Suivi de coupe progressive d’ensemencement 1 an après intervention à la Station écotouristique de Duchesnay – Rapport final – Volet 1

Sur les sites du sous-domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’est, la présence de régénération préétablie et de gaules d’essences moins désirées et envahissantes comme le hêtre constituent un obstacle majeur à l’installation d’une régénération en essences désirées de grande valeur tels le bouleau jaune et l’érable à sucre dans des peuplements dégradés. Pour répondre à ces problématiques, tout en contrôlant l’envahissement pas des essences de lumière, un dispositif de coupes progressives d’ensemencement a été mis sur pied et réalisé par le CERFO en 2002- 2003 à la Station écotouristique de Duchesnay. Suite aux travaux de récolte et de préparation de terrain, un dispositif de suivi a été mis en place au cours de l’été 2003.

 Deux intensités de récolte associées à trois niveaux de préparation de terrain ont été appliquées sur le dispositif. La première intensité consistait en un prélèvement de 40 % de la surface terrière, alors que la deuxième visait la récolte de 40 % du recouvrement au sol des cimes des semenciers. Cependant, le prélèvement réalisé a été d’environ 57 et 70 % du recouvrement au sol des cimes, respectivement, ce qui représente 40 et 57 % de la surface terrière initiale. Chacun des traitements a été jumelé aux trois types de préparation de terrain, c’est-à-dire le débroussaillement des gaules suivi d’un scarifiage, le débroussaillement des gaules seul, et aucune préparation de terrain.

Un an après traitement, la distribution du bouleau jaune était plus élevée dans le traitement de coupe progressive dont le prélèvement a été le plus important. Le scarifiage a eu un effet significatif sur l’installation d’une régénération bien distribuée (84 %) et très abondante (239 625 semis/ha) en bouleau jaune. D’ailleurs, la densité des bouleaux jaunes fraîchement installés dans une placette a été très influencée par le microsite, surtout lorsque celui-ci était perturbé. Le débroussaillement des gaules n’a pas eu d’effets significatifs sur l’installation du bouleau jaune, mais pourrait en avoir sur son développement au cours des prochaines années.

La densité totale des semis d’érable à sucre a aussi été supérieure dans la coupe progressive avec une prescription basée sur le couvert, soit celle avec le prélèvement le plus important, mais n’a pas été affectée par les traitements de préparation de terrain. Cependant, l’érable à sucre est demeurée peu abondante (400 à 6 900 tiges/ha) en régénération.

En ce qui concerne le hêtre à grandes feuilles, suite aux travaux de préparation de terrain, il était plus abondant, mais moins haut qu’auparavant. De plus, sa régénération provient principalement des rejets de souche des gaules coupées.

Le suivi après un an n’a démontré aucune installation de feuillus intolérants. Finalement, il n’y avait aucune différence significative entre les traitements de récolte ou de préparation de terrain concernant l’abondance et la distribution des feuillus non commerciaux. Ces derniers tout de même assez abondants avec une densité variant entre 4 000 et 14 000 tiges/ha.

Les suivis à plus long terme permettront de confirmer si ces traitements permettent de développer un peuplement de belle qualité en essences désirées (bouleau jaune et érable à sucre), tout en contrôlant le hêtre et les espèces compétitrices.

La coupe progressive irrégulière : pour une mise en oeuvre opérationnelle. CERFO. Technote 2011-02.

Actuellement, la coupe de jardinage telle que pratiquée au Québec, reposant essentiellement sur le prélèvement des tiges moribondes, est le principal traitement de coupe partielle réalisé en forêt mixte et feuillue. Cette approche permet certes une amélioration à court terme du peuplement, mais ne cherche pas à optimiser les conditions de croissance des tiges résiduelles ni la régénération en essences désirées.

Depuis quelques années, de nouvelles approches sylvicoles en futaie irrégulière, inspirées des pratiques européennes, font l’objet d’expérimentations au Québec et la coupe progressive irrégulière (CPI) est une avenue prometteuse. Dans ce contexte, le CERFO s’est intéressé à définir des modalités de la CPI qui sont optimales pour assurer l’installation de la régénération et la croissance des tiges résiduelles ainsi que la façon de traduire ces modalités en instructions de travail, facilement réalisables sur le terrain.

La coupe progressive irrégulière : pour une mise en oeuvre opérationnelle

Actuellement, la coupe de jardinage telle que pratiquée au Québec, reposant essentiellement sur le prélèvement des tiges moribondes, est le principal traitement de coupe partielle réalisé en forêt mixte et feuillue. Cette approche permet certes une amélioration à court terme du peuplement, mais ne cherche pas à optimiser les conditions de croissance des tiges résiduelles ni la régénération en essences désirées.

Article paru dans le Monde forestier du mois de juin 2011

Suivi après martelage et après intervention de traitements sylvicoles dans les érablières à bouleau jaune de Lanaudière. CERFO. Rapport 2010-11. 98 p. + 2 annexes.

Dans la région de Lanaudière, l’aménagement du bouleau jaune a progressé depuis le dépôt du PGAF de 2000. Des premiers ajustements ayant pour souci de régénérer les peuplements ont été effectués sans toutefois permettre d’atteindre les résultats escomptés. Plusieurs travaux de recherche, de suivi et d’observation ont été faits afin de trouver des traitements et modalités adaptés à la réalité des peuplements de la région. Ces travaux visent à déterminer les actions les plus valables afin de produire du bouleau jaune de qualité « sciable » à un coût acceptable et réaliste.

Le présent projet fait suite à la démarche de diagnostic sylvicole pratiquée en 2007 et présente les résultats du suivi réalisé dans le secteur du lac de la Tête en 2008 et 2009. Les traitements étudiés sont la coupe de jardinage par lisières (CJ_lis), les coupes progressives irrégulières (CPI), les coupes progressives (CPE), l’éclaircie commerciale (ECL), la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) et des travaux de préparation de terrain (CRS/prep).

Ces travaux constituent des innovations quant aux méthodes utilisées pour produire du bois de qualité. La première réside dans la méthode diagnostique utilisée qui a permis de raffiner les prescriptions sylvicoles et de les adapter à la réalité des peuplements ciblés par le plan d’aménagement forestier 2008-2009 de la compagnie Simon Lussier Ltée. La seconde réside dans le déploiement d’un nouveau régime sylvicole de la futaie irrégulière, reconnu pour sa performance, pour le maintien de certains attributs écosystémiques et pour sa capacité à optimiser les forces naturelles de production. Enfin, les modalités visaient à favoriser l’installation de la régénération ou la croissance des arbres d’avenir selon les traitements de manière à optimiser la superficie productive.

Le présent rapport présente les résultats du suivi après martelage et après intervention, le prélèvement prévu et réalisé, les prescriptions sylvicoles, les modalités d’application sur le terrain ainsi que les considérations quant aux suivis des interventions et à l’évaluation de leurs impact.

Suivi après 13 ans des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans un gaulis de 11 ans situé dans l’érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 2009-25. 56 p. + 4 annexes.

Un dispositif expérimental comportant 6 blocs de 4 unités expérimentales chacun a été établi en 1995 dans un gaulis de 11 ans du secteur de la Réserve faunique de Papineau-Labelle. Le dispositif est situé dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune. Chaque bloc est constitué d’une unité expérimentale témoin, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement par puits de lumière, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime avec une taille de formation et d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime sans taille de formation.

Concernant la densité, il a été observé que le bouleau jaune régresse significativement dans tous les traitements étudiés. Cependant, il n’y a pas de distinction à faire entre les traitements à l’exception que le traitement de dégagement de la cime avec taille de formation présente une densité de bouleau jaune deux fois plus basse. Concernant la surface terrière, il a été observé que le traitement de dégagement de la cime présentait une surface terrière légèrement plus élevée que celle des autres traitements, mais celle-ci n’est pas significativement différente des autres. Possiblement que ce sont les caractéristiques écologiques du site qui ne sont pas idéales pour le développement du bouleau jaune.

Au niveau du peuplement, il a été observé que les plus gros diamètres provenaient des arbres situés à l’intérieur du traitement de dégagement de la cime sans taille de formation. Cependant, ce traitement ne s’est pas significativement distingué du traitement par puits de lumière, mais il s’est distingué du traitement témoin et du traitement de dégagement de la cime avec taille de formation.

Au niveau des tiges d’avenir, le diamètre moyen, la hauteur moyenne, la largeur moyenne de cime et la hauteur du tronc sans branche n’ont pas été affectés par les traitements. Cela signifie qu’aucune distinction ne peut être effectuée sur la base des traitements. Pour la libre croissance, il a été démontré que le traitement de dégagement de la cime sans taille de formation présentait plus d’arbres libres de croître que les autres traitements. Somme toute, il a été démontré que l’effet des traitements sur les différents paramètres n’était pas l’effet prépondérant et que les dégagements ne se distinguaient pas autant par rapport au témoin. Un premier traitement réalisé en plus jeune âge et répété une deuxième fois pourrait possiblement avoir un effet plus important. De plus, la piètre performance du traitement de dégagement de la cime avec taille de formation laisse présager qu’il faudra effectuer différemment les travaux de taille de formation à l’avenir.

Essais comparatifs de traitements sylvicoles lorsque le jardinage ne s’applique pas (Lanaudière – peuplements mixtes et feuillus) – Phase 2 – Suivi de la régénération. CERFO. Rapport 2009-20. 46 p. + 1 annexe.

Un dispositif en blocs complets aléatoires en tiroirs a été élaboré en 2005 par le CERFO et la compagnie Simon Lussier Ltée pour trouver des solutions qui favoriseront l’implantation du bouleau jaune dans les forêts de Lanaudière. Le dispositif est situé dans des peuplements mixtes et feuillus du domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune (4c). Il comporte 4 blocs expérimentaux de 4 unités expérimentales chacune. Dans chaque bloc, il y a un témoin, un traitement de jardinage par trouées, un traitement de coupe progressive irrégulière en lisières et un traitement de coupe progressive irrégulière en plein. Chaque unité expérimentale ayant fait l’objet d’une coupe a été subdivisée en deux où une moitié a été scarifiée et l’autre moitié ne l’a pas été. L’évaluation des effets des traitements et du scarifiage sur le coefficient de distribution et la densité de la régénération a été basée sur un inventaire de régénération réalisé selon un plan de sondage aléatoire.

Les résultats de cette étude ont démontré que la distribution du bouleau jaune a été favorisée par le traitement de coupe progressive irrégulière en lisières avec scarifiage et, dans une moindre mesure, par la coupe de jardinage par trouées avec scarifiage. Le scarifiage a contribué à augmenter le coefficient de distribution en bouleau jaune, mais il a également favorisé le développement des espèces intolérantes comme le framboisier et le cerisier de Pennsylvanie. Cependant, ce constat ne s’applique pas à la coupe progressive irrégulière en plein ou aucune différence significative entre les unités expérimentales scarifiées et non scarifiées n’a été observée. La difficulté technique à réaliser le scarifiage dans ce type de coupe en a probablement compromis sa qualité. De son côté, l’érable à sucre n’a pas été favorisé par l’une ou l’autre des combinaisons de traitements étudiées et il semble que sa présence sur le territoire est garantie peu importe l’intervention effectuée.

Les résultats obtenus avec le procédé de coupe progressive irrégulière en lisières avec scarifiage et la coupe de jardinage par trouées avec scarifiage sont très satisfaisants et ont permis d’atteindre les objectifs initialement fixés par le projet qui étaient d’avoir une distribution de bouleau jaune se situant entre 50 et 100 %. Sans scarifiage, aucun des autres traitements n’a permis d’atteindre cet objectif. Les suivis après 5 et 7 ans permettront de suivre l’évolution du bouleau jaune et de déterminer les besoins de dégagements de l’un ou l’autre des traitements. À la lumière des présents résultats, on peut anticiper qu’une éclaircie précommerciale hâtive sera nécessaire pour assurer le maintien d’une proportion importante de bouleau jaune dans la cohorte en régénération.

Comparaison de différents traitements sylvicoles (17) favorisant la régénération du BOJ et de l’EPB dans la Baie-des-Chaleurs-Suivi 7 ans après intervention. CERFO. Rapport 2008-05. 100 p. + 3 annexes.

Le maintien de forêts mixtes de qualité dans la Baie-des-Chaleurs est une problématique importante. La régénération en bouleau jaune et en épinette blanche devient déficiente lorsque les pratiques ne sont pas adaptées aux exigences écologiques de ces espèces. Différents traitements du régime de la futaie régulière et du régime de la futaie jardinée, à des intensités variées, avec et sans préparation de terrain par poquet, ont fait l’objet d’un suivi 7 ans après les travaux. Au total, 17 traitements différents ont été évalués.

La coupe progressive d’ensemencement gérée par l’ouverture du couvert résiduel constitue le traitement le mieux adapté au bouleau jaune et à l’épinette blanche. Bien que le coefficient de distribution en bouleau jaune soit meilleur dans l’environnement des poquets, ce traitement a permis d’obtenir un coefficient de distribution très satisfaisant à l’extérieur des poquets. Au niveau de l’épinette blanche, la préparation de terrain est essentielle afin de la maintenir comme espèce compagne dans le futur peuplement. Quant au rendement des bouleaux jaunes en croissance en hauteur, la CPE éclipse tous les autres traitements. En effet, le nombre de tiges supérieures à 1 m est considérable après 7 ans. Le couvert protecteur a permis de contrôler la compétition, de fournir des semences et de maintenir les conditions fraîches et humides du sousbois, ce qui représente des conditions optimales pour l’installation et le développement du bouleau jaune.

Les coupes avec réserves de semenciers ont obtenu une régénération convenable. Cependant, sur le plan du rendement, l’efficacité de ces traitements s’avère très inférieure aux traitements de CPE et ils s’approchent davantage du rendement des coupes par parquets et par trouées. Les trouées et les parquets semblent à proscrire en raison de l’exposition en plein soleil qui génère des conditions de sécheresse et qui favorise l’explosion d’une compétition fortement indésirable, comme le framboisier. L’essai d’ensemencement manuel de bouleau jaune a démontré des résultats satisfaisants à l’intérieur des poquets uniquement.

Les bouleaux jaunes s’étant développés dans l’environnement du poquet ont des hauteurs semblabes à ceux s’étant développés hors poquet. Cependant, les bouleaux jaunes en bordure et à l’extérieur du poquet ont un net avantage au niveau des conditions de croissance nutritionnelles sur ceux à l’intérieur des poquets. Finalement, la très grande majorité des bouleaux jaunes dominants ne sont pas libres de croître. Des travaux de récolte du couvert résiduel et d’éducation de la régénération sont à prévoir dans les prochaines années.

Conception et essai d’une méthode de suivi des effets réels des traitements sylvicoles réalisés dans le cadre du projet d’expérimentation opérationnelle d’un mode de gestion par objectif basé sur l’efficacité – Avis scientifique

Dans le cadre du projet de mode de gestion par objectifs (GPO), la rétroaction sur les actions et les stratégies retenues possède une importance cruciale en permettant à l’aménagiste de connaître la dynamique des divers types de forêts, ses rendements et l’effet de ses actions. Cette démarche permet un aménagement adaptif, soit une expérience continue qui permet à l’aménagiste de s’adapter aux inaptitudes rencontrées et de réajuster sa stratégie.

Le CSRE a planifié un système de suivi des effets et de la croissance dans traitements sylvicoles de l’UAF 064-51. L’opération se situe à une échelle stratégique de planification, soit le plan général d’aménagement forestier. Elle vise à instaurer un réseau permanent de placettes, un peu à l’instar de l’action du groupe des sages de la CIP dans les années 50 qui avaient instauré le Continuous Forest Control (CFC)1 . Ce réseau se veut régional, optimisé quant à son format afin de limiter l’effort nécessaire tant humain que financier.

À cet effet, le CFHL demande un avis scientifique au CERFO sur la méthode retenue.

Contacter le chargé de projet pour plus d’informations.

Régénération par coupe progressive irrégulière-Volet 1, suivi 1 an. CERFO. Rapport 2008-03. 38 p. + 4 annexes.

En Gaspésie, plus précisément dans la Baie-des-Chaleurs, la régénération en bouleau jaune s’avère difficile. Pour pallier à ce problème, et surtout pour maintenir les réalités écologiques des forêts, deux types de coupes progressives irrégulières ont été expérimentés à l’automne 2006 : la coupe progressive irrégulière en plein ou par pied d’arbre et la coupe progressive irrégulière par trouées. Une préparation de terrain a suivi immédiatement les opérations de coupe pour profiter de l’excellente période semencière. À l’automne 2007, un suivi a été effectué pour documenter l’implantation de la régénération après 1 an dans les différents traitements.

Ces deux traitements aux modalités d’interventions différentes ont démontré leur efficacité pour établir une nouvelle cohorte de bouleau jaune post-traitement. Il n’y a pas eu de différence significative entre les deux types de coupe sur l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche. L’épinette blanche, bien que moins abondante que le bouleau jaune suite aux traitements, doit bénéficier d’une préparation de terrain pour la maintenir dans la dynamique du peuplement.

La préparation de terrain, combinée aux opérations de coupe, a été efficace pour éradiquer les feuillus non commerciaux, en particulier l’érable à épis. Cependant, ces opérations se sont avérées peu efficaces pour supprimer les feuillus non commerciaux de moins de 1,6 m.

L’application de différents traitements d’éclaircie commerciale dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier – Suivi après 7 ans. CERFO. Rapport 2007-11. 72 p.

Dans le domaine de la sapinière à bouleau jaune, plusieurs peuplements à dominance de bouleau à papier présentent une structure équienne où la majorité des tiges de vigueur I est comprise dans les petits et moyens diamètres, ce qui pose un certain questionnement quant à la façon de les traiter. Dans ces peuplements, les éclaircies commerciales peuvent constituer une alternative intéressante pour accélérer la croissance des tiges présentant de faibles diamètres.

Le Manuel d’aménagement propose deux types d’éclaircie commerciale pour les peuplements destinés à la production prioritaire de bouleau à papier : l’éclaircie commerciale et l’éclaircie commerciale d’étalement. Le présent projet vise à comparer l’effet de ces deux types d’éclaircies sur la croissance des tiges résiduelles et à déterminer le type de prélèvement qui minimise le dépérissement des tiges laissées sur le parterre de coupe. Pour ce, un dispositif a été instauré en 1999 dans une bétulaie blanche à sapin à dominance feuillue de 70 ans et a fait l’objet d’un nouveau mesurage en 2006. L’analyse des résultats de la première mesure avait permis de vérifier que les deux types d’intervention, tout en ayant un taux de prélèvement semblable, avaient engendré peu de différences quant aux proportions de tiges vigoureuses et non vigoureuses présentes immédiatement après la coupe.

Les éclaircies commerciales pratiquées en 1999 dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier démontrent qu’il existe très peu de différences entre les résultats obtenus selon le type d’intervention pratiquée et le témoin sans intervention.

Bien qu’aucune différence significative n’ait été détectée quant aux accroissements bruts ou nets au niveau du peuplement 7 ans après la réalisation des interventions, nos résultats montrent que les éclaircies commerciales ont favorisé la croissance diamétrale des bouleaux résiduels, mais que les accroissements obtenus sont modestes, probablement en raison de l’âge avancé du peuplement. Ainsi, la période de temps qui serait nécessaire à l’obtention d’une croissance diamétrale de 2 cm des tiges résiduelles de bouleau à papier serait de 13 ans dans les aires éclaircies contre 17 ans dans les aires non traitées.

Quant aux différences entre les 2 types d’éclaircies, nos résultats ont permis de constater qu’il y avait une tendance à y avoir eu davantage de descente de cime dans l’éclaircie commerciale conventionnelle. De plus, l’éclaircie commerciale d’étalement a fait mourir une plus grande proportion d’arbres vigoureux, alors que l’éclaircie commerciale conventionnelle a provoqué la mort d’une plus grande proportion d’arbres faibles. Il n’y a cependant pas de différences au niveau de la mortalité globale entre les deux traitements ainsi qu’avec le témoin. Il n’y a pas non plus de différences de croissance entre les deux traitements d’éclaircie, ni au niveau du peuplement, pas plus qu’au niveau des bouleaux à papier éclaircis.

Les traitements d’éclaircie commerciale réalisés dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier âgés de 70 ans dans la région de La Tuque ont un accroissement net équivalent au témoin (accroissement similaire réparti sur un plus petit nombre de tiges) et un taux de mortalité également comparable. Il est donc possible de considérer que les traitements d’éclaircie commerciale dans ces conditions sont très intéressants dans l’optique où l’on désirerait conserver un couvert résiduel en vue de préserver certains attributs fauniques, de paysage, ou de vieilles forêts. La pratique de traitements d’éclaircie commerciale est également intéressante en terme d’aménagement forestier car elle permet d’avancer la période de récolte qui pourrait servir à combler l’approvisionnement en période de rupture de stock, et ce, tout en permettant de maintenir et même d’améliorer le rendement global à long terme des peuplements.

Il sera nécessaire de poursuivre les suivis pour savoir si l’évolution future permettra de constater des différences pour l’ensemble du peuplement, alors que la mortalité consécutive à l’intervention se sera stabilisée.

Suivi des effets réels de l’éclaircie pré-commerciale de peuplier. CERFO. Rapport 2007-09. 25 p.

Comme peu d’informations sont disponibles à ce jour sur les effets des traitements d’éclaircie précommerciale dans les peuplements de peuplier faux-tremble, différents dispositifs de comparaison de traitements ont été mis en place depuis 1992.

Dans des secteurs d’éclaircie précommericale de 1992, Forex St-Michel a fait l’implantation en 1993 d’un dispositif constitué de 3 blocs dont seulement 2 sont toujours intacts aujourd’hui. La perte d’un des blocs rend toutes analyses statistiques impossibles. Malgré cela, on y observe des croissances du même ordre que celles des dispositifs plus récents. La présence du chancre hypoxylonien est marginale et ne semble par être promue par l’éclaircie jusqu’à maintenant.

Dans des secteurs d’éclaircie précommericale de 2001, deux dispositifs de suivi ont été implantés dans des peuplements de peuplier dans le secteur d’intervention du Lac au Piège, au sud du Réservoir Taureau, près de St-Michel-des-Saints dans le sous domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’est (3c-T). Ces dispositifs visent à évaluer l’effet de différentes intensités d’éclaircie précommerciale sur la croissance du peuplier faux-tremble. Le premier dispositif permet d’évaluer la réponse des tiges à des densités résiduelles visées de 816 ti/ha, 1 111 ti/ha, 1 600 ti/ha ainsi qu’un témoin sans intervention. Le second dispositif permet d’évaluer l’effet sur la croissance des tiges des travaux d’éclaircie précommerciale réalisés en fonction de la norme du MRNF, soit de dégager entre 825 et 1 375 ti/ha.

Après cinq ans, la densité ainsi que la réponse des peupliers entre les différentes intensités d’éclaircie précommerciale ne sont pas statistiquement différentes. Par contre, les traitements d’éclaircie précommerciale se distinguent du témoin pour la densité et la croissance en diamètre et en hauteur du peuplier. La croissance en diamètre des peupliers individuels éclaircis est environ 1,33 fois supérieure à celle des témoins, ce qui n’est pas suffisant pour compenser la diminution de densité du peuplier engendrée par le traitement (2,3 à 3,3 fois moins de tiges de peuplier dans les secteurs traités) et la croissance en hauteur plus élevée dans le témoin. L’effet sur l’âge d’exploitabilité reste à confirmer dû à la faible différence de croissance en diamètre. L’effet attendu sur le contrôle de la composition ne semble pas être très efficace et, au contraire, semble avoir un effet adverse sur la proportion de peuplier par rapport aux autres essences. Ces peuplements étant encore jeunes, ce sont les suivis ultérieurs des dispositifs qui permettront de valider les hypothèses de productivité et de rendement.

Dans une optique d’optimisation de la conduite de peuplement, des interventions plus légères permettant d’éliminer seulement la compétition nuisant à la partie supérieure de la cime des peupliers tout en permettant de conserver entre 4000 et 8000 tiges de peuplier à l’hectare devraient être envisagées. Le dégagement à l’européenne stimule la croissance en diamètre et en hauteur des tiges dégagées, conserve une densité plus grande de tige et exerce un contrôle sur la composition du peuplement résiduel.

Essais comparatifs de traitements sylvicoles permettant de favoriser la réintroduction d’essences feuillues à haut potentiel de valeur ajoutée dans les forêts feuillues de Lanaudière. CERFO. Rapport 2006-18. 54 p + 3 annexes.

Dans les forêts feuillues de Lanaudière nouvellement récoltées, on observe actuellement, une régression progressive d’essences de qualité sciage ou déroulage, au profit d’un envahissement d’essences beaucoup moins recherchées, et ce, malgré les traitements de jardinage actuellement permis par le MRNF. Ainsi, la possibilité forestière en bois d’œuvre recherché devient de plus en plus compromise et la régénération de ces espèces est difficile.

Dans ce contexte, un dispositif en blocs complets aléatoires comprenant 4 blocs avec 3 traitements (dont un témoin sans intervention) a été installé. Après discussion et consultation sur les traitements envisagés, les trois traitements retenus sont le jardinage par groupe d’arbres, la coupe progressive irrégulière en plein et la coupe progressive irrégulière par lisière. Ces choix ont notamment tenus compte de l’autécologie particulière du bouleau jaune, de la mécanisation de l’opération (lisière vs trouée), de la structure actuelle de la forêt et de la proposition au manuel d’aménagement forestier d’explorer le régime de la futaie irrégulière, dans le but d’améliorer la gestion de la biodiversité.

Le scarifiage a été réalisé et un plan de suivi semi-permanent est prévu (3, 7 et 10 ans). À ce sujet, les deux résultats (effets) mesurables attendus à moyen terme sont d’augmenter entre 50 et 100 % la régénération des essences recherchées, notamment le bouleau jaune (vs le taux actuel entre 0 et 40 % et d’augmenter la quantité de bois d’essences désirées prélevée à environ 4 à 6 m 3 /ha. Actuellement, la quantité prélevée est de 2 à 3 m3 /ha.

Enfin le projet a permis de créer un site de démonstration pour la réalisation pratique de ces nouveaux traitements novateurs, ce qui permettra d’apporter des solutions à d’autres industriels de la région ou même d’autres régions touchées par la même problématique, puisque cette préoccupation est d’envergure provinciale.

Pour augmenter la valeur du bois feuillu – L’éclaircie commerciale est une avenue intéressante

Dans un contexte d’augmentation de la valeur des terres, un scénario d’éclaircies commerciales peut être une avenue intéressante pour les propriétaires de boisés feuillus. En effet, il est possible d’améliorer la valeur du bois sur pied en augmentant la dimension et le volume de qualité sciage ou déroulage du bois feuillu, tout en générant un revenu intermédiaire avant la coupe finale.

Article paru dans le Monde forestier du mois d’octobre 2006

Étude comparative de différents traitements sylvicoles visant à favoriser le développement du bouleau jaune – Suivi après 8 ans. CERFO. Rapport 2006-09. 66 p. + 1 annexe.

En 1997, en Estrie, dans le domaine de l’érablière à bouleau jaune, un dispositif expérimental de suivi était implanté afin de comparer la capacité à régénérer le bouleau jaune des coupes de jardinage par pied d’arbre, de jardinage par trouées, des parquets, des parquets avec semenciers et des coupes progressives.

Le peuplement d’origine était une érablière à bouleau jaune de 70 ans à structure inéquienne. Un an après les interventions, la régénération en érable à sucre, érable de Pennsylvanie et sapin baumier était semblable à la régénération préétablie. On observait une forte augmentation de la régénération de peuplier faux-tremble et de bouleau jaune. Le peuplier faux-tremble était essentiellement issu de drageons et présent en grande quantité, mais de façon localisée, dans l’ensemble du dispositif. La régénération en bouleau jaune était moyennement abondante dans la coupe progressive et les parquets et plus abondante dans les trouées du jardinage et dans les parquets avec semenciers.

Huit ans après les interventions, la régénération en érable à sucre domine en nombre dans l’ensemble du dispositif. La régénération en bouleau jaune est plus abondante dans les portions du dispositif ayant fait l’objet d’un scarifiage réalisé en 1998. Elle est très abondante (6 000 – 12 000 tiges/ha) dans les parquets scarifiés, ainsi que dans les coupes progressives scarifiées. Elle est modérément abondante (1 500 – 3 000 tiges/ha) dans les parquets avec semenciers scarifiés, ainsi que dans les coupes progressives non scarifiées et les trouées du jardinage avec trouées. Elle est faiblement abondante (500 – 1 500 tiges/ha) dans les parquets avec semenciers non scarifiés, la coupe de jardinage, l’éclaircie commerciale, la portion jardinée du jardinage par trouées et les parquets non scarifiés. La régénération de peupliers a pris le dessus là où elle était présente, soit essentiellement là où des peupliers avaient été récoltés lors des interventions.

Les différentes interventions ont toutes, à divers niveaux, favorisé le développement de la végétation compétitrice. Les densités totales de végétation compétitrice retrouvées après huit ans peuvent être reliées au niveau d’ouverture du couvert résultant du type d’intervention. Ainsi, les interventions provoquant une ouverture plus importante (soit les parquets sans semenciers, puis les parquets avec semenciers) ont déclenché un foisonnement de la compétition. Les interventions résultant en une ouverture modérée (soit la coupe progressive et les trouées du jardinage par trouées) ont provoqué un développement relativement important de la végétation compétitrice. Enfin, les interventions ayant maintenu une bonne part du couvert ont déclenché un développement modéré de la végétation compétitrice (soit la coupe de jardinage, l’éclaircie commerciale et la portion jardinée du jardinage par trouées).

Afin de conserver la proportion de bouleau jaune présente dans l’ensemble des traitements visant l’installation de la régénération, des travaux de dégagement des bouleaux jaunes d’avenir en détourant les cimes sont recommandés. De plus, le suivi des prochaines années permettra de vérifier le niveau de maintien du bouleau jaune et d’en qualifier, pour chacun des traitements, le développement face à la compétition faite par le peuplier faux-tremble et l’érable à épis.

Mesures d’harmonisation dans les secteurs de forêt habitée à l’ouest du Lac La Boule. CERFO. Rapport 2004-09. 49 p. + 5 annexes.

Actuellement, certains secteurs de l’aire commune 09-30 font l’objet d’ententes spécifiques avec d’autres utilisateurs du milieu. Ces ententes prévoient des modalités particulières d’intervention en fonction des besoins de ces utilisateurs comme la préservation du paysage et le maintien d’une diversité de stades ainsi que l’amélioration de peuplements.

Les peuplements dominants qui composent ces secteurs sont les peuplements mixtes à bouleau blanc ou les peuplements mixtes à peuplier. Ces peuplements ont subi des catastrophes naturelles, comme la tordeuse des bourgeons de l’épinette et des chablis et leur structure est souvent irrégulière et morcelée. Des espèces à longévité différente cohabitent. La forêt primitive serait la sapinière à bouleau jaune. Le territoire présente une problématique de fertilité et de fragilité en raison de l’abondance des affleurements rocheux.

Dans ces peuplements mixtes à résineux et feuillus intolérants, les modèles traditionnels de récolte présentent plusieurs difficultés. L’application des CPRS sur des grandes superficies ne permet pas toujours d’assurer adéquatement la régénération désirée, notamment en épinettes, ne répond pas aux besoins des peuplements et n’est pas socialement acceptable.

Dans un tel contexte de diversité forestière et d’intérêts, il y a lieu d’abord de mieux définir la composition, la structure et la régénération des peuplements en présence ainsi que l’habituelle cartographie forestière avec ses superficies minimales. Les problématiques et les besoins sylvicoles seront définis plus précisément. Les prescriptions sylvicoles pourront mieux coller aux besoins.

Parmi les outils disponibles pour traiter les peuplements, les coupes partielles, les procédés par coupes progressives, par semenciers et les petites coupes à blanc comme des parquets, des blocs ou des bandes sont à explorer. Des procédés comme le jardinage par bouquets ou par trouées ou encore la coupe progressive irrégulière (comprenant la CPPTM) pourraient également être étudiés puisqu’ils permettent de poursuivre différents objectifs et d’étaler la période de régénération, tout en conservant un couvert. À l’occasion, ces procédés permettent de combiner dans une seule prescription sylvicole, la réponse à plusieurs besoins. Plusieurs auteurs traitent de ces traitements spécifiques aux forêts inéquiennes ou irrégulières résineuses (Frank, 1973; Solomon et Frank, 1983; Schütz, 1989). D’un point de vue faunique, la réponse aux interventions varie selon l’espèce.

Le projet vise à améliorer les peuplements d’un secteur de 127,7 hectares par l’expérimentation de procédés de récolte assurant : le maintien de la productivité des sites, l’installation de la régénération désirée et le respect des besoins des autres utilisateurs. Ce rapport rappelle d’abord les objectifs, puis présentera la méthodologie retenue. Un portrait détaillé présente le secteur suite à l’analyse et à la synthèse des données de photo-interprétation fine et de sondage. Des prescriptions sylvicoles avec leurs argumentations sont proposées ainsi que quelques recommandations.

Mise au point et suivi des méthodes de dégagement dans le feu de Parent (Phase 1). CERFO. Rapport 2003-14. 26 p.

Cinq ans après le passage du feu de Parent, le bilan de la régénération indique que 68 % de la superficie est présentement occupée par des peuplements à dominance résineuse. Or, en l’absence d’intervention d’entretien de la régénération, le modèle de prédiction d’évolution naturelle sur 50 ans développé par Boulfroy et al. (2001) prédit que 93 % de la superficie sera constituée de peuplements à dominance feuillue dont 60 % en feuillu pur et 33 % en mélangé à dominance feuillue. Dans le cas de l’évolution prédite lorsque des interventions de dégagement des tiges résineuses sont réalisées sur les sites à potentiel résineux, soit 91 % du territoire, on aurait 32 % de la superficie couverte par des peuplements résineux purs et 30 % de peuplements mélangés à dominance résineuse. Seulement 38 % de la superficie serait toujours dominée par les essences feuillues.

À moyen terme, l’objectif des bénéficiaires est de réaliser entre 1000 et 2000 hectares par année de dégagement dans les peuplements ayant un potentiel résineux situé dans les secteurs brûlés du feu de Parent.

Il s’agit cependant de conditions particulières de travail puisque, dans ces secteurs, on observe la présence d’un grand nombre de tiges brûlées sur pied et une grande quantité de déchets au sol. Ces deux éléments, qui ne sont habituellement pas présents dans les opérations standards de dégagement, représentent un risque élevé pour la sécurité des travailleurs et augmentent les risques de blessures.

La présente étude constitue un projet en deux phases qui vise à préserver la part de vocation résineuse du feu de Parent par l’application d’interventions adaptées au territoire brûlé. Cette étude a pour objectifs généraux : (1) de déterminer quelles sont les méthodes de dégagement les plus sécuritaires et les plus rentables, (2) d’établir la productivité des travaux de dégagement, (3) d’installer un dispositif de suivi de manière à valider les hypothèses d’évolution des peuplements selon les scénarios d’évolution naturelle et d’évolution des tiges résineuses dégagées.

Étant donné la nature dangereuse des travaux, il n’est pas possible d’avoir recours à des opérations manuelles sans opérations mécaniques préalables facilitant l’accès au site telles que des interventions de nettoiement. Deux méthodes ont été mises à l’essai. L’abattage de déblaiement réalisé par une abatteuse-groupeuse est un traitement peu perturbateur qui permet de préserver la régénération dans le cas où celle-ci est moins abondante. Cette intervention se réalise à un coût raisonnable (350 $/ha pour 1250 tiges marchandes brûlées sur pied) en vue de la préparation des sites à un dégagement manuel de la régénération naturelle. Le dépressage mécanique par bandes réalisé à l’aide de la débroussailleuse Nokamic s’applique dans le cas de régénération très abondante et permet à la fois de libérer l’accès au site et de diminuer le nombre de tiges à couper. Cette intervention représente un coût moyen estimé à 325 $/ha et facilitera l’opération d’éclaircie précommerciale subséquente.

Les deux traitements ont semblé efficaces pour faciliter l’accès au site pour un traitement de dégagement subséquent. Il sera toutefois nécessaire, dans le cadre du deuxième volet de ce projet, de mesurer l’impact réel sur les opérations manuelles subséquentes pour évaluer l’intérêt pratique et financier du traitement de nettoiement préalable.

Suivi des effets réels des traitements dans les jeunes peuplements de peupliers (Phase 2). CERFO. Rapport 2003-08. 21 p.

Deux dispositifs de suivi des effets des travaux d’éclaircie précommerciale ont été implantés dans le secteur d’intervention Broquerie, soit près des lacs Murray et Coria, à 45 km à vol d’oiseau au nord de Saint-Michel-des-Saints. Ces deux dispositifs sont situés sur les collines de la rivière Vermillion dans la sapinière à bouleau jaune de l’ouest (4cT) sur des types écologiques différents, soit MS22 et MJ22 respectivement. Les deux dispositifs ont été installés sur des terres publiques aménagées par Lousiana Pacific Canada ltée, division St-Michel. Ces dispositifs visent à évaluer l’effet de différentes densités d’éclaircie précommerciale sur l’accroissement en volume ainsi que la croissance en diamètre du peuplier faux-tremble. Les densités visées ont été étroitement respectées dans les traitements avec martelage, mais pas dans le traitement sans martelage. Dans ce dernier, l’objectif des travaux d’éclaircie précommerciale était de respecter la norme actuelle, soit de dégager entre 825 et 1 375 ti/ha, alors que la densité atteinte est de 791 ti/ha.

Les deux dispositifs ont été installés avec succès pour des densités résiduelles moyennes de 821 ti/ha, 1161 ti/ha, 1 631 ti/ha, et 791 ti/ha (traitement sans martelage). Cependant, le taux de tiges affectées par les insectes (probablement Saperda populnea moesta L.) dans le secteur 1 est très élevé, soit de 46 % des tiges. De plus, pour les deux dispositifs, le taux de tiges ayant des défauts de conformation (ex. : fourches hautes ou basses) est très élevé, variant entre 36 et 80 % par traitement, incluant les témoins. Finalement, une série de recommandations ont été formulées concernant l’exécution des traitements, les suivis futurs et l’implantation de dispositifs expérimentaux dans les jeunes peuplements de peuplier.

Étude sur les traitements sylvicoles favorisant la régénération du bouleau jaune à la Station forestière de Duchesnay (Part 2001A057). CERFO. Rapport 2002-14. 104 p.

En forêt feuillue, plusieurs interventions sylvicoles peuvent être mises en pratique pour améliorer les rendements et atteindre les nouveaux objectifs que l’actuelle sylviculture de compromis ne permet pas d’atteindre, surtout dans les forêt dégradées. Des essais effectués par M. Pierre Ricard, professeur au Cégep de Sainte-Foy, dans les bandes résiduelles à Duchesnay, ont présenté une régénération abondante de bouleau jaune sous couvert (plus d’un million de tiges à l’hectare) suite à l’élimination des gaules et à un scarifiage. Ces essais démontrent la pertinence d’explorer cette avenue.

Par ailleurs, la coupe progressive est bien documentée dans la littérature, en ce qui concerne ce type de peuplement. Toutefois, sur les sites riches du domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune, la présence de régénération préétablie et de gaules d’essences moins désirées et envahissantes comme le hêtre constituent un obstacle majeur à l’installation d’une régénération en essences désirées de grande valeur. Ainsi, les modalités d’application de la coupe d’ensemencement, en ce qui concerne l’élimination des gaules nuisibles et le scarifiage restent encore à développer.

Suivi des effets réels des traitements dans les jeunes peuplements de peupliers. CERFO. Rapport 2002-09. 68 p.

Dans le cadre de la première partie du projet, deux dispositifs de suivi des effets des travaux d’éclaircie précommerciale ont été implantés dans le secteur d’intervention du Lac au Piège, au sud du Réservoir Taureau, près de St-Michel-des-Saints. Les deux dispositifs ont été installés sur des terres publiques aménagées par Lousiana Pacific Canada ltée, division St-Michel. Ces dispositifs visent à évaluer l’effet de différentes densités d’éclaircie précommerciale sur l’accroissement en volume ainsi que la croissance en diamètre du peuplier faux-tremble.

Le premier dispositif permettra d’évaluer la réponse des tiges à des densités résiduelles visées de 816 ti/ha, 1 111 ti/ha, 1 600 ti/ha ainsi qu’un témoin où il n’y a pas d’intervention, alors que le second dispositif permettra d’évaluer l’effet sur la croissance des tiges des travaux d’éclaircie précommerciale réalisés en fonction de la norme actuelle, soit de dégager entre 825 et 1 375 ti/ha.

Les deux dispositifs ont été installés avec succès pour des densités résiduelles moyennes de 795 ti/ha, 994 ti/ha, 1 586 ti/ha et 16 214 ti/ha dans le cas du dispositif de différentes densités et de 1 310 ti/ha et 14 493 ti/ha pour le dispositif en fonction de la norme actuelle.

Dans le cadre de la seconde partie de l’étude, trois dispositifs implantés en 1993 par Forex StMichel inc. et installés dans des secteurs de coupes datant de la fin des années 70, ayant subi une éclaircie précommerciale en 1992, ont été remesurés en 1997 et 2001. Les données disponibles ont été analysées de manière à faire un bilan des 9 années de croissance suite au traitement. Il en ressort que les traitements ont eu un effet significatif sur la croissance en diamètre. Comme les densités résiduelles après traitement et sans intervention variaient d’une parcelle à l’autre, les réactions en croissance ont été différentes et permettent de constater l’impact de la diminution de la densité du peuplement sur l’augmentation de l’accroissement.

Comparaison de différents traitements sylvicoles pour l’installation de la régénération en bouleau jaune dans des peuplements mixtes à dominance feuillue – Suivi 2001. CERFO. Rapport 2002-15. 72 p. + 1 annexe

En Gaspésie, dans le sous-domaine de la sapinière à bouleau jaune de l’est, la régénération en bouleau jaune (Betula alleghaniensis) et en feuillus tolérants s’avère difficile. L’une des causes possibles expliquant ce fait serait les méthodes de coupe utilisées. De plus, l’agressivité des essences non désirées, comme l’érable à épis (Acer spicatum), diminuerait les résultats escomptés. L’actuel projet, débuté en 1999, se donne ainsi le mandat de trouver une solution à cette problématique régionale de régénération du bouleau jaune et de contrôle de l’érable à épis.

Pour ce faire, différents traitements ont été réalisés dans des peuplements mixtes à dominance feuillue de bouleau jaune, à savoir le jardinage par pied d’arbre, le jardinage par trouées de 500, 1000 et 1500 m2, la coupe par parquets de 0,5 et 1 ha, la coupe progressive basée sur le prélèvement de différents pourcentages du couvert arborescent (40, 50 et 60 %), la coupe avec réserve de semenciers de différentes densités (0, 10-15, 20-30 et 40-50 semenciers) et des essais d’ensemencement artificiel manuel.

À l’automne 2001, un inventaire de régénération dans les secteurs mentionnés à été réalisé. De façon générale, nos résultats démontrent qu’un plus grand nombre de semis est retrouvé lorsqu’une conservation du couvert arborescent d’environ 50% est alliée à une mise à nu du sol minéral. Ces conditions amènent également une diminution significative de la compétition. En ce sens, la coupe préservant entre 40 et 50 semenciers de même que les coupes progressives prélevant entre 40 et 60% du couvert forestier, alliées à une scarification importante du sol (poquets), sont celles qui devraient permettre d’optimiser l’ensemencement en bouleau jaune.

Quant à l’ensemencement artificiel, il permettrait de pallier une déficience de semenciers en améliorant significativement la distribution des semis sur le parterre de coupe. La création de microsites adéquat est toutefois nécessaire pour assurer le succès des opérations.

Bien qu’il soit encore tôt pour statuer du succès de la régénération en bouleau dans les dispositifs installés depuis 1999, des pistes intéressantes ont été amenées quant aux conditions de réussite de l’ensemencement en cette espèce.

Gestion des suivis de plantation et d’éclaircie précommerciale – Phase 1. CERFO. Rapport 2001-02. 12 p.

Bien que les traitements de plantation et d’éclaircie précommerciale (epc) soient très utilisés au Québec, les rendements de ces traitements sont très peu documentés. Les études portant sur les bilans de ces traitements après 5, 10, 15 et 20 ans sont rares. La compétition végétale étant particulièrement agressive dans cette région de la Mauricie, une connaissance de l’état des plantations et des éclaircies précommerciales effectuées par le passé s’avère d’une grande valeur. Le but du projet est le suivant : faire un bilan des plantations et des éclaircies précommerciales de l’aire commune 41-02, et préciser leurs rendements régionaux à l’aide de mesures et de suivis à long terme sur les différentes stations écologiques.

Les résultats permettront de faire des choix de courbes de rendement plus éclairés en fonction des bilans de ces traitements dans la région, ce qui améliorera les simulations réalisées pour ces strates dans les PGAF futurs.

Suite à son acceptation par le MRN, plusieurs modifications importantes ont été apportées au projet original, notamment l’utilisation du suivi des plantations du ministère des Forêts (SPMF) et l’étude des plantations ayant subi un second traitement (dégagement ou éclaircie précommerciale).

Une grande quantité de données ont été récoltées et compilées à ce jour, particulièrement dans les plantations et les éclaircies précommerciales réalisées par l’industriel.

La suite du projet est reportée à la saison 2001-2002. Des travaux additionnels sont nécessaires à l’atteinte des objectifs. En plus des étapes restantes de la saison 2000-2001 (analyse et rapport), des étapes additionnelles sont au programme, comme l’utilisation et la bonification des données du SPMF, la numérisation des parcelles SPMF, et l’étude des données encore disponibles au MRN sur les éclaircies précommerciales. Un rapport final sera produit au printemps 2002.

L’application de différents traitements d’éclaircie commerciale dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier. CERFO. Rapport 2000-10. 76 p.

Dans le domaine de la sapinière à bouleau jaune, plusieurs peuplements à dominance de bouleau à papier présentent une structure équienne où la majorité des tiges de vigueur I est comprise dans les petits et moyens diamètres, ce qui pose un certain questionnement quant à la façon de les traiter. Dans ces peuplements, les éclaircies commerciales peuvent constituer une alternative intéressante pour accélérer la croissance des tiges présentant de faibles diamètres.

Le Manuel d’aménagement propose deux types d’éclaircie commerciale pour les peuplements destinés à la production prioritaire de bouleau à papier : l’éclaircie commerciale et l’éclaircie commerciale d’étalement. Le présent projet vise à comparer l’effet de ces deux types d’éclaircies sur la croissance des tiges résiduelles et à déterminer le type de prélèvement qui minimise le dépérissement des tiges laissées sur le parterre de coupe. Pour ce, un dispositif a été instauré en 1999 dans une bétulaie blanche à sapin à dominance feuillue. Les résultats obtenus démontrent que les deux types d’intervention, tout en ayant un taux de prélèvement semblable, ont engendré peu de différences quant aux proportions de tiges vigoureuses et non vigoureuses présentes après la coupe. L’éclaircie commerciale d’étalement semble toutefois avoir entraîné une plus forte diminution de la proportion de tiges de bouleau à papier de vigueur I.

L’application de différents traitements d’éclaircie commerciale dans les peuplements mixtes à dominance de bouleau à papier – RAPPORT FINAL – VOLET 1

Dans le domaine de la sapinière à bouleau jaune, plusieurs peuplements à dominance de bouleau à papier présentent une structure équienne où la majorité des tiges de vigueur I est comprise dans les petits et moyens diamètres, ce qui pose un certain questionnement quant à la façon de les traiter. Dans ces peuplements, les éclaircies commerciales peuvent constituer une alternative intéressante pour accélérer la croissance des tiges présentant de faibles diamètres.

Le Manuel d’aménagement propose deux types d’éclaircie commerciale pour les peuplements destinés à la production prioritaire de bouleau à papier : l’éclaircie commerciale et l’éclaircie commerciale d’étalement. Le présent projet vise à comparer l’effet de ces deux types d’éclaircies sur la croissance des tiges résiduelles et à déterminer le type de prélèvement qui minimise le dépérissement des tiges laissées sur le parterre de coupe. Pour ce, un dispositif a été instauré en 1999 dans une bétulaie blanche à sapin à dominance feuillue. Les résultats obtenus démontrent que les deux types d’intervention, tout en ayant un taux de prélèvement semblable, ont engendré peu de différences quant aux proportions de tiges vigoureuses et non vigoureuses présentes après la coupe. L’éclaircie commerciale d’étalement semble toutefois avoir entraîné une plus forte diminution de la proportion de tiges de bouleau à papier de vigueur I.

Comparaison de différents traitements sylvicoles pour l’installation de la régénération en épinette blanche dans les sapinières à bouleau blanc. CERFO. Rapport 2000-02. 54 p. + 4 annexes.

Dans les domaines de la sapinière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau blanc, plusieurs forestiers s’interrogent sur l’envahissement appréhendé par le sapin baumier. Cette crainte a été d’ailleurs confirmée par une récente étude, de quelques milliers de parcelles échantillons permanentes, au nord de l’Outaouais (Lessard et al. 1999). Or, le sapin baumier présente plusieurs caractéristiques le rendant moins désirable comparativement à l’épinette blanche, comme sa vulnérabilité à la tordeuse des bourgeons de l’épinette, sa sensibilité au chablis et sa vulnérabilité à la carie. De plus, il appert que la proportion de sapin baumier aurait tendance à augmenter suite aux coupes avec protection de la régénération et des sols (Hatcher 1960; Wall 1983).

Un très grand nombre d’auteurs recommandent le système de régénération par coupes progressives lorsque le but visé est d’obtenir une régénération naturelle d’épinettes blanches. La coupe progressive permet, entre autre par le maintien des arbres résiduels, de créer un couvert protecteur qui réduit les écarts et les stress environnementaux, minimise la venue des feuillus intolérants et fournit une source de semences de qualité.

Ainsi, dans le cadre de ce projet, il est proposé, avec des moyens de récolte mécanisés, de comparer la coupe progressive d’ensemencement uniforme à la coupe progressive d’ensemencement par trouées combinées à la préparation de terrain et l’étude du statut nutritionnel des semis.

La recherche de secteur fut infructueuse. Il fut impossible de cibler des secteurs convenant à la prescription de coupe progressive d’ensemencement visant à favoriser l’épinette blanche dans les secteurs annuels d’intervention forestiers de Manifor et de Domtar.

Toutefois, la recherche de tel secteur nous a fait découvrir l’étendue des peuplements mélangés de faible densité (C et D) ne supportant souvent pas suffisamment de bois pour justifier la rentabilité des opérations forestières de coupes avec protection de la régénération et des sols. Il s’agit là d’une toute autre problématique à laquelle les bénéficiaires de CAAF autant que le ministères des Ressources naturelles du Québec devront faire face au cours des prochaines années.

Ce rapport présente d’abord une revue de littérature sur l’épinette blanche portant une attention particulière sur les conditions de germination, les besoins de préparation de terrain et la réalisation de coupe progressive d’ensemencement. Les données et résultats concernant les secteurs visités sont ensuite décrits. Enfin, les secteurs retenus et inclus dans le plan annuel d’intervention forestière de Domtar pour l’année à venir (2000-2001) sont présentés, visant à hâter le démarrage du projet sur le terrain et assurer le bon déroulement des activités au cours de la prochaine saison.

Comparaison de différents traitements sylvicoles pour l’installation de la régénération en essences tolérantes et intermédiaires dans des peuplements à dominance feuillue (bouleau jaune). CERFO. Rapport 2000-01. 38 p. + 7 annexes.

Dans la région de la Gaspésie, dans le sous-domaine climacique de la sapinière à bouleau jaune (Baie-desChaleurs), la régénération du bouleau jaune s’avère souvent difficile. Les procédés de régénération utilisés, la quasi absence de lit de germination adéquat et la forte compétition seraient les principales causes possibles. L’épinette blanche semble présenter la même problématique.

Dans ce contexte, le projet consiste à établir un dispositif expérimental à trois blocs dans un peuplement mélangé à dominance feuillue de type bétulaie à bouleau jaune et sapin sur le type écologique dominant (MS13) avec objectif de constituer les meilleures conditions pour régénérer le bouleau jaune et l’épinette blanche. Les coupes de jardinage par trouées de 500, 1000 ou 1500 m2 , les coupes progressives et les coupes à blanc en parquets (0,5 et 1 ha) sont disposées aléatoirement dans chaque bloc. De plus, un second dispositif est établi afin d’évaluer l’installation de la régénération en espèces désirées de différentes densités de semenciers et différents modes de préparation de terrain dans une coupe avec semenciers. La préparation de terrain est reportée à l’automne 2000, puisqu’une bonne année semencière est anticipée.

Le dispositif permettra également d’amorcer une base comparative pour les effets réels en vue de l’optimisation des scénarios d’aménagement. Il servira également de démonstration pour la réalisation pratique de ces différentes coupes.

Suivi de travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans une érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1999-08. 37 p. + 5 annexes.

Le régime équienne est maintenant reconnu au Québec comme une alternative valable pour une espèce intermédiaire comme le bouleau jaune. Cependant, les normes actuelles pour les jeunes peuplements, malgré leurs effets positifs sur la croissance en diamètre, présentent quelques problèmes pour la croissance en hauteur et le développement de branches adventives.

Le projet s’intéresse au développement de nouvelles méthodes pour les soins culturaux et l’éducation des jeunes érablières à bouleau jaune aux stades fourré et gaulis. L’objectif est de produire des feuillus de haute qualité. Un premier remesurage a été effectué en 1998, trois ans après traitement et les résultats sont présentés dans ce rapport.

Dans les 2 volets, le dégagement (Schütz, 1990) a été comparé à la méthode des puits de lumière (MRNQ). Plusieurs variables ont été étudiées, au niveau de l’arbre individuel d’abord et ensuite au niveau du peuplement dans son ensemble. Ces variables sont le diamètre, la hauteur totale, la hauteur de la cime, la largeur de la cime, le taux de mortalité des tiges, le nombre de tiges total à l’hectare et la proportion de bouleau jaune à l’hectare. Peu importe le traitement réalisé dans le volet 1, une forte mortalité du bouleau jaune a été observée (38 à 54 %) et une recrudescence des espèces compagnes. La mortalité du bouleau jaune a été d’autant plus grande dans le traitement ayant subi une taille de formation possiblement dû à la transmission d’un pathogène et/ou la fragilité du bouleau jaune. On a également observé une mortalité plus forte en haut de pente résultant probablement de stress hydrique plus grand. Pour les deux volets, sans être encore significativement différent des bouleaux jaunes ayant subi un puit de lumière de dégagement de la cime (méthode européenne) a favorisé leur croissance en hauteur au détriment de la croissance en diamètre. Le puit de lumière a également tendance à développer des cimes de bouleau jaune plus hautes et plus larges. Le verglas a endommagé un très faible nombre de tiges de bouleau jaune et des autres essences dans les secteurs étudiés.

Les résultats visent à alimenter les réflexions sur les normes actuelles et permettre de les bonifier

Productivité de cinq traitements sylvicoles favorisant le développement du bouleau jaune et des épinettes en forêt mélangée, en Mauricie. CERFO. Rapport 1999-04. 39 p. + 3 annexes.

Dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la réserve Mastigouche (aire commune 41-02), la coupe par parquet, la coupe par parquet avec semenciers, la coupe de jardinage par petites trouées (500 m2 ), la coupe de jardinage par grandes trouées (1500 m2 ) et la coupe progressive par trouées ont été mises à l’essai afin de comparer leur productivité. Cette étude s’inscrit à l’intérieur d’un projet plus vaste visant à valider les hypothèses d’installation et de croissance de la régénération des différents traitements.

Deux modèles de régression différents ont d’abord été construits à partir uniquement des variables mesurables avant la coupe. Ensuite, dans le but de connaître les variables pouvant expliquer la productivité, un autre modèle fut bâti en utilisant toutes les variables mesurées.

L’analyse de covariance servant à comparer la productivité des cinq traitements n’a pas permis d’identifier de différences significatives entre les traitements. L’utilisation des covariables du volume par voyage et du volume par bille débardée a un effet important sur la productivité des travaux.

Tous les modèles de régression ont démontré les mêmes tendances, soit que pour un volume à l’hectare moyen de 160 m3 /ha, la coupe progressive par trouées est moins productive et que la coupe de jardinage par grandes trouées est la plus productive. La productivité moindre observée dans la CPE par trouées s’explique par le faible volume moyen d’arbres prélevé (arbres semenciers de forte dimension laissés en bordure des trouées), par la complexité des opérations et par le manque d’expérience chez les travailleurs dans l’application des nouvelles coupes, alors que la plus forte productivité dans le jardinage par grandes trouées s’expliquerait par la plus forte dimension des arbres prélevés et la localisation des trouées dans les zones ayant moins de vigueur généralement composé de tiges de fort volume. Un conflit potentiel existe entre le maintien des semenciers et la rentabilité des opérations. Il faut mentionner que l’ensemble des résultats obtenus par la présente étude ne s’applique qu’au secteur étudié. Il ne serait pas possible de les généraliser à la grandeur de la province sans procéder à des études comparables dans d’autres secteurs.

Le choix des tiges à prélever ou à conserver est déterminant sur la productivité des traitements. Dans ce contexte, le jardinage par trouées est apparu dans le secteur étudié comme plus productif que la coupe progressive. Le choix final des traitements à prioriser devra attendre les résultats de l’installation et de la croissance de la régénération.

Étude comparative de différents traitements sylvicoles favorisant le développement du bouleau jaune. CERFO. Rapport 1998-01. 24 p. + 2 annexes.

Plusieurs possibilités s’offrent pour régénérer le bouleau jaune. Successivement différentes méthodes ont été étudiées : il y a eu d’abord les coupes à diamètres limites, les coupes par bande, la coupe de jardinage, la coupe progressive, et récemment la coupe par parquet inspirée de résultats américains et des aménagements par blocs équiennes européens. Chacune des méthodes présente des caractéristiques différentes et possède des modalités propres qui influencent directement la régénération en bouleau jaune.

L’objectif est d’implanter un dispositif expérimental permettant de comparer à court terme, l’efficacité et la productivité de différents systèmes de régénération du bouleau jaune ainsi que le rendement à long terme en volume et en produits.

Une synthèse de la littérature sur les procédés de régénération déjà expérimentés est d’abord complétée afin de tracer un portrait exact des connaissances actuelles. La méthodologie de localisation et d’implantation du dispositif ainsi que des études de productivités sont par la suite exposées.

Les études de productivité des traitements ne permettent pas de distinguer ceux qui sont le plus productifs à l’exception des parquets. Cependant la coupe progressive serait moins productive que le jardinage, tendance demeurant à valider. Une série de recommandations suivent pour la sauvegarde du dispositif, le suivi, l’aménagement du bouleau jaune, la modification des normes d’éclaircie commerciale et la modification éventuelle de la tarification pour la coupe progressive d’ensemencement.