Notre chercheur en aménagement durable des forêts, Vincent Gauthray-Guyénet, a collaboré à la rédaction du rapport du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent : Régénération naturelle dans des coupes partielles et coupes de régénération après scarifiage par décapage par placeaux.
Cette méthode favoriserait la régénération d’essences commerciales telles que le bouleau jaune, le thuya occidental et les épinettes à la suite de coupes partielles ou de coupes avec réserve de semenciers.
Consulter le rapport
bouleau jaune
Le CERFO aux Rendez-vous de la connaissance en aménagement forestier durable du MRNF
Le 25 octobre dernier, quatre chercheurs du CERFO participaient au colloque sur l’amélioration des procédés de régénération en forêt tempérée au Québec avec deux collègues de la direction de la recherche forestière. L’événement a été un grand succès avec plus de 250 participants à distance. L’intérêt a été démontré par la grande quantité de questions posées ainsi que par les discussions en ligne engendrées.
Plusieurs sujets ont été abordés, notamment la quantification de la présence maximale de hêtre sur pied et minimale de semis d’érable à sucre pour assurer une bonne régénération, les bénéfices du chaulage sur le recrutement de semis d’érable à sucre, l’intérêt des parquets avec semenciers comme outil complémentaire dans la production de bouleau jaune de haute qualité, la modélisation des gaules préétablies dans les bétulaies à bouleau jaune et résineux, les succès d’une approche par espacement dans les coupes progressives de pinède à pin blanc, combinée au scarifiage et au contrôle de la rouille vésiculeuse et enfin, comment favoriser le retour d’essences en raréfaction, comme le chêne rouge. Une des grandes qualités de ces projets de recherche est la période importante sur laquelle elles se sont échelonnées ou encore le grand nombre de places-échantillons utilisées dans l’inventaire.
Merci aux présentateurs et bravo aux organisateurs!
Consulter les présentations
Problématiques d’approvisionnement en bouleau blanc dans les unités d’aménagement 042-51 et 043-52 : études cartographiques comparatives pour les strates feuillues et mixtes – Rapport d’expertise
Dans le cadre du nouveau régime forestier, le MRN s’intéresse à la problématique d’approvisionnement de bouleau blanc en Haute-Mauricie, dans les UAF 042-51 et 043-52. Les volumes diminuent et l’évolution des appellations cartographiques entre le 3e et le 4e décennal est abordée.
Le projet analyse cette concordance et tente de documenter les différences observées sur la composition et l’évolution des hauteurs et des âges entre les deux décennaux. La répartition spatiale des différences de concordance a également été étudiée. Pour permettre de comparer des appellations aux nomenclatures différentes entre les deux décennaux, des regroupements d’essences ont été effectués autour du bouleau blanc, comme les BB, BBF, FBB, BBFR, FBBR, BBR et RBB.
Concernant les appellations, la majorité de celles qui comprennent du bouleau blanc dans le 3e décennal contiennent également du bouleau blanc dans le 4e décennal pour plus de 80 %. Dans les groupes de bouleau blanc formés, une certaine proportion demeure toujours dans le même groupe au 4e décennal, soit 25 à 55 % pour l’UAF 042-51 et 29 à 46 %, pour l’UAF 043-52. Les groupes feuillus dominés par le bouleau blanc (groupe BB) présentent d’importantes migrations vers des strates mixtes à bouleau blanc variant de 43 à 46 % selon l’UAF. Dans le groupe d’essences RBB, 30 % et 19 % respectivement des surfaces des UAF 042-51 et 043-52, migrent dans les strates résineuses au 4e décennal. Ces constats révèlent un phénomène d’enrésinement. Bien qu’une partie de cette évolution puisse être en lien avec une meilleure qualité de photo, cette tendance s’observe ailleurs au Québec et serait le résultat d’un retour d’un mouvement pendulaire naturel après un phénomène d’enfeuillement. Enfin, peu de confusion entre les appellations comportant du bouleau blanc et les appellations avec du peuplier ou du bouleau jaune a été observée; moins de 12 % des surfaces de bouleau blanc ont migré dans l’un ou l’autre de ces groupes d’appellations. Spatialement, le groupe d’appellations BB se répartit uniformément sur les deux territoires. De petites concentrations en gain ou en perte de surfaces se présentent localement pour ce groupe, mais ne laissent toutefois pas présager des erreurs d’interprétation majeures entre les 2 programmes.
Les changements de classes de hauteur entre le 3e et 4e programme décennal sont bien présents et leur représentativité est influencée par la fertilité des sols et l’âge. En effet, en fonction des UAFS, de 42 % et 53 % des changements de classes de hauteur ont eu lieu sur un type écologique MJ22 (fertilité élevée) comparativement à 24 % et 27 % pour le type écologique MS22 (fertilité moins élevée). De plus, les changements de classes s’effectuent plus rapidement sur les strates plus jeunes (10, 30 et 50 ans) de classes de hauteur 3 et 4 que sur les strates plus âgées. Pour les strates de plus de 90 ans, une proportion migre vers les classes VIN et VIR (de 25 à 55 % pour l’UAF 042-51 et de 20 à 37 % pour l’UAF 043-52 excluant les groupes d’essences BB et FBB présentant des proportions plus faibles). Est-ce une évolution de l’évaluation de la structure des peuplements entre les deux décennaux ou une réelle irrégularisation de la structure? Ou bien estce relié à une dégradation des tiges de bouleau blanc? Des questionnements demeurent toujours à cet effet. Des analyses plus poussées à l’aide de photo-interprétations ou avec des inventaires forestiers permettraient de valider ces hypothèses.
Pour les strates en régénération, une estimation des temps d’attente pour l’atteinte d’une hauteur de 3 mètres et 7 mètres a été réalisée afin de répondre à certains objectifs reliés aux travaux sylvicoles et aux retours possibles dans les anciennes coupes en mosaïque et par bandes. Ils sont établis en fonction du type de couvert (Feuillu, Mixte, Résineux) et du mode de régénération (naturelle ou plantation). La régénération naturelle prend plus de temps que la plantation pour atteindre des hauteurs de 3 mètres, soit de 5 à 16 ans pour la régénération naturelle et 8 à 10 ans pour la plantation. Cette situation est observée également sur les stations moins fertiles, permettant de les traiter plus rapidement (cas de la région 5c). Les résultats démontrent que les temps d’attente pour les travaux se rapprochent des estimés prévus, soit de 10 à 15 ans.
Suite à l’élaboration du portrait des territoires, divers impacts sont discutés et des recommandations sont formulées. On y retrouve notamment la validation de ces constats avec les données d’inventaire et les visites terrain (pour les zones divergentes), la mise en place de stratégies pour conserver les productions feuillus sur les stations forestières les plus riches, l’utilisation de la photo-interprétation fine sur les chantiers (en attendant le NAIPF) et l’exploration de la possibilité d’utiliser la régénération artificielle sur les stations plus pauvres. L’ensemble du projet suggère l’importance du monitoring des stratégies d’aménagement et de la mise en place d’un aménagement adaptatif.
Contacter le chargé de projet pour plus d’informations.
Identification des aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P) dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale – Rapport technique synthèse
Dans le cadre du projet de l’élaboration de la Stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale, le CERFO a été retenu par la MRC de Portneuf pour identifier les aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P) pour les unités d’aménagement (UA) de la région de la Capitale-Nationale. Le rapport technique décrit la méthode utilisée pour la sélection des essences vedettes, la classification des potentiels forestiers pour les essences vedettes, la réalisation d’AIPL_P et ainsi que les scénarios d’aménagement intensif possible.
Contacter le chargé de projet pour plus d’informations.
Identification des aires d’intensification de la production ligneuse potentielles dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale. Rapport 2018-04
Dans le cadre du projet de l’élaboration de la Stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale, le CERFO a été retenu par la MRC de Portneuf pour identifier les aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P)
pour les unités d’aménagement (UA) de la région de la Capitale-Nationale. Le rapport technique décrit la méthode utilisée pour la sélection des essences vedettes, la classification des potentiels forestiers pour les essences vedettes, la réalisation d’AIPL_P et ainsi que les scénarios d’aménagement intensif possible.
Suivi du bois sur pied dans une CPE effectuée en 2002 – Dispositif expérimental de Duchesnay. Rapport 2016-03. 52 pages + 1 annexe.
À la station écotouristique de Duchesnay, un régime de coupes à blanc par bande a été amorcé au début des années 80 dans des peuplements dégradés. Comme la régénération des bandes résiduelles pouvaient présenter certains risques d’être mal régénérées et étant donné l’importance de la fonction paysage pour l’écotourisme, l’option de coupes progressives (CPE) est envisagée, permettant de maintenir un couvert qui sert alors de sources de semences et d’abris pour la régénération. Un dispositif de CPE a été installé en 2002 dans des bandes résiduelles étudiant à la fois les prélèvements et la préparation de terrain. En 2010, un dégagement à l’européenne (nettoiement) a été effectué sur la moitié de toutes les unités expérimentales afin d’évaluer l’effet de ce traitement sur la régénération en essences désirées. Jusqu’ici, trois suivis de la régénération ont été réalisés : en 2003 (un an après intervention), en 2008 (6 ans après intervention) et en 2010 (8 ans après intervention).
Une fois l’étape de l’établissement de la régénération accomplie, trois scénarios sont possibles dans le traitement de CPE : effectuer une ou des coupes secondaires (augmenter l’apport en lumière tout en conservant un couvert), effectuer la coupe finale (libérer complètement la régénération) ou laisser le peuplement résiduel en place s’il ne nuit pas à la régénération.
En 2013-2014, afin d’étudier l’évolution du peuplement résiduel et choisir l’option la plus pertinente, un inventaire du bois sur pied a permis de mesurer :
-l’accroissement moyen par classe de DHP; l’évolution de la vigueur moyenne;
-la rentabilité de la récolte; –
l’intérêt faunique potentiel du peuplement.
Selon l’état actuel des peuplements et les prévisions qui ont été faites, la coupe finale du procédé de régénération par coupes progressives est proposée pour être réalisée prochainement afin de libérer la régénération établie. Parmi les arguments retenus, on retrouve :
– Valeur sur pied à l’hectare en décroissance;
– 30 à 40 % du volume est classé M, prêt à récolter;
– Volume de récolte intéressant, de qualité et de valeur;
– Libérer la régénération désirée en bouleau jaune installée qui :
o ne nécessite plus la protection de couvert, nécessaire au stade d’installation;
o vient d’être dégagée de la compétition de HEG et d’ERP;
o risque à nouveau d’être entravée si elle continue de pousser sous couvert;
Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO)
Exploration de différentes intensités de couvert résiduel dans la coupe progressive irrégulière sur station à fort potentiel pour l’érable à sucre et les feuillus nobles. CERFO. Rapport 2016-01. 27 pages + annexes.
La région administrative de l’Outaouais supporte la plus importante production de bois de feuillus durs du territoire québécois, soit 33 % des volumes disponibles en bois de feuillus durs. Parmi ces forêts, on retrouve la majorité des forêts feuillues ayant une composante de feuillus nobles tels que le chêne rouge, le bouleau jaune, le frêne et le tilleul. Les interventions habituellement pratiquées dans ce type de peuplement appartiennent au régime de la futaie jardinée. Or, nouvellement dans le guide sylvicole, la coupe progressive irrégulière offre une alternative intéressante au jardinage pour régénérer les essences nobles. En effet, les espèces nobles ont une écologie différente de la matrice d’érable dans laquelle ils se retrouvent. Ainsi, contrairement à l’érable, elles sont semi-tolérantes à l’ombre, d’où la nécessité de créer des ouvertures pour les régénérer et elles nécessitent souvent un lit de germination propice. Enfin, le mode de reproduction peut différer selon les espèces, par exemple, végétatif par le tilleul (on coupe l’arbre mère pour régénérer) et sexué pour le chêne, le bouleau jaune ou le frêne (le semencier doit rester sur pied pour ensemencer).
De plus, les investissements de l’État sont très élevés pour le jardinage, la récolte est souvent peu rentable pour l’industrie et le potentiel d’approvisionnement en bois d’œuvre faible. Dans ce contexte, le BFEC et les responsables des guides sylvicoles prônent plutôt pour une réduction des superficies destinées à ce régime et la coupe progressive devient une alternative intéressante.
Toutefois, peu d’études ont été réalisées dans des coupes progressives irrégulières pour définir le couvert optimum qui permettrait de maximiser les forces de production et d’assurer un renouvellement constant des diverses cohortes. La clé du succès réside dans la gestion du couvert favorisant la croissance et l’installation tout en contrôlant la compétition et les essences non désirées.
Considérant les enjeux régionaux de la diminution des feuillus nobles et d’érable à sucre de qualité, les pratiques sylvicoles sur stations forestières à potentiel élevé doivent être bonifiées.
Dans un premier temps, le projet permettra de proposer des recommandations concrètes sur la manière de restaurer une régénération des essences nobles. Dans un deuxième temps, le suivi de ce dispositif de comparaison permettra de quantifier les effets réels du traitement et de les comparer avec d’autres intensités de couvert résiduel utilisées dans les mêmes peuplements.
Ce projet permettra d’apporter une mesure concrète entre l’espacement des tiges et le couvert afin de bonifier les règles de martelage émises pour la gestion du couvert dans les coupes progressives irrégulières dans l’objectif de favoriser la croissance, l’installation d’essences nobles et la production de bois de grande valeur.
Comparaison de méthodes d’éducation de peuplements feuillus équiennes de 32 ans issus d’une coupe par bande – Implantation d’un dispositif expérimental d’éclaircie précommerciale tardive. (CERFO) Rapport 2016-02. 58 pages + 3 annexes.
Dans les années 70 et 80, le procédé de régénération par coupe par bande a été largement utilisé pour la récolte dans les peuplements feuillus dégradés. Pour assurer la survie et la croissance des tiges de BOJ et favoriser la production de bois de haute qualité, des interventions sylvicoles sont nécessaires. À la station de Duchesnay, le programme du CERFO s’intéresse à la production de bois d’œuvre de haute qualité en BOJ, en l’occurrence ici, la poursuite d’une cible de 200 tiges à l’hectare de bouleau jaune avec 4 billes de déroulage par tige, déterminée par le professeur Pierre Ricard.
Les objectifs sont:
1. de comparer deux bandes de 32 dont l’une a été éduquée en bas âge par des dégagements à l’européenne (1987 ; 1992), un élagage (1992) et une taille de formation (1994) et l’autre non ;
2. d’évaluer la qualité des travaux d’éclaircie précommerciale tardive (EPCt) réalisés en 2013 ;
3. de permettre d’évaluer à plus long terme l’impact des EPCt sur différents paramètres en implantant un dispositif expérimental.
Trente-deux ans après la coupe, la bande traitée avec le dégagement à l’européenne (nettoiement) présente plus de tiges marchandes en général, plus de tiges de bouleau jaune marchandes et plus de tiges dans les classes 6 cm à 16 cm. Cependant pour les tiges de plus de 18 cm de DHP, il n’y a pas de différence dans le nombre de tiges, laissant supposer que, traitement ou non, les plus grandes tiges s’affranchissent de la compétition. La densité moyenne totale de tiges/ha est plus élevée dans la bande non éduquée comparativement à la bande éduquée, s’expliquant principalement par une densité en essences compétitrices plus élevée dans la bande non éduquée. La hauteur utilisable (hauteur sans branches) a été légèrement favorisée par le maintien d’une pression latérale et l’élagage ne permettant toutefois pas d’obtenir pour l’instant une bille de tronc de plus dans le peuplement éduqué.
Le jeune peuplement serait dans une phase de ralentissement de croissance; mais la situation diffère selon les bandes : dans la bande non traitée, les espèces non longévives s’éliminent libérant les BOJ favorisant leur croissance en DHP, leur rayon de cime et la surface de leur cime (plus élevés dans cette bande pour les 400 plus belles tiges de BOJ/ha); dans la bande traitée, la compétition est intraspécifique, les tiges s’étiolent, les BOJ ne sont pas libérés, mais les codominants et intermédiaires favorisent l’élagage.
L’installation du dispositif expérimental d’EPCt (10,1 ha) comprend 18 unités expérimentales (UE), dont 6 témoins, 6 traitées par EPCt à l’hiver 2013 et 6 qui seront traitées par EPCt en 2023. Les tests confirment que le blocage (bande et position sur la pente) contrôle la variabilité du terrain. De plus, les densités et surfaces terrières (totales et marchandes) et celles du BOJ (totale et marchande) sont similaires au point de départ entre les unités traitées et non traitées.
Les travaux d’EPCt réalisés en 2013 respectent le martelage et préservent les tiges martelées positivement. Le nombre de tiges d’avenir blessées est presque nul. De plus, une plus grande proportion de tiges sont libres de croître parmi les plus beaux BOJ identifiés.
Dans le scénario choisi pour atteindre les cibles retenues, l’éducation en très bas âge a permis de constituer une cohorte de tiges utiles. La longue période sans intervention, prévue à l’origine pour maintenir le peuplement serré et favoriser l’élagage, entraîne un sacrifice de croissance. Est-ce qu’un dégagement dans la fenêtre opérationnelle autour de 18 ans aurait permis d’éviter le ralentissement de croissance et favoriser la dominance hiérarchique des arbres d’avenir sélectionnés, tout en maintenant une pression latérale et de nombreuses tiges marchandes de remplacement ?
Aménagement forestier intensif, le cas du bouleau jaune. CERFO. Technote 2016-02.
En forêt feuillue québécoise, les volumes de qualité sont souvent devenus une denrée rare et la régénération en espèces semi-tolérantes est si difficile que l’innovation est désormais obligatoire. En effet, les coupes à diamètre limite réalisées dans le passé ont fortement contribué à diminuer le potentiel des forêts feuillues, en récoltant essentiellement les plus gros et les plus beaux individus. De plus, la régénération s’installait par la suite de manière plutôt aléatoire et discontinue. Au cours des années ’70 et ’80, les forestiers ont expérimenté la coupe à blanc par bande avec plus ou moins de succès, la régénération n’étant pas éduquée. Puis, le régime du jardinage a fait son apparition avec l’espoir que ce traitement corrigerait enfin les lacunes du passé…
Portrait de l’évolution de peuplements issus de coupe progressive d’ensemencement sur 20 ans – deuxième année. Rapport 2015-15. 78 pages + 4 annexes.
Depuis le début des années 1990, plusieurs coupes de jardinage (CJ), coupes progressives d’ensemencement (CPE) et coupes d’amélioration (CA) ont été réalisées dans des peuplements à dominance feuillue ou mélangée dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, plus particulièrement dans les UAF 081-51 et 081-52. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la conduite des peuplements résiduels issus de ces coupes, en particulier au niveau de la régénération en essences désirées, telles que le bouleau jaune et l’épinette blanche, et de la croissance des tiges résiduelles. Pour installer cette régénération, certaines conditions sont plus favorables, telle que la perturbation des sols et le maintien d’un couvert partiel et son ouverture dès que la régénération atteint une hauteur suffisante. En effet, pour ces types de coupes, aucun suivi de régénération n’a été réalisé. Pour ce qui est des CPE, un suivi de la régénération est réalisé seulement lorsqu’il est prévu de faire la coupe finale, ce qui peut être plusieurs années après la coupe d’ensemencement. Ainsi le succès de l’installation et de survie de la régénération est peu connu et un peuplement prévu en coupe finale peut être très mal régénéré en essences désirées. De plus, il importe de considérer les enjeux écologiques dans les traitements envisagés afin que les actions entreprises permettent une réduction de l’écart entre la forêt actuelle et la forêt jugée naturelle. Les objectifs du projet sont donc de réaliser un portrait des coupes partielles (régénération, bois sur pied et attributs de biodiversité) des 25 dernières années puis d’émettre des recommandations sylvicoles. Pour la première année du projet, des constats cartographiques des UAF 081-51 et 081-52 ont été réalisés quant aux types de coupes partielles réalisés, aux groupes de production et aux potentiels forestiers. Pour la 2e année un inventaire terrain a été réalisé pour répertorier certains cas. Ainsi, le rapport présente le bilan de suivi de plusieurs peuplements issus de CPE dans un gradient temporel de 5 à 25 ans après intervention de type CPE. Les résultats indiquent qu’il y a une grande variabilité dans la régénération établie et que cette dernière diminue avec le temps et n’est pas nécessairement recrutée dans l’étage supérieur. Cette diminution pourrait être attribuée à la fermeture du couvert et à la compétition. Un scarifiage des superficies aurait sans doute augmenté les proportions d’essences désirées dans la régénération. Au niveau du bois mort, les différentes CPE ont permis de conserver des chicots et des débris ligneux, et les modalités de rétention actuellement utilisées dans la région devraient permettre le maintien de ces attributs.
Plusieurs recommandations sont émises dans le rapport. Parmi celles-ci, notons la nécessité de réaliser des coupes finales là où la régénération désirée est bien installée. Des dispositifs opérationnels de coupe finale testant différentes modalités permettront de déterminer les meilleures pratiques pour protéger la régénération en étant économiquement intéressant.
Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO).
Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 3e année. CERFO. Rapport 2015-02.
En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet proposait des pistes de solution pour améliorer à court et long termes la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution qui avait été fournie est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.
L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI par micro-peuplements (CPImp), la CPI à trouées agrandies (CPIt) la CPI à couvert permanent (CPIcp).
Lors de la première année du projet, un dispositif comprenant 4 blocs séparés en trois traitements de CPI, soit la CPImp, la CPIcp et la CPIt ainsi qu’un témoin et 1 bloc avec la CPImp ont été établis. Le martelage dans la CPImp visait à maintenir un couvert se situant entre 55 et 65 % en fonction des caractéristiques du peuplement rencontrées lors du martelage, soit des cas d’installation, de croissance et de libération de la régénération. Le martelage négatif de la CPIcp visait à établir des trouées sur un maximum de 20 % de la superficie, pour installer la régénération là où le peuplement était de mauvaise qualité et de réaliser une récolte de type amélioration entre les trouées. Pour la CPIt, le martelage positif visait à identifier les tiges au pourtour des trouées pour former entre 10 et 12 % de trouées variant de 200 à 400 m2. Les opérations de récolte ont eu lieu à l’automne 2011. Dans les différents blocs de coupe, des traitements de préparation terrain ont été réalisés (scarifiage, débroussaillage, et débroussaillage et scarifiage ensemble) à l’automne 2011 et à l’automne 2012. Lors de la deuxième année, les travaux de récolte réalisés ont été évalués et un des dispositifs de suivi du bois sur pied et de suivi de la régénération, incluant un essai sur le drageonnement du hêtre, a été installé dans le secteur sud. Lors de la troisième année, des dispositifs de suivi du bois sur pied et de régénération ont été installés dans le secteur nord. De plus, un suivi du bois mort a été réalisé.
Les résultats d’installation du dispositif du secteur nord, le 2e suivi des drageons de HEG et le suivi du bois mort sont présentés dans ce rapport ainsi que des recommandations quant aux modalités des différentes CPI et des suivis à réaliser.
Pour le suivi du bois sur pied, des placettes ont été mesurées après coupe et des placettes permanentes avec des arbres étude ont été installées. Pour suivre l’installation de la régénération et le couvert forestier résiduel, des virées semi-permanentes ont été installées. De plus, considérant la problématique d’envahissement du HEG à Duchesnay, un essai a été réalisé pour tester l’effet de différentes hauteurs de coupe de HEG sur le drageonnement et les rejets de souche. Le bois mort, soit les chicots et les débris ligneux, a été mesuré le long de virées continues.
Le suivi réalisé après intervention a permis de démontrer que la CPImp et la CPIcp étaient facilement réalisables de façon opérationnelle (déplacement de la machinerie, conformité des travaux, volume récolté), alors que pour la CPIt, le niveau de récolte des tiges non martelées en bordure de sentiers et trouées était faible. Au niveau des couverts résiduels, les modalités de martelage de la CPImp, dont les espacements visés entre les tiges permettaient d’atteindre le couvert résiduel cible seulement si une préparation terrain était réalisée, indiquent la nécessité de retirer le sous-couvert non désiré pour atteindre des conditions lumineuses adéquates au niveau du sol pour l’installation et la survie du BOJ. Cette notion d’espacement permet de dégager davantage les tiges d’avenir et potentiellement d’accroître davantage la production de bois d’œuvre dans la CPImp que dans la CPIt et la CPIcp. L’analyse de la régénération a démontré un succès d’installation élevé du BOJ (>80 % de coefficient de distribution) dans tous les traitements lorsque le sol est perturbé dans le secteur sud, mais plus faible dans le secteur nord. Des suivis à moyen et long termes permettront d’évaluer la croissance du bois sur pied et la survie de la régénération.
L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.
Rentabilité de deux scénarios sylvicoles visant la production de bouleau jaune dans la région de Lanaudière. CERFO. Rapport 2014-14.
Les Produits forestiers Lachance Inc. est une entreprise localisée dans la région de Lanaudière qui scie du bouleau jaune (BOJ) et du bouleau à papier (BOP). Son approvisionnement se fait dans des peuplements mixtes et feuillus de la région. Au cours des dernières décennies, le jardinage conventionnel a souvent été le traitement utilisé mais, en plus de présenter souvent une faible rentabilité opérationnelle, il ne permet pas de régénérer efficacement les essences intolérantes telles que le BOP et semi-tolérantes, telle que le BOJ, dont la diminution est à l’origine de l’émergence d’un enjeu de composition forestière. Dans le but de guider l’entreprise vers des choix de scénarios sylvicoles plus rentables et de permettre d’acquérir de nouvelles connaissances sur les traitements sylvicoles en futaie irrégulière, l’objectif principal du projet est d’évaluer la rentabilité financière et l’efficacité associées à l’application de de scénarios de production de bouleau jaune, adaptés aux produits de sciage de l’entreprise (BOJ et BOP) et aux conditions écologiques de la région qui influencent les conditions d’application, ainsi que les coûts et revenus anticipés. Suivant l’analyse du secteur d’étude, deux scénarios comportant des modalités d’application et de récoltes différentes ont été comparés. Le premier est basé sur les
recommandations du Comité d’évaluation des impacts des modalités opérationnelles des traitements en forêts feuillues (CIMOTFF) qui vise à maximiser les revenus et à maintenir le potentiel de sciage. Le second est basé sur les besoins écologiques du bouleau jaune qui se traduit par une gestion fine de la densité selon différents stades de développement appliquée par micropeuplements dans l’optique d’optimiser les forces de productions du bouleau jaune (installation et croissance) et d’augmenter la quantité de sciage et déroulage. Les résultats montrent que les deux scénarios proposés présentent des opportunités différentes. Dans le cas du scénario CIMOTFF, il peut être considéré comme une coupe d’amélioration en futaie jardinée, où un prélèvement soutenu est visé, les revenus sont plus élevés. Comme la régénération et l’éducation du bouleau
jaune ne sont pas priorisées, il ne peut être considéré durable pour maintenir des approvisionnements à long terme de produits de qualité tel que pris par Produits Forestiers Lachance lté. De plus, il est basé sur le recrutement constant d’importante quantité de perches et de petits bois de qualité sans interventions particulières, ce qui le rend risqué. Le scénario CPIBOJ génère moins de revenus, mais maintien la valeur et le recrutement du bouleau jaune. Le couvert est progressivement enlevé pour libérer le jeune peuplement qui évolue pour donner un nouveau peuplement avec plus de volume par tige à 80 ans. Les projections laissent entrevoir à la fois un rendement accru, une valeur accrue et des bénéfices accrus à long terme. Des propositions sont suggérées afin d’améliorer chacune des deux approches. Il serait intéressant d’explorer une combinaison des deux approches afin de maximiser les revenus sans compromettre la régénération en bouleau jaune.
Rapport Confidentiel
Dispositif du secteur du Lac de la Tête – Remise en production et impacts fauniques de la coupe progressive irrégulière en forêt mixte visant à favoriser la régénération et la croissance du bouleau jaune – 2e année. CERFO. Rapport 2014-04. 34 p.
En 2008, un projet d’expérimentation sylvicole a été réalisé sur 800 ha au secteur du lac de la Tête, dans Lanaudière. Il avait pour objectif principal d’appliquer la démarche de diagnostic sylvicole pour la production de bouleau jaune à ce secteur et six prescriptions sylvicoles ont été préparées. En 2010, une fois la récolte terminée, un scarifiage a été réalisé dans la plupart des traitements. En 2011, deux ans après la coupe de 2009, la régénération et certaines caractéristiques de l’habitat faunique (degré d’obstruction latérale, densité et surface terrière en chicots et volume de débris ligneux) ont été évaluées pour tous les traitements. En 2013, objet du présent rapport, un dispositif expérimental a été établi afin de mesurer les caractéristiques d’habitat comme l’installation des semis, la surface terrière feuillue et résineuse et l’utilisation par la faune, dans les trois traitements les plus importants, soit: la coupe de jardinage par lisières (CJ_LIS), la coupe progressive d’ensemencement (CPE) et la coupe progressive irrégulière (CPI).
Les résultats indiquent que les trois traitements étudiés permettent d’installer une bonne densité de bouleau jaune. Cependant, la meilleure distribution a été observée dans les lisières de la CJ_LIS. Contrairement au bouleau jaune qui a beaucoup diminué entre 2011 et 2013, l’érable à sucre s’est maintenu dans les trois traitements autant au niveau de la densité des semis que de la distribution.
Globalement, les résultats indiquent que les lièvres et cervidés fréquentent le territoire à l’étude, mais que le broutement est plutôt faible. Ceci signifie que le broutement ne représente pas un enjeu important et qu’aucune modification de la composition du peuplement futur n’est à prévoir pour le moment. Les lièvres ont tendance à préférer brouter le bouleau jaune que les autres essences alors que les cervidés préfèrent plutôt l’érable rouge ou le noisetier. Les analyses ont démontré une corrélation positive entre la surface terrière résineuse et la densité de fèces de lièvre. Il n’y a pas de différences significatives entre les traitements sur la quantité ou la présence de fèces.
Les prochains suivis, prévus 10 ans après la coupe (2019), devraient être rapprochés pour couvrir la période critique de 4 à 7 ans après coupe afin de documenter la survie et la croissance de la régénération et la croissance en considérant les besoins de dégagement. Le broutement pourra de nouveau être évalué afin de vérifier s’il est devenu problématique. Ce sera également l’occasion de poursuivre le scénario prévu au diagnostic sylvicole : coupe finale dans la CPE, une coupe intermédiaire dans la CPI ainsi que dans la CJ_Lisière.
Portrait de la régénération après 15 ans de peuplements issus de coupe de jardinage, de coupe progressive d’ensemencement et de coupe d’amélioration – Première année – Rapport d’étape
Depuis le début des années 1990, plusieurs coupes de jardinage (CJ), coupes progressives d’ensemencement (CPE) et coupes d’amélioration (CA) ont été réalisées dans des peuplements à dominance feuillue ou mélangée dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, plus particulièrement dans les UAF 081-51 et 081-52. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la conduite des peuplements résiduels issus de ces coupes, en particulier au niveau de la régénération en essences désirées et de la croissance des tiges résiduelles. En effet, pour ces types de coupes, aucun suivi de régénération n’a été réalisé et n’est prévu dans le cas des CJ et des CA. Pour ce qui est des CPE, un suivi de la régénération est réalisé seulement lorsqu’il est prévu de faire la coupe finale, ce qui peut être plusieurs années après la coupe d’ensemencement. Ainsi le succès de l’installation et de survie de la régénération est peu connu et un peuplement prévu en coupe finale peut être très mal régénéré en essences désirées. De plus, il importe de considérer les enjeux écologiques dans les traitements envisagés afin que les actions entreprises permettent une réduction de l’écart entre la forêt actuelle et la forêt jugée naturelle. Les objectifs du projet sont donc de réaliser un portrait des coupes partielles (régénération, bois sur pied et attributs de biodiversité) des 20 dernières années puis d’émettre des recommandations sylvicoles. Pour la première année du projet, des constats cartographiques des UAF 081-51 et 081-52 ont été réalisés quant aux types de coupes partielles réalisés, aux groupes de production et aux potentiels forestiers. Un plan de sondage et des protocoles de suivi sont proposés. Un inventaire terrain sera réalisé dans la deuxième année du projet.
Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune – installation du dispositif, 2e secteur. CERFO et UQAT. Rapport 2014-03. 97 p. + 5 annexes.
Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution pour y remédier est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.
L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2012 de deux variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI) et la CPI par lisières (orientation est-ouest : CPIL) réalisées à l’automne 2011 et l’hiver 2012 a été effectué dans le secteur du Grand lac George.
Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIL, témoins) dans divers types de peuplement (bétulaie jaune à érable rouge et érable à sucre , érablière à chêne rouge, érablière à bouleau jaune ) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération et l’utilisation par le lièvre, 106 virées semi-permanentes ont été installées.
Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, le nombre de microsites favorables à l’installation du bouleau jaune était faible, et que ce dernier n’était pas très bien installé dans tous les traitements. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré que la régénération naturelle est pratiquement inexistante. Au niveau des essences compétitrices, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements en faible proportion mais il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération quand les semis seront plus grands. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIL que dans la CPI en plein, alors que le couvert vertical y est moins élevé et que l’obstruction latérale y est comparable. Des suivis à plus long termes permettront de mieux quantifier la qualité d’habitat, le brout disponible et l’installation de la régénération.
Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et qui réponde aux besoins écologiques des espèces.
Régénération par coupe progressive irrégulière – Suivi du couvert et de la régénération après 6 ans. Rapport 2013-30. 79 p. + 2 annexes.
En Gaspésie, plus précisément dans la Baie-des-Chaleurs, la régénération en bouleau jaune s’avère difficile. Pour pallier à ce problème, et surtout pour maintenir les réalités écologiques des forêts, deux types de coupe progressive irrégulière (CPI) ont été expérimentés à l’automne 2006 : la CPI en plein (ou par pied d’arbre) et la CPI par trouées. Une préparation de terrain a suivi immédiatement les opérations de coupe pour profiter de l’excellente période semencière. À l’automne 2007, un premier suivi a été effectué pour documenter l’implantation de la régénération après un an dans les différents traitements. Ces deux traitements aux modalités d’intervention différentes ont démontré leur efficacité pour établir une nouvelle cohorte de bouleaux jaunes post-traitement. Il n’y a pas eu de différence significative entre les deux types de coupe concernant l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche.
Six ans après les interventions, la densité et la distribution en régénération de bouleau jaune sont significativement supérieures dans les CPI comparativement au témoin. Comparativement à la CPI par trouées, la CPI en plein a permis d’obtenir une meilleure distribution de bouleau jaune. La différence en termes de densité de régénération de bouleau jaune n’est pas significativement différente entre ces deux traitements.
Le coefficient de distribution de l’érable à sucre est, pour sa part, équivalent dans les deux types de coupe, mais la densité en régénération est significativement supérieure dans la coupe de CPI en plein. En termes de recrutement dans la classe de gaules (classe de 2 cm de DHP), les résultats pour l’érable à sucre surpassent ceux du bouleau jaune dans les coupes par trouées. La densité des gaules dans les coupes en plein se compare pour les deux essences, mais l’érable à sucre atteint des hauteurs moyennes de tiges d’avenir plus élevées.
Pour ce qui est de la régénération en épinette blanche, la faible distribution observée dans les deux traitements de CPI est supérieure à celle du témoin.
Les tiges d’avenir sont fortement opprimées dans les deux types de coupe progressive irrégulière. Dans les deux cas, l’oppression est générée majoritairement par l’érable à épis suivi par le framboisier. Ce sont dans les trouées que l’on observe les plus fortes densités de gaules de feuillus non commerciaux. Afin de conserver la proportion d’essences désirées, il serait important d’envisager de faire un dégagement à l’européenne (nettoiement) des semis et des gaules dans les 2 traitements de coupe progressive irrégulière.
Le suivi du bois sur pied démontre que la surface terrière mesurée en 2006, immédiatement après intervention, est demeurée stable dans le témoin alors qu’elle a diminué dans la CPI par trouées et la CPI en plein. La surface terrière résiduelle dans la coupe progressive en plein est très faible. Le maintien d’une plus forte surface terrière résiduelle (entre 14 et 16 m2 /ha) combiné à un scarifiage pourrait permettre un meilleur contrôle du développement de la compétition tout en laissant la possibilité de faire une seconde intervention plus rapidement en maintenant une structure irrégulière du peuplement. À cette fin, des travaux de scarifiage visant à arracher l’érable à épis préétabli sont proposés.
Six ans après intervention, entre 20 et 50 % des sapins laissés sur pied sont déjà cassés, devenus des chicots ou renversés. Afin d’éviter cette situation à l’avenir, les modalités de prélèvement devraient être ajustées pour faire en sorte de ne laisser que des bouquets de sapins lorsque ceux-ci sont encore jeunes et qu’ils peuvent survivre et être en santé jusqu’à la prochaine intervention.
À ce stade-ci, il semble que l’application de la coupe progressive irrégulière en plein soit plus intéressante pour le développement du bouleau jaune. Dans le cas de la CPI par trouées, des ouvertures plus petites permettraient de mieux contrôler la compétition. Dans le cas de peuplements dégradés, des coupes progressives par lisières étroites pourraient être envisagées.
Afin de quantifier l’évolution de la régénération et de la compétition, un suivi 9 ans après intervention est recommandé alors que pour le bois sur pied, un suivi 12 ans après les interventions permettra de quantifier le retour à un accroissement net positif. Ces suivis permettront de confirmer le scénario sylvicole à envisager pour chacun des traitements de coupe progressive irrégulière.
Groupement forestier coopératif de la Baie-des-Chaleurs (GFCBC) et CERFO.
Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus originaires de CDL favorisant le bouleau jaune – Suivi après 6 ans. CERFO. Rapport 2013-29. 64 p. + 1 annexe.
Dans la région des Laurentides, de nombreuses coupes à diamètre limite (CDL) réalisées entre 1985 et 1995 ont créé des conditions favorables à l’installation d’une régénération feuillue abondante. La régénération en espèces désirées, tels le bouleau jaune et le bouleau blanc, est cependant menacée par la présence d’un couvert résiduel comportant certaines espèces compétitrices agressives. L’objectif de ce projet de recherche est d’identifier le meilleur traitement d’éducation de jeunes peuplements feuillus dans l’érablière à bouleau jaune à la fin du stade gaulis, afin de reconstituer des peuplements de qualité sur les stations forestières propices à ces espèces. Pour ce faire, un dispositif expérimental a été établi en 2006 dans un peuplement de 19 ans constitué d’une forte proportion de bouleaux et issu d’une CDL afin de comparer le dégagement systématique d’une tige à tous les 2,5 m (1 600 tiges/ha) avec le dégagement de cime (sur un rayon de 1,5 m) d’une tige à tous les 5 m (400 tiges/ha) (Blouin et al., 2007).
Ce premier suivi, 6 ans après les interventions de dégagement, a permis d’amorcer l’atteinte des objectifs visant la comparaison à moyen et long terme des effets de traitements de dégagement pour la production de bouleaux.
Les densités plus faibles observées dans les traitements de dégagement systématique comparativement aux traitements de dégagement de cime peuvent compromettre la gestion du risque à plus long terme. En s’inspirant des diagrammes de densité de l’Ontario (OMNR, 2013), en fonction de l’âge et du diamètre des tiges, les traitements de dégagement de cime sont dans la zone de production maximale alors que les traitements de dégagement systématique sont dans la zone de production suboptimale. Par rapport aux traitements de dégagement de cime, on observe un gain de croissance diamétrale des bouleaux dans les traitements de dégagement systématique. Par contre, l’élagage naturel y est moins bon, ce qui risque d’avoir un effet négatif sur la qualité des bois produits.
Il est nécessaire de poursuivre les suivis afin d’identifier l’ensemble des interventions nécessaires dans chacun des traitements pour atteindre l’objectif de production de bois de qualité. Il sera ainsi possible de mettre en perspective les gains de croissance et les coûts des travaux nécessaires avec la quantité et la qualité des bois produits afin de documenter et quantifier les résultats et ainsi permettre une prise de décision éclairée.
Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche – Suivi après 6 ans. (CERFO et GFCBC) Rapport 2013-07. 71 pages + 1 annexe.)
En Gaspésie, la régénération en bouleau jaune et en épinette blanche à la suite des interventions de récolte est souvent difficile étant donnée la présence d’une compétition élevée en érable à épis et en framboisier dans les ouvertures. Dans ce contexte, un dispositif expérimental en plan aléatoire par blocs a été élaboré par le CERFO et le Groupement forestier coopératif Baie-deschaleurs à l’automne 2006 afin de comparer l’effet de différents types de préparation de terrain sur l’établissement et la survie de la régénération ainsi que sur le développement de la compétition.
Le dispositif est localisé dans la Baie-des-Chaleurs en Gaspésie, dans l’UAF 111-52. Il appartient au sous-domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune de l’est et le type écologique dominant est MS13. Il comprend trois blocs traités par coupe progressive d’ensemencement (CPE) et un quatrième bloc traité par une coupe avec réserve de semenciers (CRS). Chacun des blocs comprend six types de préparation de terrain, soit : par buttes, en plein, par poquets simples, par poquets doubles, par sillons et un témoin sans préparation de terrain.
En 2006, un suivi des travaux de préparation de terrain (Desjardins et coll., 2007) a permis d’évaluer la qualité des lits de germination créés par les différents traitements et la capacité des essences à s’établir. Un an et trois ans après les travaux (2007 et 2009), un premier et un deuxième suivi de la régénération ont été effectués pour mesurer l’implantation du bouleau jaune et de l’épinette blanche (Desjardins et coll., 2008; 2010). Le suivi réalisé en 2012 a pour objectif d’évaluer le traitement qui génère les meilleures conditions de survie et de développement des semis à plus long terme. Il vise également à évaluer la capacité des traitements à contrôler les essences compétitrices.
Les résultats des premiers suivis indiquaient que chaque traitement s’est avéré efficace pour établir une bonne distribution de semis de bouleau jaune (> 70 %). Tous les traitements présentaient une distribution supérieure en bouleau jaune comparativement au témoin. L’épinette blanche est faiblement distribuée dans tous les traitements. La préparation de terrain avait eu un effet de réduction de la composition préétablie des gaules de feuillus non commerciaux. Cependant, elles étaient toujours fortement présentes, tel que documenté dans le suivi après 3 ans (Desjardins et coll., 2010).
Les faits saillants en 2012 sont à l’effet que l’on remarque la plus forte proportion de tiges d’avenir de bouleau jaune libres de croître (38 %) dans le bloc de CPE 2003 ayant le plus fort couvert résiduel (52,5 % de couvert). On remarque également que c’est dans ce bloc de CPE 2003, ayant le couvert le plus fermé après intervention, que l’on observe la plus faible quantité, distribution et hauteur des gaules de feuillus non commerciaux.
On observe la plus grande densité de gaules de bouleau jaune dans la préparation de terrain en plein (779 ti/ha), suivie des poquets simples (675 ti/ha) et des buttes (675 ti/ha). C’est dans la préparation de terrain en plein que l’on observe la plus faible densité et distribution des gaules de feuillus non commerciaux (3 012 ti/ha et 42 %), suivie des poquets simples (4 362 ti/ha et 62 %). C’est également dans le traitement de la préparation de terrain en plein que l’on observe les plus faibles variabilités, et ce, peu importe les données considérées de bouleau jaune et de feuillus non commerciaux, confirmant l’importance de générer le meilleur mélange possible d’humus et de sol minéral au moment de la préparation et de viser la plus grande superficie et uniformité dans le peuplement.
Étant donné que le suivi 6 ans après intervention correspond à un stade auquel un grand nombre de tiges sont en transition vers l’état de gaule (24 340 semis/ha de bouleau jaune comparativement à 502 gaules/ha en moyenne et un coefficient de distribution de semis de bouleau jaune de 77 % comparativement à un CD de 23 % pour les gaules en moyenne), un suivi 9 ans après intervention est recommandé pour confirmer les résultats observés.
De façon générale, à ce stade, il est recommandé de maintenir un peuplement résiduel avec plus de 50 % de couvert après la première intervention de coupe progressive afin de diminuer l’incidence de la compétition. La préparation de terrain en plein est également recommandée en priorité car elle permet un meilleur contrôle de la compétition, en ayant la possibilité de déraciner une plus grande quantité d’érables à épis, suivie de la préparation de terrain par poquets doubles et par poquets simples. De plus, étant donné la forte densité et distribution des gaules de feuillus non commerciaux, une intervention de nettoiement sous forme de dégagement à l’européenne est à envisager afin de libérer les tiges en essences désirées et assurer la composition du futur peuplement. L’étude d’un scénario optimal devra également être faite afin d’améliorer les résultats obtenus avec l’épinette blanche ainsi que pour déterminer le meilleur moment et la méthode la plus appropriée pour réaliser la coupe finale.
Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 3e année. CERFO. Rapport 2013-27. 39 p. + 5 annexes.
La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à la réalisation d’interventions répétées, parfois abusives, et de perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante puisqu’elle est adaptée pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions, où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel du peuplement déjà en place.
Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique 4c-M (Hautes collines du lac Édouard (moyen St-Maurice)). Ainsi, les objectifs spécifiques du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; et d’installer un dispositif pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière sur la croissance et l’installation de la régénération désirée.
Ce projet, qui a duré trois ans, a permis la mise en œuvre opérationnelle de la coupe progressive irrégulière par micro-peuplement dans la sapinière à bouleau jaune de l’ouest, plus précisément dans le chantier du lac Bergeron. Lors de la première année du projet, les prescriptions ont été réalisées, ainsi que le martelage positif, le suivi du martelage et la réalisation des travaux de récolte avec et sans martelage (Joanisse et al., 2012). Pour la deuxième année, les suivis après coupe ont été réalisés et analysés (Joanisse et al., 2013). Ces suivis consistaient en des analyses de bois sur pied, de conformité des travaux de récolte et de productivité de l’abattage. De plus, les facteurs influençant le martelage et la récolte (qualité et effort de martelage) ont été discutés ainsi que la méthode de suivi du martelage selon deux types d’inventaire, soit des placettes à rayon fixe et des placettes à rayon variable (prisme).
Lors de la troisième année, deux méthodes de scarifiage ont été testées, soit en plein et par trouées pointées (standard pour la région), et un dispositif de suivi du scarifiage et de la régénération a été implanté, dans lequel des mesures de couvert, de qualité des microsites et de régénération ont été notées. Le suivi du scarifiage a démontré que le scarifiage en plein permettait de produire une plus grande quantité de microsites propices que le scarifiage standard par trouées, mais que les temps d’exécution étaient plus longs dans ce traitement. Au niveau de l’évaluation du couvert résiduel, les méthodes utilisées ont permis de déterminer que le couvert obtenu se trouvait à l’intérieur des limites de l’intervalle du couvert moyen visé. Pour la régénération, les mesures prises immédiatement après scarifiage ont montré que la compétition était moins élevée dans les portions scarifiées. Un suivi à moyen terme permettra d’évaluer l’installation et la survie de la régénération désirée en plus de la compétition. Plusieurs recommandations sont également formulées.
À moyen terme, les résultats du projet permettront de documenter la mise en application de traitements sylvicoles visant à favoriser la récolte, la croissance du peuplement résiduel et l’installation et le développement de la régénération en essences désirées dans les peuplements feuillus et mixtes à dominance feuillue de la sapinière à bouleau jaune de l’ouest. Ainsi, le projet procurera aux intervenants régionaux différentes modalités sylvicoles pour optimiser la production de bois d’œuvre d’essences désirées à long terme. L’exploration du régime de la futaie irrégulière générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle régionale que provinciale par le biais de recommandations pour la mise en œuvre des coupes progressives irrégulières.
Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune et en chêne rouge – installation du dispositif. CERFO et UQAT. Rapport 2013-26. 93 p. + 6 annexes.
Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune et le chêne rouge s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.
L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2011 de quatre variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI), la CPI à trouées agrandies (CPIt) et la CPI par lisières (orientation estouest : CPIl et nord-sud : coupe par bande (CB) réalisées à l’hiver 2010 a été réalisé dans le secteur du Petit lac Caugnawana. Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de chêne rouge dans les trouées et d’un regarni en pin blanc dans les CB.
Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIt, CB, CPIl, témoins) dans plusieurs types de peuplement (érablière à bouleau jaune (ESBJ), érablière à chêne rouge (CHR), bétulaie jaune à érable (BJER), peuplements mixtes à pin blanc (PIB)) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération, 313 virées semipermanentes ont été installées.
Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, un nombre de microsites favorable à l’installation du BOJ était présent, et que ce dernier était bien installé dans tous les traitements lorsque des microsites adéquats étaient présents. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré qu’une portion des glands ensemencés et des plants avait survécu. Au niveau des essences compétitives, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements et il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIt que dans les autres traitements. Des suivis comprenant la caractérisation d’habitat (couvert vertical et obstruction latérale) permettront d’expliquer ces résultats.
Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux, de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et répondant aux besoins écologiques des espèces.
Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 2e année. CERFO. Rapport 2013-20. 191 p. + 10 annexes.
En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet proposait des pistes de solution pour améliorer à court et à long terme la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution fournies est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.
L’objectif du projet est comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI par micropeuplement (CPImp), la CPI à trouées agrandies (CPIt) la CPI à couvert permanent (CPIcp).
Lors de la première année du projet, un dispositif comprenant 4 blocs séparés en trois traitements de CPI, soit la CPImp, la CPIcp et la CPIt ainsi qu’un témoin et 1 bloc avec la CPImp ont été établis. Le martelage dans la CPImp visait à maintenir un couvert se situant entre 55 et 65 % en fonction des caractéristiques du peuplement rencontrées lors du martelage, soit des cas d’installation, de croissance et de libération de la régénération. Le martelage négatif de la CPIcp visait à établir des trouées sur un maximum de 20 % de la superficie, pour installer la régénération là où le peuplement était de mauvaise qualité et de réaliser une récolte de type amélioration entre les trouées. Pour la CPIt, le martelage positif visait à identifier les tiges au pourtour des trouées pour former entre 10 et 12 % de trouées variant de 200 à 400 m2 . Les opérations de récoltes ont eu lieu à l’automne 2011. Dans les différents blocs de coupe, des traitements de préparation terrain ont été réalisés (scarifiage, débroussaillage et débroussaillage et scarifiage) à l’automne 2011.
Les objectifs de la deuxième année sont d’évaluer les travaux de récolte réalisés, d’implanter un dispositif de suivi du bois sur pied et d’implanter un dispositif de suivi de la régénération, incluant un essai sur le drageonnement du hêtre. Les résultats d’installation du dispositif sont présentés dans ce rapport ainsi que des recommandations quant aux modalités des différentes CPI et des suivis à réaliser.
Pour le suivi du bois sur pied, des placettes ont été mesurées après coupe et des placettes permanentes avec des arbres étude ont été installées. Des critères de conformité des travaux ont été élaborés dans le cadre du projet. Pour suivre l’installation de la régénération et le couvert forestier résiduel, des virées semi-permanentes ont été installées. De plus, considérant la problématique d’envahissement du HEG à Duchesnay, un essai a été réalisé pour tester l’effet de différentes hauteurs de coupe de HEG sur le drageonnement et les rejets de souche.
Le suivi réalisé une année après intervention a permis de démontrer que la CPImp et la CPIcp étaient facilement réalisables de façon opérationnelle (déplacement de la machinerie, conformité des travaux, volume récolté), alors que pour la CPIt, le niveau de récolte des tiges non martelées en bordure de sentiers et trouées était faible. Au niveau des couverts résiduels, les modalités de martelage de la CPImp, dont les espacements visés entre les tiges, permettaient d’atteindre le couvert résiduel cible seulement si une préparation terrain était réalisée, indiquant la nécessité de retirer le sous-couvert non-désiré pour atteindre des conditions lumineuses adéquates au niveau du sol pour l’installation et la survie du BOJ. Cette notion d’espacement permet de dégager davantage les tiges d’avenir et potentiellement accroitre la production de bois d’œuvre dans la CPImp que dans la CPIt et la CPIcp. L’analyse de la régénération a démontré un succès d’installation élevé du BOJ (>80 % de coefficient de distribution) dans tous les traitements lorsque le sol est perturbé. Des suivis à moyen et long termes permettront d’évaluer la croissance du bois sur pied et la survie de la régénération.
L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.
Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 2e année. CERFO. Rapport 2013-17. 98 pages + 3 annexes.
La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée à la suite d’interventions répétées, parfois abusives, et de perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante. Elle est particulièrement attrayante pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions, où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel du peuplement déjà en place. L’irrégularité des objectifs de coupe est dictée par les conditions de station, par la densité du peuplement, les espèces présentes ainsi que par l’existence de groupes (taches) de régénération.
Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique 4c-M (Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice)). Ainsi, les objectifs du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; et d’installer un dispositif pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière.
Des peuplements prévus en coupes progressives irrégulières dans le secteur du lac Bergeron ont été retenus pour le projet et un dispositif de coupe progressive irrégulière comprenant deux modalités, soit avec ou sans martelage positif, a été implanté. Les travaux de martelage et de récolte ont été réalisés ainsi que leurs suivis. Lors de la première année, le martelage et le suivi du martelage ont été réalisé, ainsi que les opérations de récoltes. Lors de la deuxième année du projet, les suivis réalisés ont permis de documenter le dispositif, l’effort de martelage et les simulations de martelage, l’efficacité et la conformité des travaux de CPI avec martelage positif et sans martelage, la rentabilité économique de la CPI et de faire la comparaison des méthodes de suivi, soit avec des placettes à rayon fixes et à rayon variable.
Il a été démontré que l’effort de martelage augmentait avec une augmentation du nombre de tiges à l’hectare et une diminution du diamètre quadratique et qu’il était possible d’estimer le nombre de tige à marteler et les volumes à récolter en réalisant des simulations de martelage et de récolte avec le logiciel ASEF. Pour évaluer la récolte, des critères et indicateurs de conformité ont été développé et analysés. En général, la conformité des travaux est similaire entre les portions avec et sans martelage positif à l’exception que moins de bois a été récolté dans la portion sans martelage. Côté rentabilité économique, il a été démontré que la productivité de l’abatteuse est similaire entre les deux traitements, qu’une proportion importante de bois de sciage et déroulage a été récoltée et que l’utilisation de placette au prisme permettrait d’économiser pour faire les suivis relativement aux placettes à rayon fixe. Suivant ces résultats, plusieurs recommandations sont proposées dans le rapport.
La prochaine phase du projet consistera à réaliser les travaux de scarifiage et à amorcer les suivis de régénération et de l’évaluation du couvert forestier résiduel. À la fin du projet, une récapitulation des efforts reliés à l’implantation des deux modalités de CPI sera réalisée afin de documenter leur faisabilité technique et économique. Ce dispositif est un exemple local de la réalisation d’une coupe progressive irrégulière au Moyen St-Mauricie pouvant servir de référence pour les décideurs régionaux.
Identification des superficies potentielles pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée. (AFPQ03 et CERFO). Rapport 2013-13. 164 pages + 2 annexes
Le PDIRT de la région de la Capitale-Nationale stipule qu’il faut « définir et atteindre une cible d’aménagement intensif afin de produire plus de bois de qualité, de s’assurer que les coûts de production demeurent compétitifs, d’atteindre la cible régionale de stockage/captage de carbone et d’augmenter de 10 % le volume de bois mis en marché».
Le projet présenté a donc été réalisé dans le but de procurer des outils aux intervenants de la forêt privée pour l’intégration de l’aménagement intensif dans l’élaboration des différents scénarios de stratégie d’aménagement et de répondre aux objectifs du PDIRT. Le s objectifs du projet consistent à : (1) identifier des superficies potentielles à privilégier pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée de la région de la Capitale-Nationale en tenant compte des exigences écologiques des essences à produire et des propriétaires actifs (petits et g rands propriétaires); (2) comparer les résultats cartographiques obtenus aux classe s de fertilité établies par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune ( MRNF); (3) identifier des pistes de scénarios sylvicoles possibles pour les choix de productions potentielles sélectionnés.
Sept essences ont été retenues comme choix d’espèce à produire, soit le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette blanche et l’épinette rouge. Les essences choisies devaient (1) posséder la capacité de s’ installer et croître sur le territoire à l’étude; (2) avoir une bonne valeur sur le marché; (3) pouvoir être produites dans le sud du Québec mais également plus au nord; (4) être actuellement déjà produites dans la région et/ou (5) être plus rares m ais répondre à un besoin d’augmentation de leur proportion dans le paysage. Pour chacune des essences retenues, une brève re vue de littérature a ét é faite afin de mieux connaître ses exigences de croissance.
Par la suite, une analyse multicritères a été réalisée pour chacune des essences afin d’évaluer le potentiel de chaque polygone forestier à les produire en fonction de ses caractéristiques présentes dans les données cartographiques. Les huit critères sont : les précipitations annuelles totales, la température annuelle moyenne, la longueur de la saison de croissance, la texture du dépôt, le drainage, la profondeur du sol, la végétation potentielle et les pentes. Comme le climat constitue l’un des premiers facteurs qui influence la diversité, la croissance et la dynamique des forêts (OIFQ, 2009), un poids important a été accordé à la température annuelle moyenne de même que pour la longueur de la saison de croissance. Toutefois, les critères de chaque essence ont reçu des poids spécifiques aux exigences de l’espèce. La confirmation des valeurs associées aux cotes et aux poids a été faite en consultant la littérature et en effectuant une validation à l’aide des placettes échantillon du MRNF.
Une brève comparaison entre les résultats des classes de fertilité identifiées par le MRNF et les stations potentielles pour l’intensification identifiées dans le cadre de ce projet a été effectuée. La méthode utilisée ici pour l’identification des stations est différente; en effet, dans le cas d u présent projet, on utilise l’analyse multicritères pour chaque essence alors que la méthode du MRNF est basée sur les accroissements et les indices de qualité de station (IQS), compilés toutes essences. De plus, toute la superficie de la forêt privée a été évaluée (y compris les terrains de certains grands propriétaires forestiers tels que les Terres du Séminaire).
Une évaluation des zones forestières prés entant un potentiel plus élevé d’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée a été réalisée par l’AFPQ 03. L’évaluation considérait les contraintes réglementaires des différentes municipalités, l’historique des volumes de bois livrés, l’historique des travaux d’aménagement réalisés et le potentiel des sites à intensifier les pratiques sylvicoles pour le chêne rouge, l’érable à sucre, le bouleau jaune, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette rouge ou l’épinette blanche selon les analyses multicritères réalisées.
Des scénarios sylvicoles ont été proposés pour les sept essences retenues. Des choix de production ont été estimés en fonction des appellations de peuplements actuellement présentes sur le territoire et des stations les plus propices pour les productions. Ces scénarios sont basés sur les exigences en lumière qu’ont les essences et d’autres considérations telles que les risques de compétition ou de maladie pour certaines essences (ex. rouille vésiculeuse du pin blanc). Les scénarios sont dictés par les essences cibles que l’on souhaite produire et le type de production dans lequel on se trouve actuellement.
En terminant, les séries d’aménagement potentielles pour l’intensification et leurs scénarios sylvicoles associés doivent être inscrits dans une démarche d’amélioration continue prescrite par le précepte d’aménagement adaptatif. Ainsi, les résultats pourraient être mis à jour et bonifiés à la lumière des nouveaux résultats vérifiés. Plusieurs options demeurent et devront être sélectionnées en fonction des propriétaires et des objectifs qui seront déterminés par le PPMV.
Déploiement de pratiques sylvicoles adaptées dans les UAF 42-51 et 43-52. CERFO. Rapport 2012-17. 114 pages + 9 annexes et un CD.
Dans la région de la Mauricie, la régénération des espèces semi-tolérantes (BOJ, PIB, etc.) ainsi que de l’épinette rouge s’avère difficile et la possibilité en bois d’oeuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité deviennent compromises. L’une des causes possibles serait les procédés de régénération utilisés. Traditionnellement, les options étaient dichotomiques: d’une part, le régime de la futaie régulière qui demeure risqué pour favoriser la régénération désirée et contrôler la régénération, d’autre part le régime de la futaie jardinée, qui est peu approprié pour régénérer abondamment les espèces semi-tolérantes. Or, dans la continuité de la Commission Coulombe, Forêt Québec et le Bureau du forestier en chef proposent maintenant un virage important en ajoutant l’option de la futaie irrégulière. En Mauricie, plusieurs dispositifs expérimentaux et essais sylvicoles ont été réalisés afin d’explorer différentes traitements et patrons dans ce régime. Parmi ces solutions, l’ESIP est apparue avec des objectifs de récolte clairs, mais des objectifs sylvicoles particulièrement confus. Les modalités sont simplistes, incomplètes pour la régénération et l’éducation du peuplement et les critères de performance complètement inadaptés par rapport aux objectifs de biodiversité retenus par la région. Les objectifs sylvicoles de l’ESIP ne permettent pas d’atteindre les objectifs du développement durable puisque ce traitement est principalement axé sur la récolte.
L’une des avenues les plus prometteuses, sans être la panacée est la coupe progressive irrégulière. Instaurée en Mauricie, dans la forêt mixte à bouleau jaune et dans les érablières, par CCPL en collaboration avec le MRNF et le CERFO, elle présente une souplesse d’exécution permettant de mieux répondre aux divers enjeux régionaux tels la régénération des espèces désirées, la limitation de la colonisation des espèces non désirées et l’optimisation de la croissance des tiges d’avenir. L’équilibre entre la récolte actuelle en bois d’œuvre et la production de bois d’œuvre futur devient possible. Convaincue par les succès obtenus, notamment au Lac Turcotte, la compagnie CCPL a exprimé le besoin d’explorer à grande échelle l’application de ce régime sylvicole dans une grande variété de situations. Les défis étaient de taille, tant conceptuels, opérationnels qu’humains.
Ce projet vise à permettre aux intervenants forestiers de la Mauricie de développer leur capacité à déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée, structurée et plus performante face aux engagements de développement durable du gouvernement du Québec (enjeux de biodiversité et de production). Plus spécifiquement, le projet explore différentes options sylvicoles non traditionnelles, inspirées des récents résultats de recherche, permettant de traiter plusieurs hectares qui seraient difficilement traitable actuellement. De plus, il expérimente en profondeur de nouveaux outils disponibles d’aide à la décision à l’étape du diagnostic sylvicole, tels la photo-interprétation fine et l’évaluation économique. La méthode de résolution de problèmes sert de démarche scientifique et l’approche d’ingénierie de processus est utilisée pour la conduite des peuplements.
Dans les UAFs 42-51 et 43-52, les prescriptions sylvicoles ont été préparées sur une superficie de 3 736 ha. Afin de faciliter la démarche de diagnostic sylvicole, des logigrammes ont été conçus et appliqués aux secteurs retenus. Ces outils d’aide à la décision décrits dans le présent rapport et élaborés à l’aide des données cartographiques bonifiées sont des clés décisionnelles qui permettent de dégrossir rapidement les familles de traitements (famille de la futaie régulière, ou de la futaie irrégulière ou jardinée) et de prioriser en premier lieu le choix de régime. Dans un deuxième temps, une démarche par résolution de problème en 6 étapes est appliquée: les données d’inventaire permettent alors de compléter et préciser le diagnostic et la prescription alors que les visites sur le terrain permettent de confirmer les modalités d’intervention et les agglomérations opérationnelles des traitements par chantier. Dans le cadre de ce projet, les marteleurs et les travailleurs forestiers ont été encadrés sur le terrain afin de s’assurer de leur compréhension et de la bonne mise en application des modalités lors du martelage et de la récolte. Cet encadrement est également obligatoire en vue de maintenir les standards de qualité élevés et d’atteindre les objectifs de conformité et de rentabilité. Enfin, dans un contexte économique difficile, cette nouvelle démarche permet d’atteindre les objectifs sylvicoles visant à installer une régénération en essences désirées, optimiser la croissance des tiges résiduelles et permettre un approvisionnement rentable.
Quelques secteurs ont présenté de grands succès : on pensera au secteur Bergeron qui a permis une récolte de 85 m3 /ha et près de 40% en bois d’œuvre, même avec les difficultés de marché pour l’érable. Mais le succès réside également dans l’établissement d’une conduite de peuplement pour optimiser la croissance, grâce à l’espacement optimal des tiges et le maintien d’un couvert protecteur pour contrôler l’envahissement de la compétition. Suite au scarifiage prévu cet année, ce secteur constituera un excellent exemple pour démontrer qu’il est possible d’intensifier la pratique sylvicole en utilisant la régénération naturelle et en maintenant, lorsque possible, l’esthétisme du paysage.
D’autres secteurs se sont avérés problématiques, particulièrement lorsqu’on retrouvait des peuplements JIN. Prévu dans les logigrammes comme pouvant ne pas être traités, les bénéficiaires avaient convenus de les inclure dans la récolte pour augmenter le nombre de m3/km de chemin. Malheureusement, l’abondance des petites tiges présentes a engendré plusieurs difficultés : coûts d’opération élevés, difficulté de mise en marché, martelage fastidieux et irréaliste et même un certain découragement des exploitants. Sans marché, l’intégration de ce type de peuplement est difficile. S’il est tout de même décidé de l’exploiter, l’option sans marteleur devrait être explorée.
Outre les différents résultats, le rapport présente des discussions et des recommandations validées collégialement lors de journées de travail. Y sont abordés les thèmes suivants: filtres, démarche diagnostique, modalités par patron de CPI, impacts du traitement, processus d’agglomération et chantier, traitements des jeunes peuplements (JIN, JIR), visite terrain pour validation, formation et suivis ainsi que le processus de déploiement en lui-même.
Quelques obstacles importants demeurent pour finaliser le transfert technologique des innovations et les actions suivantes sont proposées:
- De poursuivre le travail de sensibilisation face aux exigences de l’OIFQ et de l’AFD pour construire des prescriptions par options et argumentation.
- D’adopter les approches par chantier en planification et en sylviculture.
- De poursuivre le développement des habiletés des officiers du MRNF à prescrire dans le nouveau contexte de l’AFD par un atelier en situation réelle de travail.
- De favoriser le travail en collégialité entre professionnels, lors des exercices de planification
- D’établir des cibles précises de production par UAF.
- De poursuivre les recherches sur la régénération dans la Haute-Mauricie pour préciser les superficies où les risques d’envahissement sont majeurs et les superficies où ils sont mineurs.
Actuellement, la sensibilisation aux enjeux de biodiversité et de production, à la gestion du risque, à la démarche de résolution de problème et à une approche moins subjective et plus scientifique de la sylviculture doit être maintenue. Les difficultés économiques et de mise en marché actuel ainsi que le changement de régime demanderont plus d’imagination, de souplesse et de créativité. Le travail en collégialité et l’adoption de méthodes structurées mais souple sont certainement des pistes de solutions.
Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 1re année : phase d’implantation. CERFO. Rapport 2012-09. 115 p. + 9 annexes.
La Station forestière de Duchesnay est située à proximité d’un grand centre et de différentes institutions, ce qui est un grand avantage pour la formation pratique de la foresterie tant au niveau professionnel que collégial et universitaire. En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet propose des pistes de solution pour améliorer à court et à long terme la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution fournies est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime irrégulier a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière. De plus, la futaie irrégulière procure, tel que les coupes jardinatoires, des avantages esthétiques constituant une préoccupation de première importance sur une station écotouristique telle que la Station forestière de Duchesnay.
Malgré les nombreux procédés de régénération utilisés à Duchesnay, le régime de la futaie irrégulière y est peu exploré. L’objectif du projet est de réaliser un dispositif expérimental pour comparer des interventions avec différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI à gestion du couvert ou à régénération lente (CPI, 21 ha), la CPI à trouées agrandies (CPIT, 22 ha) et la CPI à couvert permanent (CPI CP, 23 ha).
Les modalités de martelage et d’opération de récolte ont été définies pour chacune des variantes en tenant compte de différents enjeux de biodiversité tels que les essences en raréfaction (pruche, épinette rouge), le maintien des chicots et d’arbres à valeur faunique, et le maintien d’arbres structurants. Suite à la formation des marteleurs, le martelage a été réalisé. Une méthode de vérification des travaux de martelage pour chacune des variantes de coupe progressive irrégulière est proposée. Ensuite, les travaux de récolte ont été réalisés suivant une formation. Les formations de martelage et de récolte adaptées aux différentes variantes de la coupe progressive irrégulière, l’approche proactive des marteleurs et des vérificateurs et le suivi en temps réel des travaux sont identifiés comme étant des éléments clés dans la réussite de ces nouveaux traitements sylvicoles.
À l’intérieur des différentes variantes de CPI, un dispositif comprenant différentes modalités de préparation de terrain (scarifiage, débroussaillage, hauteur de coupe des HEG) a été réalisé et implanté. L’objectif de ce dispositif est de déterminer et de comparer l’efficacité de ces différentes modalités sur l’installation et la survie de la régénération de bouleau jaune et de trouver des moyens pour contrôler le hêtre en régénération.
Des recommandations en lien avec les modalités et la réalisation des travaux sont proposées, telles que l’utilisation des modalités de la CPI développées par le CERFO pour la CPI à régénération lente. Des suivis sont proposés pour les prochaines années, tels que l’inventaire après coupe et l’implantation du dispositif de suivi de la régénération.
L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.
Remise en production et impacts fauniques de la coupe progressive irrégulière visant à favoriser la régénération et la croissance du bouleau jaune. CERFO. Rapport 2012-04. 74 p. + 4 annexes.
Les peuplements feuillus et mixtes posent un réel défi sylvicole pour atteindre les objectifs du développement durable (maintien de l’intégrité de l’environnement, équité sociale et efficience économique). En 2008, un projet qui avait pour objectif principal d’appliquer la démarche de diagnostic pour l’aménagement du bouleau jaune a été réalisé sur 800 ha du secteur du lac de la Tête. Cette démarche a permis d’établir six prescriptions sur l’ensemble du secteur : coupes de jardinage par lisières, coupe progressive irrégulière, coupe progressive, éclaircie commerciale, coupe avec protection de la régénération et des sols et coupe avec protection de la régénération et des sols combinée à des travaux de préparation de terrain. Un scarifiage a été réalisé en 2010 sur la plus grande partie de la superficie. En plus de l’installation de la régénération, des cibles et des indicateurs de diversité faunique et floristique doivent maintenant être établis et mesurés.
L’inventaire réalisé au secteur du lac de la Tête comprenait 132 grappes qui permettaient de mesurer la densité de la régénération, le coefficient de distribution et le brout. À la dernière micro-placette de chaque grappe, le degré d’obstruction latérale était évalué. De plus, 80 transects ont permis d’effectuer les mesures de bois mort et de chicots. Tel que proposé par Bissonnette et al., 1997, les caractéristiques des habitats fauniques suivantes ont été évaluées: brout disponible (densité des essences commerciales et non commerciales), degré d’obstruction latérale, densité et surface terrière en chicots par classe de DHP et décomposition et volume en débris ligneux. L’évaluation de l’utilisation de la faune des différents habitats a été évaluée en notant les traces de brout laissées par le lièvre ou les cervidés.
Concernant la régénération, les résultats indiquent que la densité et le coefficient de distribution en régénération de bouleau jaune est élevée dans tous les traitements ayant bénéficié d’une préparation de terrain (coupe de jardinage par lisières, CPE, CPI, ECL avec scarifiage et CPRS avec scarifiage). Les superficies non scarifiées comprennent des densités moins élevées en bouleau jaune (éclaircie non scarifiée et CPRS non scarifiée) mais le coefficient de distribution dans la CPRS non scarifiée est assez élevé. La meilleure distribution en bouleau jaune a été observée dans la CPRS combinée à une préparation de terrain et la plus faible dans l’éclaircie sans scarifiage. La densité et la distribution du sapin baumier et de l’érable rouge sont plus élevées dans le secteur non scarifié de la CPRS et dans celui de l’éclaircie. Les essences compétitrices comprennent également une proportion importante d’essences non commerciales; il est à noter que le cerisier de Pennsylvanie est plus dense sur les superficies scarifiées de la CPRS et de l’éclaircie, comparativement aux superficies non scarifiées de ces mêmes traitements. De plus, le succès de l’établissement du bouleau jaune est supérieur dans les micro-placettes localisées dans un sentier de débardage. En effet, le passage de la machinerie permet d’exposer davantage le sol minéral. Dans le même ordre d’idées, plus la proportion de la superficie de la micro-placette scarifiée est importante, plus la densité et le coefficient de distribution en bouleau jaune sont élevés.
Concernant les habitats fauniques et la présence de brout, les résultats indiquent que deux ans après les interventions et un an après le scarifiage, le degré d’obstruction latérale est faible dans tous les traitements. De plus, le seuil de 10 à 15 gros chicots à l’hectare (seuil de l’OPMV 4) ayant un DHP de 20 cm et plus est atteint dans les traitements de coupe de jardinage par lisières (23 gros chicots/ha), CPE (14 gros chicots/ha) et CPI (12 gros chicots/ha). Dans l’éclaircie, on observe 7 gros chicots/ha. Le volume en gros débris ligneux excède 5 m3 /ha (seuil de l’OPMV 4) dans tous les traitements. Enfin, les traces de brout en 2011 sont marginales. Ceci s’explique probablement en partie par le fait que les semis ont pour le moment une seule saison de croissance et sont donc encore très petits. À cette hauteur, ils ne dépassent pas le couvert nival. Les suivis des prochaines années permettront de mieux évaluer ces aspects.
Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 1ère année. CERFO. Rapport 2012-03. 47 p. + 7 annexes.
La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à des interventions répétées, parfois abusives, et des perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante. Elle semble particulièrement attrayante pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel déjà en place. L’irrégularité des objectifs de coupe est dictée par les conditions de station, par la densité du peuplement, les espèces en place ainsi que par l’existence de groupes (taches) de régénération.
Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique (4c-M) des Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice). Ainsi, les objectifs du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; d’installer des dispositifs pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière.
Des peuplements prévus en coupes progressives irrégulières dans le secteur du lac Bergeron ont été retenus pour le projet. Ainsi, un dispositif de coupe progressive irrégulière comprenant 11 blocs et deux modalités de CPI par bloc, soit avec ou sans martelage, a été implanté. Le martelage a été réalisé et évalué avec un réseau de 72 placettes à rayon fixe. Le martelage et les opérations de récolte ont été réalisés suivant une formation et un accompagnement du CERFO et des contremaîtres de Rémabec. Certaines notions de classement des tiges, telles que les classes sylvicoles, sont à revoir pour réaliser le suivi et les inventaires. Les suivis des opérations, du scarifiage et de la régénération sont prévus les 2e et 3e années.
Ce rapport pour la première année donne un sommaire des activités réalisées sans toutefois être exhaustif dans la présentation des résultats et des discussions. Le rapport de la deuxième année comportera des analyses avancées permettant de répondre aux différentes hypothèses du projet.
Éducation du bouleau jaune dans un dispositif expérimental de coupe progressive d’ensemencement à la station forestière de Duchesnay. CERFO. Rapport 2011-23. 54 p. + 6 annexes
Au cours des dernières années, l’intensification de l’aménagement des forêts feuillues au Québec a conduit les aménagistes à la réalisation de nouveaux traitements sylvicoles. Plusieurs de ces traitements, comme la coupe progressive, ont pour objectif de favoriser l’installation de la régénération feuillue des espèces semi-tolérantes telles que le bouleau jaune.
À l’automne 2002, un dispositif expérimental de coupe progressive d’ensemencement (CPE) a été installé à la station écotouristique de Duchesnay. Ce dernier comprend trois types d’intensité de prélèvement du couvert (40 % du couvert, 40 % de la surface terrière et aucun) combinés à trois types de préparation de terrain (aucune, débroussaillement ou débroussaillement et scarifiage). Jusqu’ici, deux suivis ont été réalisés (2003 et 2008). Ils ont permis d’évaluer à court terme l’effet des traitements sur la distribution et la densité de la régénération, ainsi que sur l’ampleur de la compétition. Les résultats de ces suivis indiquent la présence d’un nombre très élevé de tiges à l’hectare (qui varie en fonction des modalités de traitement). Le suivi de 2008 indiquait la nécessité d’un dégagement des bouleaux jaunes pour préserver les acquis. En 2010, chaque unité expérimentale a été subdivisée en deux parties; l’une d’elle a été traitée par un dégagement à l’européenne.
Ce projet vise à déterminer, dans un contexte de coupe progressive visant à favoriser l‘installation et la croissance du bouleau jaune, les modalités d’intervention les plus efficaces en termes de prélèvement du couvert, de préparation de terrain et de dégagement des jeunes tiges. Il contribue à identifier le ou les scénarios sylvicoles à privilégier. Les objectifs en 2010 consistaient à : (1) réaliser des opérations d’éducation de la régénération de manière à réduire la compétition et à contrôler la composition du peuplement; (2) réaliser un suivi de la régénération pour évaluer l’efficacité et la qualité des travaux réalisés; (3) évaluer l’effet du dégagement des jeunes tiges en fonction des différentes combinaisons de traitements réalisées en 2002 (préparation du sol et prélèvement du couvert) et en référence à la conservation de secteurs témoins sans intervention.
Les résultats indiquent que la densité et le coefficient de distribution du bouleau jaune sont toujours significativement supérieurs lorsqu’il y a eu un débroussaillage combiné à un scarifiage même après 8 ans. La préparation de terrain lors d’une bonne année semencière et une certaine ouverture du couvert sont indispensables à l’obtention d’une régénération abondante de bouleau jaune. Par contre, entre 2008 et 2010, il semble y avoir eu une proportion non négligeable de mortalité naturelle des tiges de bouleau jaune.
Évaluation des effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : installation du dispositif de suivi du bois sur pied. CERFO. Rapport 2011-21. 53 pages + 5 annexes.
Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes, comme le bouleau jaune (BOJ) et le chêne rouge (CHR), s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Ainsi, en 2009, dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles et Tembec inc., a réalisé un projet dans le secteur du Petit lac Caugnawana, localisé dans l’UAF 81-51, visant à améliorer le processus de prescription sylvicole par l’utilisation de la photo-interprétation fine et d’une démarche diagnostique argumentée, dans le but d’élaborer des prescriptions sylvicoles adaptées à l’écologie des essences. Lors de cette première phase, trois types de coupe ont été prescrites afin de tenter de restaurer ou d’installer une régénération adéquate en BOJ ou en CHR, soit : des coupes progressives irrégulières en plein, par trouées et par lisières. Les interventions prescrites ont été réalisées au printemps 2010. Ces types d’intervention étant de plus en plus fréquemment prescrites dans le cadre de traitements alternatifs, il est essentiel d’évaluer leurs effets et de mesurer si les interventions permettent d’atteindre les objectifs visés. Le projet proposé vise à acquérir des connaissances sur l’effet de la CPI en plein sur les tiges résiduelles.
En 2011, un dispositif expérimental a été établi pour réaliser le suivi du bois sur pied, en plus de réaliser des indicateurs de performance de la CPI, tels que le maintien d’une structure diversifiée, d’attributs de biodiversité et d’un couvert résiduel cible. Le dispositif, qui a une superficie de 121 ha, a été stratifié en considérant le traitement (CPI vs témoin) et les groupements d’essences (ESBJ, BJES, CHR). Un réseau de 60 placettes permanentes a été établi pour étudier l’évolution du bois sur pied. Ce réseau de placettes permanentes a également servi à tracer le portrait du bois sur pied avant et après coupe.
Les analyses ont révélé que les différences significatives se trouvaient surtout au niveau de la composition en essences des groupes, différences correspondant aux appellations cartographiques. La principale différence entre la CPI et le témoin est la proportion plus grande de tiges libres de croître, avec plus de faces de cimes dégagées que le témoin, indiquant que la CPI a permis de libérer des tiges.
Les objectifs de la CPI ont été atteints puisque la coupe réalisée a permis de s’adapter aux conditions de peuplements rencontrées en créant des conditions propices pour l’établissement d’une régénération en essences désirées (maintien d’un couvert résiduel et scarifiage des sols), et en libérant et dégageant des tiges d’avenir pour favoriser leur croissance future. Ce dispositif permettra de documenter la croissance des tiges résiduelles suivant une CPI et devra être suivi aux cinq ans.
Études de différents systèmes de régénération pour favoriser le bouleau jaune – Éducation et suivi de la régénération 13 ans après intervention dans le dispositif de Woburn. CERFO. Rapport 2011-20. 70 p. + 5 annexes.
En 1997, un dispositif visant à développer des scénarios sylvicoles performants et mieux adaptés aux érablières à bouleau jaune de l’Estrie a été installé à Woburn. Ce dernier expérimente les interventions sylvicoles suivantes : (1) coupe par parquet (PARQ), (2) coupe par parquet avec réserve de semenciers (SEM), (3) éclaircie commerciale (EC), (4) coupe progressive (CPE), (5) coupe de jardinage par trouées (CJT) et (6) coupe de jardinage par pied d’arbre (JARD). Jusqu’ici, deux suivis ont été réalisés (1998 et 2005). Ils ont permis d’évaluer à court terme l’effet des traitements sur la distribution et la densité de la régénération, ainsi que sur l’ampleur de la compétition. Le suivi de 2005 indiquait la nécessité d’un nettoiement ou d’un dégagement des bouleaux jaunes pour préserver les acquis.
En 2010, chaque unité expérimentale a été subdivisée en deux parties; l’une d’elle a été traitée par un dégagement à l’européenne. Le projet vise à expérimenter des traitements sylvicoles pour éduquer efficacement le bouleau jaune. Les objectifs du projet consistent à : (1) réaliser des opérations d’éducation de la régénération pour éviter la mortalité d’essence désirées établies; (2) réaliser des opérations d’éducation de manière à contrôler la composition du peuplement; (3) réaliser un suivi de la régénération après les opérations de dégagement pour évaluer la qualité des travaux et l’état de la régénération. À plus long terme, les scénarios pourront être comparés entre eux pour évaluer leur efficacité.
En 2005 et 2010, les densités totales les plus élevées se trouvaient dans les traitements de coupe par parquet et de coupe par parquet avec réserve de semenciers. La coupe par parquet comprend la plus grande densité de tiges en essences désirées. Par contre, les plus grandes densités d’essences compétitrices non commerciales se trouvent également dans la coupe par parquet et la coupe par parquet avec réserve de semenciers.
Pour tous les traitements, le nombre de tiges à l’hectare en essences non commerciales non désirées est inférieur en 2010, après le dégagement à l’européenne. Cette diminution en termes de nombre de tiges est particulièrement importante pour la coupe par parquet et la coupe par parquet avec réserve de semenciers où il ne reste que 10% et 28% des tiges en essences non commerciales non désirées après le dégagement à l’européenne. Parmi les essences commerciales désirées, on constate que l’érable à sucre domine, autant en 2005 qu’en 2010. Le bouleau jaune est plus abondant dans la coupe par parquet traitée par le dégagement à l’européenne. Il semble également un peu plus nombreux dans la CPE et la coupe par parquet avec semenciers dans la portion traitée par le dégagement à l’européenne.
L’érable de Pennsylvanie et l’érable à épis sont les essences non désirées ayant les plus fortes densités. L’impact du dégagement à l’européenne sur la densité résiduelle de l’érable de Pennsylvanie est clair : la proportion de tiges résiduelles en 2010 est inférieure dans la portion dégagée. L’effet est particulièrement important pour la coupe par parquet (dégagé : 22%; non dégagé : 65%) et la coupe par parquet avec réserve de semenciers (dégagé : 18%; non dégagé : 52%).
De plus, la coupe par parquet avec réserve de semenciers semble avoir permis de générer plus rapidement une plus grande densité de tiges de bouleaux jaunes et d’érables à sucre avec des DHP plus importants. Dans le cas de l’érable à sucre, ceci est également vrai pour la coupe par parquet. La densité d’érables de Pennsylvanie ayant des DHP plus importants est plus élevée dans la coupe par parquet suivi de la coupe par parquet avec réserve de semenciers. Les traitements qui conservent un couvert plus important semblent diminuer la densité d’érables de Pennsylvanie ayant un DHP plus important.
Le coefficient de distribution du bouleau jaune le plus élevé se trouve dans la coupe par parquet, suivie de la coupe par parquet avec semenciers et la CPE. Le coefficient de distribution du bouleau jaune ayant des DHP plus importants est plus élevé également dans la coupe par parquet avec semenciers. L’érable à sucre possède un coefficient de distribution de bon à excellent pour tous les traitements. Pour le coefficient de distribution des gaules de 4 cm et plus de DHP d’érable à sucre, il n’existe pas de différences significatives entre les traitements. Enfin, le coefficient de distribution de l’érable de Pennsylvanie ayant un DHP supérieur est plus élevé dans la coupe par parquet, la coupe par parquet avec réserve de semenciers et la coupe progressive d’ensemencent.
L’étude portant sur les tiges d’avenir indique que le DHP moyen des bouleaux jaunes est plus élevé dans la coupe par parquet et que la hauteur moyenne est supérieure dans la coupe par parquet et la coupe par parquet avec semenciers.
Enfin, même si le dégagement à l’européenne ne prescrit pas la coupe de toutes les tiges nuisibles, il a pour effet de rendre les tiges d’avenir plus libres de croître dans les traitements de coupe par parquet, coupe par parquet avec semenciers et de CPE. Pour ces traitements, le dégagement semble être indispensable puisque dans la portion non traitée de ces traitements, il y a seulement 20 à 40% des tiges d’avenir qui sont libres de croître. Dans le cas où la coupe par parquet est utilisée, elle ne devrait pas couvrir une superficie trop importante (maximum de 100 m).
Suivi des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans l’érablière à bouleau jaune de l’Outaouais : remesurage après un deuxième dégagement à 26 ans. CERFO. Rapport 2011-18. 49 p. + 4 annexes.
Un dispositif expérimental comportant 6 blocs de 4 unités expérimentales chacun a été établi en 1995 dans un gaulis de 11 ans du secteur de la Réserve faunique de Papineau-Labelle. Le dispositif est situé dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune. Chaque bloc est constitué d’une unité expérimentale témoin, d’une unité dégagée par puits de lumière, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime avec une taille de formation et d’une unité dont la cime a été dégagée sans taille de formation. En 2008, une remesure des caractéristiques dendrométriques a été effectuée. Suite à un diagnostic de compétition encore élevée par endroits et dans un souci de produire du bois de très haute qualité, un deuxième dégagement à l’européenne à été effectué en 2010. Dans le dispositif, 3 blocs ont fait l’objet d’un nouveau traitement de dégagement dans le peuplement alors âgé de 26 ans. Dans ces 3 blocs, le même traitement de dégagement a été appliqué une seconde fois dans les blocs préalablement traités, et les témoins ont fait l’objet d’un dégagement de cimes tardif.
Les principaux effets observés à la suite des dégagements concernent les essences non désirées. On peut en effet observer qu’il y a tendance à y avoir une plus grande proportion d’essences non désirées dans le témoin, alors que cette proportion est généralement plus faible dans les stations présentant un deuxième dégagement. Il semble donc que le double dégagement de cimes permette un meilleur contrôle de la compétition. Le principal effet de dégagement observé concerne l’érable rouge dont la densité et le diamètre moyen ont été réduits à la suite des seconds dégagements.
Les caractéristiques des arbres études varient principalement selon l’espèce d’arbre. Les essences désirées intolérantes à l’ombre présentes (CET et BOP) se sont développées davantage (plus fort DHP, plus grande hauteur, plus grosse cime, ratio H/D plus faible) par rapport aux essences désirées, notamment le bouleau jaune. Le cerisier tardif et le bouleau à papier étant plus grands que les bouleaux jaunes ou les érables à sucre. Dans une optique d’intensification de l’aménagement, la présence de ces tiges à ce stade de développement est très intéressante puisqu’elle permettra de rentabiliser les prochains travaux d’éclaircie commerciale. La culture en futaie régulière (équienne) est une tactique sylvicole valable, notamment pour la revitalisation de forêts dégradées. Suivi d’un dégagement, elle permet de constituer une cohorte de tiges utiles de qualité et elle permet d’avoir des tiges de remplacement pour mieux gérer le risque, ce qui est important pour une espèce peu plastique comme le bouleau jaune.
Tout comme les résultats de 2008, il y a peu de différences associées au traitement pour les essences désirées comme le bouleau jaune et l’érable à sucre. Le second dégagement est encore trop récent pour avoir un effet sur le développement des arbres d’espèces désirées.
Les résultats précédents ont démontré que la réalisation de la taille de formation à 11 ans a favorisé la transmission d’un chancre parmi les bouleaux jaunes, ce qui souligne la nécessité d’appliquer ce traitement avec beaucoup de précautions. La réalisation hâtive de la taille de formation a engendré des retards de croissance chez les bouleaux jaunes qui présentent toujours un diamètre moyen parmi les plus faibles dans ce traitement. Les conditions sanitaires du peuplement soulèvent donc des craintes quant à la réalisation d’une deuxième taille de formation. L’élagage naturel étant assurément encore en cours, déjà, à 26 ans, il y a près de 5 m sans branches, ce qui indique que nous sommes sur la bonne voie pour obtenir du bois de très haute qualité.
La prise de mesure de 2010 a été l’occasion de rafraîchir le dispositif en vue de la poursuite des suivis. Les résultats obtenus serviront de référence pour ces suivis puisqu’ils reflètent les conditions immédiatement après la réalisation du second dégagement.
Bien qu’il soit trop tôt pour être à même d’observer d’éventuels effets de traitements sur les essences désirées à la suite du second dégagement, la mesure de 2010 a permis de mettre en évidence les effets de la réitération d’un dégagement sur le contrôle des essences non désirées.
Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus favorisant le bouleau jaune (2e année). CERFO. Rapport 2010-33. 37 p. + 3 annexes.
Un dispositif de recherche a été établi dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’unité d’aménagement forestier 31-51. Le peuplement à l’étude est issu de coupes par bande. Une première série de bandes a été coupée en 1988 et 1989 et une deuxième série en 1997. L’objectif est de comparer et de documenter l’effet de différentes modalités de dégagement sur la croissance et le développement des tiges de bouleau jaune (Betula alleghaniensis [Britt.]) afin de produire du bois de très haute qualité.
Un inventaire avant intervention a été réalisé au printemps 2009 pour élaborer le dispositif. Cet inventaire a permis de former des blocs homogènes dans lesquels cinq traitements ont été répartis. Les traitements retenus pour l’étude sont un témoin, deux traitements de puits de lumière et deux traitements de dégagement systématique. Les travaux de dégagement ont eu lieu en septembre 2009. Ensuite, un inventaire après intervention a été réalisé à l’automne 2009.
Les résultats démontrent que l’intervention sylvicole a permis de dégager de façon satisfaisante les cimes des tiges d’avenir. Le pourcentage de dégagement des cimes est plus élevé pour les traitements que pour les témoins. Par contre, on ne peut déceler de différence entre le traitement par puits de lumière et le dégagement systématique. Peu importe l’année d’origine, la densité en essences non désirées est beaucoup plus élevée dans les traitements de puits de lumière que dans les traitements systématiques.
Tous les traitements présentent une densité intéressante d’essences désirées. En tenant compte des tiges martelées positivement dans les traitements de puits de lumière, soit 250 ti/ha pour le traitement 1 et 400 ti/ha pour le traitement 2, les dégagements systématiques présentent une densité plus élevée de tiges désirées dégagées.
Une première étude de productivité démontre que l’exécution des travaux de dégagement est moins longue pour les traitements de dégagement par puits de lumière que pour les traitements de dégagement systématique. Cependant, si l’on tient compte du temps requis pour effectuer le martelage, les temps effectifs requis pour effectuer chacun des travaux sont équivalents.
Les informations devront être mises en perspective avec des suivis dans le temps après intervalle de cinq ans. Ces suivis permettront de documenter l’effet des traitements sur la densité et la qualité des tiges d’essences désirées.
Intensification de la pratique sylvicole pour la production de feuillus de qualité en Mauricie. CERFO. Rapport 2010-23. 193 p.
Le MRNF (DGR 04-17) souhaite optimiser ses investissements par rapport à l’intensification des pratiques sylvicoles. Dans ce contexte, le CERFO avait le mandat d’identifier les strates mixtes et feuillues qui se prêteraient le mieux à une intensification des pratiques sylvicoles dans les unités d’aménagement forestier (UAF) de la région de la Mauricie. Les objectifs de ce projet consistent à :
1. Identifier des choix de productions potentielles;
2. Identifier des critères de sélection des stations potentielles pour l’intensification de l’aménagement forestier;
3. Réaliser une rétroaction spatiale sommaire sur les critères proposés pour la sélection des stations;
4. Comparer brièvement les sites sensibles et les cartes de potentiels bruts réalisées par la Direction des inventaires forestiers (DIF) avec les zones identifiées pour l’intensification des pratiques sylvicoles dans le cadre de ce projet;
5. Déterminer des pistes de scénarios sylvicoles possibles en fonction des choix de productions potentielles;
6. Considérer les risques associés à l’intensification des pratiques sylvicoles.
Le choix des espèces potentielles est réalisé parmi les essences ayant une valeur supérieure sur le marché et ayant la capacité de s’installer et croître dans les UAF 041-51, 043-52 et 042-51 de la région de la Mauricie. Afin de gérer le risque, les essences ayant une rusticité minimale face aux conditions environnementales sont retenues. Ainsi, le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le cerisier tardif, le frêne d’Amérique, le tilleul et le bouleau blanc ont été retenus.
L’utilisation des notions de domaines bioclimatiques, de sous-domaines bioclimatiques, de sous-régions écologiques et de districts écologiques ont brièvement été abordées afin de vérifier la pertinence de leur utilisation pour la recherche de stations potentielles.
Des critères permettant d’identifier les stations potentielles ont été sélectionnés parmi l’information cartographique disponible (écologique et dendrométrique) et n’impliquent pas de campagne de sondage terrain. Huit critères ont été sélectionnés, soit :
1. La température annuelle moyenne;
2. La durée de la saison de croissance;
3. La quantité de précipitations annuelles;
4. La texture du sol, le type de drainage;
5. La profondeur du sol;
6. La végétation potentielle;
7. Les pentes.
À l’aide de ces critères, une analyse multicritères est réalisée. La pondération des critères est déterminée en fonction de l’autécologie des essences sélectionnées. Ainsi, une carte de zones potentielles a été produite par essence. La validation des zones potentielles identifiées par l’analyse multicritères a été effectuée en utilisant les placettes échantillon permanentes et temporaires du MRNF et les placettes échantillon des bénéficiaires de CAAF des UAF 041-51, 043-52 et 042-51. La présence des essences, révélée par l’information issue des placettes échantillon permet de confirmer leur capacité de s’installer et croître sur les stations identifiées. Par contre, il faut mentionner que le fait de ne pas trouver l’essence visée sur une station potentielle identifiée par l’analyse n’indique pas nécessairement que la station n’est pas adéquate mais exige une validation terrain des caractéristiques.
Afin de compléter la première analyse réalisée à partir des critères sylvicoles et biophysiques, une deuxième analyse multicritères a été effectuée. Celle-ci consiste à tenir compte de la distribution spatiale des zones à fort potentiel. Pour cette analyse, trois critères ont été considérés. Le premier critère retenu découle de l’hypothèse que pour assurer la rentabilité de projets d’intensification, les zones à fort potentiel doivent se retrouver près des chemins primaires et secondaires de la Mauricie. De cette façon, les zones pourront être classées selon leur accessibilité par camion. Ainsi, le deuxième critère retenu consiste à estimer le niveau d’agrégation des zones à fort potentiel afin d’identifier celles qui permettront de justifier les déplacements d’équipement et de réduire la distance entre les zones choisies. Pour ce faire, des bassins de bois ont été créés autour des chemins forestiers de la Mauricie. La création de ces bassins permet de simuler la formation de chantiers forestiers qui respectent grossièrement la topographie, l’hydrographie et la distribution des chemins en forêt. Par la suite, la somme de la superficie des zones à fort potentiel qui se retrouvent à l’intérieur de chaque bassin a été calculée pour chacun des bassins. Le résultat de cette étape permet d’identifier les bassins de bois dans lesquels la proportion de la superficie de zones à fort potentiel est la plus élevée. Le troisième critère consiste à calculer les distances de transport entre les bassins de bois créés lors de l’analyse du deuxième critère et les grands centres forestiers de la Mauricie. Les villes de La Tuque, Saint-Roch-de-Mékinac, Shawinigan et TroisRivières ont été retenues dans l’analyse. Finalement, les trois critères ont été mis en commun afin d’identifier les zones qui ont le plus de potentiel en lien avec les critères spatiaux. Ainsi, les zones à fort potentiel selon les critères sylvicoles et biophysiques qui sont suffisamment agglomérées, qui sont proches des chemins primaires et près d’un grand centre forestier sont plus intéressantes du point de vue des opérations forestières.
Les cartes de stations potentielles produites démontrent que ces dernières tombent parfois en conflit avec les sites sensibles identifiés par la DIF. Il sera alors obligatoire d’opter pour des pratiques d’intensification qui sont plus acceptables d’un point de vue social. Par exemple, la restauration du chêne rouge et du pin blanc qui sont actuellement en raréfaction peuvent être envisageables sur les sites favorables à ces essences. Il est assez difficile de comparer les cartes de potentiels bruts avec les cartes de stations potentielles produites puisque les cartes de potentiel brut comprennent toutes les essences alors que les cartes de potentiels ont été produites par essence.
En terminant, les régimes et scénarios sylvicoles pour les essences sélectionnées, soit le chêne rouge, le tilleul, le frêne d’Amérique, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le bouleau blanc et les pins sont proposés.
Suivi après martelage et après intervention de traitements sylvicoles dans les érablières à bouleau jaune de Lanaudière. CERFO. Rapport 2010-11. 98 p. + 2 annexes.
Dans la région de Lanaudière, l’aménagement du bouleau jaune a progressé depuis le dépôt du PGAF de 2000. Des premiers ajustements ayant pour souci de régénérer les peuplements ont été effectués sans toutefois permettre d’atteindre les résultats escomptés. Plusieurs travaux de recherche, de suivi et d’observation ont été faits afin de trouver des traitements et modalités adaptés à la réalité des peuplements de la région. Ces travaux visent à déterminer les actions les plus valables afin de produire du bouleau jaune de qualité « sciable » à un coût acceptable et réaliste.
Le présent projet fait suite à la démarche de diagnostic sylvicole pratiquée en 2007 et présente les résultats du suivi réalisé dans le secteur du lac de la Tête en 2008 et 2009. Les traitements étudiés sont la coupe de jardinage par lisières (CJ_lis), les coupes progressives irrégulières (CPI), les coupes progressives (CPE), l’éclaircie commerciale (ECL), la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) et des travaux de préparation de terrain (CRS/prep).
Ces travaux constituent des innovations quant aux méthodes utilisées pour produire du bois de qualité. La première réside dans la méthode diagnostique utilisée qui a permis de raffiner les prescriptions sylvicoles et de les adapter à la réalité des peuplements ciblés par le plan d’aménagement forestier 2008-2009 de la compagnie Simon Lussier Ltée. La seconde réside dans le déploiement d’un nouveau régime sylvicole de la futaie irrégulière, reconnu pour sa performance, pour le maintien de certains attributs écosystémiques et pour sa capacité à optimiser les forces naturelles de production. Enfin, les modalités visaient à favoriser l’installation de la régénération ou la croissance des arbres d’avenir selon les traitements de manière à optimiser la superficie productive.
Le présent rapport présente les résultats du suivi après martelage et après intervention, le prélèvement prévu et réalisé, les prescriptions sylvicoles, les modalités d’application sur le terrain ainsi que les considérations quant aux suivis des interventions et à l’évaluation de leurs impact.
CERFO: 25 years of innovations in the forestry sector
With activities in most regions of Quebec, CERFO (Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc.) has developed a recognized expertise in forestry topics including silviculture, sustainable forest management, forest ecology, harvesting operations, GIS and wood processing. The Centre is known for addressing practical issues using engineering processes for silviculture, forest management, harvesting and wood supply and for being a technological transfer centre. 2009 marked the 25th anniversary of the Centre and as such this is a good opportunity to summarize the important accomplishments of the Centre in applied research, technical assistance and customized training.
Résumé en français:
L’année 2009 marque les 25 ans d’existence du CERFO, le centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy, membre du réseau des centres collégiaux de transfert de technologie du Québec. C’est l’occasion de dresser le portrait de ses nombreuses réalisations, très souvent en lien avec les problématiques régionales rencontrées par les intervenants du secteur forestier, qu’il s’agisse de mandats de formation sur mesure, d’aide technique ou encore de ses différents programmes de recherche appliquée.Actif dans la plupart des régions du Québec, il a développé une expertise solide être connue dans des domaines aussi variés que la sylviculture, l’aménagement forestier durable, l’écologie forestière, la gestion des opérations forestières, la géomatique et la transformation du bois. À la recherche de solutions concrètes aux problèmes forestiers régionaux, le CERFO s’intéresse de plus en plus à l’ingénierie des processus tant en sylviculture, qu’en aménagement forestier, opérations forestières et en gestion des approvisionnements
Article published in The Forestry Chronicle of may-june 2010.
Note : A french version of this article also exist. You can find it on our site, on the name of « Le CERFO : un quart de siècle d’innovation ».
Le CERFO : un quart de siècle d’innovation
L’année 2009 marque les 25 ans d’existence du CERFO, le centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy, membre du réseau des centres collégiaux de transfert de technologie du Québec. C’est l’occasion de dresser le portrait de ses nombreuses réalisations, très souvent en lien avec les problématiques régionales rencontrées parles intervenants du secteur forestier, qu’il s’agisse de mandats de formation sur mesure, d’aide technique ou encore de ses différents programmes de recherche appliquée.Actif dans la plupart des régions du Québec, il a développé une expertise solide être connue dans des domaines aussi variés que la sylviculture, l’aménagement forestier durable, l’écologie forestière, la gestion des opérations forestières, la géomatique et la transformation du bois. À la recherche de solutions concrètes aux problèmes forestiers régionaux, le CERFO s’intéresse de plus en plus à l’ingénierie des processus tant en sylviculture, qu’en aménagement forestier, opérations forestières et en gestion des approvisionnements.
Article paru dans The Forestry Chronicle du mois de mai-juin 2010.
Note : Une version en anglais existe aussi. Vous pourrez la retrouver sur notre site, sous le nom « CERFO: 25 years of innovation in the forestry sector ».
Suivi après 13 ans des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans un gaulis de 11 ans situé dans l’érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 2009-25. 56 p. + 4 annexes.
Un dispositif expérimental comportant 6 blocs de 4 unités expérimentales chacun a été établi en 1995 dans un gaulis de 11 ans du secteur de la Réserve faunique de Papineau-Labelle. Le dispositif est situé dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune. Chaque bloc est constitué d’une unité expérimentale témoin, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement par puits de lumière, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime avec une taille de formation et d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime sans taille de formation.
Concernant la densité, il a été observé que le bouleau jaune régresse significativement dans tous les traitements étudiés. Cependant, il n’y a pas de distinction à faire entre les traitements à l’exception que le traitement de dégagement de la cime avec taille de formation présente une densité de bouleau jaune deux fois plus basse. Concernant la surface terrière, il a été observé que le traitement de dégagement de la cime présentait une surface terrière légèrement plus élevée que celle des autres traitements, mais celle-ci n’est pas significativement différente des autres. Possiblement que ce sont les caractéristiques écologiques du site qui ne sont pas idéales pour le développement du bouleau jaune.
Au niveau du peuplement, il a été observé que les plus gros diamètres provenaient des arbres situés à l’intérieur du traitement de dégagement de la cime sans taille de formation. Cependant, ce traitement ne s’est pas significativement distingué du traitement par puits de lumière, mais il s’est distingué du traitement témoin et du traitement de dégagement de la cime avec taille de formation.
Au niveau des tiges d’avenir, le diamètre moyen, la hauteur moyenne, la largeur moyenne de cime et la hauteur du tronc sans branche n’ont pas été affectés par les traitements. Cela signifie qu’aucune distinction ne peut être effectuée sur la base des traitements. Pour la libre croissance, il a été démontré que le traitement de dégagement de la cime sans taille de formation présentait plus d’arbres libres de croître que les autres traitements. Somme toute, il a été démontré que l’effet des traitements sur les différents paramètres n’était pas l’effet prépondérant et que les dégagements ne se distinguaient pas autant par rapport au témoin. Un premier traitement réalisé en plus jeune âge et répété une deuxième fois pourrait possiblement avoir un effet plus important. De plus, la piètre performance du traitement de dégagement de la cime avec taille de formation laisse présager qu’il faudra effectuer différemment les travaux de taille de formation à l’avenir.
Suivi après 13 ans des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans un gaulis de 20 ans situé dans une érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 2009-23. 54 p. + 5 annexes.
Un dispositif de recherche visant à évaluer l’effet de deux types de traitements de dégagement a été établi en 1995 dans une érablière à bouleau jaune âgée de 20 ans de la réserve Papineau-Labelle. Le peuplement à l’étude est issu d’une coupe totale et a fait l’objet de suivis en 1998 et en 2008. Le dispositif a été élaboré selon un plan en blocs aléatoires complets qui comportent 5 blocs de 3 unités expérimentales. Chaque bloc est constitué, d’un témoin, d’un traitement de dégagement de puits de lumière (Trt 1) et d’un traitement de dégagement à l’européenne (Trt 2). Les données recueillies dans ce suivi ont permis d’arriver à des conclusions sur l’effet des traitements à propos de la densité, de l’accroissement en diamètre, de la hauteur moyenne, de la largeur moyenne des cimes, de la hauteur moyenne de la cime, de la libre croissance et des défauts de formation.
En général, les résultats ont démontré que le nombre total de bouleaux jaunes régresse graduellement et qu’il tend à se stabiliser, qu’il soit dans un traitement ou dans un autre. La moyenne d’accroissement en diamètre du bouleau jaune dans le traitement par puits de lumière est supérieure à celle du dégagement à l’européenne, mais elle est similaire au témoin. Concernant l’érable à sucre, la moyenne d’accroissement en diamètre dans le traitement de dégagement à l’européenne est supérieure au témoin, mais elle est similaire au traitement de dégagement de puits de lumière. Le tilleul n’a présenté aucune tendance à être favorisé par l’un où l’autre des traitements. Les essences étudiées ont présenté des hauteurs moyennes différentes, mais n’ont pas été affectées par les traitements de dégagement. Le bouleau jaune est plus haut que les autres essences. La proportion de tiges dominantes dans l’un ou l’autre des traitements est semblable. Les paramètres étudiés n’ont pas influencé la largeur moyenne des cimes mis à part que la hauteur moyenne des compétiteurs des arbres non libres de croître a influencé la largeur des cimes à la baisse. Les traitements de dégagement n’ont pas influencé la longueur de tronc utilisable. Une proportion de défauts de malformations légèrement supérieure a été recensée dans le témoin. Les traitements n’ont pas influencé la libre croissance où 69 % des tiges recensées dans le dispositif ont été jugées libres de croître. Finalement, il apparaît que les effets de l’éclaircie précommerciale de 1983 ont été suffisants pour constituer une cohorte de tiges utiles de bouleau jaune.
Suivi après 6 ans de la régénération – Dispositif de coupe progressive d’ensemencement favorisant le bouleau jaune à la station forestière de Duchesnay. CERFO. Rapport 2009-16. 61 p. + 1 annexe.
Un essai de coupe progressive d’ensemencement incluant différents types de prélèvement du couvert et de préparation de terrain a été réalisé en 2002 à la Station écotouristique de Duchesnay dans les bandes résiduelles d’un système de coupe par bande. Trois types d’intensité de prélèvement (40 % du couvert, 40 % de la surface terrière et aucun) associés à trois types de préparation de terrain (aucun, débroussaillement, et scarifiage) ont été étudiés. Cette intervention visait à régénérer efficacement le bouleau jaune dans un peuplement où le hêtre à grandes feuilles pré établie occupait une place prépondérante. Le premier suivi a été réalisé en 2003 et une deuxième série de mesures ont également été réalisées en 2008.
Six ans après la réalisation du traitement, la distribution du bouleau jaune était plus élevée dans le traitement dont le prélèvement a été de 40 % du couvert (prélèvement le plus sévère). Le scarifiage combiné au débroussaillement a également eu un effet significatif sur l’installation d’une régénération bien distribuée et très abondante en bouleaux jaunes. Par contre, le débroussaillement seul n’a pas eu d’effets significatifs sur son installation. L’érable à sucre est mieux distribué et plus abondante sur les stations ayant fait l’objet d’un prélèvement du couvert. Cependant, aucune différence significative entre les différents prélèvements n’a été notée. La préparation de terrain seule n’a pas influencé la distribution ou la densité de l’érable à sucre.
Concernant les essences compétitrices, le coefficient de distribution du hêtre à grandes feuilles est élevé et n’a pas été significativement affecté par les types de prélèvement dans le couvert ou par la préparation de terrain. Le framboisier possède un coefficient de distribution élevé dans les mêmes conditions qui favorisent le bouleau jaune. À cet égard, il est proposé d’effectuer un contrôle de la lumière pour conserver un couvert un peu plus dense tout en scarifiant et en débroussaillant la station. D’autre part, les résultats ont démontré que plus de la moitié des arbres d’avenir de la station avaient besoin d’un dégagement pour être considérés libres de croître. Finalement, il faudra envisager la coupe définitive dans les prochaines années afin de limiter les risques de blessures aux semis lors des opérations ainsi qu’un dégagement pour faire l’éducation des tiges. Pour ce faire, un suivi est proposé immédiatement avant et après les travaux afin d’observer l’état des semis et de caractériser de nouveau la libre croissance des arbres d’avenir.
Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus favorisant le bouleau jaune à Portneuf – Secteur Lac Blanc. CERFO. Rapport 2009-13. 13 p.
L’intensification importante de l’aménagement des forêts feuillues au Québec a conduit les aménagistes à la réalisation de nouveaux traitements sylvicoles tels que les parquets et le jardinage par trouées. Ces traitements, complémentaires au jardinage par pied d’arbre, ont pour objectif de favoriser l’installation de la régénération feuillue des espèces semitolérantes telles que le bouleau jaune, le chêne rouge et le pin blanc. On voit ainsi apparaître dans nos forêts feuillues de nombreuses superficies en régénération de feuillus équiennes.
Ces traitements, ainsi que les coupes de régénération du régime équienne, ont pour objectif le maintien d’une certaine proportion d’espèces semi-tolérantes dans les peuplements en développement. Il appert que l’éducation constitue une priorité pour la survie des semis et des gaules. En effet, plusieurs rapports et remesurages, notamment en Estrie et en Mauricie, signalent la disparition de nombreux bouleaux jaunes au profit d’autres espèces intolérantes, lorsque ceux-ci ne sont pas dégagés.
Historiquement, l’éducation du feuillu au Québec s’est d’abord inspirée des normes du résineux avec un espacement critique et l’élimination des tiges entre les arbres sélectionnés. Rapidement, ces normes se sont modifiées pour conserver un couvert forestier et éviter le développement de branches adventives (Crcha et Trottier, 1991). Si le couvert se referme dans les 5 ou 6 ans après dégagement, le bouleau jaune s’élague naturellement (Erdmann, G.G. in Burns and Honkala, 1990). Suite aux travaux de recherche de Robitaille et al. (1990), de nouvelles normes ont été proposées. Le MRNF propose de sélectionner une tige d’avenir à tous les 5 mètres (400 tiges/ha) et de dégager 75 cm du pourtour de sa cime (Crcha et Trottier, 1991). En comparaison, les Ontariens von Althen et al. (1994) proposent 120 à 150 cm autour de la cime et de libérer de 200 à 250 bouleaux jaunes à l’hectare. Aux États-Unis, Erdmann, Peterson et Goodman (1981) vont jusqu’à proposer 2,5 m autour du tronc et jusqu’à 3,7 m, si l’on peut faire de l’élagage. Quant au moment de faire l’intervention, Voorhis (1990) parle d’attendre d’avoir un fourré entre 10 et 14 ans alors que d’autres auteurs, comme Crcha et Trottier (1991), utilisent un critère de hauteur (5 à 7 mètres).
Plusieurs questions subsistent sur les objectifs à retenir et par conséquent sur la méthodologie la plus efficace pour y arriver. Doit-on favoriser la croissance en diamètre et le développement des cimes des gaules de bouleau jaune ou plutôt chercher à composer un assortiment de qualité nécessaire pour l’obtention de fûts de qualité? Quel espacement faut-il retenir et quel est le moment optimal pour intervenir? Autre question majeure : peut-on réellement compter sur les tiges sélectionnées pour former un peuplement futur de qualité? Quels sont les risques de perte? Doit-on maintenir un assortiment maximal de tiges de qualité afin de prévoir les risques de fourches ou de dégradation pathologique, climatique ou autre ?
Diagnostic et prescription de traitements sylvicoles dans les érablières à bouleau jaune de Lanaudière. CERFO. Rapport 2009-10. 75 p. + 2 annexes.
La sylviculture normée et orientée exclusivement vers la récolte des tiges dépérissantes, sans attention à l’éducation des tiges d’avenir ou à la régénération des peuplements semble avoir certaines limites. Dans la région de Lanaudière, plusieurs peuplements sont à restructurer. Une sylviculture tenant compte de l’autécologie des espèces mieux orientée vers les tiges à aménager devient un besoin évident, et même une urgence dans certains cas. Dans la région de Lanaudière, l’aménagement du bouleau jaune a progressé depuis le dépôt du PGAF de 2000. Des premiers ajustements ayant pour souci de régénérer les peuplements ont été faits sans toutefois permettre d’atteindre les résultats escomptés. En parallèle, plusieurs travaux de recherche, de suivi et d’observation ont été faits afin de trouver des traitements alternatifs adaptés à la réalité des peuplements de la région. Ces travaux visent à déterminer les actions les plus valables afin de maintenir le bouleau jaune en volume et en qualité « sciable » à un coût acceptable et réaliste. Le présent projet vise à appliquer la démarche de diagnostic sylvicole sur la base opérationnelle des 800 hectares du secteur du lac de la Tête afin de prescrire les traitements sylvicoles les plus appropriés pour l’aménagement du bouleau jaune. C’est en fonction de la documentation disponible sur l’aménagement du bouleau jaune, des résultats de recherche obtenus et de l’expertise développée dans la région au cours des dix dernières années, que les traitements à prescrire et les modalités à appliquer sur le terrain ont été développés. L’analyse des données d’inventaire, des cartes écoforestières et des photographies aériennes ont permis d’identifier et de regrouper six différentes prescriptions sylvicoles. Ces prescriptions sont : les coupes de jardinage par lisière, les coupes progressives irrégulières, les coupes progressives, l’éclaircie commerciale, la coupe avec protection de la régénération et des sols et des travaux de préparation de terrain. D’une façon très sommaire, il est possible de dire que la coupe de jardinage par lisière s’applique dans les peuplements à dominance d’érable à sucre de structure irrégulière ayant une présence de bouleau jaune. En présence de peuplements mélangés constitués principalement de petits et moyen bois, l’éclaircie commerciale est appliquée alors qu’en présence majoritaire de gros bois, c’est la coupe progressive qui est pratiquée. Dans les peuplements mélangés dans lesquels on retrouve une variété de structure du peuplement, la coupe progressive irrégulière est tout indiquée. Dans le cas de peuplements dégradés à faible surface terrière sans régénération en essences désirées, une préparation de terrain est prescrite. Dans le cas des peuplements résineux avec régénération préétablie, c’est une coupe avec protection de la régénération et des sols qui est prescrite. Le présent rapport présente le détail de la démarche de diagnostic, les prescriptions sylvicoles, les modalités d’application sur le terrain ainsi que les considérations quant aux suivis des interventions et à l’évaluation de leurs impacts.
Éclaircie intermédiaire avec martelage positif dans une bétulaie jaune équienne datant de 1972 à Duchesnay. CERFO. Rapport 2008-15. 32 p. + 1 annexe.
Un essai expérimental a été initié à Duchesnay par la Direction de la recherche forestière (DRF) et poursuivi par le professeur Pierre Ricard du Cégep de Ste-Foy. Dans un peuplement originaire d’une coupe totale en 1971 suivi d’une scarification et d’un ensemencement manuel en bouleau jaune en 1972, cet essai vise à produire un peuplement de bouleau jaune équienne avec 4 billes de 2,5 mètres de qualité déroulage par tige. D’une superficie de près de 1,7 ha, le peuplement est situé dans la forêt d’expérimentation 84 de Duchesnay gérée par la DRF du MRNF.
Le but du projet est de démontrer l’application du concept de traitement idéal de la forêt, c’est-àdire de mettre en œuvre un traitement qui répond à un objectif précis d’obtenir une production soutenue qui maximise le rendement en volume et en qualité. Le présent projet vise plus spécifiquement à planifier et à réaliser une éclaircie intermédiaire dans le peuplement étudié, dans un contexte de sylviculture intensive, de manière à maintenir, voire augmenter le potentiel de qualité déroulage des tiges. De plus, le projet vise à développer des modalités pour optimiser le martelage dans ce type de scénario sylvicole.
Le dispositif contient 9 unités expérimentales constituées de 3 répétitions de 3 traitements. Les traitements sont des éclaircies intermédiaires consistant en un prélèvement léger des tiges nuisant aux arbres d’avenir réalisées en 2007 et 2017 et d’un témoin sans éclaircie. La réduction de l’accroissement quinquennal en diamètre des tiges de bouleau jaune a démontré l’importance d’intervenir dans ce peuplement afin de maintenir un accroissement maximal. De plus, on remarque que l’éclaircie aurait été bénéfique dès l’âge de 25 ans, ce qui aurait maintenu des accroissements plus élevés.
Le peuplement étudié vise à produire 200 tiges de très haute qualité avec chacune 4 billes claires de nœuds. En considérant les 200 plus belles tiges d’avenir de bouleau jaune qui sont actuellement âgées de 35 ans, on constate que ces tiges ont un DHP moyen de 16,7 cm, une hauteur moyenne de 15,6 m et une hauteur sans branche de 6,7 m. En assumant que la présente éclaircie suivie d’éclaircies subséquentes fréquentes arrivent à maintenir un taux de passage de 5 ans, on peut s’attendre à obtenir un DHP moyen de 40 cm dans environ 50 ans, soit à l’âge de 85 ans.
Cet essai permet de démontrer l’intérêt de l’approche d’ingénierie de la forêt, appliquée à un aménagement équienne dans un peuplement de bouleau jaune, en vue d’une production d’un grand volume de bois de qualité supérieure. Il représente un exemple concret de sylviculture intensive feuillue. Comme la sylviculture équienne du bouleau jaune à la fin du stade gaulis est encore à ses premières armes, un tel essai sylvicole devient un indicateur de poids dans ce contexte et un outil pertinent dans le cadre de la démarche d’amélioration continue du Manuel d’aménagement forestier.
Bien que les résultats présentés soient rassurants en ce qui a trait à la pertinence du projet, seul le suivi de ce dispositif permettra de répondre aux hypothèses émises quant à l’accroissement et au rendement de ce peuplement.
L’aménagement équienne intensif pour le bouleau jaune
En forêt feuillue québécoise, les volumes de qualité sont devenus une denrée rare et la régénération en espèces semi-tolérantes est si difficile que l’innovation est désormais obligatoire. Depuis plusieurs années, le jardinage par pied constituait la recette sylvicole communément adoptée pour ce type de peuplement. Or, dans le cadre de son application pratique dans les forêts du Québec, les problèmes de qualité persistent toujours et on assiste de plus à des déficiences de la régénérations pour plusieurs espèces semi-tolérantes comme le bouleau jaune. Dans le but de favoriser cette essence en quantité et qualité, l’aménagement équienne intensif s’avère dans certains cas une avenue pertinente.
Article paru dans le Monde forestier du mois de juillet 2008
Comparaison de différents traitements sylvicoles (17) favorisant la régénération du BOJ et de l’EPB dans la Baie-des-Chaleurs-Suivi 7 ans après intervention. CERFO. Rapport 2008-05. 100 p. + 3 annexes.
Le maintien de forêts mixtes de qualité dans la Baie-des-Chaleurs est une problématique importante. La régénération en bouleau jaune et en épinette blanche devient déficiente lorsque les pratiques ne sont pas adaptées aux exigences écologiques de ces espèces. Différents traitements du régime de la futaie régulière et du régime de la futaie jardinée, à des intensités variées, avec et sans préparation de terrain par poquet, ont fait l’objet d’un suivi 7 ans après les travaux. Au total, 17 traitements différents ont été évalués.
La coupe progressive d’ensemencement gérée par l’ouverture du couvert résiduel constitue le traitement le mieux adapté au bouleau jaune et à l’épinette blanche. Bien que le coefficient de distribution en bouleau jaune soit meilleur dans l’environnement des poquets, ce traitement a permis d’obtenir un coefficient de distribution très satisfaisant à l’extérieur des poquets. Au niveau de l’épinette blanche, la préparation de terrain est essentielle afin de la maintenir comme espèce compagne dans le futur peuplement. Quant au rendement des bouleaux jaunes en croissance en hauteur, la CPE éclipse tous les autres traitements. En effet, le nombre de tiges supérieures à 1 m est considérable après 7 ans. Le couvert protecteur a permis de contrôler la compétition, de fournir des semences et de maintenir les conditions fraîches et humides du sousbois, ce qui représente des conditions optimales pour l’installation et le développement du bouleau jaune.
Les coupes avec réserves de semenciers ont obtenu une régénération convenable. Cependant, sur le plan du rendement, l’efficacité de ces traitements s’avère très inférieure aux traitements de CPE et ils s’approchent davantage du rendement des coupes par parquets et par trouées. Les trouées et les parquets semblent à proscrire en raison de l’exposition en plein soleil qui génère des conditions de sécheresse et qui favorise l’explosion d’une compétition fortement indésirable, comme le framboisier. L’essai d’ensemencement manuel de bouleau jaune a démontré des résultats satisfaisants à l’intérieur des poquets uniquement.
Les bouleaux jaunes s’étant développés dans l’environnement du poquet ont des hauteurs semblabes à ceux s’étant développés hors poquet. Cependant, les bouleaux jaunes en bordure et à l’extérieur du poquet ont un net avantage au niveau des conditions de croissance nutritionnelles sur ceux à l’intérieur des poquets. Finalement, la très grande majorité des bouleaux jaunes dominants ne sont pas libres de croître. Des travaux de récolte du couvert résiduel et d’éducation de la régénération sont à prévoir dans les prochaines années.
Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche-Suivi après 1 an-Volet 1. CERFO. Rapport 2008-04. 32 p.+2 annexes.
En Gaspésie, la régénération en bouleau jaune et en épinette blanche s’avère difficile. Afin de garantir le succès du retour de ces espèces, des coupes de régénération adéquates doivent être appliquées mais aussi des méthodes efficaces de scarifiage doivent être retenues pour favoriser la régénération de ces deux espèces. Un dispositif expérimental, installé à l’automne 2006, explore cinq méthodes différentes de préparation de terrain, soit la création de poquets simples, de poquets doubles, de sillons, de buttes et déblaiement en plein avec peigne. La première étape consistait à évaluer la productivité des méthodes ainsi que de leur acceptabilité économique; le pourcentage de superficie perturbée et la qualification des microsites sont analysés dans le rapport 2007.
La deuxième étape consiste à évaluer, un an après les travaux, l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche en fonction des divers traitements réalisés. Le scarifiage est décalé d’une année afin d’être synchronisé avec l’excellente année semencière de 2006. Un coefficient de distribution plus restrictif que celui des normes actuelles (placettes de rayon 0,56 m (1 m²)) est utilisé.
Chaque traitement s’est avéré efficace pour établir une bonne quantité de semis uniformément bien répartie dans les blocs de coupes partielles, ne montrant pas de différences significatives entre eux, mais une différence significative avec les témoins. Ceux-ci ont cependant obtenu des résultats satisfaisants. Un succès de régénération a été obtenu pour le bouleau jaune, soit un coefficient supérieur à 70 % (avec plus de 7000 tiges à l’hectare). Ce succès serait en lien direct avec un substrat minéral ou mélangé, créé par le scarifiage. Les résultats du scarifiage sont plus mitigés pour l’épinette blanche, qui obtient un coefficient supérieur à 20 % ce qui demeure tout de même un coefficient quatre fois plus élevé que le témoin. Le scarifiage n’a pas eu d’effet significatif sur la régénération de l’érable à sucre, du sapin baumier, du bouleau à papier et de l’érable rouge. Il a cependant eu un effet de réduction de la composition préétablie des gaules d’érable à épis.
Le prochain suivi (2009) permettra de vérifier le traitement qui engendrera une meilleure survie et croissance des semis. Il permettra également de vérifier l’évolution de la compétition selon les effets des différents traitements. Le tout en relation avec les coûts réciproques de chaque traitement. Une série de recommandations sont présentées.
Les coupes progressives
Sylviculture adaptée aux peuplements mixtes : les coupes progressives irrégulières. CERFO. Technote 2007-05.
Le domaine de la sapinière à bouleau jaune présente de nombreux peuplements mixtes dont la variation de composition et d’autécologie des espèces en présence pose un défi au sylviculteur quant à la manière de les traiter. On y retrouve souvent d’importantes déficiences en ce qui a trait à la régénération en essences désirées, tels le bouleau jaune, une essence de grande valeur peu favorisée par les traitements de jardinage par pied d’arbre actuels, les épinettes dont l’épinette rouge et le pin blanc. Par ailleurs, une régression progressive en volumes de qualité sciage ou déroulage en essence désirée est observée.
Le CERFO a entrepris des études afin d’explorer une certaine diversification des interventions sylvicoles (telles que préconisées dans le Manuel d’aménagement) dans trois régions : Lanaudière, la Baie-des-Chaleurs et la Mauricie. Les trois dispositifs sont localisés dans le domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune et de l’érablière à bouleau jaune et visent plus précisément à expérimenter les types de coupe progressive irrégulière qui pourraient permettre la réintroduction du bouleau jaune de qualité sciage et de l’épinette dans ces forêts.
Étude comparative de différents traitements sylvicoles visant à favoriser le développement du bouleau jaune – Suivi après 8 ans. CERFO. Rapport 2006-09. 66 p. + 1 annexe.
En 1997, en Estrie, dans le domaine de l’érablière à bouleau jaune, un dispositif expérimental de suivi était implanté afin de comparer la capacité à régénérer le bouleau jaune des coupes de jardinage par pied d’arbre, de jardinage par trouées, des parquets, des parquets avec semenciers et des coupes progressives.
Le peuplement d’origine était une érablière à bouleau jaune de 70 ans à structure inéquienne. Un an après les interventions, la régénération en érable à sucre, érable de Pennsylvanie et sapin baumier était semblable à la régénération préétablie. On observait une forte augmentation de la régénération de peuplier faux-tremble et de bouleau jaune. Le peuplier faux-tremble était essentiellement issu de drageons et présent en grande quantité, mais de façon localisée, dans l’ensemble du dispositif. La régénération en bouleau jaune était moyennement abondante dans la coupe progressive et les parquets et plus abondante dans les trouées du jardinage et dans les parquets avec semenciers.
Huit ans après les interventions, la régénération en érable à sucre domine en nombre dans l’ensemble du dispositif. La régénération en bouleau jaune est plus abondante dans les portions du dispositif ayant fait l’objet d’un scarifiage réalisé en 1998. Elle est très abondante (6 000 – 12 000 tiges/ha) dans les parquets scarifiés, ainsi que dans les coupes progressives scarifiées. Elle est modérément abondante (1 500 – 3 000 tiges/ha) dans les parquets avec semenciers scarifiés, ainsi que dans les coupes progressives non scarifiées et les trouées du jardinage avec trouées. Elle est faiblement abondante (500 – 1 500 tiges/ha) dans les parquets avec semenciers non scarifiés, la coupe de jardinage, l’éclaircie commerciale, la portion jardinée du jardinage par trouées et les parquets non scarifiés. La régénération de peupliers a pris le dessus là où elle était présente, soit essentiellement là où des peupliers avaient été récoltés lors des interventions.
Les différentes interventions ont toutes, à divers niveaux, favorisé le développement de la végétation compétitrice. Les densités totales de végétation compétitrice retrouvées après huit ans peuvent être reliées au niveau d’ouverture du couvert résultant du type d’intervention. Ainsi, les interventions provoquant une ouverture plus importante (soit les parquets sans semenciers, puis les parquets avec semenciers) ont déclenché un foisonnement de la compétition. Les interventions résultant en une ouverture modérée (soit la coupe progressive et les trouées du jardinage par trouées) ont provoqué un développement relativement important de la végétation compétitrice. Enfin, les interventions ayant maintenu une bonne part du couvert ont déclenché un développement modéré de la végétation compétitrice (soit la coupe de jardinage, l’éclaircie commerciale et la portion jardinée du jardinage par trouées).
Afin de conserver la proportion de bouleau jaune présente dans l’ensemble des traitements visant l’installation de la régénération, des travaux de dégagement des bouleaux jaunes d’avenir en détourant les cimes sont recommandés. De plus, le suivi des prochaines années permettra de vérifier le niveau de maintien du bouleau jaune et d’en qualifier, pour chacun des traitements, le développement face à la compétition faite par le peuplier faux-tremble et l’érable à épis.
Création de tables de rendement pour le bouleau jaune. CERFO. Rapport 2005-07. 47 p.
De l’avis de plusieurs, il existe un doute raisonnable que les tables de rendement présentement utilisées pour le bouleau jaune ne soient pas adéquates et adaptées à la réalité de cette espèce au Québec. En effet, elles sont calquées sur celles des feuillus tolérants de l’Ontario (Plonski, 1981). Le modèle de rendement des feuillus tolérants de l’Ontario a été élaboré d’après de nombreuses espèces dont l’autécologie est variable, particulièrement en terme de croissance, de tolérance à l’ombre et de longévité. La méthode d’élaboration des courbes employée par Plonski (1969, 1981) avait pour effet d’éliminer systématiquement les placettes qui étaient situées aux limites supérieures et inférieures des observations. Ainsi, si une espèce avait une croissance supérieure ou inférieure à l’ensemble des feuillus tolérants, les placettes où elle dominait pourraient avoir été rejetées.
Le projet visait donc à valider les tables actuelles et à amorcer la création de tables spécifiques au bouleau jaune par l’établissement de placettes-échantillons temporaires dans des peuplements purs et équiennes de bouleau jaune. Un inventaire de 63 placettes-échantillons temporaires a été réalisé dans des peuplements purs et équiennes de bouleau jaune de Portneuf, de la Mauricie et du Témiscamingue à l’automne 2003. Après vérification de la structure des peuplements à partir des études d’arbres, 45 placettes âgées entre 19 et 265 ans, répondaient aux critères pour élaborer des tables de rendement. Fait intéressant à noter, il existerait un climax édaphique pour des bétulaies à bouleau jaune sur les bas de pente rocailleux.
Des observations ont démontré que le bouleau jaune, tant au Québec qu’en Ontario, pouvait avoir une croissance en hauteur plus rapide que celle représentée par les courbes d’indices de qualité de station pour les feuillus tolérants de l’Ontario. De plus, les placettes temporaires n’ont pas permis de distinguer des qualités de station différentes par type écologique. La forme des courbes d’indices de qualité de station pour le bouleau jaune ressemblerait davantage à celle des courbes utilisées au Québec pour le bouleau à papier, une espèce parente.
Les 45 placettes-échantillons temporaires ont donc été séparées en deux qualités de station sur cette base, ce qui a permis de distinguer des rendements différents en fonction de l’âge. Sur les stations de meilleure qualité, l’accroissement en volume du bouleau jaune est plus rapide que celui des feuillus tolérants, réduisant ainsi l’âge d’exploitabilité. Quant aux stations de qualité moyenne, le rendement et l’âge d’exploitabilité obtenus d’après le modèle québécois sont davantage similaires à ceux du modèle des feuillus tolérants de l’Ontario. Cependant, des doutes ont été émis sur la capacité de maintenir un couvert fermé, pur et équienne dans les peuplements de bouleau jaune après 110 à 145 ans, contrairement aux courbes des feuillus tolérants. En effet, il a été très difficile de trouver des peuplements fermés, purs et équiennes de plus de 110 à 145 ans selon la qualité de la station. Une des hypothèses soulevées est qu’une mortalité partielle aurait pour effet d’ouvrir le couvert, d’augmenter la proportion d’espèces tolérantes et d’affecter la structure du peuplement au point où il ne pouvait plus être échantillonné dans la présente étude.
Finalement, des recommandations ont été faites visant principalement les modalités d’application du modèle développé pour le bouleau jaune, des mises en garde face à l’utilisation du modèle des feuillus tolérants de l’Ontario et des améliorations à apporter au modèle de rendement du bouleau jaune proposé pour le Québec.
Traitements sylvicoles visant à favoriser la régénération et la croissance du bouleau jaune. CERFO.
Installation de la régénération naturelle dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la région de la Mauricie (dispositif du lac Marcotte) – Suivi après trois ans. CERFO. Rapport 2003-02. 39 p.
Dans les peuplements forestiers mixtes de l’érablière à bouleau jaune, une régénération déficiente en bouleau jaune et en épinette rouge est fréquemment observée. Le dispositif du lac Marcotte vise donc à comparer l’installation de la régénération dans différents systèmes de trouées et de parquets dans un peuplement mélangé à dominance feuillue sur les types écologiques FE32 et MJ22. Au total, six traitements utilisant des trouées de 500 m² à 1 ha, ont été comparés en ce qui a trait à la distribution et à la densité de leur régénération respective sur les types.
Après 3 ans, le parquet avec réserve de semenciers et les trouées de 799 et 1657 m² ont donné les meilleurs résultats de régénération en bouleau jaune : coefficients de distribution de 88 à 91% et densité de 22 000 à 32 000 semis/ha. Les semenciers de bouleau jaune conservés dans les parquets amènent une régénération plus abondante, mieux distribuée et plus haute. Dans les trouées du jardinage (799 et 1657 m²), la régénération en bouleau jaune est aussi abondante que dans le parquet avec réserve de semenciers. La dominance des érables, au détriment du bouleau jaune, dans les trouées de la coupe progressive d’ensemencement pourrait être due à leur plus petite taille (533 m²).
La régénération en épinette rouge dans le témoin a diminué significativement de 1999 à 2001, ce qui indique que les traitements ne sont pas les seuls responsables des diminutions observées. Néanmoins, l’épinette rouge est plus abondante sous couvert jardiné que dans les trouées et le parquet sans réserve de semenciers.
La régénération abondante et plus haute dans le parquet avec réserve de semenciers pourrait avoir contrôlé l’envahissement par les espèces compétitrices. Les résultats après trois ans n’indiquent pas qu’il y a nécessité de dégager la régénération dans les traitements, mais le parquet sans réserve de semenciers pourrait en nécessiter un au cours des prochaines années.
Analyse de la problématique d’aménagement du bouleau jaune et du bouleau à papier dans les strates mixtes et feuillues sur le territoire de Lanaudière en forêts privées. CERFO. Rapport 2003-06. 37 p. + 6 annexes.
Les bouleaux présentent des intérêts pour la production de bois d’œuvre et de déroulage. En effet, ce bois est pâle, il a une texture très fine, il se travaille bien (ex. : pour le tournage), il est facile à faire sécher et à teindre. Un propriétaire forestier peut obtenir environ 50 $ pour une bille de bouleau de belle qualité d’environ 30 cm de diamètre et environ 150 $ pour une bille de 40 cm sans défauts. Or, il est beaucoup plus fréquent d’observer des tiges de belle qualité chez les bouleaux que chez les érables. C’est pourquoi un lot forestier composé de bouleaux de gros diamètre peut avoir une valeur marchande élevée.
De plus, les bouleaux contribuent à la qualité de l’habitat de plusieurs espèces fauniques et à la biodiversité. En effet, les ramilles et les feuilles des bouleaux entrent, entre autres, dans l’alimentation du cerf de Virginie, de la gélinotte huppée, du lièvre, de l’orignal et de l’ours noir. Le castor mange aussi son écorce, la bécasse d’Amérique trouve des vers de terre en abondance dans un sol enrichi de la litière des feuilles de bouleaux et plusieurs petits mammifères peuvent trouver refuge dans le tronc creux des vieux bouleaux jaunes.
Afin de dresser un portrait de la régénération en bouleaux dans les forêts privées de Lanaudière, un inventaire forestier a été réalisé dans les strates les plus abondantes et ayant les meilleurs potentiels de produire des bouleaux de qualité. Ces strates ont été identifiées par l’appellation de leur groupement d’essences (Bb, BbR, RBb, ErBb, BjR, RBj, ErBj, EoR, REo, etc.), par leur type écologique (FE22, FE32, MJ12, MJ22, MJ15 et MJ25 ont été inventoriés) et par leur appartenance à une région écologique. L’inventaire a inclus 209 placettes au prime dans des strates âgées de 50 ans et plus et 36 grappes de 10 placettes de 4 m² dans des strates feuillues en régénération (FCTA10).
L’analyse des résultats de cet inventaire a démontré que la régénération en bouleau jaune dans les coupes totales était rarement suffisante pour permettre la reconstitution d’un peuplement de bouleau jaune; seulement 5 grappes sur 36 avaient un coefficient de distribution du bouleau jaune d’au moins 30 %. De plus, ces semis de bouleau jaune sont encore moins souvent en position dominante, ce qui justifie une intervention de dégagement pour reconstituer un peuplement de bouleau jaune. Quant aux strates de plus de 50 ans, la densité des gaules de bouleau jaune variait de 0 à 250 gaules/ha, alors qu’il en faudrait au moins un millier avant intervention afin d’obtenir une retour probable en bouleau jaune.
Le bouleau blanc avait un coefficient de distribution supérieur à 30 % dans le deux tiers des grappes de placettes effectuées dans les strates en régénération. Ce peut être suffisant pour permettre le développement d’un peuplement de bouleau blanc si ces semis sont dégagés. Or, les résultats de l’inventaire ont démontré que c’est rarement le cas dans les coupes totales. Les essences dominantes sont généralement soit des essences tolérantes (érable à sucre, sapin, hêtre) qui étaient installées en sous-bois avant la coupe, leur donnant une longueur d’avance sur le bouleau, soit du peuplier faux-tremble qui a une croissance en hauteur supérieure au bouleau blanc. Quant aux strates de plus de 50 ans, la densité des gaules de bouleau blanc variait de 0 à 500 gaules/ha, alors qu’il en faudrait au moins un millier avant intervention afin d’obtenir un retour probable en bouleau blanc. De plus, c’était les strates où les diamètres des bouleaux marchands étaient les plus près de 10 cm qui avaient le plus de gaules, indiquant que ces gaules devaient être des tiges opprimées du peuplement sur pied plutôt que des tiges en régénération.
La littérature indique que les bouleaux exigent, pour se régénérer suffisamment, des ouvertures du couvert forestier, la présence de semenciers à proximité (< 100 m), une légère perturbation de l’humus entre la chute des feuilles et l’accumulation de neige au sol, ainsi qu’un site frais ou légèrement ombragé pour éviter la sécheresse des jeunes semis qui y sont très sensibles.
Il est donc nécessaire de pratiquer des interventions précises et adaptées à leurs exigences comme, par exemple : la coupe progressive d’ensemencement (par pieds d’arbre, par trouées, par bandes ou irrégulière), la coupe avec réserve de semenciers, le jardinage par trouées, le scarifiage, l’éclaircie précommerciale et l’éclaircie commerciale.
Actuellement, au sein du programme de mise en valeur de la forêt privée de Lanaudière, aucun traitement admissible n’est basé sur les besoins intrinsèques des bouleaux, tant au niveau de la régénération que du maintien de ces essences dans le peuplement. Par conséquent, une stratégie d’aménagement pour les bouleaux a été développée pour les strates ayant les meilleurs potentiels pour les bouleaux dans les forêts privées de Lanaudière. Un échantillonnage plus important serait tout de même nécessaire pour préciser cette stratégie, en suivre les effets réels et pouvoir l’étendre à d’autres strates qui ont un bon potentiel de production de bouleaux, mais qui n’ont pas pu être inventoriées.
Afin de construire cette stratégie d’aménagement, c’est-à-dire un coffre d’outils et des méthodes de travail, un portrait des strates à bouleaux a d’abord été effectué en fonction des données de l’inventaire. Ensuite, des séries d’aménagement (choix de production prioritaire) ont été développées pour les strates inventoriées en adaptant les filtres développés par le MRN pour les terres publiques de la Mauricie. Pour chaque série d’aménagement, les scénarios sylvicoles ont été adaptés en fonction des informations disponibles dans la littérature et des données de l’inventaire sur les terres privées de Lanaudière.
Ce document suggère donc une stratégie d’aménagement qui vise à régénérer et à éduquer les bouleaux sur les terres privées de Lanaudière. Ainsi, les propriétaires privés pourront en retirer des bénéfices importants, tant en termes de valeur des bois produits qu’en termes de contribution à la qualité des habitats fauniques et de contribution à la biodiversité.
Comparaison de traitements et productivité des opérations de dégagement des tiges d’avenir de bouleau jaune installées par poquets dans des parquets. CERFO. Rapport 2003-05. 35 p.
Au cours des dernières années, la préparation de terrain par poquets doubles a été pratiquée dans la région de la Tuque. Cette pratique est réalisée dans les parquets et les coupes avec réserves de semenciers en vue d’installer une régénération naturelle de bouleau jaune.
Selon les observations régionales, les secteurs réalisés au cours des quatre dernières années sont bien régénérés. Dans la majorité des cas, on retrouve suffisamment de bouleaux jaunes libres de croître ne nécessitant pas de dégagement face à la compétition.
Dans le cas du secteur Bessonne, trois ans après intervention, moins de 3000 bouleaux jaunes (c.d. 54 %) d’une hauteur moyenne de 30 cm, sont grandement menacés par la compétition de framboisier (c.d. 99 %) et de cerisier de Pennsylvanie (c.d. 90 %) d’une hauteur variant de 1 à 2 m. Sur une superficie de 4,5 hectares, un dispositif de suivi fut installé afin de comparer le développement des bouleaux jaunes dégagés mécaniquement par débroussailleuse sur un mètre au pourtour des poquets (identifiés et non identifiés) à des témoins sans intervention. Afin de préserver les bouleaux, le dégagement a été réalisé de 30 à 50 cm au-dessus du niveau du sol.
Il fut très difficile pour les travailleurs sylvicoles de différencier les bouleaux des autres espèces comme le noisetier à long bec et l’aulne. La présence d’une forte compétition diminue la visibilité des obstacles et rend difficile le repérage des poquets. La présence de déchets au sol rend le travail moins sécuritaire. Pour sensibiliser davantage les travailleurs ayant une bonne expérience sur les territoires à vocation résineuse, une intégration progressive quant à la méthode de travail et la reconnaissance des espèces associées à une diminution du rythme des opérations est recommandée. Au niveau opérationnel, une approche combinée d’utilisation de la débrousailleuse pour le dégagement grossier à l’utilisation du sécateur ou de la machette suédoise pour le dégagement des tiges individuelles pourrait être envisagée.
Les résultats de l’expérimentation amènent à s’interroger sur la méthode de préparation de terrain par poquet versus la méthode en plein. Certes, le pourtour des poquets crée des conditions intéressantes, assurant la survie de semis, mais les efforts sont considérables.
Comparaison de différents traitements sylvicoles pour l’installation de la régénération en essences tolérantes et intermédiaires dans des peuplements à dominance feuillue (bouleau jaune). CERFO. Rapport 2000-01. 38 p. + 7 annexes.
Dans la région de la Gaspésie, dans le sous-domaine climacique de la sapinière à bouleau jaune (Baie-desChaleurs), la régénération du bouleau jaune s’avère souvent difficile. Les procédés de régénération utilisés, la quasi absence de lit de germination adéquat et la forte compétition seraient les principales causes possibles. L’épinette blanche semble présenter la même problématique.
Dans ce contexte, le projet consiste à établir un dispositif expérimental à trois blocs dans un peuplement mélangé à dominance feuillue de type bétulaie à bouleau jaune et sapin sur le type écologique dominant (MS13) avec objectif de constituer les meilleures conditions pour régénérer le bouleau jaune et l’épinette blanche. Les coupes de jardinage par trouées de 500, 1000 ou 1500 m2 , les coupes progressives et les coupes à blanc en parquets (0,5 et 1 ha) sont disposées aléatoirement dans chaque bloc. De plus, un second dispositif est établi afin d’évaluer l’installation de la régénération en espèces désirées de différentes densités de semenciers et différents modes de préparation de terrain dans une coupe avec semenciers. La préparation de terrain est reportée à l’automne 2000, puisqu’une bonne année semencière est anticipée.
Le dispositif permettra également d’amorcer une base comparative pour les effets réels en vue de l’optimisation des scénarios d’aménagement. Il servira également de démonstration pour la réalisation pratique de ces différentes coupes.
Suivi de travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans une érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1999-08. 37 p. + 5 annexes.
Le régime équienne est maintenant reconnu au Québec comme une alternative valable pour une espèce intermédiaire comme le bouleau jaune. Cependant, les normes actuelles pour les jeunes peuplements, malgré leurs effets positifs sur la croissance en diamètre, présentent quelques problèmes pour la croissance en hauteur et le développement de branches adventives.
Le projet s’intéresse au développement de nouvelles méthodes pour les soins culturaux et l’éducation des jeunes érablières à bouleau jaune aux stades fourré et gaulis. L’objectif est de produire des feuillus de haute qualité. Un premier remesurage a été effectué en 1998, trois ans après traitement et les résultats sont présentés dans ce rapport.
Dans les 2 volets, le dégagement (Schütz, 1990) a été comparé à la méthode des puits de lumière (MRNQ). Plusieurs variables ont été étudiées, au niveau de l’arbre individuel d’abord et ensuite au niveau du peuplement dans son ensemble. Ces variables sont le diamètre, la hauteur totale, la hauteur de la cime, la largeur de la cime, le taux de mortalité des tiges, le nombre de tiges total à l’hectare et la proportion de bouleau jaune à l’hectare. Peu importe le traitement réalisé dans le volet 1, une forte mortalité du bouleau jaune a été observée (38 à 54 %) et une recrudescence des espèces compagnes. La mortalité du bouleau jaune a été d’autant plus grande dans le traitement ayant subi une taille de formation possiblement dû à la transmission d’un pathogène et/ou la fragilité du bouleau jaune. On a également observé une mortalité plus forte en haut de pente résultant probablement de stress hydrique plus grand. Pour les deux volets, sans être encore significativement différent des bouleaux jaunes ayant subi un puit de lumière de dégagement de la cime (méthode européenne) a favorisé leur croissance en hauteur au détriment de la croissance en diamètre. Le puit de lumière a également tendance à développer des cimes de bouleau jaune plus hautes et plus larges. Le verglas a endommagé un très faible nombre de tiges de bouleau jaune et des autres essences dans les secteurs étudiés.
Les résultats visent à alimenter les réflexions sur les normes actuelles et permettre de les bonifier
Implantation d’un dispositif de comparaison de différents procédés de régénération pour le bouleau jaune et les épinettes (Réserve Mastigouche, AC 41-02). CERFO. Rapport 1999-05. 18 p. + 3 annexes.
Dans les domaines de l’érablière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau jaune, les peuplements forestiers mixtes possèdent souvent une structure et une qualité qui soulèvent plusieurs interrogations quant aux régimes et traitements sylvicoles à utiliser. En effet, plusieurs tiges rémanentes subsistent après coupe, entraînant à la fois un volume résiduel à dominance de pâte (qui poursuit sa croissance) et une obstruction à l’implantation d’un nouveau peuplement et à la possibilité d’éducation de celui-ci.
Dans ce contexte, le projet consiste à :
– Installer dans un peuplement mixte à dominance feuillue, un dispositif permettant d’évaluer à court terme quels devraient être les meilleurs traitements et régimes sylvicoles pour la reconstruction de peuplements de qualité en favorisant la régénération en épinette et en bouleau jaune et en contrôlant les essences en compétition.
-Amorcer une base comparative pour les effets réels en vue du calcul de possibilité.
-Servir de démonstration pour la réalisation pratique de ces nouveaux traitements.
Le dispositif couvre 27 ha et a été divisé en 3 répétitions après s’être assuré de l’homogénéité du secteur. Six traitements ont été choisis et distribués aléatoirement : le jardinage par petites trouées, le jardinage avec grandes trouées, les parquets, les parquets avec semenciers, la coupe progressive par trouées et les témoins.
Deux revues de littérature ont été réalisées dans le cadre de cette étude, soit l’une sur la régénération de l’épinette blanche et l’autre sur l’utilisation des trouées dans différents systèmes sylvicoles. Elles sont disponibles sur l’Internet à l’adresse www.cerfo.qc.ca.
Comparaison de l’installation de la régénération naturelle de bouleau jaune dans une érablière à bouleau jaune de l’Estrie suite à divers procédés de régénération. CERFO. Rapport 1999-06. 31 p.
En 1997, en Estrie, dans le domaine de l’érablière à bouleau jaune, un dispositif expérimental de suivi était implanté afin de comparer la capacité à régénérer le bouleau jaune des coupes de jardinage par pied d’arbre, de jardinage par trouées, des parquets, des parquets avec semenciers et des coupes progressives.
Le peuplement d’origine était une érablière à bouleau jaune de 70 ans à structure inéquienne. Un an après les interventions, la régénération en érable à sucre, érable de Pennsylvanie et sapin baumier est semblable à la régénération préétablie. On observe une forte augmentation de la régénération de peuplier faux-tremble et de bouleau jaune. Le peuplier faux-tremble est principalement originaire de drageons et est présent en grande quantité de façon localisée dans l’ensemble du dispositif. La régénération en bouleau jaune est moyennement abondante dans la coupe progressive et les parquets et plus abondante dans les trouées du jardinage et dans les parquets avec semenciers.
Le suivi des prochaines années permettra de qualifier pour chacun des traitements le développement du bouleau jaune face à la compétition faite par le peuplier faux-tremble et l’érable à épis.
Productivité de cinq traitements sylvicoles favorisant le développement du bouleau jaune et des épinettes en forêt mélangée, en Mauricie. CERFO. Rapport 1999-04. 39 p. + 3 annexes.
Dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la réserve Mastigouche (aire commune 41-02), la coupe par parquet, la coupe par parquet avec semenciers, la coupe de jardinage par petites trouées (500 m2 ), la coupe de jardinage par grandes trouées (1500 m2 ) et la coupe progressive par trouées ont été mises à l’essai afin de comparer leur productivité. Cette étude s’inscrit à l’intérieur d’un projet plus vaste visant à valider les hypothèses d’installation et de croissance de la régénération des différents traitements.
Deux modèles de régression différents ont d’abord été construits à partir uniquement des variables mesurables avant la coupe. Ensuite, dans le but de connaître les variables pouvant expliquer la productivité, un autre modèle fut bâti en utilisant toutes les variables mesurées.
L’analyse de covariance servant à comparer la productivité des cinq traitements n’a pas permis d’identifier de différences significatives entre les traitements. L’utilisation des covariables du volume par voyage et du volume par bille débardée a un effet important sur la productivité des travaux.
Tous les modèles de régression ont démontré les mêmes tendances, soit que pour un volume à l’hectare moyen de 160 m3 /ha, la coupe progressive par trouées est moins productive et que la coupe de jardinage par grandes trouées est la plus productive. La productivité moindre observée dans la CPE par trouées s’explique par le faible volume moyen d’arbres prélevé (arbres semenciers de forte dimension laissés en bordure des trouées), par la complexité des opérations et par le manque d’expérience chez les travailleurs dans l’application des nouvelles coupes, alors que la plus forte productivité dans le jardinage par grandes trouées s’expliquerait par la plus forte dimension des arbres prélevés et la localisation des trouées dans les zones ayant moins de vigueur généralement composé de tiges de fort volume. Un conflit potentiel existe entre le maintien des semenciers et la rentabilité des opérations. Il faut mentionner que l’ensemble des résultats obtenus par la présente étude ne s’applique qu’au secteur étudié. Il ne serait pas possible de les généraliser à la grandeur de la province sans procéder à des études comparables dans d’autres secteurs.
Le choix des tiges à prélever ou à conserver est déterminant sur la productivité des traitements. Dans ce contexte, le jardinage par trouées est apparu dans le secteur étudié comme plus productif que la coupe progressive. Le choix final des traitements à prioriser devra attendre les résultats de l’installation et de la croissance de la régénération.
Étude comparative de différents traitements sylvicoles favorisant le développement du bouleau jaune. CERFO. Rapport 1998-01. 24 p. + 2 annexes.
Plusieurs possibilités s’offrent pour régénérer le bouleau jaune. Successivement différentes méthodes ont été étudiées : il y a eu d’abord les coupes à diamètres limites, les coupes par bande, la coupe de jardinage, la coupe progressive, et récemment la coupe par parquet inspirée de résultats américains et des aménagements par blocs équiennes européens. Chacune des méthodes présente des caractéristiques différentes et possède des modalités propres qui influencent directement la régénération en bouleau jaune.
L’objectif est d’implanter un dispositif expérimental permettant de comparer à court terme, l’efficacité et la productivité de différents systèmes de régénération du bouleau jaune ainsi que le rendement à long terme en volume et en produits.
Une synthèse de la littérature sur les procédés de régénération déjà expérimentés est d’abord complétée afin de tracer un portrait exact des connaissances actuelles. La méthodologie de localisation et d’implantation du dispositif ainsi que des études de productivités sont par la suite exposées.
Les études de productivité des traitements ne permettent pas de distinguer ceux qui sont le plus productifs à l’exception des parquets. Cependant la coupe progressive serait moins productive que le jardinage, tendance demeurant à valider. Une série de recommandations suivent pour la sauvegarde du dispositif, le suivi, l’aménagement du bouleau jaune, la modification des normes d’éclaircie commerciale et la modification éventuelle de la tarification pour la coupe progressive d’ensemencement.