Suivi de coupe progressive d’ensemencement 1 an après intervention à la Station écotouristique de Duchesnay – Rapport final – Volet 1

Sur les sites du sous-domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’est, la présence de régénération préétablie et de gaules d’essences moins désirées et envahissantes comme le hêtre constituent un obstacle majeur à l’installation d’une régénération en essences désirées de grande valeur tels le bouleau jaune et l’érable à sucre dans des peuplements dégradés. Pour répondre à ces problématiques, tout en contrôlant l’envahissement pas des essences de lumière, un dispositif de coupes progressives d’ensemencement a été mis sur pied et réalisé par le CERFO en 2002- 2003 à la Station écotouristique de Duchesnay. Suite aux travaux de récolte et de préparation de terrain, un dispositif de suivi a été mis en place au cours de l’été 2003.

 Deux intensités de récolte associées à trois niveaux de préparation de terrain ont été appliquées sur le dispositif. La première intensité consistait en un prélèvement de 40 % de la surface terrière, alors que la deuxième visait la récolte de 40 % du recouvrement au sol des cimes des semenciers. Cependant, le prélèvement réalisé a été d’environ 57 et 70 % du recouvrement au sol des cimes, respectivement, ce qui représente 40 et 57 % de la surface terrière initiale. Chacun des traitements a été jumelé aux trois types de préparation de terrain, c’est-à-dire le débroussaillement des gaules suivi d’un scarifiage, le débroussaillement des gaules seul, et aucune préparation de terrain.

Un an après traitement, la distribution du bouleau jaune était plus élevée dans le traitement de coupe progressive dont le prélèvement a été le plus important. Le scarifiage a eu un effet significatif sur l’installation d’une régénération bien distribuée (84 %) et très abondante (239 625 semis/ha) en bouleau jaune. D’ailleurs, la densité des bouleaux jaunes fraîchement installés dans une placette a été très influencée par le microsite, surtout lorsque celui-ci était perturbé. Le débroussaillement des gaules n’a pas eu d’effets significatifs sur l’installation du bouleau jaune, mais pourrait en avoir sur son développement au cours des prochaines années.

La densité totale des semis d’érable à sucre a aussi été supérieure dans la coupe progressive avec une prescription basée sur le couvert, soit celle avec le prélèvement le plus important, mais n’a pas été affectée par les traitements de préparation de terrain. Cependant, l’érable à sucre est demeurée peu abondante (400 à 6 900 tiges/ha) en régénération.

En ce qui concerne le hêtre à grandes feuilles, suite aux travaux de préparation de terrain, il était plus abondant, mais moins haut qu’auparavant. De plus, sa régénération provient principalement des rejets de souche des gaules coupées.

Le suivi après un an n’a démontré aucune installation de feuillus intolérants. Finalement, il n’y avait aucune différence significative entre les traitements de récolte ou de préparation de terrain concernant l’abondance et la distribution des feuillus non commerciaux. Ces derniers tout de même assez abondants avec une densité variant entre 4 000 et 14 000 tiges/ha.

Les suivis à plus long terme permettront de confirmer si ces traitements permettent de développer un peuplement de belle qualité en essences désirées (bouleau jaune et érable à sucre), tout en contrôlant le hêtre et les espèces compétitrices.

Bilan de l’état du bouleau blanc suite à des éclaircies précommerciales réalisées au Lac St-Jean depuis 2001. CERFO. Rapport 2013-28. 37 p.

Au Saguenay Lac-St-Jean, d’importantes superficies occupées par des peuplements de bouleau blanc sont remises en production à l’aide de coupes totales ou de coupes avec réserve de semenciers. Les principales techniques de remise en production utilisées sont le scarifiage et, par la suite, l’éclaircie précommerciale pour maximiser la croissance et orienter la composition du peuplement. Or, des questionnements existent concernant les gains en croissance des tiges dégagées, leur qualité et leur survie dans certains secteurs.

Ce projet a permis de faire le bilan de l’état du bouleau blanc à la suite d’éclaircies précommerciales (EPC) réalisées depuis 2001. Telle que pratiquée dans les stations étudiées de la sapinière à bouleau blanc, les résultats montrent que l’EPC a permis de concentrer la croissance sur un nombre de tiges réduit. L’EPC a influencé la composition des tiges d’élite dans le peuplement en favorisant la présence de feuillus intolérants comme le bouleau à papier. Le traitement a permis d’augmenter la proportion de tiges libres de croître, ce qui s’est répercuté sur leur croissance. Ainsi, les 400 plus grosses tiges/ha des aires traitées présentent un plus gros diamètre que celles dans les témoins. Le traitement n’a pas affecté la hauteur des arbres, qui s’avère plutôt reliée à l’âge des peuplements. Le traitement a permis de réduire la densité, mais la différence de densité entre l’EPC et le témoin n’est pas aussi contrastée que ce qui était anticipé pour les tiges de 2 cm et plus. Ces résultats s’expliquent par la prolifération des rejets de souche suite à une EPC, qui viennent rapidement combler les vides créés par l’éclaircie.

Les résultats indiquent que des gains significatifs de 1,2 cm/tige sur le diamètre des 400 plus gros feuillus intolérants du peuplement sont anticipés 8 ans après l’EPC. Pour les 400 plus gros bouleaux à papier du peuplement, ce sont des gains de 1,7 cm/tige qui ont été observés 8 ans après EPC. Les résultats de l’étude du délai de l’EPC par rapport à l’âge du peuplement ont confirmé l’effet du traitement sur la croissance en diamètre, mais n’ont pas permis de conclure à un effet du délai. Ainsi, ces résultats soulignent l’importance d’effectuer l’EPC tôt ou tard pour favoriser le diamètre des tiges et la composition du peuplement, puisque les arbres continuent de réagir positivement, même lorsque le traitement est pratiqué tardivement. Toutefois, plus l’EPC est réalisé tôt, plus les gains de croissance seront capitalisés rapidement dans le peuplement. Enfin, selon nos observations effectuées dans la végétation potentielle de la sapinière à bouleau blanc (MS2) de la sous-région écologique 5d-T, l’EPC pourrait être réalisé dans une fenêtre de temps de 10 à 30 ans après la coupe.

Régénération par coupe progressive irrégulière – Suivi du couvert et de la régénération après 6 ans. Rapport 2013-30. 79 p. + 2 annexes.

En Gaspésie, plus précisément dans la Baie-des-Chaleurs, la régénération en bouleau jaune s’avère difficile. Pour pallier à ce problème, et surtout pour maintenir les réalités écologiques des forêts, deux types de coupe progressive irrégulière (CPI) ont été expérimentés à l’automne 2006 : la CPI en plein (ou par pied d’arbre) et la CPI par trouées. Une préparation de terrain a suivi immédiatement les opérations de coupe pour profiter de l’excellente période semencière. À l’automne 2007, un premier suivi a été effectué pour documenter l’implantation de la régénération après un an dans les différents traitements. Ces deux traitements aux modalités d’intervention différentes ont démontré leur efficacité pour établir une nouvelle cohorte de bouleaux jaunes post-traitement. Il n’y a pas eu de différence significative entre les deux types de coupe concernant l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche.

Six ans après les interventions, la densité et la distribution en régénération de bouleau jaune sont significativement supérieures dans les CPI comparativement au témoin. Comparativement à la CPI par trouées, la CPI en plein a permis d’obtenir une meilleure distribution de bouleau jaune. La différence en termes de densité de régénération de bouleau jaune n’est pas significativement différente entre ces deux traitements.

Le coefficient de distribution de l’érable à sucre est, pour sa part, équivalent dans les deux types de coupe, mais la densité en régénération est significativement supérieure dans la coupe de CPI en plein. En termes de recrutement dans la classe de gaules (classe de 2 cm de DHP), les résultats pour l’érable à sucre surpassent ceux du bouleau jaune dans les coupes par trouées. La densité des gaules dans les coupes en plein se compare pour les deux essences, mais l’érable à sucre atteint des hauteurs moyennes de tiges d’avenir plus élevées.

Pour ce qui est de la régénération en épinette blanche, la faible distribution observée dans les deux traitements de CPI est supérieure à celle du témoin.

Les tiges d’avenir sont fortement opprimées dans les deux types de coupe progressive irrégulière. Dans les deux cas, l’oppression est générée majoritairement par l’érable à épis suivi par le framboisier. Ce sont dans les trouées que l’on observe les plus fortes densités de gaules de feuillus non commerciaux. Afin de conserver la proportion d’essences désirées, il serait important d’envisager de faire un dégagement à l’européenne (nettoiement) des semis et des gaules dans les 2 traitements de coupe progressive irrégulière.

Le suivi du bois sur pied démontre que la surface terrière mesurée en 2006, immédiatement après intervention, est demeurée stable dans le témoin alors qu’elle a diminué dans la CPI par trouées et la CPI en plein. La surface terrière résiduelle dans la coupe progressive en plein est très faible. Le maintien d’une plus forte surface terrière résiduelle (entre 14 et 16 m2 /ha) combiné à un scarifiage pourrait permettre un meilleur contrôle du développement de la compétition tout en laissant la possibilité de faire une seconde intervention plus rapidement en maintenant une structure irrégulière du peuplement. À cette fin, des travaux de scarifiage visant à arracher l’érable à épis préétabli sont proposés.

Six ans après intervention, entre 20 et 50 % des sapins laissés sur pied sont déjà cassés, devenus des chicots ou renversés. Afin d’éviter cette situation à l’avenir, les modalités de prélèvement devraient être ajustées pour faire en sorte de ne laisser que des bouquets de sapins lorsque ceux-ci sont encore jeunes et qu’ils peuvent survivre et être en santé jusqu’à la prochaine intervention.

À ce stade-ci, il semble que l’application de la coupe progressive irrégulière en plein soit plus intéressante pour le développement du bouleau jaune. Dans le cas de la CPI par trouées, des ouvertures plus petites permettraient de mieux contrôler la compétition. Dans le cas de peuplements dégradés, des coupes progressives par lisières étroites pourraient être envisagées.

Afin de quantifier l’évolution de la régénération et de la compétition, un suivi 9 ans après intervention est recommandé alors que pour le bois sur pied, un suivi 12 ans après les interventions permettra de quantifier le retour à un accroissement net positif. Ces suivis permettront de confirmer le scénario sylvicole à envisager pour chacun des traitements de coupe progressive irrégulière.

Groupement forestier coopératif de la Baie-des-Chaleurs (GFCBC) et CERFO.

Suivi des indicateurs de biodiversité et de chablis à la suite d’une coupe progressive irrégulière pour répondre à l’OPMV4 – Cas d’une sapinière à épinettes de la Gaspésie située dans l’UAF 111-51. CERFO. Rapport 2011-22. 54 pages + 6 a

En 2009, dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, Bois d’œuvre Cedrico inc. en collaboration avec le CERFO et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, a élaboré un projet pilote visant à mettre en application, dans l’UAF 111-51, des pratiques sylvicoles adaptées dans le cadre de l’OPMV 4, soit le maintien en permanence d’une quantité de forêts mûres et surannées. Dans un secteur de 88 ha, composé d’une sapinière à épinettes, 67,4 ha ont été traités en coupe progressive irrégulière en plein utilisant un procédé de bois tronçonné directement sur le parterre de coupe basé sur des espacement variable selon les espèces et les diamètres en présence. L’application de ce traitement visait à laisser un couvert forestier marchand après intervention autour de 40 %, plus de 10 à 15 gros chicots, plus de 5 à 10 ti/ha d’arbres à valeur faunique, plus de 5 m³/ha de débris ligneux et le maintien d’un certain degré de complexité au niveau de la structure horizontale du peuplement.

En 2011, un dispositif expérimental, composé de 5 blocs, a été stratifié selon le groupement d’essences, l’âge et le traitement. Un réseau de 61 placettes permanentes a été établi pour étudier l’évolution de la structure et la vulnérabilité aux chablis suite à l’ouverture du couvert. Un portrait du bois sur pied avant et après coupe a été élaboré. En complément, un réseau de 28 virées continues linéaires a été établi pour évaluer les attributs de vieilles forêts tels que la quantité de chicots, les débris ligneux et les arbres à valeur faunique.

La coupe progressive irrégulière en plein a permis de dépasser les objectifs d’attributs de vieilles forêts définis dans l’OPMV4, soit 28 ti/ha de gros arbres morts (45 dans le témoin, différence non significative), plus de 14 ti/ha de très grosses tiges à valeur faunique et plus de 46 m³/ha de débris ligneux (témoin à 40). La structure horizontale des peuplements avant CPI est conservée suite à la coupe. La surface terrière totale de 33,1 m2 /ha avant la coupe est passée à 18,1 m2 /ha après intervention (résiduel de 55% de la surface terrière initiale). Quant au couvert résiduel exprimé en pourcentage de recouvrement directement mesuré à partir de la photo après coupe, il atteint directement la cible prévue, soit 40 %. Lorsque la densité de tiges résiduelles est directement mise à profit avec les diagrammes de densité et les observations de la photo-interprétation fine avant traitement, on obtient un pourcentage de recouvrement de l’ordre de 35 %. Le recouvrement résiduel se situe donc entre 35 et 40 %.

Pour le chablis, 25 ti/ha d’arbres encore vivants sont renversés après traitement alors que le témoin en présente seulement 2 ti/ha. En combinant les arbres vivants et morts, un volume équivalent de chablis est observé entre les peuplements traité en CPI et le témoin. En général, les différences observées entre les peuplements traités et les témoins sont faibles; le sapin a été l’essence la plus affectée par le chablis.

Une présence équivalente de chicots avec cavités est observée entre la CPI (11 %) et le témoin (5 %). Pour les nids d’oiseaux, une équivalence est également observée (CPI 1 % et témoin 4 %). Les espèces n’ont pas été distinguées.

Plusieurs recommandations sont proposées, dont l’implantation de la CPI en plein dans les sapinières à épinette noire de la Gaspésie, la nécessité de formation des opérateurs et le suivi du dispositif.

Suivi après 12 ans et un premier dég. à l’européenne dans un peupl. mélangé à dominance feuillue régénéré selon diverses méthodes – Dispositif expérim. du lac Marcotte dans la Réserve faunique de Mastigouche. CERFO. Rapport 2011-19. 67 p. +

Un dispositif expérimental a été mis en place en 1998 dans des bétulaies jaunes résineuses (BjR), afin de comparer l’installation de la régénération dans différentes modalités de coupe par trouées (CPE par trouées, coupe de jardinage par petites trouées de 1H, par grandes trouées de 2H), de coupe avec réserve de semenciers sur 1 ha et de coupe par parquets de 1 ha. En 2010, la régénération installée a fait l’objet d’un dégagement à l’européenne sur la moitié du dispositif.

Les résultats montrent que le type de coupe de régénération pratiqué permet d’influencer la composition de la régénération, mais qu’un traitement d’assistance à la régénération s’avère nécessaire pour limiter l’expansion d’essences indésirables, notamment l’érable rouge, et contrôler adéquatement la composition du nouveau peuplement. Le traitement de dégagement à l’européenne permet d’améliorer la proportion d’essences désirées dans le peuplement.

Dans les bétulaies jaunes résineuses, la coupe par parquets avec semenciers suivie d’un scarifiage et d’un dégagement semble l’option la plus susceptible de régénérer une bétulaie. Les jardinages avec trouées suivis d’un dégagement seraient favorables à une évolution de la régénération comportant une bonne proportion d’érables à sucre et de bouleaux jaunes, alors que la coupe progressive sans retrait du couvert résiduel, mais suivie d’un dégagement au niveau du sous-étage, évoluerait vers le développement d’une cohorte d’érable à sucre sous couvert. Enfin, les coupes par parquets suivies d’un dégagement seraient favorables à l’obtention d’une composition dominée par l’érable à sucre.

Ces résultats viennent appuyer la thèse d’une révision nécessaire du statut successionnel de l’érable à sucre en faveur d’un statut généraliste plutôt que de celui d’essence de fin de succession.

Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). CERFO. Rapport 2011-04. 52 p.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, McForêt et la Coopérative des HautesLaurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, dans le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts. Le premier appartient à la futaie irrégulière et le deuxième à la futaie régulière. Les modalités ont été choisies en fonction du régime diagnostiqué lors des premières phases du projet, de la présence de semenciers, de la structure de peuplement, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle disponibles. Au total, les deux dispositifs établis comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent à la futaie irrégulière et 12 à la futaie régulière. Pour la futaie irrégulière, deux origines de semis et deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins. Pour la futaie régulière, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins.

Dans la futaie irrégulière, la plantation combinée au débroussaillage comporte une densité et une distribution supérieure aux autres méthodes de régénération. Cette méthode est certainement la meilleure pour régénérer le chêne rouge. Les stations scarifiées présentent des densités et une distribution inférieure aux autres méthodes de remise en production. L’ensemencement de glands n’a pas produits les résultats escomptés reliés en partie à l’humidité minimale requise, aux risques associés à la température élevée et à la prédation. Ne pouvant statuer sur le maintien ou non de l’option d’ensemencement qui, bien que peu coûteuse présente une avenue risquée.

La densité et la distribution des espèces non désirées sont très élevées, que ce soit pour la futaie irrégulière ou la futaie jardinée. Ceci signifie que les espèces de compétition sont encore très présentes au stade de semis dans le secteur Brazeau et qu’il faudra suivre leur évolution de près si l’on veut minimiser leur impact. Le hêtre à grandes feuilles, l’érable rouge, l’érable de Pennsylvanie et le cerisier de Pennsylvanie sont les espèces non désirées les plus représentées.

En raison de l’effet direct du maintien de semenciers sur la densité et la distribution de la régénération du chêne rouge et puisque les semences sont lourdes et ne voyagent pas beaucoup, nos résultats suggèrent de maintenir la meilleure distribution possible de semenciers lors des opérations forestières. Par ailleurs, une présence importante de cerisier tardif en régénération a été observée dans le dispositif, ce qui contribuera à rehausser la valeur des terres.

Les réponses qu’apporteront les suivis de ces travaux permettront de fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement des forêts feuillues. Le présent rapport fait état des caractéristiques du peuplement sur pied à l’origine, des travaux de remise en production effectués et des résultats de régénération une saison de croissance après les travaux sylvicoles.

Études de différents systèmes de régénération pour favoriser le bouleau jaune – Éducation et suivi de la régénération 13 ans après intervention dans le dispositif de Woburn. CERFO. Rapport 2011-20. 70 p. + 5 annexes.

En 1997, un dispositif visant à développer des scénarios sylvicoles performants et mieux adaptés aux érablières à bouleau jaune de l’Estrie a été installé à Woburn. Ce dernier expérimente les interventions sylvicoles suivantes : (1) coupe par parquet (PARQ), (2) coupe par parquet avec réserve de semenciers (SEM), (3) éclaircie commerciale (EC), (4) coupe progressive (CPE), (5) coupe de jardinage par trouées (CJT) et (6) coupe de jardinage par pied d’arbre (JARD). Jusqu’ici, deux suivis ont été réalisés (1998 et 2005). Ils ont permis d’évaluer à court terme l’effet des traitements sur la distribution et la densité de la régénération, ainsi que sur l’ampleur de la compétition. Le suivi de 2005 indiquait la nécessité d’un nettoiement ou d’un dégagement des bouleaux jaunes pour préserver les acquis.

En 2010, chaque unité expérimentale a été subdivisée en deux parties; l’une d’elle a été traitée par un dégagement à l’européenne. Le projet vise à expérimenter des traitements sylvicoles pour éduquer efficacement le bouleau jaune. Les objectifs du projet consistent à : (1) réaliser des opérations d’éducation de la régénération pour éviter la mortalité d’essence désirées établies; (2) réaliser des opérations d’éducation de manière à contrôler la composition du peuplement; (3) réaliser un suivi de la régénération après les opérations de dégagement pour évaluer la qualité des travaux et l’état de la régénération. À plus long terme, les scénarios pourront être comparés entre eux pour évaluer leur efficacité.

En 2005 et 2010, les densités totales les plus élevées se trouvaient dans les traitements de coupe par parquet et de coupe par parquet avec réserve de semenciers. La coupe par parquet comprend la plus grande densité de tiges en essences désirées. Par contre, les plus grandes densités d’essences compétitrices non commerciales se trouvent également dans la coupe par parquet et la coupe par parquet avec réserve de semenciers.

Pour tous les traitements, le nombre de tiges à l’hectare en essences non commerciales non désirées est inférieur en 2010, après le dégagement à l’européenne. Cette diminution en termes de nombre de tiges est particulièrement importante pour la coupe par parquet et la coupe par parquet avec réserve de semenciers où il ne reste que 10% et 28% des tiges en essences non commerciales non désirées après le dégagement à l’européenne. Parmi les essences commerciales désirées, on constate que l’érable à sucre domine, autant en 2005 qu’en 2010. Le bouleau jaune est plus abondant dans la coupe par parquet traitée par le dégagement à l’européenne. Il semble également un peu plus nombreux dans la CPE et la coupe par parquet avec semenciers dans la portion traitée par le dégagement à l’européenne.

L’érable de Pennsylvanie et l’érable à épis sont les essences non désirées ayant les plus fortes densités. L’impact du dégagement à l’européenne sur la densité résiduelle de l’érable de Pennsylvanie est clair : la proportion de tiges résiduelles en 2010 est inférieure dans la portion dégagée. L’effet est particulièrement important pour la coupe par parquet (dégagé : 22%; non dégagé : 65%) et la coupe par parquet avec réserve de semenciers (dégagé : 18%; non dégagé : 52%).

De plus, la coupe par parquet avec réserve de semenciers semble avoir permis de générer plus rapidement une plus grande densité de tiges de bouleaux jaunes et d’érables à sucre avec des DHP plus importants. Dans le cas de l’érable à sucre, ceci est également vrai pour la coupe par parquet. La densité d’érables de Pennsylvanie ayant des DHP plus importants est plus élevée dans la coupe par parquet suivi de la coupe par parquet avec réserve de semenciers. Les traitements qui conservent un couvert plus important semblent diminuer la densité d’érables de Pennsylvanie ayant un DHP plus important.

Le coefficient de distribution du bouleau jaune le plus élevé se trouve dans la coupe par parquet, suivie de la coupe par parquet avec semenciers et la CPE. Le coefficient de distribution du bouleau jaune ayant des DHP plus importants est plus élevé également dans la coupe par parquet avec semenciers. L’érable à sucre possède un coefficient de distribution de bon à excellent pour tous les traitements. Pour le coefficient de distribution des gaules de 4 cm et plus de DHP d’érable à sucre, il n’existe pas de différences significatives entre les traitements. Enfin, le coefficient de distribution de l’érable de Pennsylvanie ayant un DHP supérieur est plus élevé dans la coupe par parquet, la coupe par parquet avec réserve de semenciers et la coupe progressive d’ensemencent.

L’étude portant sur les tiges d’avenir indique que le DHP moyen des bouleaux jaunes est plus élevé dans la coupe par parquet et que la hauteur moyenne est supérieure dans la coupe par parquet et la coupe par parquet avec semenciers.

Enfin, même si le dégagement à l’européenne ne prescrit pas la coupe de toutes les tiges nuisibles, il a pour effet de rendre les tiges d’avenir plus libres de croître dans les traitements de coupe par parquet, coupe par parquet avec semenciers et de CPE. Pour ces traitements, le dégagement semble être indispensable puisque dans la portion non traitée de ces traitements, il y a seulement 20 à 40% des tiges d’avenir qui sont libres de croître. Dans le cas où la coupe par parquet est utilisée, elle ne devrait pas couvrir une superficie trop importante (maximum de 100 m).

Suivi des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans l’érablière à bouleau jaune de l’Outaouais : remesurage après un deuxième dégagement à 26 ans. CERFO. Rapport 2011-18. 49 p. + 4 annexes.

Un dispositif expérimental comportant 6 blocs de 4 unités expérimentales chacun a été établi en 1995 dans un gaulis de 11 ans du secteur de la Réserve faunique de Papineau-Labelle. Le dispositif est situé dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune. Chaque bloc est constitué d’une unité expérimentale témoin, d’une unité dégagée par puits de lumière, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime avec une taille de formation et d’une unité dont la cime a été dégagée sans taille de formation. En 2008, une remesure des caractéristiques dendrométriques a été effectuée. Suite à un diagnostic de compétition encore élevée par endroits et dans un souci de produire du bois de très haute qualité, un deuxième dégagement à l’européenne à été effectué en 2010. Dans le dispositif, 3 blocs ont fait l’objet d’un nouveau traitement de dégagement dans le peuplement alors âgé de 26 ans. Dans ces 3 blocs, le même traitement de dégagement a été appliqué une seconde fois dans les blocs préalablement traités, et les témoins ont fait l’objet d’un dégagement de cimes tardif.

Les principaux effets observés à la suite des dégagements concernent les essences non désirées. On peut en effet observer qu’il y a tendance à y avoir une plus grande proportion d’essences non désirées dans le témoin, alors que cette proportion est généralement plus faible dans les stations présentant un deuxième dégagement. Il semble donc que le double dégagement de cimes permette un meilleur contrôle de la compétition. Le principal effet de dégagement observé concerne l’érable rouge dont la densité et le diamètre moyen ont été réduits à la suite des seconds dégagements.

Les caractéristiques des arbres études varient principalement selon l’espèce d’arbre. Les essences désirées intolérantes à l’ombre présentes (CET et BOP) se sont développées davantage (plus fort DHP, plus grande hauteur, plus grosse cime, ratio H/D plus faible) par rapport aux essences désirées, notamment le bouleau jaune. Le cerisier tardif et le bouleau à papier étant plus grands que les bouleaux jaunes ou les érables à sucre. Dans une optique d’intensification de l’aménagement, la présence de ces tiges à ce stade de développement est très intéressante puisqu’elle permettra de rentabiliser les prochains travaux d’éclaircie commerciale. La culture en futaie régulière (équienne) est une tactique sylvicole valable, notamment pour la revitalisation de forêts dégradées. Suivi d’un dégagement, elle permet de constituer une cohorte de tiges utiles de qualité et elle permet d’avoir des tiges de remplacement pour mieux gérer le risque, ce qui est important pour une espèce peu plastique comme le bouleau jaune.

Tout comme les résultats de 2008, il y a peu de différences associées au traitement pour les essences désirées comme le bouleau jaune et l’érable à sucre. Le second dégagement est encore trop récent pour avoir un effet sur le développement des arbres d’espèces désirées.

Les résultats précédents ont démontré que la réalisation de la taille de formation à 11 ans a favorisé la transmission d’un chancre parmi les bouleaux jaunes, ce qui souligne la nécessité d’appliquer ce traitement avec beaucoup de précautions. La réalisation hâtive de la taille de formation a engendré des retards de croissance chez les bouleaux jaunes qui présentent toujours un diamètre moyen parmi les plus faibles dans ce traitement. Les conditions sanitaires du peuplement soulèvent donc des craintes quant à la réalisation d’une deuxième taille de formation. L’élagage naturel étant assurément encore en cours, déjà, à 26 ans, il y a près de 5 m sans branches, ce qui indique que nous sommes sur la bonne voie pour obtenir du bois de très haute qualité.

La prise de mesure de 2010 a été l’occasion de rafraîchir le dispositif en vue de la poursuite des suivis. Les résultats obtenus serviront de référence pour ces suivis puisqu’ils reflètent les conditions immédiatement après la réalisation du second dégagement.

Bien qu’il soit trop tôt pour être à même d’observer d’éventuels effets de traitements sur les essences désirées à la suite du second dégagement, la mesure de 2010 a permis de mettre en évidence les effets de la réitération d’un dégagement sur le contrôle des essences non désirées.

Essai de coupe progressive irrégulière dans un peuplement mixte de la sapinière à bouleau jaune (Dispositif du lac Turcotte, La Tuque) – Suivi après intervention. CERFO. Rapport 2010-13. 70 p.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à des interventions répétées, parfois abusives, et des perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. Dans les peuplements mixtes à résineux et feuillus intolérants ou semi-tolérants, l’application des modèles traditionnels de récolte présente plusieurs difficultés. D’une part, les CPRS favorisent l’arrivée hâtive de la compétition sur les stations riches et par le fait même, retardent l’implantation ou la croissance des essences désirées en régénération, notamment en bouleau jaune et épinette. D’autre part, le jardinage par pied d’arbre n’apparaît pas comme la panacée quant aux exigences écologiques des espèces concernées.

Appartenant au régime de la futaie irrégulière, la coupe progressive irrégulière est un ensemble d’interventions qui constituent un compromis entre les coupes totales et progressives classiques et les coupes jardinatoires afin d’assurer la régénération de façon non homogène. Bien que connue et pratiquée depuis plus d’un siècle par les forestiers européens (femelschlag en Suisse, régénération lente par trouées en France, irregular shelterwood cutting en Angleterre), les modalités d’intervention tenant compte de la réalité écologique et opérationnelle québécoise demeurent à développer.

Le projet vise à optimiser le rendement forestier par la mise en application du procédé de régénération par la coupe progressive irrégulière dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique (4c-M) des Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice) afin de favoriser l’épinette rouge et le bouleau jaune. Plus spécifiquement, le projet vise à identifier les caractéristiques des peuplements qui se prêtent le mieux à la coupe progressive irrégulière, à déterminer les modalités d’intervention (pied d’arbre ou trouées) les mieux adaptées, à déterminer la méthode de planification des interventions (martelage, consignes aux opérateurs et positionnement des trouées), à installer un dispositif de suivi des effets réels (régénération et bois sur pied) des traitements, et à diffuser les résultats aux partenaires et différents paliers décisionnels de l’industrie et du MRNF.

Dans les secteurs d’intervention du Lac Turcotte, un dispositif de comparaison de traitements a été implanté sur une superficie de 183 ha. La coupe progressive irrégulière uniforme est comparée à la coupe progressive irrégulière par trouées et à un témoin sans intervention. La coupe progressive irrégulière uniforme a permis aux marteleurs d’acquérir une nouvelle expérience par la réalisation d’un martelage positif. Cette approche est appréciée des marteleurs car elle leur permet de visualiser la forêt selon la perspective du peuplement résiduel. Dans le cas de la coupe progressive irrégulière par trouées, une méthode originale de points de repère et de localisation des trouées en fonction de l’état du peuplement a été appliquée avec succès.

Les prochaines étapes viseront à documenter le suivi des interventions et de la régénération. Elles permettront de faire des recommandations quant à la mise en application des traitements à une plus grande échelle.

Détermination des conditions de réussite de la CPE dans les peuplements à dominance résineuse de la forêt mixte – Dispositif du lac Belette – Suivi après dégagement de la régénération-2009. CERFO. Rapport 2010-27. 46 p. + 3 annexes

Dans les aires communes de la Mauricie, plusieurs peuplements forestiers dégradés possèdent une structure et une qualité qui soulèvent plusieurs interrogations quant au choix de la méthode à utiliser pour les traiter. Un dispositif de comparaison de traitements a été installé en 1999 dans les peuplements mixtes à dominance résineuse de la région du Bas-St-Maurice près du Lac Belette dans la réserve de Mastigouche (Blouin et al., 2000).

Ce dispositif vise à comparer six traitements sylvicoles afin d’en évaluer la portée réelle sur la composition de la régénération. Ces traitements sont : un témoin, la coupe progressive d’ensemencement par pied d’arbre, les coupes progressives d’ensemencement par trouées (1H, 1,5H et 2H) et la coupe avec protection de la régénération.

Lors du portrait après 5 ans, les résultats indiquaient que l’érable rouge et le sapin baumier sont les essences commerciales les plus fortement représentées dans l’ensemble des traitements. Le scarifiage dans les trouées a favorisé l’installation et le développement des épinettes et des bouleaux alors que l’érable à sucre s’accommode mieux des sites moins perturbés. C’est dans la coupe progressive d’ensemencement que les plus fortes densités de gaules d’épinette et de bouleau jaune ont été observées (tiges préétablies protégées). Il y a moins de compétition d’érable à épis et de Pennsylvanie dans les trouées scarifiées. Toutefois, on y retrouve un grand nombre de gaules de cerisier de Pennsylvanie de forte taille.

Une opération de dégagement s’est déroulée, 9 ans après la préparation de terrain, afin d’éliminer les tiges d’essences compétitrices et d’essences moins désirées, comme l’érable à épis, l’érable de Pennsylvanie, le cerisier de Pennsylvanie, l’érable rouge et le peuplier faux-tremble. Les résultats démontrent que le bouleau jaune et le sapin baumier sont maintenant les essences les plus fortement représentées dans la plupart des traitements. Le scarifiage dans les trouées continue de favoriser la présence du bouleau jaune et de l’épinette rouge. Absentes des trouées lors du suivi après 5 ans, les gaules de bouleau jaune sont maintenant représentées en plus forte densité dans toutes les trouées scarifiées que dans la CPE et la CPRS (tiges préétablies protégées). Le peuplier est présent à l’état de trace et ce, dans un seul traitement. Quant à lui, l’érable rouge a considérablement diminué en termes de proportion dans l’ensemble des traitements.

L’analyse sur les tiges d’avenir a permis de démontrer que la hauteur moyenne nécessaire pour l’obtention de la liberté de croître est inférieure dans les trouées, en général, que dans les traitements où la régénération préétablie a été protégée. Dans les trouées scarifiées, c’est le bouleau jaune qui occupe la plus grande proportion parmi les tiges d’avenir.

Il apparaît essentiel de continuer les suivis afin de valider les effets à court terme et à plus long terme de l’opération de dégagement sur les essences commerciales. Il sera notamment intéressant de documenter davantage l’évolution de la densité et du coefficient de distribution, de l’accroissement de la cime, de la hauteur et du diamètre.

Suivi après martelage et après intervention de traitements sylvicoles dans les érablières à bouleau jaune de Lanaudière. CERFO. Rapport 2010-11. 98 p. + 2 annexes.

Dans la région de Lanaudière, l’aménagement du bouleau jaune a progressé depuis le dépôt du PGAF de 2000. Des premiers ajustements ayant pour souci de régénérer les peuplements ont été effectués sans toutefois permettre d’atteindre les résultats escomptés. Plusieurs travaux de recherche, de suivi et d’observation ont été faits afin de trouver des traitements et modalités adaptés à la réalité des peuplements de la région. Ces travaux visent à déterminer les actions les plus valables afin de produire du bouleau jaune de qualité « sciable » à un coût acceptable et réaliste.

Le présent projet fait suite à la démarche de diagnostic sylvicole pratiquée en 2007 et présente les résultats du suivi réalisé dans le secteur du lac de la Tête en 2008 et 2009. Les traitements étudiés sont la coupe de jardinage par lisières (CJ_lis), les coupes progressives irrégulières (CPI), les coupes progressives (CPE), l’éclaircie commerciale (ECL), la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) et des travaux de préparation de terrain (CRS/prep).

Ces travaux constituent des innovations quant aux méthodes utilisées pour produire du bois de qualité. La première réside dans la méthode diagnostique utilisée qui a permis de raffiner les prescriptions sylvicoles et de les adapter à la réalité des peuplements ciblés par le plan d’aménagement forestier 2008-2009 de la compagnie Simon Lussier Ltée. La seconde réside dans le déploiement d’un nouveau régime sylvicole de la futaie irrégulière, reconnu pour sa performance, pour le maintien de certains attributs écosystémiques et pour sa capacité à optimiser les forces naturelles de production. Enfin, les modalités visaient à favoriser l’installation de la régénération ou la croissance des arbres d’avenir selon les traitements de manière à optimiser la superficie productive.

Le présent rapport présente les résultats du suivi après martelage et après intervention, le prélèvement prévu et réalisé, les prescriptions sylvicoles, les modalités d’application sur le terrain ainsi que les considérations quant aux suivis des interventions et à l’évaluation de leurs impact.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production de pin blanc – Suivi du bois sur pied 5 ans après intervention (Secteur Alexandre – Fort-Coulonge). CERFO. Rapport 2010-05. 43 p. + 4 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, l’utilisation de plus en plus fréquente du procédé de régénération par coupes progressives pour restaurer la régénération de pin blanc entraîne de nouvelles interrogations sur les impacts de certaines modalités pour la croissance ou la mortalité des tiges résiduelles. Dans ce contexte, la Compagnie Commonwealth Plywood Ltée et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, en collaboration avec le CERFO, ont mis en place un important dispositif expérimental et 2004, au secteur Alexandre sur l’aire commune 71-20.

Composé de 5 blocs (suivant une variabilité de conditions de station), le dispositif comporte 4 traitements et 3 types de préparation de terrain. Les traitements étudiés sont la coupe progressive d’ensemencement (CPF) et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) adaptés de la norme appliquée au Québec, la coupe progressive uniforme ontarienne (CPU) et un témoin sans intervention. Les préparations de terrain évaluées à l’intérieur des traitements sont le scarifiage, le scarifiage ayant bénéficié d’une plantation et un témoin n’ayant reçu aucune préparation de terrain. La récolte est réalisée en 2005. Le scarifiage a été décalé de manière à être synchronisée avec la bonne année semencière de 2007 (300 000 à 1 000 000 semences/ha). Ce projet s’intéresse à l’évolution du bois sur pied dans le dispositif.

Les résultats démontrent que l’accroissement en diamètre varie en fonction du diamètre de la tige au moment de l’intervention, de l’essence et du traitement. Cinq ans après traitement :

-Plus le diamètre de la tige après intervention en 2004 est grand, plus l’accroissement est élevé.

-Le pin blanc, le sapin baumier, le chêne rouge et l’érable rouge sont les essences dont l’accroissement est le plus important.

-L’accroissement, toutes essences confondues, est significativement plus élevé dans les peuplements traités (CPU, CPF et ECF) que dans les peuplements témoins (TEM).  Pour le pin blanc, les accroissements en diamètre sont plus importants dans la CPU (prélèvement plus élevé) que dans la CPF, l’ECF et le témoin.

Malgré une diminution du nombre de tiges engendrée par la mortalité et le chablis, on observe une augmentation de la surface terrière totale ainsi que du volume total à l’hectare pour tous les traitements et le témoin.

Les modalités d’intervention ne sont pas optimales dans les traitements québécois. Elles devraient être orientées en priorité sur la mise en lumière des tiges désirées. De plus, 64% des PE (CPF) et 86% des PE (CPU) CPU ne respectent pas la recommandation de seuil minimal de 50% de recouvrement, reconnu dans la littérature, pour notamment limiter l’envahissement des espèces de lumière. Comme objectif sylvicole supplémentaire, la croissance des espèces cibles pourraient être favorisées. En s’inspirant de nomogramme de densité (considérant le coefficient d’espace vital), des espacements cibles devraient être priorisés. L’utilisation d’un prélèvement fixe ou d’un seul paramètres de priorité de récolte MSCR qui se concentre sur la mortalité à venir devrait être abandonnées. Une série de recommandations sont proposées en ce sens.

Essai de régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet – Diagnostic, prescriptions, suivi du martelage et suivi après intervention. CERFO. Rapport 2010-03. 84 p. + 6 annexes.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon-Planchers de bois exclusifs et McForêt, a réalisé un projet visant la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet. Les objectifs principaux du projet sont de : 1) vérifier les modalités nécessaires pour restaurer la présence de chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives et de 2) fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le secteur sélectionné, situé au sud de Mont-Laurier (Notre-Dame-de-Pontmain), une photointerprétation fine a été réalisée. Les résultats de la photo-interprétation fine en combinaison avec les données dendrométriques de l’inventaire d’intervention ont permis d’identifier cinq conditions de peuplement. La méthode du diagnostic sylvicole a été utilisée afin de déterminer la prescription dans chacun des cas. Il en ressort que 3 cas sont apparentés au régime de la futaie irrégulière et 2 cas au régime de la futaie jardinée. Dans chacun des régimes, des coupes d’amélioration ont été prescrites avec des modalités différentes. La réalisation de ces prescriptions constitue des essais sylvicoles.

Dans le cas de la futaie irrégulière, la prescription a permis de maintenir sur pied après intervention un peuplement principalement constitué d’érable à sucre, d’érable rouge et de chêne rouge, ce qui n’était pas le cas avant intervention. Dans le cas de la futaie jardinée, un prélèvement faible de l’ordre de 19 % a permis de maintenir une bonne répartition des tiges par classe de diamètre et d’augmenter la proportion des tiges de classe C et R.

À l’intérieur de ces essais sylvicoles, un dispositif expérimental sera installé pour valider les modalités de préparation de terrain et de régénération. Ces modalités seront choisies en fonction de la présence ou non de semenciers désirés, de la structure de peuplement, de la régénération préétablie, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle à l’essai. Le présent rapport fait état du diagnostic, des prescriptions ainsi que du suivi du martelage effectué.

Manuel de référence pour l’aménagement écosystémique des forêts au Québec. Module 1 : Fondements et démarche de la mise en oeuvre. 2010. CERFO et MRNF. 60 p.

Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) s’est engagé, en 2005, à favoriser l’application d’un aménagement écosystémique dans les forêts publiques du Québec. Cet engagement demande aux différents acteurs du monde forestier d’avoir une compréhension commune du concept d’aménagement écosystémique et de son application tant au niveau national qu’aux niveaux régional et local. Le présent manuel fournit à ces personnes l’information susceptible de les aider dans la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique des forêts. Il fait état des connaissances actuelles sur le sujet et présente une démarche d’application concrète. Quelle que soit leur sphère d’intervention, les acteurs forestiers pourront y trouver une référence qui leur permettra de situer leurs actions au cœur d’une mise en œuvre cohérente de l’aménagement écosystémique des forêts. Ce manuel de référence s’adresse à toutes les personnes impliquées dans la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique des forêts au Québec ou intéressées par le sujet.

Visite de travaux réalisés dans le cadre de projets de recherche en Mauricie (CERFO, DRF, MRNF). Rapport 2009-02. 57 p. + 2 annexes.

Dans les aires communes de la Mauricie, plusieurs peuplements forestiers dégradés possèdent une structure et une qualité qui soulèvent plusieurs interrogations quant à la méthode de les traiter pour augmenter la quantité future de bois d’oeuvre tout en assurant une régénération qui assure le renouvellement du peuplement.

Suivi après 13 ans des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans un gaulis de 11 ans situé dans l’érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 2009-25. 56 p. + 4 annexes.

Un dispositif expérimental comportant 6 blocs de 4 unités expérimentales chacun a été établi en 1995 dans un gaulis de 11 ans du secteur de la Réserve faunique de Papineau-Labelle. Le dispositif est situé dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune. Chaque bloc est constitué d’une unité expérimentale témoin, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement par puits de lumière, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime avec une taille de formation et d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime sans taille de formation.

Concernant la densité, il a été observé que le bouleau jaune régresse significativement dans tous les traitements étudiés. Cependant, il n’y a pas de distinction à faire entre les traitements à l’exception que le traitement de dégagement de la cime avec taille de formation présente une densité de bouleau jaune deux fois plus basse. Concernant la surface terrière, il a été observé que le traitement de dégagement de la cime présentait une surface terrière légèrement plus élevée que celle des autres traitements, mais celle-ci n’est pas significativement différente des autres. Possiblement que ce sont les caractéristiques écologiques du site qui ne sont pas idéales pour le développement du bouleau jaune.

Au niveau du peuplement, il a été observé que les plus gros diamètres provenaient des arbres situés à l’intérieur du traitement de dégagement de la cime sans taille de formation. Cependant, ce traitement ne s’est pas significativement distingué du traitement par puits de lumière, mais il s’est distingué du traitement témoin et du traitement de dégagement de la cime avec taille de formation.

Au niveau des tiges d’avenir, le diamètre moyen, la hauteur moyenne, la largeur moyenne de cime et la hauteur du tronc sans branche n’ont pas été affectés par les traitements. Cela signifie qu’aucune distinction ne peut être effectuée sur la base des traitements. Pour la libre croissance, il a été démontré que le traitement de dégagement de la cime sans taille de formation présentait plus d’arbres libres de croître que les autres traitements. Somme toute, il a été démontré que l’effet des traitements sur les différents paramètres n’était pas l’effet prépondérant et que les dégagements ne se distinguaient pas autant par rapport au témoin. Un premier traitement réalisé en plus jeune âge et répété une deuxième fois pourrait possiblement avoir un effet plus important. De plus, la piètre performance du traitement de dégagement de la cime avec taille de formation laisse présager qu’il faudra effectuer différemment les travaux de taille de formation à l’avenir.

Suivi après 13 ans des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans un gaulis de 20 ans situé dans une érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 2009-23. 54 p. + 5 annexes.

Un dispositif de recherche visant à évaluer l’effet de deux types de traitements de dégagement a été établi en 1995 dans une érablière à bouleau jaune âgée de 20 ans de la réserve Papineau-Labelle. Le peuplement à l’étude est issu d’une coupe totale et a fait l’objet de suivis en 1998 et en 2008. Le dispositif a été élaboré selon un plan en blocs aléatoires complets qui comportent 5 blocs de 3 unités expérimentales. Chaque bloc est constitué, d’un témoin, d’un traitement de dégagement de puits de lumière (Trt 1) et d’un traitement de dégagement à l’européenne (Trt 2). Les données recueillies dans ce suivi ont permis d’arriver à des conclusions sur l’effet des traitements à propos de la densité, de l’accroissement en diamètre, de la hauteur moyenne, de la largeur moyenne des cimes, de la hauteur moyenne de la cime, de la libre croissance et des défauts de formation.

En général, les résultats ont démontré que le nombre total de bouleaux jaunes régresse graduellement et qu’il tend à se stabiliser, qu’il soit dans un traitement ou dans un autre. La moyenne d’accroissement en diamètre du bouleau jaune dans le traitement par puits de lumière est supérieure à celle du dégagement à l’européenne, mais elle est similaire au témoin. Concernant l’érable à sucre, la moyenne d’accroissement en diamètre dans le traitement de dégagement à l’européenne est supérieure au témoin, mais elle est similaire au traitement de dégagement de puits de lumière. Le tilleul n’a présenté aucune tendance à être favorisé par l’un où l’autre des traitements. Les essences étudiées ont présenté des hauteurs moyennes différentes, mais n’ont pas été affectées par les traitements de dégagement. Le bouleau jaune est plus haut que les autres essences. La proportion de tiges dominantes dans l’un ou l’autre des traitements est semblable. Les paramètres étudiés n’ont pas influencé la largeur moyenne des cimes mis à part que la hauteur moyenne des compétiteurs des arbres non libres de croître a influencé la largeur des cimes à la baisse. Les traitements de dégagement n’ont pas influencé la longueur de tronc utilisable. Une proportion de défauts de malformations légèrement supérieure a été recensée dans le témoin. Les traitements n’ont pas influencé la libre croissance où 69 % des tiges recensées dans le dispositif ont été jugées libres de croître. Finalement, il apparaît que les effets de l’éclaircie précommerciale de 1983 ont été suffisants pour constituer une cohorte de tiges utiles de bouleau jaune.

Essais comparatifs de traitements sylvicoles lorsque le jardinage ne s’applique pas (Lanaudière – peuplements mixtes et feuillus) – Phase 2 – Suivi de la régénération. CERFO. Rapport 2009-20. 46 p. + 1 annexe.

Un dispositif en blocs complets aléatoires en tiroirs a été élaboré en 2005 par le CERFO et la compagnie Simon Lussier Ltée pour trouver des solutions qui favoriseront l’implantation du bouleau jaune dans les forêts de Lanaudière. Le dispositif est situé dans des peuplements mixtes et feuillus du domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune (4c). Il comporte 4 blocs expérimentaux de 4 unités expérimentales chacune. Dans chaque bloc, il y a un témoin, un traitement de jardinage par trouées, un traitement de coupe progressive irrégulière en lisières et un traitement de coupe progressive irrégulière en plein. Chaque unité expérimentale ayant fait l’objet d’une coupe a été subdivisée en deux où une moitié a été scarifiée et l’autre moitié ne l’a pas été. L’évaluation des effets des traitements et du scarifiage sur le coefficient de distribution et la densité de la régénération a été basée sur un inventaire de régénération réalisé selon un plan de sondage aléatoire.

Les résultats de cette étude ont démontré que la distribution du bouleau jaune a été favorisée par le traitement de coupe progressive irrégulière en lisières avec scarifiage et, dans une moindre mesure, par la coupe de jardinage par trouées avec scarifiage. Le scarifiage a contribué à augmenter le coefficient de distribution en bouleau jaune, mais il a également favorisé le développement des espèces intolérantes comme le framboisier et le cerisier de Pennsylvanie. Cependant, ce constat ne s’applique pas à la coupe progressive irrégulière en plein ou aucune différence significative entre les unités expérimentales scarifiées et non scarifiées n’a été observée. La difficulté technique à réaliser le scarifiage dans ce type de coupe en a probablement compromis sa qualité. De son côté, l’érable à sucre n’a pas été favorisé par l’une ou l’autre des combinaisons de traitements étudiées et il semble que sa présence sur le territoire est garantie peu importe l’intervention effectuée.

Les résultats obtenus avec le procédé de coupe progressive irrégulière en lisières avec scarifiage et la coupe de jardinage par trouées avec scarifiage sont très satisfaisants et ont permis d’atteindre les objectifs initialement fixés par le projet qui étaient d’avoir une distribution de bouleau jaune se situant entre 50 et 100 %. Sans scarifiage, aucun des autres traitements n’a permis d’atteindre cet objectif. Les suivis après 5 et 7 ans permettront de suivre l’évolution du bouleau jaune et de déterminer les besoins de dégagements de l’un ou l’autre des traitements. À la lumière des présents résultats, on peut anticiper qu’une éclaircie précommerciale hâtive sera nécessaire pour assurer le maintien d’une proportion importante de bouleau jaune dans la cohorte en régénération.

Essai de régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Diagnostic, prescriptions et suivi du martelage. CERFO. Rapport 2009-11. 82 p. + 6 annexes.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon-Planchers de bois exclusifs et McForêt, a réalisé un projet visant la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet. Les objectifs principaux du projet sont de : 1) vérifier les modalités nécessaires pour restaurer la présence de chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives et de 2) fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’un telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le secteur sélectionné, situé au sud de Mont-Laurier (Notre-Dame-de-Pontmain), une photointerprétation fine a été réalisée. Les résultats de la photo-interprétation fine en combinaison avec les données dendrométriques de l’inventaire d’intervention ont permis d’identifier cinq conditions de peuplement. La méthode du diagnostic sylvicole a été utilisée afin de déterminer la prescription dans chacun des cas. Il en ressort que 3 cas sont apparentés au régime de la futaie irrégulière et 2 cas au régime de la futaie jardinée. Dans chacun des régimes, des coupes d’amélioration ont été prescrites avec des modalités différentes. La réalisation de ces prescriptions constitue des essais sylvicoles. À l’intérieur de ces essais sylvicoles, un dispositif expérimental sera installé pour valider les modalités de préparation de terrain et de régénération. Ces modalités seront choisies en fonction de la présence ou non de semenciers désirés, de la structure de peuplement, de la régénération préétablie, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle à l’essai. Le présent rapport fait état du diagnostic, des prescriptions ainsi que du suivi du martelage effectué.

Annexes 4-5-6 sur demande.

Suivi après 6 ans de la régénération – Dispositif de coupe progressive d’ensemencement favorisant le bouleau jaune à la station forestière de Duchesnay. CERFO. Rapport 2009-16. 61 p. + 1 annexe.

Un essai de coupe progressive d’ensemencement incluant différents types de prélèvement du couvert et de préparation de terrain a été réalisé en 2002 à la Station écotouristique de Duchesnay dans les bandes résiduelles d’un système de coupe par bande. Trois types d’intensité de prélèvement (40 % du couvert, 40 % de la surface terrière et aucun) associés à trois types de préparation de terrain (aucun, débroussaillement, et scarifiage) ont été étudiés. Cette intervention visait à régénérer efficacement le bouleau jaune dans un peuplement où le hêtre à grandes feuilles pré établie occupait une place prépondérante. Le premier suivi a été réalisé en 2003 et une deuxième série de mesures ont également été réalisées en 2008.

Six ans après la réalisation du traitement, la distribution du bouleau jaune était plus élevée dans le traitement dont le prélèvement a été de 40 % du couvert (prélèvement le plus sévère). Le scarifiage combiné au débroussaillement a également eu un effet significatif sur l’installation d’une régénération bien distribuée et très abondante en bouleaux jaunes. Par contre, le débroussaillement seul n’a pas eu d’effets significatifs sur son installation. L’érable à sucre est mieux distribué et plus abondante sur les stations ayant fait l’objet d’un prélèvement du couvert. Cependant, aucune différence significative entre les différents prélèvements n’a été notée. La préparation de terrain seule n’a pas influencé la distribution ou la densité de l’érable à sucre.

Concernant les essences compétitrices, le coefficient de distribution du hêtre à grandes feuilles est élevé et n’a pas été significativement affecté par les types de prélèvement dans le couvert ou par la préparation de terrain. Le framboisier possède un coefficient de distribution élevé dans les mêmes conditions qui favorisent le bouleau jaune. À cet égard, il est proposé d’effectuer un contrôle de la lumière pour conserver un couvert un peu plus dense tout en scarifiant et en débroussaillant la station. D’autre part, les résultats ont démontré que plus de la moitié des arbres d’avenir de la station avaient besoin d’un dégagement pour être considérés libres de croître. Finalement, il faudra envisager la coupe définitive dans les prochaines années afin de limiter les risques de blessures aux semis lors des opérations ainsi qu’un dégagement pour faire l’éducation des tiges. Pour ce faire, un suivi est proposé immédiatement avant et après les travaux afin d’observer l’état des semis et de caractériser de nouveau la libre croissance des arbres d’avenir.

Comparaison de différents traitements sylvicoles (17) favorisant la régénération du BOJ et de l’EPB dans la Baie-des-Chaleurs-Suivi 7 ans après intervention. CERFO. Rapport 2008-05. 100 p. + 3 annexes.

Le maintien de forêts mixtes de qualité dans la Baie-des-Chaleurs est une problématique importante. La régénération en bouleau jaune et en épinette blanche devient déficiente lorsque les pratiques ne sont pas adaptées aux exigences écologiques de ces espèces. Différents traitements du régime de la futaie régulière et du régime de la futaie jardinée, à des intensités variées, avec et sans préparation de terrain par poquet, ont fait l’objet d’un suivi 7 ans après les travaux. Au total, 17 traitements différents ont été évalués.

La coupe progressive d’ensemencement gérée par l’ouverture du couvert résiduel constitue le traitement le mieux adapté au bouleau jaune et à l’épinette blanche. Bien que le coefficient de distribution en bouleau jaune soit meilleur dans l’environnement des poquets, ce traitement a permis d’obtenir un coefficient de distribution très satisfaisant à l’extérieur des poquets. Au niveau de l’épinette blanche, la préparation de terrain est essentielle afin de la maintenir comme espèce compagne dans le futur peuplement. Quant au rendement des bouleaux jaunes en croissance en hauteur, la CPE éclipse tous les autres traitements. En effet, le nombre de tiges supérieures à 1 m est considérable après 7 ans. Le couvert protecteur a permis de contrôler la compétition, de fournir des semences et de maintenir les conditions fraîches et humides du sousbois, ce qui représente des conditions optimales pour l’installation et le développement du bouleau jaune.

Les coupes avec réserves de semenciers ont obtenu une régénération convenable. Cependant, sur le plan du rendement, l’efficacité de ces traitements s’avère très inférieure aux traitements de CPE et ils s’approchent davantage du rendement des coupes par parquets et par trouées. Les trouées et les parquets semblent à proscrire en raison de l’exposition en plein soleil qui génère des conditions de sécheresse et qui favorise l’explosion d’une compétition fortement indésirable, comme le framboisier. L’essai d’ensemencement manuel de bouleau jaune a démontré des résultats satisfaisants à l’intérieur des poquets uniquement.

Les bouleaux jaunes s’étant développés dans l’environnement du poquet ont des hauteurs semblabes à ceux s’étant développés hors poquet. Cependant, les bouleaux jaunes en bordure et à l’extérieur du poquet ont un net avantage au niveau des conditions de croissance nutritionnelles sur ceux à l’intérieur des poquets. Finalement, la très grande majorité des bouleaux jaunes dominants ne sont pas libres de croître. Des travaux de récolte du couvert résiduel et d’éducation de la régénération sont à prévoir dans les prochaines années.

L’application de différents traitements d’éclaircie commerciale dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier – Suivi après 7 ans. CERFO. Rapport 2007-11. 72 p.

Dans le domaine de la sapinière à bouleau jaune, plusieurs peuplements à dominance de bouleau à papier présentent une structure équienne où la majorité des tiges de vigueur I est comprise dans les petits et moyens diamètres, ce qui pose un certain questionnement quant à la façon de les traiter. Dans ces peuplements, les éclaircies commerciales peuvent constituer une alternative intéressante pour accélérer la croissance des tiges présentant de faibles diamètres.

Le Manuel d’aménagement propose deux types d’éclaircie commerciale pour les peuplements destinés à la production prioritaire de bouleau à papier : l’éclaircie commerciale et l’éclaircie commerciale d’étalement. Le présent projet vise à comparer l’effet de ces deux types d’éclaircies sur la croissance des tiges résiduelles et à déterminer le type de prélèvement qui minimise le dépérissement des tiges laissées sur le parterre de coupe. Pour ce, un dispositif a été instauré en 1999 dans une bétulaie blanche à sapin à dominance feuillue de 70 ans et a fait l’objet d’un nouveau mesurage en 2006. L’analyse des résultats de la première mesure avait permis de vérifier que les deux types d’intervention, tout en ayant un taux de prélèvement semblable, avaient engendré peu de différences quant aux proportions de tiges vigoureuses et non vigoureuses présentes immédiatement après la coupe.

Les éclaircies commerciales pratiquées en 1999 dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier démontrent qu’il existe très peu de différences entre les résultats obtenus selon le type d’intervention pratiquée et le témoin sans intervention.

Bien qu’aucune différence significative n’ait été détectée quant aux accroissements bruts ou nets au niveau du peuplement 7 ans après la réalisation des interventions, nos résultats montrent que les éclaircies commerciales ont favorisé la croissance diamétrale des bouleaux résiduels, mais que les accroissements obtenus sont modestes, probablement en raison de l’âge avancé du peuplement. Ainsi, la période de temps qui serait nécessaire à l’obtention d’une croissance diamétrale de 2 cm des tiges résiduelles de bouleau à papier serait de 13 ans dans les aires éclaircies contre 17 ans dans les aires non traitées.

Quant aux différences entre les 2 types d’éclaircies, nos résultats ont permis de constater qu’il y avait une tendance à y avoir eu davantage de descente de cime dans l’éclaircie commerciale conventionnelle. De plus, l’éclaircie commerciale d’étalement a fait mourir une plus grande proportion d’arbres vigoureux, alors que l’éclaircie commerciale conventionnelle a provoqué la mort d’une plus grande proportion d’arbres faibles. Il n’y a cependant pas de différences au niveau de la mortalité globale entre les deux traitements ainsi qu’avec le témoin. Il n’y a pas non plus de différences de croissance entre les deux traitements d’éclaircie, ni au niveau du peuplement, pas plus qu’au niveau des bouleaux à papier éclaircis.

Les traitements d’éclaircie commerciale réalisés dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier âgés de 70 ans dans la région de La Tuque ont un accroissement net équivalent au témoin (accroissement similaire réparti sur un plus petit nombre de tiges) et un taux de mortalité également comparable. Il est donc possible de considérer que les traitements d’éclaircie commerciale dans ces conditions sont très intéressants dans l’optique où l’on désirerait conserver un couvert résiduel en vue de préserver certains attributs fauniques, de paysage, ou de vieilles forêts. La pratique de traitements d’éclaircie commerciale est également intéressante en terme d’aménagement forestier car elle permet d’avancer la période de récolte qui pourrait servir à combler l’approvisionnement en période de rupture de stock, et ce, tout en permettant de maintenir et même d’améliorer le rendement global à long terme des peuplements.

Il sera nécessaire de poursuivre les suivis pour savoir si l’évolution future permettra de constater des différences pour l’ensemble du peuplement, alors que la mortalité consécutive à l’intervention se sera stabilisée.

Mise au point et suivi des méthodes de dégagement dans le feu de Parent (Phase 2 – Partie 1) Secteur Greening. CERFO. Rapport 2007-10. 34 p.

La présente étude constitue un projet en deux phases qui vise à préserver la part de vocation résineuse du feu de Parent par l’application d’interventions adaptées au territoire brûlé. Ce projet a permis de faire l’essai combiné de travaux mécanisés de nettoiement (phase 1) suivis de travaux manuels de dégagement (phase 2), d’en vérifier la sécurité, la productivité et la rentabilité. Ce projet a également permis d’installer un dispositif de suivi des effets réels des traitements de manière à valider les hypothèses d’évolution des peuplements selon les scénarios d’évolution naturelle et d’évolution des tiges résineuses dégagées.

Lors de la phase 1, il a été démontré que le dépressage mécanique par bandes réalisé à l’aide de la débroussailleuse Nokamic s’applique dans le cas de régénération très abondante et permet à la fois de rendre le site sécuritaire, de libérer l’accès au site et de diminuer le nombre de tiges à couper. Cette intervention représente un coût estimé de 290 $/ha à 316 $/ha et facilite l’opération d’éclaircie précommerciale subséquente qui a été réalisée à un coût allant de 1 082 $/ha à 1 118 $/ha en fonction du volume d’encombrement et des caractéristiques du site.

Dans la présente phase 2 du projet, il a été démontré que la combinaison du traitement mécanisé de nettoiement et de dépressage par la Nokamic combiné aux travaux manuels de dégagement des tiges d’avenir a un coût de revient plus bas que la seule opération d’éclaircie précommerciale manuelle dans un peuplement à très forte densité. Pour un taux semblable, en combinant les deux interventions (mécanisée et manuelle), il serait donc envisageable de bonifier la rémunération du travailleur afin de compenser pour le niveau de difficulté plus élevé engendré par l’encombrement des sites.

Le dispositif installé servira de référence pour le suivi des effets réels des traitements dans le temps. En 2006, soit 9 ans après feu, 4 ans après dépressage mécanique et immédiatement suite au traitement d’éclaircie précommerciale, les tiges d’avenir de pin gris ont un DHP moyen de 2,1 cm et une hauteur moyenne de 2,5 m. Le pin gris est bien distribué et on en retrouve 2 572 tiges à l’hectare en moyenne. Dans les secteurs pour lesquels seulement du dépressage à la Nokamic a été effectué, on retrouve une moyenne de 48 300 tiges/ha alors que dans les secteurs témoin sans intervention, on retrouve 102 350 tiges/ha dont les dimensions pour le moment sont comparables à celles des pins gris des secteurs traités.

Suivi des effets réels de l’éclaircie pré-commerciale de peuplier. CERFO. Rapport 2007-09. 25 p.

Comme peu d’informations sont disponibles à ce jour sur les effets des traitements d’éclaircie précommerciale dans les peuplements de peuplier faux-tremble, différents dispositifs de comparaison de traitements ont été mis en place depuis 1992.

Dans des secteurs d’éclaircie précommericale de 1992, Forex St-Michel a fait l’implantation en 1993 d’un dispositif constitué de 3 blocs dont seulement 2 sont toujours intacts aujourd’hui. La perte d’un des blocs rend toutes analyses statistiques impossibles. Malgré cela, on y observe des croissances du même ordre que celles des dispositifs plus récents. La présence du chancre hypoxylonien est marginale et ne semble par être promue par l’éclaircie jusqu’à maintenant.

Dans des secteurs d’éclaircie précommericale de 2001, deux dispositifs de suivi ont été implantés dans des peuplements de peuplier dans le secteur d’intervention du Lac au Piège, au sud du Réservoir Taureau, près de St-Michel-des-Saints dans le sous domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’est (3c-T). Ces dispositifs visent à évaluer l’effet de différentes intensités d’éclaircie précommerciale sur la croissance du peuplier faux-tremble. Le premier dispositif permet d’évaluer la réponse des tiges à des densités résiduelles visées de 816 ti/ha, 1 111 ti/ha, 1 600 ti/ha ainsi qu’un témoin sans intervention. Le second dispositif permet d’évaluer l’effet sur la croissance des tiges des travaux d’éclaircie précommerciale réalisés en fonction de la norme du MRNF, soit de dégager entre 825 et 1 375 ti/ha.

Après cinq ans, la densité ainsi que la réponse des peupliers entre les différentes intensités d’éclaircie précommerciale ne sont pas statistiquement différentes. Par contre, les traitements d’éclaircie précommerciale se distinguent du témoin pour la densité et la croissance en diamètre et en hauteur du peuplier. La croissance en diamètre des peupliers individuels éclaircis est environ 1,33 fois supérieure à celle des témoins, ce qui n’est pas suffisant pour compenser la diminution de densité du peuplier engendrée par le traitement (2,3 à 3,3 fois moins de tiges de peuplier dans les secteurs traités) et la croissance en hauteur plus élevée dans le témoin. L’effet sur l’âge d’exploitabilité reste à confirmer dû à la faible différence de croissance en diamètre. L’effet attendu sur le contrôle de la composition ne semble pas être très efficace et, au contraire, semble avoir un effet adverse sur la proportion de peuplier par rapport aux autres essences. Ces peuplements étant encore jeunes, ce sont les suivis ultérieurs des dispositifs qui permettront de valider les hypothèses de productivité et de rendement.

Dans une optique d’optimisation de la conduite de peuplement, des interventions plus légères permettant d’éliminer seulement la compétition nuisant à la partie supérieure de la cime des peupliers tout en permettant de conserver entre 4000 et 8000 tiges de peuplier à l’hectare devraient être envisagées. Le dégagement à l’européenne stimule la croissance en diamètre et en hauteur des tiges dégagées, conserve une densité plus grande de tige et exerce un contrôle sur la composition du peuplement résiduel.

Détermination des conditions de réussite de la CPE dans les peuplements à dominance résineuse de la forêt mixte – Suivi après 5 ans. CERFO. Rapport 2006-12. 34 p. + 2 annexes

Dans les aires communes de la Mauricie, plusieurs peuplements forestiers dégradés possèdent une structure et une qualité qui soulèvent plusieurs interrogations quant à la méthode de les traiter pour augmenter la quantité future de bois d’œuvre tout en assurant une régénération qui assure le renouvellement du peuplement.

C’est dans cette optique qu’un dispositif de comparaison de traitements fut installé en 1999 dans les peuplements mixtes à dominance résineuse sur type écologique MJ22 dans la région du BasSt-Maurice près du Lac Belette dans la réserve de Mastigouche (Blouin et al., 2000). Ce dispositif vise à comparer huit traitements sylvicoles afin d’en évaluer la portée réelle sur la composition de la régénération. Ces traitements sont : la coupe progressive d’ensemencement par pieds d’arbre, les coupes progressives d’ensemencement par trouées (1H, 1,5H et 2H), la coupe avec protection de la régénération et des sols et les aires de croissance (0,25 ha, 0,5 ha et 1 ha).

Le présent document vise à dresser le portrait 5 ans après la réalisation des interventions de récolte du bois sur pied et des travaux de préparation de terrain. Les résultats indiquent que l’érable rouge et le sapin baumier sont les essences commerciales les plus fortement représentées dans l’ensemble des traitements. Le scarifiage dans les trouées favorise l’installation et le développement des épinettes, des bouleaux et des peupliers alors que l’érable à sucre s’accommode mieux des sites moins perturbés. C’est dans la coupe progressive d’ensemencement que l’on observe les plus fortes densités de gaules d’épinette et de bouleau jaune (tiges préétablies protégées) et le peuplier y est faiblement représenté. Il y a moins de compétition d’érable à épis et de Pennsylvanie dans les trouées scarifiées, on y retrouve toutefois un grand nombre de gaules de cerisier de Pennsylvanie de forte taille.

L’étude de la relation entre l’âge et la hauteur des semis de sapin et d’épinette permet de confirmer l’importance de la mise en lumière pour favoriser la croissance en hauteur et le développement du plein potentiel des sites en voies de régénération. Afin de contrôler la composition future et de minimiser la compétition de ces peuplements en régénération, des interventions de dégagement seront à prévoir au cours de la prochaine année. Des travaux de suivi sont également recommandés afin de continuer à quantifier l’effet des interventions.

Ainsi, il est primordial de comprendre qu’il est obligatoire de mettre en application des scénarios d’aménagement intensif sur les types écologiques les plus fertiles dans le contexte où l’on désire bénéficier du plein potentiel d’accroissement de ces types de peuplements mixtes à dominance résineuse.

Suivi après 7 ans de la régénération dans un peuplement mélangé à dominance feuillue – Dispositif expérimental du lac Marcotte dans la Réserve faunique Mastigouche. CERFO.

Dans les peuplements forestiers mixtes de l’érablière à bouleau jaune, une régénération déficiente en bouleau jaune et en épinette rouge est fréquemment observée. Le dispositif du lac Marcotte vise donc à comparer l’installation de la régénération dans différents systèmes de trouées et de parquets dans un peuplement mélangé à dominance feuillue sur les types écologiques FE30 et MJ20. Au total, six traitements utilisant des trouées de 500 m² à 1 ha, ont été comparés en ce qui a trait à la distribution et à la densité de leur régénération respective.

Malgré les très fortes quantités de bouleaux jaunes installés en 1999, on observe après 7 ans une baisse du nombre de tiges et du coefficient de distribution dans tous les traitements. Ce sont l’érable rouge et l’érable à sucre qui occupent une position dominante de plus en plus importante.

Dans le cas des traitements par trouées, ce passage de la dominance du bouleau jaune, vers l’érable rouge et ensuite l’érable à sucre semble se faire plus rapidement dans les traitements avec les plus forts prélèvements (dans le cas présent, la coupe progressive par trouées) et plus lentement pour les traitements avec les plus faibles prélèvements (dans le cas présent, les jardinages avec grandes et petites trouées).

Dans le cas des parquets avec et sans semenciers, on observe en plus des érables, l’apparition d’une quantité significative de feuillus intolérants, principalement constitués de bouleau à papier, qui occupe une position dominante de plus en plus importante par rapport au bouleau jaune.

Dans tous les traitements, l’épinette rouge est en plus grande quantité et mieux distribuée dans la portion sous-couvert comparativement à la portion dans les trouées. En fonction des normes présentement en vigueur, des travaux d’éclaircie précommerciale devraient être prescrits dans les parquets sans semencier et dans les coupes progressives par trouées malgré qu’il s’agit des deux traitements les moins bien stockés en bouleau jaune. En fonction de la dynamique observée au cours des sept premières années après l’installation de la régénération confirmant une diminution continue de la quantité de bouleau jaune en position dominante, il est recommandé d’effectuer un traitement d’éclaircie précommerciale dans tous les traitements. Dans le cadre de la présente expérimentation, la moitié des trouées ou parquets de chacun des traitements devront faire l’objet de cette intervention à l’été 2007.

Mise au point et suivi des méthodes de dégagement dans le feu de Parent (suite de la Phase 1). CERFO. Rapport 2005-08. 55 p.

Cinq ans après le passage du feu de Parent, le bilan de la régénération indique que 68 % de la superficie est présentement occupée par des peuplements à dominance résineuse. Or, en l’absence d’intervention d’entretien de la régénération, le modèle de prédiction d’évolution naturelle sur 50 ans développé par Boulfroy et al. (2001) prédit que 93 % de la superficie sera constituée de peuplements à dominance feuillue dont 60 % en feuillu pur et 33 % en mélangé à dominance feuillue. Dans le cas de l’évolution prédite lorsque des interventions de dégagement des tiges résineuses sont réalisées sur les sites à potentiel résineux, soit 91 % du territoire, on aurait 32 % de la superficie couverte par des peuplements résineux purs et 30 % de peuplements mélangés à dominance résineuse. Seulement 38 % de la superficie serait dominée par les essences feuillues.

À moyen terme, l’objectif des bénéficiaires est de réaliser entre 1000 et 2000 hectares par année de dégagement dans les peuplements ayant un potentiel résineux situé dans les secteurs brûlés du feu de Parent. Il s’agit cependant de conditions particulières de travail puisque, dans ces secteurs, on observe la présence d’un grand nombre de tiges brûlées sur pied et une grande quantité de déchets au sol. Ces deux éléments, qui ne sont habituellement pas présents dans les opérations standards de dégagement, représentent un risque élevé pour la sécurité des travailleurs et augmentent les risques de blessures.

La présente étude constitue un projet en deux phases qui vise à préserver la part de vocation résineuse du feu de Parent par l’application d’interventions adaptées au territoire brûlé. Cette étude a pour objectifs généraux : (1) de déterminer quelles sont les méthodes de dégagement les plus sécuritaires et les plus rentables, (2) d’installer un dispositif de suivi de manière à valider les hypothèses d’évolution des peuplements selon les scénarios d’évolution naturelle et d’évolution des tiges résineuses dégagées .

Étant donné la nature dangereuse des travaux, il n’est pas possible d’avoir recours à des opérations manuelles sans opérations mécaniques préalables facilitant l’accès au site telles que des interventions de nettoiement. Deux méthodes de nettoiement ont été mises à l’essai lors de la phase 1 du présent projet. L’abattage de déblaiement réalisé par une abatteuse-groupeuse dans le secteur Wabash du feu de Parent, est un traitement peu perturbateur qui permet de préserver la régénération dans le cas où celle-ci est moins abondante. Cette intervention se réalise à un coût raisonnable (350 $/ha pour 1250 tiges marchandes brûlées sur pied) en vue de la préparation des sites à un dégagement manuel de la régénération naturelle. La seconde méthode proposée dans le secteur Greening, le dépressage mécanique par bandes, réalisé à l’aide de la débroussailleuse Nokamic, s’applique dans le cas de régénération très abondante et permet à la fois de libérer l’accès au site et de diminuer le nombre de tiges à couper. Cette intervention représente un coût moyen estimé à 325 $/ha et facilitera l’opération d’éclaircie précommerciale subséquente.

Les deux traitements ont été réalisés dans le cadre d’un dispositif expérimental qui permet de suivre l’efficacité des différents travaux réalisés, ainsi que l’effet de ces derniers sur la régénération en place et l’encombrement visuel. Les deux traitements ont semblé efficaces pour faciliter l’accès au site pour un traitement de dégagement ou d’éclaircie précommerciale subséquent. Dans le secteur d’abattage de déblaiement (Wabash), la régénération en épinette noire est admissible au traitement de dégagement mécanique afin de réduire la densité du peuplement (dépressage) et, surtout, de libérer la régénération résineuse de l’envahissement par les espèces de compétition (nettoiement). Quant au secteur de dépressage par bandes (Greening), la hauteur et la densité des pins gris rend admissible le traitement par l’éclaircie précommerciale afin d’en réduire la densité (dépressage seulement). Les dispositifs de Wabash et Greening permettront, dans le cadre du deuxième volet de ce projet, de mesurer l’impact réel des travaux de nettoiement sur les opérations manuelles subséquentes, de manière à évaluer l’intérêt pratique et financier du traitement de nettoiement préalable. De plus, ces dispositifs permettront le suivi de l’évolution de la régénération.

De plus, une planification sommaire du réseau routier dans le feu de Parent est proposée, dans le but de rendre accessible la plus grande concentration de sites qui, après des opérations de dégagement, contiendront le plus de tiges d’avenir résineuses. Cette planification est basée sur une classification des peuplements forestiers selon 3 catégories, en fonction de leur composition en essences dans un horizon de 50 ans si des opérations de dégagement sont réalisées :

-Retour prédit en peuplements résineux purs : priorité I

-Retour prédit en peuplements mélangés à dominance résineuse : priorité II

-Retour prédit en peuplements mélangés à dominance feuillue : priorité III

Enfin, la comparaison des rendements du scénario sans dégagement avec le scénario avec dégagement dans le feu de Parent permet de démontrer que la réalisation d’un dégagement a un impact important sur les rendements en SEPM alors qu’il a très peu d’effet sur le rendement total ou sur l’âge à maturité. Le dégagement du feu de Parent amènerait un investissement majeur d’une trentaine de millions de dollars pour un gain supplémentaire en volume résineux sur pied à maturité d’un peu plus de 2 000 000 m3 . Basée sur la valeur marchande des bois sur pied, la différence entre la valeur du SEPM et du peuplier multiplié par le gain en volume en SEPM suite à un dégagement équivaut à l’investissement occasionné par ce même traitement en dollars d’aujourd’hui.

Mise au point et suivi des méthodes de dégagement dans le feu de Parent (Phase 1). CERFO. Rapport 2003-14. 26 p.

Cinq ans après le passage du feu de Parent, le bilan de la régénération indique que 68 % de la superficie est présentement occupée par des peuplements à dominance résineuse. Or, en l’absence d’intervention d’entretien de la régénération, le modèle de prédiction d’évolution naturelle sur 50 ans développé par Boulfroy et al. (2001) prédit que 93 % de la superficie sera constituée de peuplements à dominance feuillue dont 60 % en feuillu pur et 33 % en mélangé à dominance feuillue. Dans le cas de l’évolution prédite lorsque des interventions de dégagement des tiges résineuses sont réalisées sur les sites à potentiel résineux, soit 91 % du territoire, on aurait 32 % de la superficie couverte par des peuplements résineux purs et 30 % de peuplements mélangés à dominance résineuse. Seulement 38 % de la superficie serait toujours dominée par les essences feuillues.

À moyen terme, l’objectif des bénéficiaires est de réaliser entre 1000 et 2000 hectares par année de dégagement dans les peuplements ayant un potentiel résineux situé dans les secteurs brûlés du feu de Parent.

Il s’agit cependant de conditions particulières de travail puisque, dans ces secteurs, on observe la présence d’un grand nombre de tiges brûlées sur pied et une grande quantité de déchets au sol. Ces deux éléments, qui ne sont habituellement pas présents dans les opérations standards de dégagement, représentent un risque élevé pour la sécurité des travailleurs et augmentent les risques de blessures.

La présente étude constitue un projet en deux phases qui vise à préserver la part de vocation résineuse du feu de Parent par l’application d’interventions adaptées au territoire brûlé. Cette étude a pour objectifs généraux : (1) de déterminer quelles sont les méthodes de dégagement les plus sécuritaires et les plus rentables, (2) d’établir la productivité des travaux de dégagement, (3) d’installer un dispositif de suivi de manière à valider les hypothèses d’évolution des peuplements selon les scénarios d’évolution naturelle et d’évolution des tiges résineuses dégagées.

Étant donné la nature dangereuse des travaux, il n’est pas possible d’avoir recours à des opérations manuelles sans opérations mécaniques préalables facilitant l’accès au site telles que des interventions de nettoiement. Deux méthodes ont été mises à l’essai. L’abattage de déblaiement réalisé par une abatteuse-groupeuse est un traitement peu perturbateur qui permet de préserver la régénération dans le cas où celle-ci est moins abondante. Cette intervention se réalise à un coût raisonnable (350 $/ha pour 1250 tiges marchandes brûlées sur pied) en vue de la préparation des sites à un dégagement manuel de la régénération naturelle. Le dépressage mécanique par bandes réalisé à l’aide de la débroussailleuse Nokamic s’applique dans le cas de régénération très abondante et permet à la fois de libérer l’accès au site et de diminuer le nombre de tiges à couper. Cette intervention représente un coût moyen estimé à 325 $/ha et facilitera l’opération d’éclaircie précommerciale subséquente.

Les deux traitements ont semblé efficaces pour faciliter l’accès au site pour un traitement de dégagement subséquent. Il sera toutefois nécessaire, dans le cadre du deuxième volet de ce projet, de mesurer l’impact réel sur les opérations manuelles subséquentes pour évaluer l’intérêt pratique et financier du traitement de nettoiement préalable.

Évolution de la régénération dans des coupes partielles et totales, 20 ans après intervention. CERFO. Rapport 2003-12. 47 p. + 6 annexes.

Il y a plusieurs incertitudes dans la définition de la simulation de l’évolution des strates de moins de 7 m en vue de l’élaboration des stratégies d’aménagement forestier et des plans généraux 2005- 2010. Dans le Bas-St-Maurice (Unité de gestion 41), une des préoccupations concerne plus de 30 000 ha de forêts issus des coupes effectuées entre 1976 et 1984. Lors de ces coupes, seules les tiges feuillues de qualité sciage ou déroulage et les tiges résineuses ont été récoltées. En conséquence, il y a de nombreuses tiges rémanentes et leur densité a mené à l’attribution du titre de coupe «partielle» ou «totale» lors de la photo-interprétation. Ces superficies étaient bien régénérées en résineux (coefficient de distribution  60 %) en 1985 et n’ont pas été traitées depuis cette époque. Les objectifs de cette étude étaient donc de tracer un portrait de l’évolution de ces strates et d’évaluer les impacts de la présence des rémanents sur les strates de retour. Les principales caractéristiques d’intérêt pour les strates de retour étaient la composition, la croissance et le délai de régénération.

Un remesurage de 265 placettes (40 m² et prisme), parmi celles effectuées en 1985 (4 m² et prisme), a donc été réalisé sur la base d’un regroupement de types écologiques, de la densité du couvert et du groupe d’essences (résineux, feuillus tolérants, feuillus intolérants). L’âge des tiges n’a pu être mesuré en 2002 pour le calcul du délai de régénération et pour l’attribution des IQS. Une méthode indirecte a donc été développée pour estimer l’âge des différentes essences en régénération en se basant sur le diamètre (DHP) quadratique et des relations hauteur-diamètre développées pour les gaules.

De façon générale, de 1985 à 2002, les volumes des rémanents résineux ont augmenté, alors que des baisses ont été observées pour les feuillus intolérants et une tendance à la stagnation pour les feuillus tolérants. La composition de la strate de retour suit deux gradients principaux. D’abord, les résineux et les feuillus autres que le peuplier faux-tremble subissent un gradient de compétition en fonction de la surface terrière des rémanents. Les placettes situées dans un environnement ouvert sont majoritairement envahies par le peuplier faux-tremble (FE32_3H_30_35, MJ20_10, MJ22_12 et MS21) ou les feuillus non commerciaux (MJ21_11, MJ25_15_24 et MS21); alors que dans les placettes ayant plus de rémanents, la régénération est davantage dominée par les feuillus tolérants, les feuillus peu tolérants et les résineux. L’autre gradient est fonction du type écologique et concerne l’importance relative des résineux (surtout le sapin) et des feuillus tolérants et peu tolérants. En effet, la surface terrière des résineux de la strate de retour augmente selon un gradient en passant des types écologiques feuillus (FE) aux types écologiques mélangés (MJ, puis MS) et finalement aux types écologiques résineux (RS); alors que les feuillus tolérants suivent le même gradient, mais dans l’ordre inverse.

L’accroissement annuel moyen en hauteur des gaules de sapin est réduit d’environ 15-20 % par l’abondance du recouvrement au sol des cimes des rémanents ou par l’oppression provenant d’autres tiges de la strate de retour. Cependant, les résultats de cette étude ne permettent pas, à eux seuls, de fournir un taux précis de perte de croissance en hauteur causée par les rémanents. En effet, les tiges sélectionnées pour étudier l’accroissement n’étaient pas nécessairement celles susceptibles de former le peuplement final et leur âge n’a pas été mesuré.

Suivi de la coupe finale dans un dispositif de coupe progressive d’ensemencement du chêne rouge sur les sommets de l’aire commune 72-01. CERFO. Rapport 2002-11. 68 p. + 3 annexes.

Dans l’aire commune 72-01, plusieurs peuplements forestiers soulèvent des interrogations quant à la méthode officielle de les traiter. Selon la norme actuelle, ceux-ci n’auraient ni la structure ni une répartition de vigueur adéquate pour être considérés jardinables à la première intervention. D’autre part, quelques problèmes de biodiversité des espèces arborescentes ont été soulevés, notamment des espèces intermédiaires comme le chêne rouge. D’anciens rapports de coupe révèlent en effet une proportion plus grande de chêne rouge que celle que l’on retrouve actuellement dans ces secteurs.

Selon la littérature, la coupe progressive serait l’une des meilleures méthodes pour régénérer des essences intermédiaires comme le chêne rouge ou le bouleau jaune sans nuire aux autres feuillus tolérants. Ce type d’intervention, lorsque associé à un contrôle de la végétation compétitrice, conduit à de meilleurs taux de survie et de meilleures croissances des semis naturels de chêne rouge.

Afin d’étudier la mise en application d’un tel système, un dispositif de recherche a été mis en place en 1997, dans le canton de Denholm, en Outaouais. Ce dispositif, établi dans une érablière dégradée sur sommet à sol mince et sec, visait dans un premier temps à observer les effets de la coupe progressive sur l’établissement du chêne rouge et dans un deuxième temps à vérifier l’effet de divers modes de contrôle de la végétation concurrente (débroussaillement, scarifiage) sur l’installation et la croissance des semis établis de façon naturelle et artificielle.

Dans la première phase du projet, il fut démontré que suite à la coupe d’ensemencement, les travaux furent une réussite avec l’installation d’une grande quantité de feuillus tolérants et l’absence de feuillus intolérants. La réalisation de la coupe finale, originalement prévue pour 2000, a été effectuée à l’hiver 2001 afin de protéger la régénération et d’ouvrir le couvert.

Les résultats du suivi effectué un an après la coupe finale indiquent que le chêne rouge est présent à des distributions moyennes variant entre 35 et 58 %1 selon le traitement de préparation de terrain appliqué. Les sites secs, où des semenciers sont présents, sont généralement les sites les mieux régénérés. On observe, en effet, une meilleure compétitivité du chêne dans les milieux présentant un niveau de stress hydrique important. Les résultats indiquent par ailleurs qu’un contrôle de la végétation s’avère nécessaire pour assurer le maintien du chêne dans la cohorte de régénération. Or, les conditions de pleine lumière créées suite à la coupe finale pourraient lui donner un avantage compétitif face aux autres espèces.

Les prochaines démarches consisteront à faire la mise en application opérationnelle de ces traitements. Ainsi, il sera possible de valoriser les autres sites de la région (sommets à sol mince et sec ayant la présence de semenciers) à fort potentiel pour le chêne rouge. De plus, les meilleurs moyens d’en faire l’éducation devront être identifiés.

Gestion des suivis de plantation – Phase 2. CERFO. Rapport 2002-06. 13 p. + 4 annexes.

Bien que les traitements de plantation soient très utilisés au Québec, leurs rendements sont très peu documentés. Les études portant sur les effets réels de ces traitements sont rares, particulièrement dans l’aire commune 041-02. Dans la planification, des rendements provinciaux semblant être très élevés sont généralement simulés, sans pour autant avoir été validés à l’échelle régionale. L’aire commune 041-02 dispose de plantations réalisées depuis 1975. Ces superficies, associées aux données écologiques disponibles, pourront permettre de préciser les rendements réels. La compétition végétale étant particulièrement agressive dans cette région de la Mauricie, une connaissance de l’état des plantations effectuées par le passé s’avère d’une grande valeur.

La réalisation d’un bilan des plantations afin d’en préciser les rendements régionaux à l’aide de mesures et de suivis à long terme sur les différentes stations écologiques s’avère justifiée dans un tel contexte et c’est pourquoi un projet d’étude des superficies reboisées entre 1979 et 1989 a été mis sur pied. Ce projet, dont la première phase a été réalisée en 2000, a permis de stratifier les plantations selon leur composition et leur station écologique, ce qui constitue une nouvelle façon de faire dans l’évaluation des rendements de plantation.

Le présent rapport présente les activités réalisées au cours de la phase II du projet, où une stratification plus fine a été appliquée au territoire (regroupements des essences reboisées par type écologique regroupé).

Les résultats permettront de faire, dans un futur rapproché, des choix de courbes de rendement plus éclairés en fonction des bilans de ces traitements dans la région, ce qui améliorera les simulations réalisées pour ces strates dans les PGAF futurs.

Détermination des conditions de réussite de la CPE dans les peuplements à dominance résineuse de la forêt mixte – Suivi après intervention. CERFO. Rapport 2001-08. 31 p.

Dans les aires communes de la Mauricie, plusieurs peuplements forestiers dégradés possèdent une structure et une qualité qui soulèvent plusieurs interrogations sur la meilleure façon de les traiter. Jusqu’à récemment, la norme proposait d’utiliser la coupe d’amélioration ou la CPRS. Or, plusieurs réserves sont émises par des chercheurs et des praticiens quant aux améliorations apportées par ces types de coupe. En effet, plusieurs tiges rémanentes subsistent après coupe, entraînant à la fois un volume résiduel à dominance de pâte (qui poursuit sa croissance) et une obstruction à l’implantation d’un nouveau peuplement.

Pour tenter de remédier à ce problème, un projet de recherche fut mis en branle en 1999 à titre préventif face à la problématique des rémanents. Le projet visait à déterminer les conditions de réussite de différents traitements de coupe progressive classique et par trouées ainsi que des aires de croissance dans des peuplements mélangés à dominance résineuse (50 % à 75 % de résineux) de l’érablière à bouleau jaune. L’objectif poursuivi était de déterminer le meilleur traitement favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette rouge pour constituer des cohortes de retour de qualité et favoriser l’élimination progressive des tiges de qualité pâte.

Suite aux interventions, une préparation de terrain a été effectuée dans les aires de croissance et dans la moitié des trouées. Une débusqueuse munie d’un peigne a réalisé la scarification. Des paramètres techniques ont rendu impossible la scarification des secteurs de cpe. Les aires de croissance et certaines trouées sont reboisées avec des plants à forte dimension d’épinette blanche. Cette partie de l’étude est réalisée par monsieur Vincent Roy et son équipe de la direction de la recherche forestière, qui produiront un rapport indépendant à ce sujet.

En ne considérant pas le témoin, la surface terrière résiduelle moyenne est de 15,2 m2 /ha. Le nombre de gaules d’essences commerciales présentes dans le dispositif est de 1 400 tiges/ha dans les secteurs non scarifiés et de 160 dans les secteurs scarifiés. Les 2 secteurs sont dominés par les résineux, avec respectivement 1 142 et 135 gaules/ha de sapin baumier.

Toujours après intervention, les deux principales essences en régénération sont le sapin baumier et l’érable rouge, avec des coefficients de distribution de 35 et 36 % dans le secteur non scarifié et de 32 et 35 % dans le secteur scarifié. La principale compétition est causée par l’érable à épis avec un coefficient de distribution de 58 %.

Le dispositif de mesure mis en place à l’été 2000, servira de référence pour les suivis qui devront être réalisés après 1, 3 et 7 ans dans le dispositif, soit à l’automne 2001, 2003 et 2007. Ces suivis sont de première importance pour vérifier l’état et le développement de la régénération et de la compétition dans chacun des traitements mis à l’essai.

Gestion des suivis de plantation et d’éclaircie précommerciale – Phase 1. CERFO. Rapport 2001-02. 12 p.

Bien que les traitements de plantation et d’éclaircie précommerciale (epc) soient très utilisés au Québec, les rendements de ces traitements sont très peu documentés. Les études portant sur les bilans de ces traitements après 5, 10, 15 et 20 ans sont rares. La compétition végétale étant particulièrement agressive dans cette région de la Mauricie, une connaissance de l’état des plantations et des éclaircies précommerciales effectuées par le passé s’avère d’une grande valeur. Le but du projet est le suivant : faire un bilan des plantations et des éclaircies précommerciales de l’aire commune 41-02, et préciser leurs rendements régionaux à l’aide de mesures et de suivis à long terme sur les différentes stations écologiques.

Les résultats permettront de faire des choix de courbes de rendement plus éclairés en fonction des bilans de ces traitements dans la région, ce qui améliorera les simulations réalisées pour ces strates dans les PGAF futurs.

Suite à son acceptation par le MRN, plusieurs modifications importantes ont été apportées au projet original, notamment l’utilisation du suivi des plantations du ministère des Forêts (SPMF) et l’étude des plantations ayant subi un second traitement (dégagement ou éclaircie précommerciale).

Une grande quantité de données ont été récoltées et compilées à ce jour, particulièrement dans les plantations et les éclaircies précommerciales réalisées par l’industriel.

La suite du projet est reportée à la saison 2001-2002. Des travaux additionnels sont nécessaires à l’atteinte des objectifs. En plus des étapes restantes de la saison 2000-2001 (analyse et rapport), des étapes additionnelles sont au programme, comme l’utilisation et la bonification des données du SPMF, la numérisation des parcelles SPMF, et l’étude des données encore disponibles au MRN sur les éclaircies précommerciales. Un rapport final sera produit au printemps 2002.

Suivi de remise en production par l’ensemencement aérien – Volet 1. CERFO. Rapport 2000-13. 42 p.

Suite à l’ensemencement aérien effectué conjointement par le CERFO et la compagnie Domtar à l’automne 1998 et au printemps 1999 dans l’aire commune 74-02, un suivi de la régénération a été exécuté à l’automne 1999. Ce suivi a pour but de vérifier l’efficacité des opérations d’ensemencement. Quatre secteurs ont été ensemencés soit : en pin blanc, en pin gris, en épinette blanche, en épinette noire avec un mélange de ces essences, selon le type de terrain rencontré. Les résultats des secteurs du lac Bell et du lac Reid, ensemencés à la volée et par des mini-serres avec du pin blanc, sont aussi compilés dans ce rapport.

Les compilations et les analyses effectuées grâce aux données terrain démontrent que bien que l’ensemencement aérien ait permis l’établissement d’un certain nombre de semis sur certains sites, ce nombre n’est pas suffisant pour permettre la régénération d’un peuplement forestier. Les taux d’établissement des semis sont faibles, se retrouvant généralement sous la barre des 500 tiges à l’hectare.

Cependant, considérant les conditions difficiles de croissance de la saison 1999, nous ne sommes pas en mesure d’éliminer de façon définitive l’ensemencement aérien comme moyen de régénération. Il est toutefois important d’admettre que malgré une planification et une réalisation minutieuse des opérations, les conditions climatiques durant la période de germination sont des éléments critiques et incontournables. En effet, la sécheresse importante qu’ont connue les secteurs à l’étude au printemps et à l’été 1999 peut expliquer en grande partie l’absence de semis des essences ensemencées. Les conditions difficiles de cette saison de croissance ont causé une diminution dans l’installation des semis de l’ensemble des essences, causant même la disparition d’une partie des semis de 1998 inventoriés dans les parcelles échantillons permanentes.

Comme il a été établi que les graines de pin gris pouvaient poursuivre leur germination jusqu’à 5 ans après leur épandage, un second suivi de l’évolution des secteurs s’avérerait intéressant pour permettre de déterminer le succès réel des opérations.