parfois abusives, et de perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante. Elle est particulièrement attrayante pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions, où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel du peuplement déjà en place. L’irrégularité des objectifs de coupe est dictée par les conditions de station, par la densité du peuplement, les espèces présentes ainsi que par l’existence de groupes (taches) de régénération.

Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique 4c-M (Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice)). Ainsi, les objectifs du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; et d’installer un dispositif pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière.

Des peuplements prévus en coupes progressives irrégulières dans le secteur du lac Bergeron ont été retenus pour le projet et un dispositif de coupe progressive irrégulière comprenant deux modalités, soit avec ou sans martelage positif, a été implanté. Les travaux de martelage et de récolte ont été réalisés ainsi que leurs suivis. Lors de la première année, le martelage et le suivi du martelage ont été réalisé, ainsi que les opérations de récoltes. Lors de la deuxième année du projet, les suivis réalisés ont permis de documenter le dispositif, l’effort de martelage et les simulations de martelage, l’efficacité et la conformité des travaux de CPI avec martelage positif et sans martelage, la rentabilité économique de la CPI et de faire la comparaison des méthodes de suivi, soit avec des placettes à rayon fixes et à rayon variable.

Il a été démontré que l’effort de martelage augmentait avec une augmentation du nombre de tiges à l’hectare et une diminution du diamètre quadratique et qu’il était possible d’estimer le nombre de tige à marteler et les volumes à récolter en réalisant des simulations de martelage et de récolte avec le logiciel ASEF. Pour évaluer la récolte, des critères et indicateurs de conformité ont été développé et analysés. En général, la conformité des travaux est similaire entre les portions avec et sans martelage positif à l’exception que moins de bois a été récolté dans la portion sans martelage. Côté rentabilité économique, il a été démontré que la productivité de l’abatteuse est similaire entre les deux traitements, qu’une proportion importante de bois de sciage et déroulage a été récoltée et que l’utilisation de placette au prisme permettrait d’économiser pour faire les suivis relativement aux placettes à rayon fixe. Suivant ces résultats, plusieurs recommandations sont proposées dans le rapport.

La prochaine phase du projet consistera à réaliser les travaux de scarifiage et à amorcer les suivis de régénération et de l’évaluation du couvert forestier résiduel. À la fin du projet, une récapitulation des efforts reliés à l’implantation des deux modalités de CPI sera réalisée afin de documenter leur faisabilité technique et économique. Ce dispositif est un exemple local de la réalisation d’une coupe progressive irrégulière au Moyen St-Mauricie pouvant servir de référence pour les décideurs régionaux.

Comparaison d’intensités d’éclaircie précommerciale de peuplier à grandes dents dans l’Outaouais dans des peuplements de 9 et 11 ans (UAF 73-51). CERFO. Rapport 2013-02. 69 pages + 2 annexes.

Le CERFO, en collaboration avec Louisiana Pacific Canada et le MRNF en Outaouais a élaboré un dispositif expérimental pour le peuplier à grandes dents visant à documenter les effets réels de l’éclaircie précommerciale réalisée à l’automne 2012 sur des peuplements âgés entre 9 et 11 ans. Le présent projet est la suite logique des études débutées en 2010 et 2011, où des peuplements plus jeunes âgés de 4 à 6 ans (2010) et de 6, 7 et 8 ans (2011) ont été suivis. Le projet a pour objectif de poursuivre la mise en place d’une réelle démarche de culture du peuplier à grandes dents, qui est une essence à croissance rapide qui serait plus résistante aux maladies que le peuplier faux-tremble.

Le dispositif a été élaboré selon un plan aléatoire par bloc dans 2 secteurs distincts de l’UAF 73- 51. Pour chacun des 6 blocs, 3 modalités d’éclaircie précommerciale ont été retenues et comparées à des stations témoin non éclaircies. Le traitement conventionnel 1 (TRT_1) a été appliqué selon la norme du MRNF dans les peuplements à dominance de feuillus intolérants en dégageant les arbres d’avenir aux 3 mètres. Le traitement alternatif 2 (TRT_2) a été effectué en dégageant les arbres d’avenir aux 2,5 mètres et le traitement alternatif 3 (TRT_3), en dégageant les arbres d’avenir aux 2 mètres.

Neuf années après la coupe (2003), les types écologiques FE22, FE32 et MJ12 présentent les tiges ayant de plus fortes dimensions que celles situées sur le type écologique MJ15. Pour des conditions semblables, le peuplier à grandes dents possède une hauteur totale et un diamètre à hauteur de poitrine supérieurs à ceux du peuplier faux-tremble. En moyenne, le peuplier à grandes dents présente un DHP de 44 mm alors que le peuplier faux-tremble présente un DHP de 41 mm. Pour la hauteur moyenne, elle est de 6,41 m pour le peuplier à grandes dents alors qu’elle est de 6,01 m pour le peuplier faux-tremble. Un gain en DHP de 3 mm/9 ans est donc observé au niveau du diamètre alors que cela représente un gain de 0,43 m/9 ans au niveau de la hauteur. Bien que les différences observées soient présentement non significativement différentes, ces observations appuient l’hypothèse selon laquelle la croissance juvénile du peuplier à grandes dents est supérieure à celle du peuplier faux-tremble. Les observations effectuées sur le peuplement de 11 ans sont présentées à titre descriptives puisqu’une seule répétition du traitement a pu être réalisée en 2012.

Tel que pratiqué pour les unités de compilation visées, les travaux réalisés aux secteurs Baie Mercier et Corneille sont jugés conformes pour les traitements 1 et 2 puisqu’ils atteignent les objectifs visés par le projet en terme de densité éclaircie. De son côté, le traitement 3 n’atteint pas la limite inférieure ciblée de 1 875 ti/ha avec une densité de 1 706 ti/ha éclaircies. Pour pallier ce manque à gagner, une reprise des travaux a été réalisée et vérifiée en décembre 2012 pour récupérer un maximum de tiges récupérables. La priorité de sélection des feuillus tolérants (CHR, PIB, BOJ, ERS, ORA) et leur répartition spatiale non uniforme (cf. Protocole d’exécution des travaux) ont rendu les travaux d’EPC plus complexes pour les travailleurs, ce qui explique en partie le manque de tiges éclaircies. Par ailleurs, la conservation d’un plus grand nombre de tiges/ha n’empêche pas d’avoir une très bonne proportion de tiges d’avenir libres de croître.

À plus long terme, aux suivis 5, 10, 20 et 30 ans après EPC, le dispositif de recherche permettra de documenter la réponse des peupliers aux différentes intensités d’éclaircie précommerciale en comparaison avec des secteurs non-traités. Il permettra de suivre la croissance en hauteur et en diamètre, la croissance de la cime, l’évolution de la surface de cime, la présence de défauts et de maladies et la mortalité dans le peuplement. Les suivis permettront de comparer l’évolution du peuplier à grandes dents et du peuplier faux-tremble et confirmeront si la mesure de gestion du risque (par le maintien d’un plus grand nombre de tiges à l’hectare) est nécessaire pour la conservation de tiges exemptes de défauts et de maladies et la production de peuplements de haute valeur. La poursuite des expérimentations pourra contribuer à documenter l’effet des différents scénarios sylvicoles sur la production de bois, comme l’impact d’une 2e intervention vers l’âge de 30 ans.

Plantation de cerisiers tardifs dans un contexte d’aménagement intensif. CERFO. Rapport 2012-18. 27 p. + 4 annexes.

Dans le rapport pour la CRÉ-O sur l’intensification des pratiques sylvicoles de l’Outaouais, le CERFO avait notamment proposé l’exploration de la plantation de feuillus nobles, dont le cerisier tardif, qui présente l’une des plus hautes valeurs sur les marchés. Ainsi, conformément à la volonté régionale d’intensifier la pratique sylvicole, un dispositif expérimental a été mis sur pied, dans le secteur du Lac Pinto, afin de déterminer la densité optimale à utiliser pour la plantation de cerisier tardif, dans la perspective d’un éventuel déploiement à plus grande échelle. Le but est de déterminer la densité permettant d’optimiser la croissance et la production de bois d’œuvre de qualité, tout en minimisant les investissements des 20 premières années en appliquant une gestion du risque basée sur une forte densité, afin de contrer les effets des pertes par le broutage et la compétition interspécifique. Le choix de tester les plantations à haute densité à cet effet a été effectué en accord avec le MRN.

Les plants de cerisier tardif ont été mis en terre au printemps 2012 et le mesurage initial du dispositif expérimental a été réalisé au début de l’été 2012. Les densités initiales visées étaient de 3 333, 4 444 et 6 666 tiges/ha. Les densités ayant effectivement été reboisées entre les andains et les sentiers de VTT correspondent à des densités globales de 3 267, 4 292 et 6 144 tiges/ha pour l’ensemble de la superficie désignée comme étant une plantation.

Le portrait initial du dispositif a été dressé et des considérations pertinentes pour les suivis futurs ont été mises en évidence.

Comparaison de différentes intensités d’éclaircie précommerciale réalisées à l’automne 2011 pour le peuplier à grandes dents en Outaouais (UAF 73-51). CERFO. Rapport 2012-13. 107 p. + 3 annexes.

Le CERFO, en collaboration avec Louisiana Pacific Canada, le MRNF en Outaouais et le MDEIE, a élaboré un dispositif expérimental pour le peuplier à grandes dents visant à documenter les effets réels de l’éclaircie précommerciale réalisée à l’automne 2011 sur des peuplements âgés de 6, 7 et 8 ans. Le présent projet est la suite logique de l’étude effectuée en 2010, où des peuplements plus jeunes âgés de 4 à 6 ans ont été suivis. Le projet a pour objectif de mettre en place une réelle démarche de culture du peuplier à grandes dents, qui est une essence à croissance rapide qui serait plus résistante aux maladies que le peuplier faux-tremble.

Le dispositif a été élaboré selon un plan aléatoire par blocs dans 3 secteurs distincts de l’UAF 73- 51. Pour chacun des 10 blocs, 3 modalités d’éclaircie précommerciale ont été retenues et comparées à des stations témoin non éclaircies. Le traitement conventionnel 1 (Tr1) a été appliqué selon la norme du MRNF dans les peuplements à dominance de feuillus intolérants en dégageant les arbres d’avenir aux 3 mètres. Le traitement alternatif 2 (Tr2) a été effectué en dégageant les arbres d’avenir aux 2,5 mètres et le traitement alternatif 3 (Tr3), en dégageant les arbres d’avenir aux 2 mètres.

Sept années après la coupe, les types écologiques FE22, FE25 et MJ25 présentent les tiges ayant les plus fortes dimensions alors que les types écologiques MJ12, MJ15 et MJ22 présentent des tiges de plus faibles dimensions. Pour des conditions semblables, le peuplier à grandes dents possède un diamètre à hauteur de poitrine et une hauteur totale supérieurs à ceux du peuplier faux-tremble. En moyenne, le peuplier à grandes dents présente un DHP de 46 mm alors que le peuplier faux-tremble présente un DHP de 38 mm. Pour ce qui est de la hauteur moyenne, elle est de 6,44 m pour le peuplier à grandes dents alors qu’elle est de 5,82 m pour le peuplier fauxtremble. Une supériorité en DHP de 8 mm/7 ans est donc observée au niveau du diamètre alors que cela représente une supériorité de 0,62 m/7 ans au niveau de la hauteur. Ces observations appuient l’hypothèse selon laquelle la croissance juvénile du peuplier à grandes dents est supérieure à celle du peuplier faux-tremble.

L’ensemble des travaux a été réalisé conformément à ce qui a été prescrit pour les 3 traitements (validation par entrepreneur). La conservation d’un plus grand nombre de tiges/ha n’empêche pas d’avoir une grande proportion de tiges d’avenir libre de croître.

La productivité des travailleurs est équivalente, que l’on maintienne 2 500, 1 600 ou 1 100 tiges/ha résiduelles. Les données recueillies pour les peuplements de moins de 6 mètres ne permettent pas de conclure à un ralentissement de productivité lorsqu’un traitement visant à conserver 2 500 tiges/ha est prescrit.

La densité initiale du peuplement et l’expérience de travail des débroussailleurs sont identifiés comme étant les facteurs qui influencent le plus leur productivité. Une augmentation de la densité du peuplement influence négativement la productivité des travailleurs. À l’inverse, une augmentation de l’expérience de travail influence positivement la productivité. Ces résultats suggèrent qu’il serait préférable que davantage d’accompagnement et de formation soient dispensés aux nouveaux travailleurs pour les aider à acquérir l’expérience qui leur permettra de devenir plus productifs.

À plus long terme, aux suivis 5 et 10 ans après EPC, le dispositif de recherche permettra de documenter la réponse des peupliers aux différentes intensités d’éclaircie précommerciale. Il permettra de suivre la croissance en hauteur et en diamètre, la croissance de la cime, l’évolution de la surface de cime, la présence de défauts et de maladies et la mortalité dans le peuplement. Les suivis permettront de comparer l’évolution du peuplier à grandes dents et du peuplier faux-tremble et confirmeront si la mesure de gestion du risque (par le maintien d’un plus grand nombre de tiges à l’hectare) est nécessaire pour la conservation de tiges exemptes de défauts et de maladies et la production de peuplements de haute valeur.

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 1re année : phase d’implantation. CERFO. Rapport 2012-09. 115 p. + 9 annexes.

La Station forestière de Duchesnay est située à proximité d’un grand centre et de différentes institutions, ce qui est un grand avantage pour la formation pratique de la foresterie tant au niveau professionnel que collégial et universitaire. En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet propose des pistes de solution pour améliorer à court et à long terme la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution fournies est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime irrégulier a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière. De plus, la futaie irrégulière procure, tel que les coupes jardinatoires, des avantages esthétiques constituant une préoccupation de première importance sur une station écotouristique telle que la Station forestière de Duchesnay.

Malgré les nombreux procédés de régénération utilisés à Duchesnay, le régime de la futaie irrégulière y est peu exploré. L’objectif du projet est de réaliser un dispositif expérimental pour comparer des interventions avec différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI à gestion du couvert ou à régénération lente (CPI, 21 ha), la CPI à trouées agrandies (CPIT, 22 ha) et la CPI à couvert permanent (CPI CP, 23 ha).

Les modalités de martelage et d’opération de récolte ont été définies pour chacune des variantes en tenant compte de différents enjeux de biodiversité tels que les essences en raréfaction (pruche, épinette rouge), le maintien des chicots et d’arbres à valeur faunique, et le maintien d’arbres structurants. Suite à la formation des marteleurs, le martelage a été réalisé. Une méthode de vérification des travaux de martelage pour chacune des variantes de coupe progressive irrégulière est proposée. Ensuite, les travaux de récolte ont été réalisés suivant une formation. Les formations de martelage et de récolte adaptées aux différentes variantes de la coupe progressive irrégulière, l’approche proactive des marteleurs et des vérificateurs et le suivi en temps réel des travaux sont identifiés comme étant des éléments clés dans la réussite de ces nouveaux traitements sylvicoles.

À l’intérieur des différentes variantes de CPI, un dispositif comprenant différentes modalités de préparation de terrain (scarifiage, débroussaillage, hauteur de coupe des HEG) a été réalisé et implanté. L’objectif de ce dispositif est de déterminer et de comparer l’efficacité de ces différentes modalités sur l’installation et la survie de la régénération de bouleau jaune et de trouver des moyens pour contrôler le hêtre en régénération.

Des recommandations en lien avec les modalités et la réalisation des travaux sont proposées, telles que l’utilisation des modalités de la CPI développées par le CERFO pour la CPI à régénération lente. Des suivis sont proposés pour les prochaines années, tels que l’inventaire après coupe et l’implantation du dispositif de suivi de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 3e année. CERFO. Rapport 2012-05. 54 p.

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Pour étudier ces phénomènes, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération de l’érable à sucre au détriment du hêtre.

Lors de la première année du projet, une démarche de prescription sylvicole complète, utilisant l’approche de prescription par diagnostic sylvicole, a été utilisée pour élaborer une prescription de coupe progressive irrégulière adaptée à l’érable à sucre. Lors de la 2e année du projet, un échantillonnage des sols, un inventaire de régénération avant récolte et scarifiage, des travaux de martelage et de récolte ont été réalisés. Lors de la 3e année du projet, des travaux de scarifiage et de chaulage aérien ont été réalisés pour compléter la liste des traitements prévus par le dispositif expérimental. Ces travaux ont été accompagnés de vérification de la qualité des travaux et d’un inventaire de régénération une saison de croissance après les travaux de récolte et de scarifiage.

Le scarifiage effectué au moyen d’une pelle mécanique a été justifié par la pente élevée et la difficulté de circuler entre les arbres résiduels. La préparation du lit de germination a consisté à effectuer des poquets simples en brisant légèrement la litière et en mélangeant le sol organique et minéral sans surexposer le sol minéral. Les résultats indiquent que le traitement de scarifiage effectué au lac des Lys a respecté la stratégie appliquée dans l’UAF 31-51 pour ce type de peuplement. Dans l’ensemble, une moyenne de 326 poquets/hectare a été crée.

Les résultats de régénération indiquent que malgré la faible quantité de hêtre sur pied dans la strate de bois mature, sa présence dans le sous-couvert, souvent aussi bien implantée que celle de l’érable à sucre, confirme la présence de la problématique et de son augmentation possible dans le temps.

Pour le chaulage aérien, le rapport fait état de plusieurs recommandations et dresse le bilan des différentes étapes quant à sa mise en œuvre opérationnelle. L’épandage aérien peut constituer une alternative à l’épandage terrestre et une option sylvicole intéressante pour les terrains montagneux et rugueux avec accessibilité restreinte.

Ce projet permettra d’explorer diverses modalités de traitements pour assurer le contrôle de la présence du hêtre, l’augmentation de celle de l’érable à sucre et, le cas échéant, de celle du bouleau jaune. Le dispositif permettra d’explorer des solutions préventives en vérifiant les effets du chaulage, de la coupe progressive irrégulière et de la préparation de terrain à une échelle opérationnelle.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la Direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 2e année. CERFO et MRNF. Rapport 2012-02. 73 pages + 5 annexes

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Il existe plusieurs causes potentielles pour expliquer ces phénomènes et plusieurs d’entre elles peuvent interagir et amplifier le problème.

Dans la région de Portneuf, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération d’érable à sucre au détriment du hêtre. Des travaux de martelage, de récolte et de vérification de ces travaux ont été réalisés pour étudier les modalités de préparation de terrain et de régénération naturelle suite à une intervention de coupe progressive irrégulière. Associés à ces travaux, un échantillonnage des sols et un inventaire de bois sur pied et de régénération avant traitement ont été réalisés.

Les travaux de coupe progressive irrégulière effectués à l’automne 2010 ont permis de maintenir un maximum d’érables à sucre dans le peuplement tout en diminuant de moitié la proportion de hêtres. Les analyses de sol ont confirmé qu’il y avait une carence en calcium dans le secteur à l’étude. Malgré la faible quantité de hêtre sur pied dans la strate de bois mature, sa présence dans le sous-couvert, souvent aussi bien implantée que celle de l’érable à sucre, confirme la présence de la problématique et de son augmentation possible dans le temps.

Une méthode de vérification des travaux de martelage et de récolte est proposée pour effectuer les suivis de qualité. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les travaux de martelage et de récolte réalisés au lac des Lys ont respecté la prescription de coupe progressive irrégulière. Les formations de martelage et de récolte adaptée à la coupe progressive irrégulière, l’approche proactive des marteleurs et des vérificateurs et le suivi en temps réel des travaux sont identifiés comme étant des éléments clés dans la réussite de ce nouveau traitement sylvicole.

Ce projet permettra d’explorer diverses modalités de traitements pour assurer le contrôle de la présence du hêtre, l’augmentation de celle de l’érable à sucre et, le cas échéant, de celle du bouleau jaune. Le dispositif permettra d’explorer des solutions préventives en vérifiant les effets du chaulage, de la coupe progressive irrégulière et de la préparation de terrain à une échelle opérationnelle.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 1ère année. CERFO. Rapport 2012-03. 47 p. + 7 annexes.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à des interventions répétées, parfois abusives, et des perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante. Elle semble particulièrement attrayante pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel déjà en place. L’irrégularité des objectifs de coupe est dictée par les conditions de station, par la densité du peuplement, les espèces en place ainsi que par l’existence de groupes (taches) de régénération.

Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique (4c-M) des Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice). Ainsi, les objectifs du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; d’installer des dispositifs pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière.

Des peuplements prévus en coupes progressives irrégulières dans le secteur du lac Bergeron ont été retenus pour le projet. Ainsi, un dispositif de coupe progressive irrégulière comprenant 11 blocs et deux modalités de CPI par bloc, soit avec ou sans martelage, a été implanté. Le martelage a été réalisé et évalué avec un réseau de 72 placettes à rayon fixe. Le martelage et les opérations de récolte ont été réalisés suivant une formation et un accompagnement du CERFO et des contremaîtres de Rémabec. Certaines notions de classement des tiges, telles que les classes sylvicoles, sont à revoir pour réaliser le suivi et les inventaires. Les suivis des opérations, du scarifiage et de la régénération sont prévus les 2e et 3e années.

Ce rapport pour la première année donne un sommaire des activités réalisées sans toutefois être exhaustif dans la présentation des résultats et des discussions. Le rapport de la deuxième année comportera des analyses avancées permettant de répondre aux différentes hypothèses du projet.

Éducation du bouleau jaune dans un dispositif expérimental de coupe progressive d’ensemencement à la station forestière de Duchesnay. CERFO. Rapport 2011-23. 54 p. + 6 annexes

Au cours des dernières années, l’intensification de l’aménagement des forêts feuillues au Québec a conduit les aménagistes à la réalisation de nouveaux traitements sylvicoles. Plusieurs de ces traitements, comme la coupe progressive, ont pour objectif de favoriser l’installation de la régénération feuillue des espèces semi-tolérantes telles que le bouleau jaune.

À l’automne 2002, un dispositif expérimental de coupe progressive d’ensemencement (CPE) a été installé à la station écotouristique de Duchesnay. Ce dernier comprend trois types d’intensité de prélèvement du couvert (40 % du couvert, 40 % de la surface terrière et aucun) combinés à trois types de préparation de terrain (aucune, débroussaillement ou débroussaillement et scarifiage). Jusqu’ici, deux suivis ont été réalisés (2003 et 2008). Ils ont permis d’évaluer à court terme l’effet des traitements sur la distribution et la densité de la régénération, ainsi que sur l’ampleur de la compétition. Les résultats de ces suivis indiquent la présence d’un nombre très élevé de tiges à l’hectare (qui varie en fonction des modalités de traitement). Le suivi de 2008 indiquait la nécessité d’un dégagement des bouleaux jaunes pour préserver les acquis. En 2010, chaque unité expérimentale a été subdivisée en deux parties; l’une d’elle a été traitée par un dégagement à l’européenne.

Ce projet vise à déterminer, dans un contexte de coupe progressive visant à favoriser l‘installation et la croissance du bouleau jaune, les modalités d’intervention les plus efficaces en termes de prélèvement du couvert, de préparation de terrain et de dégagement des jeunes tiges. Il contribue à identifier le ou les scénarios sylvicoles à privilégier. Les objectifs en 2010 consistaient à : (1) réaliser des opérations d’éducation de la régénération de manière à réduire la compétition et à contrôler la composition du peuplement; (2) réaliser un suivi de la régénération pour évaluer l’efficacité et la qualité des travaux réalisés; (3) évaluer l’effet du dégagement des jeunes tiges en fonction des différentes combinaisons de traitements réalisées en 2002 (préparation du sol et prélèvement du couvert) et en référence à la conservation de secteurs témoins sans intervention.

Les résultats indiquent que la densité et le coefficient de distribution du bouleau jaune sont toujours significativement supérieurs lorsqu’il y a eu un débroussaillage combiné à un scarifiage même après 8 ans. La préparation de terrain lors d’une bonne année semencière et une certaine ouverture du couvert sont indispensables à l’obtention d’une régénération abondante de bouleau jaune. Par contre, entre 2008 et 2010, il semble y avoir eu une proportion non négligeable de mortalité naturelle des tiges de bouleau jaune.

Suivi après 12 ans et un premier dég. à l’européenne dans un peupl. mélangé à dominance feuillue régénéré selon diverses méthodes – Dispositif expérim. du lac Marcotte dans la Réserve faunique de Mastigouche. CERFO. Rapport 2011-19. 67 p. +

Un dispositif expérimental a été mis en place en 1998 dans des bétulaies jaunes résineuses (BjR), afin de comparer l’installation de la régénération dans différentes modalités de coupe par trouées (CPE par trouées, coupe de jardinage par petites trouées de 1H, par grandes trouées de 2H), de coupe avec réserve de semenciers sur 1 ha et de coupe par parquets de 1 ha. En 2010, la régénération installée a fait l’objet d’un dégagement à l’européenne sur la moitié du dispositif.

Les résultats montrent que le type de coupe de régénération pratiqué permet d’influencer la composition de la régénération, mais qu’un traitement d’assistance à la régénération s’avère nécessaire pour limiter l’expansion d’essences indésirables, notamment l’érable rouge, et contrôler adéquatement la composition du nouveau peuplement. Le traitement de dégagement à l’européenne permet d’améliorer la proportion d’essences désirées dans le peuplement.

Dans les bétulaies jaunes résineuses, la coupe par parquets avec semenciers suivie d’un scarifiage et d’un dégagement semble l’option la plus susceptible de régénérer une bétulaie. Les jardinages avec trouées suivis d’un dégagement seraient favorables à une évolution de la régénération comportant une bonne proportion d’érables à sucre et de bouleaux jaunes, alors que la coupe progressive sans retrait du couvert résiduel, mais suivie d’un dégagement au niveau du sous-étage, évoluerait vers le développement d’une cohorte d’érable à sucre sous couvert. Enfin, les coupes par parquets suivies d’un dégagement seraient favorables à l’obtention d’une composition dominée par l’érable à sucre.

Ces résultats viennent appuyer la thèse d’une révision nécessaire du statut successionnel de l’érable à sucre en faveur d’un statut généraliste plutôt que de celui d’essence de fin de succession.

Suivi des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans l’érablière à bouleau jaune de l’Outaouais : remesurage après un deuxième dégagement à 26 ans. CERFO. Rapport 2011-18. 49 p. + 4 annexes.

Un dispositif expérimental comportant 6 blocs de 4 unités expérimentales chacun a été établi en 1995 dans un gaulis de 11 ans du secteur de la Réserve faunique de Papineau-Labelle. Le dispositif est situé dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune. Chaque bloc est constitué d’une unité expérimentale témoin, d’une unité dégagée par puits de lumière, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime avec une taille de formation et d’une unité dont la cime a été dégagée sans taille de formation. En 2008, une remesure des caractéristiques dendrométriques a été effectuée. Suite à un diagnostic de compétition encore élevée par endroits et dans un souci de produire du bois de très haute qualité, un deuxième dégagement à l’européenne à été effectué en 2010. Dans le dispositif, 3 blocs ont fait l’objet d’un nouveau traitement de dégagement dans le peuplement alors âgé de 26 ans. Dans ces 3 blocs, le même traitement de dégagement a été appliqué une seconde fois dans les blocs préalablement traités, et les témoins ont fait l’objet d’un dégagement de cimes tardif.

Les principaux effets observés à la suite des dégagements concernent les essences non désirées. On peut en effet observer qu’il y a tendance à y avoir une plus grande proportion d’essences non désirées dans le témoin, alors que cette proportion est généralement plus faible dans les stations présentant un deuxième dégagement. Il semble donc que le double dégagement de cimes permette un meilleur contrôle de la compétition. Le principal effet de dégagement observé concerne l’érable rouge dont la densité et le diamètre moyen ont été réduits à la suite des seconds dégagements.

Les caractéristiques des arbres études varient principalement selon l’espèce d’arbre. Les essences désirées intolérantes à l’ombre présentes (CET et BOP) se sont développées davantage (plus fort DHP, plus grande hauteur, plus grosse cime, ratio H/D plus faible) par rapport aux essences désirées, notamment le bouleau jaune. Le cerisier tardif et le bouleau à papier étant plus grands que les bouleaux jaunes ou les érables à sucre. Dans une optique d’intensification de l’aménagement, la présence de ces tiges à ce stade de développement est très intéressante puisqu’elle permettra de rentabiliser les prochains travaux d’éclaircie commerciale. La culture en futaie régulière (équienne) est une tactique sylvicole valable, notamment pour la revitalisation de forêts dégradées. Suivi d’un dégagement, elle permet de constituer une cohorte de tiges utiles de qualité et elle permet d’avoir des tiges de remplacement pour mieux gérer le risque, ce qui est important pour une espèce peu plastique comme le bouleau jaune.

Tout comme les résultats de 2008, il y a peu de différences associées au traitement pour les essences désirées comme le bouleau jaune et l’érable à sucre. Le second dégagement est encore trop récent pour avoir un effet sur le développement des arbres d’espèces désirées.

Les résultats précédents ont démontré que la réalisation de la taille de formation à 11 ans a favorisé la transmission d’un chancre parmi les bouleaux jaunes, ce qui souligne la nécessité d’appliquer ce traitement avec beaucoup de précautions. La réalisation hâtive de la taille de formation a engendré des retards de croissance chez les bouleaux jaunes qui présentent toujours un diamètre moyen parmi les plus faibles dans ce traitement. Les conditions sanitaires du peuplement soulèvent donc des craintes quant à la réalisation d’une deuxième taille de formation. L’élagage naturel étant assurément encore en cours, déjà, à 26 ans, il y a près de 5 m sans branches, ce qui indique que nous sommes sur la bonne voie pour obtenir du bois de très haute qualité.

La prise de mesure de 2010 a été l’occasion de rafraîchir le dispositif en vue de la poursuite des suivis. Les résultats obtenus serviront de référence pour ces suivis puisqu’ils reflètent les conditions immédiatement après la réalisation du second dégagement.

Bien qu’il soit trop tôt pour être à même d’observer d’éventuels effets de traitements sur les essences désirées à la suite du second dégagement, la mesure de 2010 a permis de mettre en évidence les effets de la réitération d’un dégagement sur le contrôle des essences non désirées.

Plantation de cerisiers tardifs dans un contexte de sylviculture intensive – Revue de littérature. CERFO. Rapport 2011-13. 28 p.

Cette revue de littérature traite de l’habitat naturel, des caractéristiques biologiques du cerisier tardif, de même que des éléments à considérer lors de l’établissement d’une plantation. Elle aborde brièvement les traitements sylvicoles qui seront probablement nécessaires pour mener avec succès la plantation à un stade futaie. Une attention particulière a été portée aux informations disponibles au Québec.

L’établissement de plantations de cerisier tardif répond à la fois à des objectifs économiques (bois de grande valeur) et à des objectifs écologiques (restauration, faune). Le site choisi pour l’établissement de telles plantations devra être protégé du vent, avoir un sol de texture moyenne et un bon drainage (classe 2 ou 3). Il est recommandé également de choisir un site qui se réchauffe hâtivement au printemps. La densité de plantation devra être suffisamment élevée pour éviter la formation de branches adventives. Il est préférable de détruire les arbres atteints du nodulier noir du cerisier sur le site. Il est aussi recommandé d’installer un système de protection contre les herbivores. La plantation en friche arbustive ou en friche forestière, de même que l’enrichissement ou la plantation en ambiance forestière nous semblent de bonnes options pour l’établissement de plantations de cerisier tardif.

Pour que les investissements soient rentables, un suivi attentif et régulier, tout comme l’application de divers traitements sylvicoles permettant de produire des arbres de grande valeur, apparaissent nécessaires. À moyen terme, il est souhaitable qu’un dispositif de recherche sur les plantations de cerisier tardif permette d’établir les conséquences sur les aspects environnementaux et fauniques, de même que de recommander une densité optimale de plantation en fonction de la qualité des tiges et de leur croissance. À long terme, un tel dispositif permettrait de combler les lacunes quant aux rendements qu’il est possible d’anticiper avec cette essence.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre. CERFO et MRNF. Rapport 2010-30. 39 p. + 4 annexes.

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh dans ces écosystèmes) sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Il existe plusieurs causes potentielles pour expliquer ces phénomènes et plusieurs d’entre elles peuvent interagir et amplifier le problème.

Ce projet vise à instaurer un dispositif expérimental dans une érablière de la région de Portneuf (UAF 031-51) où la régénération de hêtre prédomine celle de l’érable à sucre. L’objectif principal consiste à maintenir et à augmenter la vigueur de l’érable à sucre. Plus spécifiquement, l’installation de ce dispositif vise à : (1) explorer des modalités de traitements pour augmenter l’abondance et la position hiérarchique de l’érable à sucre et du bouleau jaune en régénération et limiter la progression du hêtre; (2) évaluer les autres effets à court et à moyen termes de ces modalités, notamment sur la nutrition des sols, la compétition, les conditions environnementales et la croissance du peuplement résiduel; (3) comparer les efforts reliés à l’implantation de ces diverses modalités (temps, investissement, faisabilité technique, etc.).

Le choix du secteur pour l’instauration du dispositif expérimental est effectué parmi le territoire prévu au PAIF de la Scierie Dion. Afin d’obtenir une meilleure description des peuplements en présence, une photo-interprétation fine et un inventaire d’intervention (automne 2009) portant sur un secteur de 200 ha ont été réalisés. Au total, 27 placettes à rayon variable ont été implantées. Afin de confirmer le choix du secteur et pour valider les informations provenant de la photo-interprétation fine et de l’inventaire d’intervention, une visite sur le terrain a été réalisée par les professionnels du CERFO.

Par la suite, une démarche de prescription sylvicole complète, utilisant l’approche de prescription par diagnostic sylvicole a été réalisée. Deux prescriptions ont été préparées : une coupe progressive irrégulière pour les vieilles futaies irrégulières et une éclaircie irrégulière pour les jeunes futaies irrégulières. Les modalités retenues visent le contrôle de la lumière par une gestion du couvert résiduel, la maximisation de la croissance des tiges résiduelles et l’optimisation de la répartition des semenciers. De plus, l’application de chaux et la réalisation d’un scarifiage qui pourraient favoriser l’implantation d’une régénération abondante en érables à sucre et en bouleau jaune seront testées.

Ainsi, un dispositif expérimental en plan aléatoire par bloc a été élaboré pour étudier les modalités de préparation de terrain et de régénération naturelle. Le dispositif est constitué de 4 blocs, 2 intensités de couvert résiduel dont un témoin et de 4 traitements de préparation de terrain pour un total de 20 unités expérimentales (UE).

Un suivi des opérations (martelage, récolte, scarifiage et chaulage) et des effets des traitements (études nutritionnelles, évaluation de la compétition, des conditions environnementales (photo-hémisphérique), de la croissance en diamètre, du succès d’installation des semis après un an et de leur survie (après 2, 5 et 10 ans) est prévu. La réalisation des travaux de martelage a été précédée d’une formation des marteleurs sur ces nouvelles modalités de martelage positif axées sur le maintien d’un couvert résiduel performant. La coupe aura lieu en décembre 2010 et se poursuivra au besoin en janvier 2011. La prochaine phase en 2011 comportera la réalisation des travaux de préparation de terrain et de chaulage et l’amorce des différents suivis.

Cette première phase a permis d’instaurer un dispositif expérimental pour étudier la fonction de régénération dans les érablières dépérissantes au prise avec une problématique d’envahissement par le hêtre à grandes feuilles. Le projet permettra d’explorer diverses modalités de traitements pour assurer le contrôle de la présence du hêtre, l’augmentation de celle de l’érable à sucre et, le cas échéant, de celle du bouleau jaune. Bien que la problématique de l’envahissement du hêtre ne soit pas aussi urgente dans le secteur que dans d’autres régions du Québec, le dispositif devrait permettre d’explorer des solutions préventives en vérifiant les effets du chaulage et de la préparation de terrain. Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et de l’environnement de la direction de la recherche forestière (MRNF) et celle du CERFO en sylviculture. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaine de production de bois de haute valeur.

Dispositif expérimental de régénération du pin blanc par coupes progressives – Rapport des activités 2007

Au cours du XXe siècle, les développements technologiques (transport, récolte, etc.) ont facilité l’accessibilité aux massifs forestiers tant pour la protection contre les feux que pour les interventions sylvicoles (Bouillon, 2003). Ces développements ont affecté la dynamique naturelle des pinèdes blanches. En effet, les suivis de la régénération dans les travaux effectués au cours des dernières années confirment l’absence quasi-totale de régénération de pins blanc et rouge dans les strates à production prioritaire de pin et ces observations ont suscité un questionnement quant à la stratégie à adopter afin de préserver la vocation de ces superficies.

C’est dans ce contexte que la compagnie Commonwealth Plywood Ltée et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, en collaboration avec le CERFO, ont mis en place un important dispositif de comparaison de traitements depuis 2004. Ce dispositif a pour objectif de comparer et d’identifier les procédés de récolte et de régénération favorables aux pins blanc et rouge.

Le dispositif situé dans le secteur Alexandre au nord de Fort-Coulonge comprend 96 ha traités par coupe progressive uniforme (CPU) ontarienne, 12 ha par coupe progressive d’ensemencement du Québec (CPF), 20 ha en éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) du Québec et 17 ha en superficie témoin (TEM) non traitée, pour un grand total de 145 ha.

Les interventions de récolte ont été réalisées en 2005 alors que des travaux de préparations de terrain et de reboisement lors d’une mauvaise année semencière ont été réalisés au printemps 2006. Les travaux de préparation de terrain en vue de l’ensemencement naturel lors d’une bonne année semencière ont été réalisés à l’été 2007.

La pluie de semences a été abondante avec l’équivalant de 300 000 à 1 000 000 de semences à l’hectare durant le mois de septembre 2007.

C’est le suivi de ces travaux au cours des prochaines années qui permettra de documenter des scénarios sylvicoles adaptés et applicables aux peuplements de pin blanc et rouge de l’Outaouais.

Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche-Suivi après 1 an-Volet 1. CERFO. Rapport 2008-04. 32 p.+2 annexes.

En Gaspésie, la régénération en bouleau jaune et en épinette blanche s’avère difficile. Afin de garantir le succès du retour de ces espèces, des coupes de régénération adéquates doivent être appliquées mais aussi des méthodes efficaces de scarifiage doivent être retenues pour favoriser la régénération de ces deux espèces. Un dispositif expérimental, installé à l’automne 2006, explore cinq méthodes différentes de préparation de terrain, soit la création de poquets simples, de poquets doubles, de sillons, de buttes et déblaiement en plein avec peigne. La première étape consistait à évaluer la productivité des méthodes ainsi que de leur acceptabilité économique; le pourcentage de superficie perturbée et la qualification des microsites sont analysés dans le rapport 2007.

La deuxième étape consiste à évaluer, un an après les travaux, l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche en fonction des divers traitements réalisés. Le scarifiage est décalé d’une année afin d’être synchronisé avec l’excellente année semencière de 2006. Un coefficient de distribution plus restrictif que celui des normes actuelles (placettes de rayon 0,56 m (1 m²)) est utilisé.

Chaque traitement s’est avéré efficace pour établir une bonne quantité de semis uniformément bien répartie dans les blocs de coupes partielles, ne montrant pas de différences significatives entre eux, mais une différence significative avec les témoins. Ceux-ci ont cependant obtenu des résultats satisfaisants. Un succès de régénération a été obtenu pour le bouleau jaune, soit un coefficient supérieur à 70 % (avec plus de 7000 tiges à l’hectare). Ce succès serait en lien direct avec un substrat minéral ou mélangé, créé par le scarifiage. Les résultats du scarifiage sont plus mitigés pour l’épinette blanche, qui obtient un coefficient supérieur à 20 % ce qui demeure tout de même un coefficient quatre fois plus élevé que le témoin. Le scarifiage n’a pas eu d’effet significatif sur la régénération de l’érable à sucre, du sapin baumier, du bouleau à papier et de l’érable rouge. Il a cependant eu un effet de réduction de la composition préétablie des gaules d’érable à épis.

Le prochain suivi (2009) permettra de vérifier le traitement qui engendrera une meilleure survie et croissance des semis. Il permettra également de vérifier l’évolution de la compétition selon les effets des différents traitements. Le tout en relation avec les coûts réciproques de chaque traitement. Une série de recommandations sont présentées.

Dispositif expérimental de comparaison des méthodes d’éducation des bouleaux d’un peuplement feuillu de 19 ans issu de CDL dans les Laurentides. CERFO. Rapport 2007-04. 45 p.

Dans la région des Laurentides, de nombreuses CDL réalisées entre 1985 et 1995, ont créé des conditions favorables à l’installation d’une régénération feuillue abondante. La régénération en espèces désirées, tels le bouleau jaune et le bouleau blanc, est cependant menacée par la présence d’espèces compétitrices agressives ainsi que par la présence d’un couvert résiduel divers.

L’objectif de ce projet de recherche est d’identifier le meilleur traitement d’éducation de jeunes peuplements feuillus dans l’érablière à bouleau jaune à la fin du stade gaulis. Les traitements d’éducation comparés sont le dégagement systématique d’une tige à tous les 2,5m (1 600 tiges/ha) et le dégagement de cime (sur un rayon de 1,5 m) d’une tige à tous les 5 m (400 tiges/ha). Le présent rapport fait état de l’établissement d’un dispositif de mesure qui permettra à long terme de déterminer l’efficacité des deux traitements à reconstituer des peuplements de qualité sur les stations forestières propices à ces espèces.

L’analyse préliminaire de la composition des blocs expérimentaux montre un gradient de compositions et de densité initiale qui permettra l’inférence plus large des résultats à long terme. Il est important de noter que l’analyse a aussi démontré des différences significatives dans la composition entre les traitements avant la réalisation des travaux sylvicoles. Il sera donc primordial dans les analyses futures de ternir compte de l’état initial. L’approche retenue ici est l’utilisation de proportions résiduelles.

Les deux traitements se distinguent significativement l’un de l’autre quant à la proportion résiduelle de tiges qui est d’environ 25 % pour le dégagement systématique et de 70 % pour le dégagement de cime. Le dégagement systématique a ainsi eu un effet significatif sur la composition alors que ce n’est pas le cas pour le dégagement de cime. Par contre, le dégagement systématique prend environ 25 % plus de temps à réaliser que le dégagement de cime. Il faudra donc tenir compte de cet aspect dans l’évaluation future des deux traitements.

Les caractéristiques dendrométriques initiales d’arbres études ont été analysées. On remarque qu’il y a une corrélation significative entre la densité de rémanents et certains coefficients de forme de cime des gaules. De plus, il y a une corrélation négative entre la densité initiale et la largeur des cimes ainsi qu’avec la proportion de cime des gaules. Les suivis à long terme permettront de voir si la réduction de la densité a amené une augmentation de ces caractéristiques de cime.

Suivi après 7 ans de la régénération dans un peuplement mélangé à dominance feuillue – Dispositif expérimental du lac Marcotte dans la Réserve faunique Mastigouche. CERFO.

Dans les peuplements forestiers mixtes de l’érablière à bouleau jaune, une régénération déficiente en bouleau jaune et en épinette rouge est fréquemment observée. Le dispositif du lac Marcotte vise donc à comparer l’installation de la régénération dans différents systèmes de trouées et de parquets dans un peuplement mélangé à dominance feuillue sur les types écologiques FE30 et MJ20. Au total, six traitements utilisant des trouées de 500 m² à 1 ha, ont été comparés en ce qui a trait à la distribution et à la densité de leur régénération respective.

Malgré les très fortes quantités de bouleaux jaunes installés en 1999, on observe après 7 ans une baisse du nombre de tiges et du coefficient de distribution dans tous les traitements. Ce sont l’érable rouge et l’érable à sucre qui occupent une position dominante de plus en plus importante.

Dans le cas des traitements par trouées, ce passage de la dominance du bouleau jaune, vers l’érable rouge et ensuite l’érable à sucre semble se faire plus rapidement dans les traitements avec les plus forts prélèvements (dans le cas présent, la coupe progressive par trouées) et plus lentement pour les traitements avec les plus faibles prélèvements (dans le cas présent, les jardinages avec grandes et petites trouées).

Dans le cas des parquets avec et sans semenciers, on observe en plus des érables, l’apparition d’une quantité significative de feuillus intolérants, principalement constitués de bouleau à papier, qui occupe une position dominante de plus en plus importante par rapport au bouleau jaune.

Dans tous les traitements, l’épinette rouge est en plus grande quantité et mieux distribuée dans la portion sous-couvert comparativement à la portion dans les trouées. En fonction des normes présentement en vigueur, des travaux d’éclaircie précommerciale devraient être prescrits dans les parquets sans semencier et dans les coupes progressives par trouées malgré qu’il s’agit des deux traitements les moins bien stockés en bouleau jaune. En fonction de la dynamique observée au cours des sept premières années après l’installation de la régénération confirmant une diminution continue de la quantité de bouleau jaune en position dominante, il est recommandé d’effectuer un traitement d’éclaircie précommerciale dans tous les traitements. Dans le cadre de la présente expérimentation, la moitié des trouées ou parquets de chacun des traitements devront faire l’objet de cette intervention à l’été 2007.

Résultats d’éclaircies commerciales dans l’érablière – Suivi après 8 ans. CERFO. Rapport 2005-10. 32 p. + 5 annexes.

De façon avant-gardiste, Produits forestiers Turpin (maintenant Lauzon Ressources Forestières) en collaboration avec le Centre collégial de transfert de technologie en foresterie (CERFO) installèrent en 1995 d’importants dispositifs expérimentaux visant à développer des scénarios sylvicoles performants pour la production de bois d’œuvre et mieux adaptés aux érablières de l’Outaouais dans le sous-domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’ouest. Un de ces dispositifs, établi en 1995 sur le type écologique FE22, visait à comparer 2 méthodes de mise en application de l’éclaircie commerciale dans une érablière à feuillus tolérants de 70 ans et un témoin sans intervention. L’intervention traditionnelle d’assainissement (enlèvement prioritaire des arbres de faible vigueur) fut comparée à l’éclaircie sélective telle que définie par Schütz (1990) (identification des arbres d’avenir qui formeront le peuplement final et enlèvement des tiges gênantes au développement de leur cime). Le dispositif a été établi selon un plan en blocs complets aléatoires avec 3 répétitions (blocs).

Huit ans après coupes, l’accroissement radial des arbres d’avenir survivants a augmenté par rapport à la période précédente. L’ampleur de cet effet a été le même pour les deux types d’intervention pour toutes les classes de diamètre entre 12 et 46 cm, soit un gain de 0,45 mm/an par rapport aux parcelles témoins. Ce gain a été corroboré par d’autres observations dans la littérature. Néanmoins, davantage d’arbres d’avenir ont connu un fort gain d’accroissement suite à l’éclaircie sélective par rapport à la coupe d’assainissement.

L’accroissement net dans la coupe d’assainissement a été significativement supérieur (0,69 m²/ha/an) à celui de l’éclaircie sélective (0,04 m²/ha/an) et du témoin (0,23 m²/ha/an). Néanmoins, les taux d’accroissements en surface terrière des arbres d’avenir ont été semblables entre la coupe d’assainissement (0,19 m²/ha/an, 2,1 %), l’éclaircie sélective (0,11 m²/ha/an, 1,7 %) et le témoin (0,20 m²/ha/an, 1,6 %). Les différences d’accroissement net entre les traitements ont été attribuées à des différences de surface terrière et de vigueur résiduelles. En effet, après coupe d’assainissement, le peuplement était moins dense (17,7 m²/ha) et plus vigoureux (8,8 m²/ha) que dans la coupe d’éclaircie sélective (21,8 m²/ha et 7,3 m²/ha, respectivement) et l’accroissement a été significativement plus élevé.

Dans l’ensemble, les résultats, comparés à ceux de la littérature, suggèrent que dans des peuplements de feuillus durs (surtout des érablières à bouleau jaune) dont la vulnérabilité au chablis est faible (essences, position, épaisseur du dépôt), la maximisation de l’accroissement annuel net en surface terrière passe d’abord par :

-la diminution de la surface terrière pour atteindre un optimum entre 11 et 16 m²/ha;

-le maintien de la plus grande quantité possible de tiges vigoureuses (≥ 7,5 m²/ha);

-et la réduction des tiges susceptibles de mourir (faible vigueur ou susceptibilité aux perturbations naturelles ou auto-éclaircie dans une portion trop dense).

Finalement, il est recommandé d’effectuer le choix entre une éclaircie sélective, une éclaircie d’assainissement, ou une combinaison des deux, en fonction des objectifs de production :

− Modifier la composition du peuplement : éclaircie sélective ou d’assainissement;

− Augmenter le rendement total en récoltant la mortalité : coupe d’assainissement;

− Augmenter le rendement des arbres d’avenir : éclaircie sélective.

Sylviculture préventive aux chablis dans le secteur du lac Sacacomie – Phase 2. CERFO. Rapport 2004-10. 12 p.

On retrouve en Mauricie, dans la partie sud de l’aire commune 41-02 faisant partie du territoire d’approvisionnement des bénéficiaires de CAAF, au sud-ouest du lac Saint-Bernard, une zone caractérisée par des dépôts de tills minces à très minces et une forte élévation la rendant particulièrement vulnérable aux chablis. De plus, le secteur représente une sensibilité élevée du paysage pour les usagers de l’Auberge Sacacomie. La réalisation de ce projet vise à développer une stratégie sylvicole permettant de minimiser les pertes dues aux chablis tout en tenant compte de la sensibilité du paysage.

Le dispositif à l’étude est constitué de 5 répétitions comportant chacune un traitement de coupe de régénération lente par lisière, de coupe progressive par lisière, ainsi qu’un témoin sans intervention. Les deux traitements s’inspirent du jardinage par lisière, utilisé notamment dans les régions montagneuses suisses et sur les côtes anglaises, qui permet d’obtenir une structure étagée plus résistante au chablis. Le dispositif est placé le long d’une falaise, sur une distance de 2250 m, à la marge du secteur à risque, chaque bloc faisant face aux vents dominants.

Un inventaire avant traitement a permis de qualifier le bois sur pied, la régénération, les caractéristiques écologiques (Blouin et al., 2001) ainsi que les risques de chablis (Blouin et al., 2003).

Le dispositif est installé et les données avant traitement sont banquées et compilées. Les activités de la première récolte et de suivi planifiées depuis l’été 2001 ont débuté à l’été 2003 mais ont été interrompues dû à l’absence d’un chemin d’accès d’été. Les travaux devaient être réalisées à l’hiver 2003-2004 mais n’ont jamais repris et sont toujours en attente d’opération.

Sylviculture préventive aux chablis dans le secteur du lac Sacacomie – Phase 3. CERFO. Rapport 2004-11. 6 p.

On retrouve en Mauricie, dans la partie sud de l’aire commune 41-02 faisant partie du territoire d’approvisionnement des bénéficiaires de CAAF, au sud-ouest du lac Saint-Bernard, une zone caractérisée par des dépôts de tills minces à très minces et une forte élévation la rendant particulièrement vulnérable aux chablis. De plus, le secteur représente une sensibilité élevée du paysage pour les usagers de l’Auberge Sacacomie. La réalisation de ce projet vise à développer une stratégie sylvicole permettant de minimiser les pertes dues aux chablis tout en tenant compte de la sensibilité du paysage.

Le dispositif à l’étude est constitué de 5 répétitions comportant chacune un traitement de coupe de régénération lente par lisière, de coupe progressive par lisière, ainsi qu’un témoin sans intervention. Les deux traitements s’inspirent du jardinage par lisière, utilisé notamment dans les régions montagneuses suisses et sur les côtes anglaises, qui permet d’obtenir une structure étagée plus résistante au chablis. Le dispositif est placé le long d’une falaise, sur une distance de 2250 m, à la marge du secteur à risque, chaque bloc faisant face aux vents dominants.

Un inventaire avant traitement a permis de qualifier le bois sur pied, la régénération, les caractéristiques écologiques (Blouin et al., 2001) ainsi que les risques de chablis (Blouin et al., 2003).

Le dispositif est installé et les données avant traitement sont banquées et compilées. Les activités de la première récolte et de suivi planifiées depuis l’été 2001 ont débuté à l’été 2003 mais ont été interrompues dû à l’absence d’un chemin d’accès d’été. Les travaux devaient être réalisées à l’hiver 2003-2004 mais n’ont jamais repris et sont toujours en attente d’opération.

Ainsi, la phase III visant à faire le suivi du chablis un an après les interventions est reportée à une date indéterminée.

Sylviculture préventive aux chablis dans le secteur du lac Sacacomie – Phase1A. CERFO Rapport 2003-07. 13 p.

On retrouve en Mauricie, dans la partie sud de l’aire commune 41-02 faisant partie du territoire d’approvisionnement des bénéficiaires de CAAF, au sud-ouest du lac Saint-Bernard, une zone caractérisée par des dépôts de tills minces à très minces et une forte élévation la rendant particulièrement vulnérable aux chablis. De plus, le secteur représente une sensibilité élevée du paysage pour les usagers de l’Auberge Sacacomie. La réalisation de ce projet vise à développer une stratégie sylvicole permettant de minimiser les pertes dues au chablis tout en tenant compte de la sensibilité du paysage.

Le dispositif à l’étude est constitué de 5 répétitions comportant chacune un traitement de coupe de régénération lente par lisière, de coupe progressive par lisière, ainsi qu’un témoin sans intervention. Les deux traitements s’inspirent du jardinage par lisière, utilisé notamment dans les régions montagneuses suisses et sur les côtes anglaises, qui permet d’obtenir une structure étagée plus résistante au chablis. Le dispositif est placé le long d’une falaise, sur une distance de 2250 m, à la marge du secteur à risque, chaque bloc faisant face aux vents dominants.

Le présent rapport est une continuation de la phase I avec la présentation des patrons de coupe en fonction des équipements de récolte disponibles et de la structure des peuplements. La simulation des risques de chablis est également présentée. La phase II du projet constituera les activités de la première récolte dans les peuplements, alors que la phase III sera une évaluation des chablis sur le site un an après les interventions.

Un inventaire avant traitement du bois sur pied a couvert l’ensemble du dispositif (60 ha) et a permis de qualifier les peuplements. Le peuplement résineux (à dominance d’épinette) à l’étude est constitué d’une moyenne de 1885 tiges à l’hectare d’une hauteur moyenne de 12,8 m. La surface terrière moyenne y est de 29 m2 /ha pour un volume moyen de 135 m3 /ha. Le dhp moyen des tiges est de 15,7 cm.

La régénération préétablie de moins de 30 cm de hauteur pour l’ensemble du dispositif est principalement constituée de sapin (c.d. de 79,7 %), de thuya (c.d. de 12,7 %) et d’épinette (c.d. de 9,3 %). Il est à noter que la régénération de plus de 60 cm de hauteur est de moindre importance, avec un coefficient de distribution de 43 % seulement constitué des mêmes espèces. Les essences de compétition sont très peu présentes.

Le secteur est constitué du type écologique RE20. Les relevés de sol ont permis de confirmer la présence de facteurs importants pour la vulnérabilité au chablis (Ruel, 1992). Les dépôts de surface rencontrés sont dominés par les affleurements rocheux et les tills très minces à texture très fine, avec une profondeur moyenne de 36 cm. Les drainages excessifs et rapides sont de plus fortement représentés.

La modélisation informatique des risques de chablis a été réalisée à l’aide du logiciel « Forest Gales ». En tenant compte des caractéristiques du site, du peuplement et des modèles de coupes, les résultats de cette simulation démontrent un risque élevé de chablis dans plusieurs secteurs dès la première année après les interventions.

Le dispositif est installé et les données avant traitement sont banquées et compilées. Les activités de la première récolte et de suivi planifiées depuis l’été 2001 devraient être réalisées à l’été 2003.

Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée – Phase 2 – Remise en production. CERFO. Rapport 2003-09. 17 p.

Dans les coupes partielles (CP), les coupes à diamètre limite et les coupes avec protection de la régénération et des sols (CPRS) de la Mauricie, il fut toléré dans les peuplements dégradés de la forêt mixte, de laisser sur pied les tiges de bois de pâte feuillue, sans valeur et sans avenir. L’absence de marché pour ce produit a généré d’immenses superficies peu productives dont les vocations sont souvent fictives dans la planification traditionnelle puisque la régénération s’installe mal, n’est pas libre de croître et le volume résiduel continue à générer du bois de mauvaise qualité.

Une première étude du CERFO (Lessard et al., 1999) avait permis de constater que la problématique n’est pas unidimensionnelle et qu’il existait quelques principaux cas de rémanents. C’est le cas correspondant à la présence de rémanents avec une régénération résineuse déficiente et non libre de croître qui a été étudié ici.

Le projet de recherche intitulé :«Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée», réalisé au cours de la saison 2000-2001, avait permis de tester trois séquences de traitements afin de restaurer ces superficies. L’élimination totale du couvert de rémanents fut effectuée selon trois différentes modalités :

1) abattage des rémanents avec débardage des arbres entiers (toutes les essences);

2) abattage et écimage des rémanents et débardage des troncs entiers;

3) abattage des rémanents avec abandon sur le parterre des tiges écimées.

Les travaux avaient été réalisés en utilisant les techniques d’abattage directionnel et des sentiers espacés afin de protéger la régénération préétablie. Un inventaire de régénération effectué après traitement révélait la nécessité d’effectuer un regarni en résineux.

Le projet intitulé :«Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée, Phase II – Remise en production», fait suite aux projets précédents et vise à évaluer la productivité des travaux de regarni. La productivité et la qualité des travaux de regarni sont grandement affectées par la présence de déchets de coupe et de compétition abondante. Ainsi, une majoration de l’ordre de 1.42 à 2.18, du tarif de reboisement de plants de forte dimension avec préparation de terrain, devrait être accordée aux planteurs. L’étude du secteur du Grand Lac des Iles démontre que les secteurs à vocation résineuse ayant une régénération déficiente, devraient faire l’objet d’abattage des rémanents suivi du débardage des troncs entiers pour permettre la réalisation des activités de regarni et éventuellement de dégagement. C’est un scénario coûteux qui permet toutefois d’atteindre les objectifs de production du site par des conditions de travail (regarni, dégagement) opérationnelles.

Il est urgent de mettre en place des correctifs pour améliorer les peuplements contenant une grande quantité de rémanents sans valeur économique. La présente étude s’attarde à une faible proportion de ces superficies problématiques et démontre qu’il est possible d’apporter les correctifs nécessaires. Toutefois, les travaux doivent être réalisés dans des conditions plus difficiles que la normale, principalement en raison de la présence de débris de coupe et de compétition, et nécessiteront donc des investissements en conséquence.

Plantation de thuya et d’épinette blanche pour habitat faunique : Évaluation après un an de l’utilisation du paillis Tassu. CERFO. Rapport 2002-13. 16 p.

L’abandon de l’utilisation des phytocides sur terres publiques en 2001 a forcé les compagnies forestières à se tourner vers d’autres moyens afin de s’assurer du contrôle de la végétation concurrente dans les plantations résineuses.

Un dispositif expérimental, proposé par la direction de la recherche forestière, a été mis en place en juin 2001 par les compagnies Bowater et United Colloids GmgH dans le but de déterminer l’efficacité du paillis Tassu™ en association ou non avec le dégagement mécanique des tiges comme moyen de contrôle de la végétation compétitrice.

Le CERFO a présenté en 2002 un projet de suivi visant à vérifier, après deux saisons de croissance, l’efficacité du paillis Tassu™ à fournir au plant une quantité de lumière suffisante pour sa croissance. De plus, le projet a permis de mesurer les premières caractéristiques dendrométriques des plants afin de quantifier leur évolution à long terme selon les différentes interventions prévues et de dégager les plants devant être libérés de la compétition par débroussaillement en fonction du protocole expérimental initial.

Les paillis ne semblent pas avoir eu d’effet sur la quantité de lumière disponible pour la photosynthèse lors de l’établissement de la plantation, ce qui indique que des traitements de contrôle de la végétation sont tout de même nécessaires pour maintenir la croissance de la plantation lorsque des paillis de faible taille sont installés.

Par ailleurs, les paillis n’ont pas eu, au cours des deux premières saisons de croissance, d’effet significatif sur la croissance du thuya, alors que la croissance en hauteur et le rapport H/D des semis d’épinette semblent plus élevés en absence de paillis. Ceci pourrait s’expliquer par le fait qu’en absence de paillis, les plants sont poussés à croître plus rapidement en hauteur en raison de la proximité des compétiteurs et ce, dans le but de s’en démarquer.

Les prochains suivis, pour lesquels quelques recommandations ont été émises, permettront de vérifier si les paramètres de diamètre au collet et de rapport H/D répondent à l’action du paillis.

Sylviculture préventive aux chablis dans le secteur du lac Sacacomie – Phase 1. CERFO. Rapport 2001-01. 20 p.

On retrouve en Mauricie, dans la partie sud de l’aire commune 41-02, au sud-ouest du lac Saint-Bernard, une zone caractérisée par des dépôts de tills minces à très mince et une forte élévation la rendant particulièrement vulnérable aux chablis. De plus, le secteur représente une sensibilité élevée du paysage pour les usagés de l’hôtel Sacacomie. La réalisation de ce projet vise à développer une stratégie sylvicole permettant de minimiser les pertes dues au chablis tout en tenant compte de la sensibilité du paysage.

Le dispositif à l’étude est constitué de 5 blocs comportant chacun un traitement de coupe progressive par lisière, de coupe de jardinage par lisières, ainsi qu’un témoin. Les deux traitements, utilisés notamment dans les régions montagneuses suisses et sur les côtes anglaises, permettent d’obtenir une structure étagée plus résistante au chablis. Le dispositif est placé le long d’une falaise, sur une distance de 2250 m, à la marge du secteur à risque, chaque bloc faisant face aux vents dominants.

Un inventaire avant traitement du bois sur pied a couvert l’ensemble du dispositif (60 ha) et a permis de qualifier les peuplements. Le peuplement résineux (à dominance d’épinette) à l’étude est constitué d’une moyenne de 1885 tiges à l’hectare. La surface terrière moyenne y est de 29 m2 /ha pour un volume moyen de 135 m3 /ha. Le dhp moyen des tiges est de 15,7 cm.

La régénération préétablie de moins de 30 cm de hauteur pour l’ensemble du dispositif est principalement constituée de sapin (coefficient de distribution de 79,7 %), de thuya (coefficient de distribution de 12,7 %) et d’épinette (coefficient de distribution de 9,3 %). Il est à noter que la régénération de plus de 60 cm de hauteur est de moindre importance, avec un coefficient de distribution de 43 % seulement. Les essences de compétition sont très peu présentes.

Une modélisation informatique des risques de chablis est également réalisée par monsieur JeanClaude Ruel de l’Université Laval. Les résultats de cette simulation seront bientôt disponibles dans un second rapport.

Les relevés de sol ont permis de confirmer la vulnérabilité du site face au chablis. Le sol est généralement mince, avec une profondeur moyenne de 36 cm, alors que les dépôts rencontrés sont dominés par les affleurements rocheux et les tills très minces à texture très fine. Les drainages excessif et rapide sont de plus fortement représentés.

Le dispositif est installé et les données avant traitement sont banquées et compilées. La première phase des interventions de récolte et de suivi sera exécutée à l’été 2001.

Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée (aspect correctif). CERFO. Rapport 2001-07. 20 p.

Au cours des 10 dernières années, dans les peuplements dégradés de la forêt mixte de la Mauricie, il fut toléré, dans les travaux de CPRS, de laisser sur pied les tiges de bois de pâte, pour lesquelles il n’y a pas de marché. Cette pratique a généré d’immenses superficies à vocation fictive et peu productive. Il est important d’identifier, à court terme, les meilleures méthodes pour la restauration de ces milliers d’hectares dégradés. Plusieurs cas de rémanents ont déjà été définis dans des travaux antérieurs. En se concentrant sur le cas où les rémanents sont constitués principalement de bois à pâte et que la régénération résineuse possède une distribution minimale, trois séquences de traitements ont été retenues et vérifiées pour la restauration de ces superficies.

L’élimination totale du couvert fut effectuée :

1) soit par abattage des rémanents avec débardage des arbres entiers (toutes les essences);

2) soit par abattage et écimage des rémanents et débardage des troncs entiers;

3) ou encore par abattage des rémanents avec abandon sur le parterre des tiges écimées.

Les rémanents étaient principalement constitués d’érable rouge, de bouleau à papier et de cèdre. Le volume moyen de rémanents était de 55 m3 /ha constitué de 400 tiges à l’hectare. Les types écologiques sont FE32 et MJ22 et les travaux ont été réalisés sur une superficie de 24 hectares. L’abattage directionnel et les sentiers espacés ont permis de protéger la régénération préétablie. Le temps requis pour exécuter les travaux a été mesuré pour permettre de comparer la productivité des méthodes évaluées. Les temps moyens et les coûts d’exécution pour chacune des méthodes de traitement sont les suivants :

1) 1 412 min./ha, 1 150 $/ha

2) 1 366 min./ha, 1 100 $/ha

3) 340 min./ha, 150 $/ha

On remarque l’importante différence de coût de la méthode abandonnant les tiges sur le parterre de coupe (près de 950 $ de moins que les deux autres traitements). L’utilisation de la débusqueuse explique évidemment une bonne partie de cette différence. La formation et la compétence des travailleurs forestiers jouent aussi un grand rôle dans les différences de coûts.

Des suivis 3 et 7 ans après intervention permettront de comparer l’impact de chacun des traitements sur le développement de la régénération. D’autres études s’intéressant aux divers cas de rémanents et à d’autres traitements possibles sur ces superficies, autant pour les rémanents que pour la régénération, demeurent indispensables pour remettre en production l’ensemble des secteurs touchés.